RCA, une classe politique en dessous de tout
Les classes politiques centrafricaines des années 60 et 70 ont marqué lhistoire par la négation des valeurs humaines qui font la base de la société et de la Nation. Leurs goûts prononcés pour largent facile, le clinquant, c'est-à-dire tout ce qui brille au soleil, même un jour, a livré le pays aux chacals, aux expatriés de la pire espèce. Ces derniers ont investit Bangui, les zones minières de diamant et dor, faisant du coup fuir les courageux commençants et exploitants agricoles qui avaient patiemment construit une économie, à la force de leur travail.
Les munzu vuko, vous savez, ces intellectuels rapaces à peau noire et aux masques blancs, revenus principalement dEurope, avec un appétit féroce, ont circonscrit les précédentes classes. Ils estiment que les diplômes et autres attestations de fortune glanés ci et là donnent toute légitimité. Ils ont pris dassaut ladministration publique et les sociétés déconomie mixte à fort taux de rémunération.
On estime leur nombre à 5000 individus au plus. Chacun entretenant près de 30 personnes dont des maîtresses, appelées localement 2ème voire 3ème et 4ème bureaux. Ce sont donc 150.000 individus environ qui ont fait main basse sur le pays depuis trois décennies.
Véritables sangsues, ils ont de surcroît, introduit dans le pays, avec Félix Patassé, larme fatale : le tribalisme pour le diviser et mieux lexploiter.
Avec les mutineries à répétition, les coups détat téléguidés, factices ou réels et le génocide des Yakomas en 2001, on croyait linnommable atteint. On attendait le déclic et enfin une certaine conscience se faire jour. Il en est rien.
Le spectacle que les classes politiques, les intellectuelles, les leaders dopinion de 2005 et les prétendants aux trônes : Assemblée Nationale, Présidence de la république, imposent au peuple et à ce qui reste de la nation est des plus pitoyables :
Que dire de tout cela ?
Un vieux et sage paysan se serait exclamé : Aé koula !
Je dis simplement : cest la pire faute politique qui soit.
Non, la République Centrafricaine de Barthélemy BOGANDA ne mérite pas cette dépravation.
Paris, le 5 mai 2005
JB PELEKET (Actualité Centrafrique de sangonet)