Labah Sosseh, chanteur,
compositeur, pionnier de la salsa en Afrique, interprète, auteur de la célèbre
« Aminata », s’en est allé.(hommages)
Un
grand artiste africain, s’en est allé à l’âge de 64 ans. Labah Sosseh est parti sans retour parmi nous. Le Sénégal et l’Afrique se souviennent de lui; le monde aussi. Il repose désormais au
cimetière de Yoff.
C’était
aussi un crooner, un chanteur de charme avec des titres exceptionnels comme
« Aminata », de surprenante dédicace comme « Nicole Saar »
lorsqu’il s’accompagne de Barry Almany Ibrahim. - V.B.
Décès du premier disque d’or
africain de la salsa, Labah Sosseh
APA-Dakar (Sénégal), 20 septembre
2007 - Le célèbre chanteur salséro Labah
Sosseh, premier disque d’or africain de la salsa, est décédé jeudi, à Dakar, des
suites d’une longue maladie, a appris APA de source bien informée.
La santé du précurseur de la salsa
africaine a commencé à se détériorer en 2006. Il a été longuement hospitalisé
dans un hôpital dakarois avant de finir ses jours dans une clinique privée à
l’âge de 64 ans.
Appelé « El Maestro », le célèbre
salséro né le 12 mars
Repéré par un musicien sénégalais,
Ibra Kassé, père du chanteur Alioune Kassé, Labah Sosseh quitte
Avec Kassé, ils montent
Invité souvent à
Une collecte de fonds avait été
organisée par
Djibril Gaby GAYE, animateur de
télévision : ‘Si les artistes vivaient de leur art, Labah n’aurait pas besoin de
théléthon’
Walf Fadjri -
http://www.walf.sn/culture/suite.php?rub=5&id_art=40976
. ‘Si les choses s’étaient passées
normalement et que les artistes pouvaient vivre de leur art, Labah Sosseh
n’aurait pas besoin de Théléthon’. L’avis est du doyen des animateurs de
télévision, Djibril Gaby Gaye. Présent à la levée du corps de Labah Sosseh,
l’animateur du Bon vieux ton, estime que les artistes et ceux qui travaillent
pour fabriquer les produits artistiques doivent s’organiser. ‘Je connais des
animateurs qui font leur travail parce que c’est leur passion. Mais à la
descente, pour rentrer chez eux, ils ont des problèmes. Il faut que tout le
monde s’organise’, lance Djibril Gaby Gaye.
En outre, relève notre
interlocuteur, il y a d’autres artistes qui sont malades. Mais on n’en parle
pas. ‘Et demain quand on annoncera leur disparition, on entendra que des
Ndeysane !’, regrette-t-il. Selon lui, la première chose à faire, pour permettre
aux artistes de vivre de leur art, c’est le vote à l’Assemblée nationale, de la
loi proposée par ces derniers qui se sont organisés en association. ‘Parce que
c’est dramatique ce qui se passe dans ce milieu’, martèle-t-il.
‘En ce qui concerne les disque d’or,
personnellement, je n’aime pas tellement la façon dont on les attribue
aujourd’hui. Parce que nous savons comment cela se passe. Vous et moi, nous
pouvons créer notre disque d’or ici et l’attribuer à qui nous voulons’,
s’indigne Djibril Gaby Gaye. Labah Sosseh, poursuit le doyen, a eu son disque
d’or à un moment où la musique Salsa était à un niveau jamais égalé en Afrique.
Personne ne pouvait aussi bien chanter que Labah Sosseh. Et tous les autres
l’ont imité.
Djibril Gaby GAYE, animateur de
télévision : ‘Si les artistes vivaient de leur art, Labah n’aurait pas besoin de
théléthon’
‘Si les choses s’étaient passées
normalement et que les artistes pouvaient vivre de leur art, Labah Sosseh
n’aurait pas besoin de Théléthon’. L’avis est du doyen des animateurs de
télévision, Djibril Gaby Gaye. Présent à la levée du corps de Labah Sosseh,
l’animateur du Bon vieux ton, estime que les artistes et ceux qui travaillent
pour fabriquer les produits artistiques doivent s’organiser. ‘Je connais des
animateurs qui font leur travail parce que c’est leur passion. Mais à la
descente, pour rentrer chez eux, ils ont des problèmes. Il faut que tout le
monde s’organise’, lance Djibril Gaby Gaye.
En outre, relève notre
interlocuteur, il y a d’autres artistes qui sont malades. Mais on n’en parle
pas. ‘Et demain quand on annoncera leur disparition, on entendra que des
Ndeysane !’, regrette-t-il. Selon lui, la première chose à faire, pour permettre
aux artistes de vivre de leur art, c’est le vote à l’Assemblée nationale, de la
loi proposée par ces derniers qui se sont organisés en association. ‘Parce que
c’est dramatique ce qui se passe dans ce milieu’, martèle-t-il.
‘En ce qui concerne les disque d’or,
personnellement, je n’aime pas tellement la façon dont on les attribue
aujourd’hui. Parce que nous savons comment cela se passe. Vous et moi, nous
pouvons créer notre disque d’or ici et l’attribuer à qui nous voulons’,
s’indigne Djibril Gaby Gaye. Labah Sosseh, poursuit le doyen, a eu son disque
d’or à un moment où la musique Salsa était à un niveau jamais égalé en Afrique.
Personne ne pouvait aussi bien chanter que Labah Sosseh. Et tous les autres
l’ont imité
J. DIEDHIOU
« Labah Sosseh, un champion de charme », selon un
homme de culture ivoirien
APA, Abidjan (Côte d’Ivoire), 21
septembre 2007 -
L’écrivain et homme de culture ivoirien averti, Tiburce Koffi, garde encore de
grands souvenirs du célèbre chanteur salséro, sénégalo-gambien, Labah Sosseh,
rappelé à Dieu jeudi à Dakar et qu’il qualifie de « champion de charme ».
L’annonce de la mort de Labah Sosseh
a été comme un coup de massue reçu dans la grande famille de la culture
ivoirienne.
En effet, Labah Sosseh a été l’un
des grands chanteurs étrangers qui ont contribué à l’effervescence musicale de
la Côte d’Ivoire dans les années 70, notamment avec Manu Dibango, Lionel Fibbs,
Deskter Johnson.
« Labah Sosseh a participé aux
grands moments de la musique ivoirienne, je me souviens encore de son morceau
‘’La bicycleta’’ qui a été interprété par presque tous les artistes ivoiriens de
cette époque, bref ce fut un grand artiste », a encore en mémoire M. Tiburce
Koffi.
Selon M. Koffi, Labah Sosseh a
marqué ses plus années de vie en Côte d’Ivoire (11 ans) en compagnie de ses amis
au rang desquels Francis Kingsley, guitariste sénégalo-gambien avec qui il
s’entendait très bien.
Le chanteur sénégalo-gambien Labah
Sosseh, surnommé “El maestro” par ses pairs du continent, savait aussi charmer
les femmes et les jeunes filles de son époque.
« C’était un champion de charme,
lorsqu’il chantait, il faisait tomber des femmes et des jeunes filles. En tout
cas, je sais que les jeunes filles et femmes de cette époque s’en souviendront
et le pleureront, Honneur au grand artiste», a conclu M.
Koffi.
Le précurseur de la salsa africaine
est mort jeudi matin dans un hôpital de Dakar à l’âge de 64
ans.
PROTECTION SOCIALE DES ARTISTES : Le débat est
relancé après le décès de Labah Sosseh
Le Soleil.sn - 21 sep
2007 -
http://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=28965
Les acteurs culturels sont très
affectés par la disparition de Labah Sosseh. Avant-hier, ils sont montés au
créneau pour dénoncer le dénuement dans lequel disparaissent certaines vedettes
de la culture sénégalaise. En effet, ce décès relance le débat sur la protection
sociale des artistes. Plusieurs acteurs de la scène musicale ont déploré le
dénuement dans lequel meurent des artistes de renom qui ont défendu partout la
culture sénégalaise.
Selon les acteurs culturels, il est
temps pour les autorités de voter ce fameux projet de loi dont le but est
d’améliorer la protection des œuvres des acteurs de la scène musicale. « La
disparition de Labah Sosseh est une grande perte, mais ce qui est déplorable ce
sont les conditions dans lesquelles il est mort.
Il est temps de voter cette loi pour
que les artistes ne meurent plus dans la misère », indique Djiby Guissé. Ses
propos sont repris par le vice-président de l’Association des métiers de la
musique (Ams), Gussé Pène.
La question de la protection sociale
des artistes, selon lui, doit occuper une place primordiale dans la politique
culturelle. « La mort de Labah Sosseh repose la question de la protection
sociale des artistes.
Les 300 millions récemment annoncés
par le Premier ministre lors de sa Déclaration de politique générale peuvent
être utilisés pour la prise en charge des questions sociales, notamment dans le
cadre d’une mutuelle », suggère Guissé Pène. Il soutient que les acteurs
culturels ont le droit de vivre décemment après leur retraite, comme n’importe
quel fonctionnaire. L’Ams est d’ailleurs en train de réfléchir pour apporter des
réponses aux conditions des artistes.
I.
SANE
Disparition de Labah Sosseh.
La salsa africaine
perd un de ses pionniers
http://www.rfi.fr/musiquefr/articles/093/article_16996.asp
Dakar, 21
septembre 2007
Pionnier de l’afro-salsa qu’il a
contribué à rendre populaire sur tout le continent en quarante ans de carrière,
le chanteur sénégambien Labah Sosseh s’est éteint hier à Dakar à l’âge de 64
ans.
Les yeux et les oreilles tournés
vers Cuba, de l’autre côté de l’Atlantique, Labah Sosseh est l’un des premiers
chanteurs à avoir branché Dakar sur le rythme de la salsa. S’il commence à jouer
en Gambie en 1963 avec l’African Jazz Band, matrice des Super Eagles de Banjul,
il vient au Sénégal vers 1968 à la demande du patron du Miami, un club dakarois
très populaire. Au sein du Star Band, sa complicité avec son compatriote
saxophoniste Dexter Johnson fonctionne à merveille. La chanson Seyni leur
apporte leur premier succès. Le duo monte ensuite le Super Star,
qui met sur le marché de nombreux 45 tours au milieu des années 70.
Parallèlement, Labah Sosseh mène une
carrière solo tout aussi brillante. Aminata, enregistré en 1972, est un
vrai tube dont il fera de nombreuses versions comme celle qui figure sur l’album
Baloba ! d’Africando sorti en 1998. Considéré comme l’un des
premiers artistes africains à avoir décroché un disque d’or, on le surnomme "La
voz africana" (la voix africaine) ou encore "el maestro".
Fort de sa notoriété, il part vivre
pendant onze années dans la capitale ivoirienne, alors véritable centre
névralgique de la musique d’Afrique de l’Ouest qui attire tous les musiciens de
la région. Il y fonde le Super Star International Band d’Abidjan mais multiplie
aussi à l’étranger les collaborations avec les pointures internationales de la
salsa comme Monguito El Unico, l’un des artistes du label Fania de Johnny
Pacheco, pour l’album Monguito El Unico Presents Laba Sosseh in USA.
Au début des années 80, c’est au
tour d’un autre chanteur cubain réputé, Roberto Torres, de l’inviter sur son
disque Roberto Torres presenta Laba Sosseh. En compagnie de quelques
salseros vétérans de son pays, il s’était rendu en 2001 dans la capitale cubaine
pour y enregistrer Los afro-salseros de Senegal en La Habana, sur lequel
il reprenait entre autres le standard El Manisero. Deux mois avant sa
disparition, il avait annoncé qu’il venait d’achever un nouvel album de seize
titres réalisé avec l’Orquesta Aragon. La salsa n’a jamais cessé de couler dans
ses veines.
Bertrand
Lavaine
El Maestro Laba Sosseh is Gone
The Daily Observer (Banjul)
- 21 September 2007
Posted to the web 24 September 2007
By Abdoulie
John
One of the greatest African
musicians passed away yesterday, at around 03:00 am in a private clinic in
Dakar. Laba Sosseh, a Gambian singer, will certainly be remembered as the most
prominent contributor to our modern music. Inspired by the Cuban dance music of
the 1940s and '50s, Senegal-born vocalist Laba Sosseh joined the Star Band de
Dakar shortly after Senegal declared its independence in 1960.
With Sosseh sharing lead vocals with
Papa Seck, the group rose to the upper echelon of African music. Although they
reached their peak in the late-'70s, when teenager Youssou N'Dour was a member,
Sosseh and the Star Band de Dakar continued to inspire dancing with their
energetic fusion of African and Latin influences more than three decades later.
A honey-voiced singer, he emerged
into the spotlight as African salsa began to escalate in popularity worldwide.
He found his niche reviving the biggest all-time hits from Côte d'Ivoire and
transforming them into Salsa. Every song is a proven winner. Laba Sosseh's
genius laid in his musical capacity as he created a successfully wonderful
reunion between the irresistible swing of Cuban song and the soul of West
African Salsa.
As the first Senegambian musician to
win an international musical award, he paved the way for future generations to
put African Salsa at the centre stage of the international scene.
Copyright © 2007 The Daily Observer.
All rights reserved. Distributed by AllAfrica Global Media
(allAfrica.com).
INHUMATION - Labah Sosseh enterré au
cimetière de Yoff : L’ultime hommage des maestros du Sénégal
Alors qu’il était prévu de l’envoyer
au Maroc, pour trouver remède à sa maladie, qui depuis des mois le rongeait, El
Maestro Labah Sosseh a rendu l’âme hier, très tôt dans la matinée. Avant son
inhumation au cimetière musulman de Yoff, les musiciens du Sénégal, ses amis,
ses fans de même que les autorités politiques sont venus lui rendre un dernier
hommage.
Seneweb.com
- Vendredi 21 Sep
2007 -
http://www.seneweb.com/news/engine/print_article.php?artid=12347
Le Maestro de la musique
sénégalaise, Labah Sosseh a été inhumé hier au cimetière musulman de Yoff. A
l’hôpital principal de Dakar, où a eu lieu la levée du corps, de nombreuses
personnalités du monde politique et culturel sont venues lui rendre un dernier
hommage. Des témoignages sur ce qu’a été la vie de ce monument de la musique
sénégalaise ont été faits notamment par ses amis salseros. Car il représentait
beaucoup pour les artistes à en croire les propos de Ouza Diallo, qui prenant
son propre exemple, et parlant du disparu, confesse : «C’est grâce à lui
que j’ai intégré l’orchestre national d’Abidjan vers 1965-66. Pape Fall, Mar
Seck et moi, nous imitions Labah Sosseh. Il était un vrai maestro pour nous.»
Aussi le musicien de l’Orchestra
Baobab, Lafti Ben Gelloune, prenant la parole au nom des membres de
l’Association de salseros, affirme que l’on retiendra du «Grand frère», beaucoup
de qualités, telles que «sa générosité, son sens de la solidarité et, surtout,
son talent qui a fait qu’il lui est arrivé de diriger l’Orchestra Aragon de La
Havane». Son apport dans la musique sénégalaise était indéniable, car comme le
rappelle Cheikh Tidiane Tall, un autre salsero : «Labah a inventé un style
qu’il a propagé dans le monde. Labah, c’était l’honneur de la musique
africaine.» Des hommages qu’appuie Pape Fall, pour qui «les salseros
sénégalais devront suivre les pas du premier disque d’or africain».
Le ministre de la Culture et du
patrimoine historique classé, Mame Birame Diouf, pour qui le défunt musicien est
«un citoyen de la Sénégambie», a pour sa part signifié que Labah Sosseh a été
non seulement un «trésor immortel», mais surtout «un musicien talentueux qui a
connu un rayonnement international». Raison pour laquelle au nom du gouvernement
sénégalais, il est venu témoigner à la famille du disparu et aux musiciens de
manière générale, les condoléances des autorités étatiques.
La disparition de Labah Sosseh est
de l’avis de tous, une grande perte pour la musique sénégalaise mais aussi
internationale. Car selon ses pairs, Labah Sosseh jouait la salsa mais surtout,
«il y a apporté une touche au point que les Cubains eux-mêmes étaient
émerveillés devant tant de génie». En témoigne la présence à sa levée du corps,
de l’ambassadeur de Cuba au Sénégal, mais également les nombreux messages de
condoléances envoyés par ses fans, de par le monde.
Actualité
internationale et africaine de sangonet