Journée internationale de la femme,
8 mars 2007 (revue de presse)
Des Africaines
revendiquent "le pouvoir", là où les hommes ont échoué
MADRID (AFP), 8 mars 2007 - Puisque les hommes ont échoué à rendre l'Afrique
prospère et pacifique, des femmes africaines réunies cette semaine à Madrid ont
clamé que c'était leur tour de "prendre le pouvoir" pour tenter de
sortir le continent de l'ornière.
"Les hommes ont tous ruiné ce pays, essayons une
femme": la vice-présidente du gouvernement espagnol, Maria Teresa
Fernandez de
Première femme élue démocratiquement à la présidence d'un
Etat africain, Mme Johnson Sirleaf a lancé à Madrid un appel à une "prise
de pouvoir" des femmes africaines, soulignant la nécessité de
"solutions pratiques" pour permettre à un plus grand nombre
d'Africaines d'accéder à des postes à responsabilité.
"Les femmes doivent lancer un message clair sur
l'importance de leur présence dans la société", a affirmé Mme Johnson
Sirleaf, invitée vedette de ces IIe rencontres hispano-africaines "Femmes
pour un monde meilleur", qui coïncidaient avec
Evoquant une certaine prise de conscience en Afrique, elle a
souligné qu'il restait beaucoup à faire "notamment dans le domaine de la
violence domestique, qui reste l'une des principales formes de violence envers
les femmes".
Responsables politiques, chefs d'entreprises,
intellectuelles: quelque 300 africaines et 170 espagnoles ont participé
mercredi et jeudi à cette réunion dont la première édition s'était tenue l'an
dernier au Mozambique.
"Les femmes sont l'avenir de l'Afrique, donnons-leur le
pouvoir", réclame parmi elles
"Les femmes sont déjà en train de prendre le pouvoir:
pas avec des armes mais avec notre féminité", explique à une journaliste
de l'AFP cette "féministe africaine" qui milite pour un rôle
croissant des Africaines dans leur économie.
Elle salue les "bonds en avant" accomplis au plan
politique: parité homme-femmes au Parlement Rwandais, élection de Mme Johnson
Sirleaf au Liberia.
"Il ne reste plus qu'à transposer cette prise de
pouvoir dans les entreprises", explique-t-elle, convaincue que les femmes,
qui jouent déjà un rôle moteur dans la micro-économie africaine, seront
capables de marquer la différence par "leur vision plus globale des
problèmes".
Elles vont "aider à retenir la main d'oeuvre",
ajoute Bineta Diop, qui préfèrerait voir les jeunes hommes rester au Sénégal
plutôt que de choisir l'immigration clandestine vers l'Europe.
Avec son association, fondée en 1996, Mme Diop vient de
lancer un nouveau projet pour aider des femmes africaines à devenir chef
d'entreprises.
Ce programme prévoit de sélectionner au Sénégal, au
Mozambique et en Afrique du Sud des jeunes femmes "qui émergent" pour
leur donner "l'accompagnement nécessaire" pour monter leur propre
entreprise, explique-t-elle.
Le projet est co-financé par plusieurs gouvernement
européens, dont l'Espagne,
Mme Diop est en revanche contre l'aide sous forme de
micro-crédits qui se répand en Afrique, sous l'impulsion de
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CÉLÉBRATION DE
Face à la
problématique “ femmes et construction de la sécurité humaine ”, le Dr
Christiane Agboton Johnson, coordinatrice du Mouvement contre les Armes Légères
en Afrique de l’Ouest (Malao), a invité les populations à ne plus fermer les
yeux sur le sort de la femme, lors d’une rencontre organisée à Dakar en prélude
à la journée internationale de la femme.
Dans son
discours introductif, elle a souligné le vœu des populations Sénégalaises,
particulièrement celles des femmes “ d’écouter les paroles de femmes, paroles
de paix et d’agir afin de contribuer à un environnement sécurisé, libéré des
armes légères et de leurs impacts négatifs pour la paix et le développement ”.
Dans son argumentaire, si les hommes sont les principales victimes directes des
conflits armés, les femmes et les jeunes filles sont, à en croire ses propos,
paient elles aussi un lourd tribut. Et cette dernière de noter que les femmes
sont d’éternelles victimes du fait qu’elles acceptent les humiliations qui pour
protéger les enfants, qui pour maintenir la vie, certaines selon elle, sont
capables de dépassement, ce qui les permet d’être des actrices infatigables de
la paix… Les efforts peu reconnus des femmes dans ce combat, avoue-t-elle, ont
conduit à des initiatives internationales comme celle de 1000 femmes pour le
Prix Nobel de la paix et la résolution 1325.
Au cours de
cette rencontre qui a réuni plusieurs leaders d’organisations de la société
civile, de représentants de la sécurité et des agents de l’Etat, plusieurs
communications ont été faites dont le rôle des femmes dans la construction de
la paix (sécurité humaine) par la coordinatrice du Malao et sur le lancement de
la consultation nationale sur le Traitement sur le commerce des armes (TCA) par
Mme Khoudia Diop Koumé. Dans le débat qui a suivi, les intervenants, en
majorité des femmes, ont préconisé une mise en cohésion avec les femmes des
zones de conflit des pays de la sous-région africaine ; mieux d’aucuns ont
parlé de synergie des actions au niveau national comme international. Ce fut
pour certaines femmes, l’occasion de faire savoir aux autres femmes, ce qui se
passe au sud du pays notamment avec cette invite à celles-ci de s’enquérir des
conditions d’existence des femmes de
A.THIAM et
B.B.SANE
QUOTIDIEN
SENEGALAIS D'INFORMATIONS GENERALE - http://www.lesoleil.sn
Route du
Service géographique, Hann Dakar - Tél : +221 859.59.90 - Fax : +221 859
59.59
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Portes ouvertes à Ouarzazate pour la
promotion de la condition de la femme, de la mère et de l'enfant
OUARZAZATE
(MAP), 06/03/2007 à 09:46:48 GMT - Des journées portes ouvertes sont
organisées à Ouarzazate dans le but de promouvoir la condition la femme, de la
mère et de l'enfant, et ce à l'occasion de la journée mondiale de la femme.
Organisées à
l'initiative de l'association Oxygène, ces journées ouvertes lundi, visent à
mettre en exergue les actions de l'association, mais aussi à sensibiliser
davantage pour améliorer les conditions matérielles et morales des femmes, a
indiqué M. Omar Abdellaoui, président d'Oxygène, Ong basée à Ouarzazate.
Marquée par la présence du gouverneur de la province d'Ouarzazate, M. Mohamed
Ichnnaren, la cérémonie d'ouverture a été ponctuée par la présentation du
Centre d'écoute ""Al Hanaâ"" pour les femmes violentées et
la projection d'un documentaire d'Amnesty International sur la violence contre
les femmes dans le monde.
Conscients du rôle de la facette culturelle dans la sensibilisation, les organisateurs
ont prévu la présentation d'une pièce théâtrale portant sur le harcèlement
sexuel et l'organisation d'un concours culturel en faveur des bénéficiaires de
l'association.
L'exercice de vulgarisation juridique semble constituer un volet important pour
l'association Oxygène, c'est pourquoi les organisateurs ont prévu un atelier de
sensibilisation au profit des élèves du lycée Mohammed VI sur ""la
réforme de
Les enfants auront leur part dans ce programme à travers des séances
d'animations culturelles et récréatives, pendant lesquelles des messages leur
seront inculqués par le biais de jeux. En marge de ce programme qui s'étalera
sur six jours, l'association Oxygène expose des produits de l'association et
des ONG partenaires.
URL de cet article:
http://www.avmaroc.com/actualite/portes-ouvertes-a71997.html
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Place à la
femme au cœur de la société (
SPÉCIAL JOURNÉE DE LE FEMME, LE 8 MARS
Jeudi 8 mars prochain, Journée de
Josette
Brosse, vous êtes présidente de l’association “Ile de
Ma fille a eu le chik, et c’est vrai que j’ai eu très peur. Vous savez,
de nombreuses associations se créent à cause de bouleversements ou parce que
les gens ont peur. Et cela a été le cas pour cette association.
Quelle
est la place de la femme, aujourd’hui, dans le monde associatif ?
De plus en plus importante. On va au-devant de grands bouleversements qui
vont changer nos vies, que ce soit au niveau de l’environnement ou autre. Le
monde est en perpétuelle évolution. Je constate néanmoins qu’elles ne se
battent pas assez. Alors est-ce que ce sont leurs compagnons ou maris qui les
en empêchent ou autres ? En tous cas, certaines n’osent pas et ont peur du
“qu’en dira t-on ?”.
Pensez-vous
que les femmes devraient davantage s’investir dans le monde associatif et plus
encore dans la vie politique et la prise de décision ?
Exactement, les femmes doivent s’investir dans la politique. Mais cela ne
veut pas forcément dire se mettre dans un mouvement politique. Je considère
qu’il n’est pas utile d’adhérer à une quelconque partie pour faire passer ses
idées. Je suis sûre que si toutes les femmes se réunissaient, nous pourrions
faire bouger les choses et faire avancer le monde. Je constate que lorsque vous
votez pour un programme, celui-ci n’est jamais respecté. Les hommes politiques
gouvernent coup par coup alors que les femmes, elles, vont jusqu’au bout. Si
les femmes étaient au pouvoir, il y aurait plus de crèches, plus de halte
garderie, plus de transport en commun. C’est ce qu’on pense, moi et d’autres
amies. Davantage de choses auraient été pour améliorer notre quotidien.
Certains partis politiques ont pris des femmes, mais on ne les entend pas taper
du poing sur la table. Tout le monde prône l’égalité homme/femme, mais cette
égalité n’est pas toujours respectée. Nous, nous voulons la liberté avant tout.
Avez-vous
un message à délivrer aux femmes réunionnaises ?
Oui, que certaines femmes aient moins peur de leur conjoint. Que les
femmes en détresse n’aient pas peur de se confier, il existe de nombreuses
associations qui sont là pour les aider. Car il ne faut pas oublier que dans
ces familles, il y a des enfants et que souvent les enfants reproduisent le
même schéma que leurs parents. Il faut toujours regarder vers le haut et ne pas
dire qu’il y a plus malheureux que soit.
Dernièrement, j’ai entendu dans un CCAS quelqu’un dire à une femme qui était
venue chercher de l’aide : « vous n’êtes pas la seule dans cette
situation, Madame », cette réponse est, selon moi, inadmissible.
Je pense que les femmes réunionnaises sont intelligentes et qu’il faut
quelquefois taper du poing pour se faire entendre, ne jamais baisser les bras.
Il faut se battre pour avoir la place qui nous revient et persévérer jusqu’à
gain de cause.
Et surtout je souhaite une très bonne fête à toutes les femmes !
Propos recueillis par Sophie Périabe
Publié dans
l'édition du mardi 6 mars 2007 (page 7)
http://www.temoignages.re/article.php3?id_article=20756
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« En tant que femme
africaine, la persistance de l'esclavage me remplit de rage », affirme
Nations
Unies, new York, 5 mars 2007 – Les violences et les trafics prenant les femmes pour
victimes étaient aujourd'hui le thème de deux réunions à l'ONU, lors d'une
conférence internationale de l'agence contre la drogue et le crime et devant
« Il ne
devrait pas y avoir de place au XXIème siècle pour le travail forcé ou
l'exploitation sexuelle. Le fait qu'il existe des formes d'esclavage dans notre
monde d'aujourd'hui devrait nous remplir de honte. En tant que femme africaine,
j'ajoute que cela me remplit également de rage », a déclaré Vice-Secrétaire
générale, Asha-Rose Migiro.
Asha-Rose
Migiro, qui s'exprimait devant les participants à
Aujourd'hui
également,
Devant
les participants à la cinquante et unième session de
«
Éduquées, les filles sont mieux à même de se protéger contre les maladies
mortelles et de donner naissance à des bébés en bonne naissance », a-t-elle
fait observer.
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L'Iran et les Femmes en
tête du programme de l'Afrique du Sud, présidente du Conseil de sécurité au
mois de mars
Nations
Unies, New York, 2 mars 2007 – Le représentant de l'Afrique du Sud auprès des Nations
Unies, Dumisani S. Kumalo, a présenté ce matin, lors d'une conférence de presse
tenue au Siège des Nations Unies à New York, les grandes lignes de l'agenda du
Conseil de sécurité en mars, mois pendant lequel son pays préside pour la
première fois les débats de cet organe.
Le
Président du Conseil de sécurité a indiqué à cette occasion qu'il espérait voir
circuler un projet de résolution sur l'Iran « lundi, mardi ou mercredi », après
des consultations téléphoniques, prévues samedi, entre les directeurs
politiques des cinq pays membres permanents (Chine, États-Unis, Fédération de
Russie, France, Royaume-Uni) et de l'Allemagne, au nom de l'Union européenne.
Il a
précisé que les cinq membres permanents se réuniraient dans un premier temps,
puis soumettraient la question aux 10 autres membres du Conseil de sécurité.
Une
réunion d'information du Comité des sanctions créé par la résolution 1737 du
Conseil de sécurité sur l'Iran est également annoncée pour le 23 mars. La
résolution 1737, adoptée à l'unanimité le 23 décembre dernier, établit des
sanctions contre le programme nucléaire et balistique iranien, et exhorte
l'Iran à suspendre sans plus tarder ses activités liées à l'enrichissement et
au retraitement de l'uranium.
Le
Conseil de sécurité prévoit en outre d'adopter des résolutions sur
Dumisani
S. Kumalo a également affirmé qu'une déclaration présidentielle sur le rôle des
femmes en matière de paix et de sécurité serait adoptée le 7 mars, la veille de
« Le
Conseil a adopté plusieurs déclarations présidentielles sur les femmes en tant
que victimes de la guerre et de la violence », a-t-il rappelé, précisant qu'il
souhaitait cette fois-ci aborder la question des femmes dans tous ses aspects,
« femmes parlementaires, femmes d'affaires, et, bien sûr, femmes victimes de
tragédies ».
Le 6
mars, l'Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Darfour et ancien
Président de l'Assemblée générale, Jan Eliasson, informera le Conseil de
sécurité de sa mission au Soudan, en particulier au Darfour, a-t-il ajouté.
Le 28
mars, débutera un débat thématique sur l'examen des « relations entre le
Conseil de sécurité et les organisations régionales dans le maintien de la paix
et de la sécurité internationales », un accent particulier devant être mis sur
les relations avec l'Union africaine. « L'Union africaine étant appelée à jouer
un rôle majeur », a déclaré M. Kumalo, « il nous faut parler de ces relations ».
Des
consultations ont par ailleurs été prévues le 21 mars sur
D'autres
consultations porteront sur
Autres
questions abordées :
Le
Conseil de sécurité doit par ailleurs tenir des réunions d'information sur la
région des Grands Lacs, le 9 mars, l'Iraq, le 15 mars, et l'Afghanistan, le 20
mars.
La
question des armes légères et de petit calibre figure également sur le
calendrier des travaux du Conseil après deux mois d'absence, car, a-t-il noté,
« pour le monde en développement, pas seulement en Afrique, mais aussi en Asie,
en Amérique latine et ailleurs, ces armes ont touché des populations ». Une
déclaration présidentielle pourrait être adoptée sur cette question.
Enfin,
des discussions ont lieu au sein du Conseil pour déterminer les endroits où les
membres du Conseil pourraient se rendre en mars. M. Kumalo a évoqué, parmi les
destinations possibles,
L'Afrique
du Sud succède à
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Conseil économique et social
FEM/1610 –
(27/02/2007) : la condition
de la femme
Cinquante et unième session
3e et 4e
séances – matin et après-midi
COMMISSION DE
Plusieurs experts ont exposé des problèmes et des solutions relatives
à la discrimination et à la violence subies par les filles, au deuxième jour de
la cinquante et unième session de
Dans le Programme d’action de Beijing adopté en 1995, la question
des petites filles constituait un des douze domaines d’intervention, a rappelé
Mme Carmen Maria Gallardo Hernández (El Salvador),
La première table ronde s’est concentrée sur les principales
initiatives et les mesures à prendre en faveur de l’élimination de toutes les
formes de discrimination et de violence des petites filles. Cette
violence a donc été au cœur des débats de la table ronde de ce matin, comme les
agressions sexuelles dont sont victimes les petites filles, souvent d’ailleurs
au sein de la famille. C’est ce qu’a constaté
Parmi les autres violences subies par les filles, celles
résultant des conflits armés ont été décrites de façon détaillée par
Une autre experte, de l’Université de l’Europe centrale de
La deuxième table ronde qui portait sur « la promotion
de l’égalité des sexes, situations et questions de programme » a permis à
cinq experts de faire mieux comprendre de quelle manière l’intégration de la
dimension sexospécifique peut contribuer à éliminer les discriminations que
subissent les fillettes. Mme Amaryllis Torres, membre de
Mme Moushira Khattab, membre du Comité égyptien des droits
de l’enfant, est revenue sur la dimension sexospécifique de
SUIVI
DE
Table
ronde I: « Politiques
clefs pour éliminer toutes les formes de discrimination et de violence à
l’encontre des petites filles »
Cette table ronde s’est concentrée sur les principales initiatives
et les mesures à prendre en faveur de l’élimination de toutes les formes de
discrimination et de violence à l’égard des petites filles. C’est Mme
Carmen Maria Gallardo Hernández (El Salvador), Présidente de
Exposés
des experts
Dans le cadre de la table ronde de haut niveau sur le thème
de l’élimination de toutes les formes de discrimination et de violence à
l’égard des petites filles, Mme MARIA LUCIA PINTO LEAL, professeur de
sciences sociales à l’Université Brasilia au Brésil, a abordé la question
du trafic de personnes et de l’exploitation sexuelle au Brésil. Ces
problèmes, a-t-elle expliqué, sont liés au développement dans le contexte de la
mondialisation et nécessitent l’adoption de mesures visant à renforcer les
capacités des États à lutter contre ces phénomènes. La mondialisation et
le néolibéralisme ont rendu en effet encore plus vulnérables les personnes
victimes d’exploitation sexuelle, a-t-elle ajouté. C’est pourquoi, elle a
proposé de mener des études sur la traite des femmes, comme cela a été fait au
Brésil. Dans son pays, a-t-elle aussi indiqué, un groupe de travail
interministériel a été créé pour fixer des priorités autour de trois grands axes:
prévention, répression et soins aux victimes.
En ce qui concerne la lutte contre l’exploitation sexuelle
des filles au Brésil, cette question a été inscrite au programme du
Gouvernement en 2003. Le plus important, à son avis, est de
combattre l’impunité dans ce domaine. À cet égard, elle a cité les
dispositions du Code pénal récemment adoptées qui ne comportent plus
l’expression « femme honnête ». En outre, les délits
d’exploitation sexuelle sont punis deux fois plus si les auteurs exercent une quelconque
autorité à l’égard de la victime, comme les tuteurs par exemple. Le fait
de photographier les adolescents ou les enfants dans des scènes à caractère
pornographique a été érigé en délit. Le Brésil a signé
Mme MICHAL KOMEM, spécialiste israélienne des droits des
petites filles et Directrice du programme « Girls on the Map! »
pour les Programmes de jeunesse de l’association Ashalim (The Association for
Planning and Development of Services for Children and Youth and Their Families),
a indiqué qu’il y avait dans son pays 300 000 jeunes filles entre 12
et 18 ans, dont 10% sont considérées en danger. On constate des
disparités entre les localités du centre du pays et celles de la
périphérie. Mme Komem a regretté qu’on ne tienne pas compte de leurs
besoins spécifiques, aucune mesure spéciale n’étant prévue pour elles.
Leur avenir est donc d’autant plus restreint, a-t-elle estimé. Après une
étude menée avec le programme qu’elle dirige, Mme Komem a conclu qu’il faudrait
mettre en lumière les problèmes des jeunes filles. Il faudrait d’abord
développer une base de données sur les filles en détresse et c’est à cette fin
que nous avons créé une coalition d’ONG qui travaillent sur ces
questions. Nous avons ainsi réussi à exercer une influence sur les
politiques. Les résultats de recherches sont utilisés par les professionnels
qui peuvent concevoir des initiatives en collaboration avec elles. Nous
avons travaillé aussi avec des ministères qui n’ont pas d’approche
sexospécifique, comme ceux de la santé et du travail. Mme Komen a aussi
signalé que la mise au point de pratiques novatrices avait un impact sur les
politiques et qu’il y avait eu des changements en matière budgétaire favorables
aux filles en Israël. Grâce à ces programmes, les filles ont non
seulement été aidées, mais elles ont également pu en assister d’autres,
a-t-elle conclu.
Mme RADHIKA COOMARASWAMY, Représentante spéciale du
Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, a évoqué les
initiatives normatives visant à protéger les droits des filles dans les
situations de conflit armé et dans les situations postconflit. C’est la
petite fille qui est la plus vulnérable en temps de guerre, a-t-elle fait
remarquer. Elle est tout d’abord victime de violence sexuelle, comme le
viol ou le mariage forcé, avec un rebelle notamment. Ce genre
d’expérience complexe peut engendrer des sentiments pouvant aller de la haine,
à un sentiment de loyauté envers celui qui se comporte comme son époux.
Au niveau international, il n’y a plus d’ambigüité sur ces crimes qui sont
condamnés unanimement, a rappelé Mme Coomaraswamy.
Expliquant qu’elle rentrait d’un voyage au Soudan, elle a
indiqué que, dans certains camps de personnes déplacées, les femmes l’avaient
accueillie avec une certaine hostilité, et en colère parce qu’elles estimaient que
les Nations Unies ne faisaient pas assez pour assurer leur protection. En
allant chercher du bois pour la cuisine, ces femmes sont souvent victimes de
viols, a-t-elle précisé. Les petites filles combattantes sont aussi
victimes de violences dans les situations de conflit armé, a poursuivi
En outre, a poursuivi Mme Coomaraswamy, en tant qu’enfants
de familles déplacées, les filles souffrent davantage des conséquences des
conflits armés, tombant parfois dans la toxicomanie. Alors que les
réfugiés bénéficient d’un régime international de protection, il n’existe pas
la même chose pour les personnes déplacées et nous devons œuvrer en faveur d’un
cadre juridique spécifique. Malgré ce vide juridique, Mme Coomaraswamy a
considéré qu’on pouvait quand même faire beaucoup, comme l’UNICEF qui a mené
une campagne « Save the children ». Enfin, dans les situations
de conflit armé, elle a aussi signalé les problèmes d’exploitation
sexuelle. Elle a cependant rappelé que l’ONU, et en particulier son
Département du maintien de la paix, menait une politique de tolérance zéro en
ce qui concerne les soldats de la paix et le personnel des missions.
Mme ANGELA KOCZE, de l’Université de l’Europe centrale de
Mme JUDITH BRUCE, Directrice du Conseil du programme de
sexospécificité, de la famille et du développement au Conseil américain pour la
population, a présenté une synthèse des conclusions de la réunion du groupe
d’experts sur l’élimination de toutes les formes de discrimination et de
violence à l’égard des petites filles, organisée par
Dialogue
interactif
Après ces présentations, de nombreuses délégations ont
soulevé la question des violences et de l’exploitation sexuelles, certains
ayant proposé ou soutenu des mesures de lutte contre ce problème. La
représentante du Gabon a par exemple salué les mesures prises par les
Nations Unies pour éviter les détournements de mineurs par les soldats de la
paix et proposé de renforcer la surveillance aux frontières pour réduire le trafic
sexuel.
En termes de procédure, la représentante de
Dénonçant la violence insidieuse qui a souvent lieu au sein
de la famille, le problème du viol conjugal a été évoqué par la représentante
de
Pour ce qui est des mutilations génitales, elles sont
souvent pratiquées en dehors du pays, a précisé la représentante des Pays-Bas,
et le contrôle en la matière est donc très difficile sur son territoire.
La représentante de l’ONG Plan international en Zambie a elle aussi
attiré l’attention sur les rites d’initiation de la jeune fille, qui célèbre le
passage de l’enfant à l’âge adulte. Il y a non seulement l’excision, mais
aussi d’autres pratiques moins connues, comme le tatouage et des rites suivant
lesquels les jeunes filles sont battues, dénudées ou violées. Dénonçant
les caractères dégradant, discriminatoire et violent de ces rites, la
représentante a proposé que les États adoptent des lois contre toutes formes de
violence à l’égard des filles, y compris les formes de punition violentes.
L’autre sujet de préoccupation qui a dominé l’échange de
vues est celui des filles victimes des conflits armés. Le représentant de
Sur ce sujet, le représentant du Burundi a souhaité
connaître l’expérience d’autres pays sur la violence postconflit.
Mme Coomaraswamy a également parlé de sa prochaine visite à
caractère humanitaire au Liban ainsi que sur les territoires occupés et en
Israël, prévue au mois d’avril. Le représentant du Liban a
d’ailleurs demandé à Mme Komem, l’experte israélienne, son avis sur la
situation des filles palestiniennes et libanaises à la suite des actions
violentes commises par Israël. Mme Komem, qui a précisé que les filles
arabes israéliennes participaient aux activités de son programme, a rappelé que
dans les conflits armés il y avait deux côtés et que les petites filles
israéliennes avaient aussi subi des violences au cours de l’année
dernière. Pour sa part, la représentante de
demandé des
explications à Mme Komem sur l’engagement du Gouvernement israélien à l’égard
de
Sur les questions de discrimination, la représentante de
l’ONG Fédération européenne des femmes actives au foyer (FEFAF) a exposé
les difficultés des femmes au foyer qui continuent à souffrir de leur manque de
reconnaissance. Le travail non rémunéré au sein du foyer a une valeur
importante et
Pour venir davantage en aide aux filles, plusieurs
intervenants ont souligné la nécessité de mettre en place des forums où les
filles pourraient s’exprimer ou se confier librement. Cette question a
notamment été soulevée par la représentante du Gabon et Mme Judith Bruce
aussi a considéré qu’il fallait donner aux filles un lieu ou elles puissent
s’exprimer. Pour Mme Komem, il est aussi important d’essayer d’améliorer
le dialogue entre les adolescentes et leurs mères qui sont souvent en situation
de conflit. Dans le sens de l’écoute des jeunes filles, Mme Pinto Leal a
souhaité, quant à elle, que soit créé un observatoire mondial qui constituerait
un réseau permettant un dialogue pour combattre les inégalités dans le respect
de la diversité. Dans le même sens, la représentante du Canada a
souhaité que l’on fasse davantage participer les filles à la mise au point
d’initiatives qui les concernent.
Après l’intervention de Mme Kocze, la représentante de
En ce qui concerne les filles handicapées, la représentante
de l’Allemagne, au nom de l’Union européenne, s’est interrogée sur les
activités possibles visant à tenir compte des besoins particuliers de ce groupe
de population. Mme Bruce a ajouté que, bien souvent, ces filles n’étaient
pas enregistrées à la naissance et qu’elles risquaient l’abandon du fait de la
situation de pauvreté dans laquelle se trouvaient leurs mères. Pour le
cas des femmes migrantes, le même représentant a voulu savoir s’il y avait des
pratiques qui avaient permis de leur donner des emplois plus qualifiés.
Mme Bruce a indiqué que son organisation travaillait sur cette question,
notamment en vue de disposer de plus d’informations sur ces situations.
Certaines délégations ont aussi mentionné les progrès
législatifs dans leurs pays respectifs.
Le Venezuela a pour sa part adopté une loi sur la
protection des petites filles ainsi qu’une autre qui érige en délit
informatique le fait de poster sur Internet des images pornographiques
impliquant des enfants. De son côté, la représentante de
recevoir
justice. Au Togo, une loi a été adoptée pour punir les auteurs du
trafic des enfants. Mais le problème est que ces auteurs sont parfois les
parents de la victime, a-t-elle relevé, la question des mesures à prendre se
posant alors de façon difficile.
En ce qui concerne l’éducation, les représentantes du Togo
et de
En fin de séance, le représentant de
Table
ronde II: « promotion de l’égalité des sexes, situations et questions de
programme »
Malgré des progrès en matière de sensibilisation aux droits
des filles, a relevé le Modérateur de cette table ronde et Vice-Président de
Exposés
des experts
Mme AMARYLLIS TORRES, membre de
Mme ESTHER ODWAA OFEI-ABOAGYE, Directrice de l’Institut
des études des gouvernements locaux du Ghana, a indiqué que le renforcement
des capacités veut dire investir dans des institutions et pratiques pour
obtenir des résultats particuliers. Cela signifie, a-t-elle précisé, que
nous devons intégrer ces questions aux niveaux national et local. Nous
devons prendre en compte la dimension sexospécifique au niveau le plus proche
des communautés.
Mme MOUSHIRA KHATTAB, membre du Comité des droits de
l’enfant de l’Égypte, a rappelé que
Mme RIMA SALAH, Directrice exécutive adjointe de l’UNICEF,
a souligné que le renforcement des capacités est au cœur des activités de
l’UNICEF, notamment en matière de collecte de données ventilées par sexe pour
donner la place qui revient à la dimension sexospécifique dans les
programmes. Nous essayons aussi de mieux comprendre le lien entre
Mme SHANTHI DAIRIAM, Fondatrice de International Women´s
Rights Action Watch Asia Pacific de
collecte
des données. Le renforcement des capacités ne signifie pas seulement de dispenser
une formation, mais également de disposer de ressources permettant de réaliser
des objectifs programmatiques Il faut aussi faire preuve de courage pour
modifier les schémas culturels négatifs et patriarcaux au sein de la
société.
Dialogue
interactif
L’Inde et l’Indonésie ont détaillé les
politiques macroéconomiques mises en place dans leur pays, notamment les
activités de formation pour rendre les femmes autonomes sur un plan économique
et donc les rendre moins vulnérables à la violence. La représentante de
l’Allemagne, au nom de l’Union européenne, et de
Répondant à cette série de questions, Mme Khattab a précise
que le Comité des droits de l’enfant est extrêmement préoccupé par la situation
de la fillette migrante en raison de l’importance des flux migratoires et des
pressions sociales qu’elles subissent de la part de la société d’accueil et de
leur communauté d’origine. L’absence de services sociaux est un facteur
d’aggravation de l’isolation de ces fillettes.
Mme Saleh a précisé que dans la planification de toute
action humanitaire entre un volet visant en particulier la violence sexiste et
des activités de suivi et d’évaluation par sexe. Mme Dairiam a quand à
elle insisté sur le rôle de la famille évoquant les cas de mères en Inde qui
ont saisi les juges pour protester contre le mariage de leur fille en invoquant
la loi, d’où l’importance de renforcer la famille sans perdre de vue les
inégalités au sein de cette même famille. Mme Torres a précisé que
les cas de travail d’enfants en haute mer touchaient des garçons et que des
activités de plaidoyer avaient été mises en place par l’Université. On a
demandé aux enfants de jouer ce qu’ils ont vécu en pleine mer devant d’autres
enfants afin de les avertir des risques encourus en haute mer comme la noyade,
les blessures et la solitude. Mme Khattab a indiqué, en réponse à la
question du Gabon, que le Comité des droits de l’enfant a décidé de
discuter de l’article 4 de
La représentante du Canada a évoqué la mise en place
d’un cadre d’évaluation des performances en demandant aux panelistes de
mentionner des exemples de bonnes pratiques d’obligations
redditionnelles. La représentante de
Mme Salah a indiqué que, dans certains pays, des indicateurs
communs ont été mis en place pour ce qui touche à la violence sexuelle ou le
travail domestique des enfants. L’UNICEF a créé un outil d’orientation
sur le terrain pour la mise en place des politiques existantes.
L’objectif de l’égalité doit être présent dans tous les secteurs, ont précisé
pour leur part Mme Dairiam et Mme Torres, cette dernière précisant que dans son
pays, tous les ministères publics sont tenus d’établir des programmes tenant
compte de la dimension sexospécifique. Pour cela, il faut disposer de
personnel formé et des données ventilées par sexe, a insisté Mme Khattab, ce
qui fait défaut dans de nombreux pays.
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