Labah Sosseh, chanteur, compositeur, pionnier de la salsa en Afrique, interprète, auteur de la célèbre « Aminata », s’en est allé.(hommages)

 

 

Un grand artiste africain, s’en est allé à l’âge de 64 ans. Labah Sosseh est parti sans retour parmi nous. Le Sénégal et l’Afrique se souviennent de lui; le monde aussi. Il repose désormais au cimetière de Yoff.

C’était aussi un crooner, un chanteur de charme avec des titres exceptionnels comme « Aminata », de surprenante dédicace comme « Nicole Saar » lorsqu’il s’accompagne de Barry Almany Ibrahim. - V.B.

 


 

Décès du premier disque d’or africain de la salsa, Labah Sosseh

 

APA-Dakar (Sénégal), 20 septembre 2007 -  Le célèbre chanteur salséro Labah Sosseh, premier disque d’or africain de la salsa, est décédé jeudi, à Dakar, des suites d’une longue maladie, a appris APA de source bien informée.

La santé du précurseur de la salsa africaine a commencé à se détériorer en 2006. Il a été longuement hospitalisé dans un hôpital dakarois avant de finir ses jours dans une clinique privée à l’âge de 64 ans.

Appelé « El Maestro », le célèbre salséro né le 12 mars 1943, a débuté sa carrière musicale en 1963 en Gambie, avec l’Africain Jazz-Band.

Repéré par un musicien sénégalais, Ibra Kassé, père du chanteur Alioune Kassé, Labah Sosseh quitte la Gambie pour s’installer à Dakar.

Avec Kassé, ils montent la Star Band. Le succès arrive pour le prodige gambien qui ne tarde pas à monter son propre groupe avant de partir pour la Côte d’Ivoire, à Abidjan où il était resté pendant onze ans.

Invité souvent à la Havane, à Cuba, le salséro rencontre les grandes voix de la musique cubaine.

Une collecte de fonds avait été organisée par la Télévision nationale sénégalaise (RTS) pour assurer les meilleurs soins au chanteur salséro.

  

 


 

Djibril Gaby GAYE, animateur de télévision : ‘Si les artistes vivaient de leur art, Labah n’aurait pas besoin de théléthon’

Walf Fadjri - http://www.walf.sn/culture/suite.php?rub=5&id_art=40976

 

. ‘Si les choses s’étaient passées normalement et que les artistes pouvaient vivre de leur art, Labah Sosseh n’aurait pas besoin de Théléthon’. L’avis est du doyen des animateurs de télévision, Djibril Gaby Gaye. Présent à la levée du corps de Labah Sosseh, l’animateur du Bon vieux ton, estime que les artistes et ceux qui travaillent pour fabriquer les produits artistiques doivent s’organiser. ‘Je connais des animateurs qui font leur travail parce que c’est leur passion. Mais à la descente, pour rentrer chez eux, ils ont des problèmes. Il faut que tout le monde s’organise’, lance Djibril Gaby Gaye.

En outre, relève notre interlocuteur, il y a d’autres artistes qui sont malades. Mais on n’en parle pas. ‘Et demain quand on annoncera leur disparition, on entendra que des Ndeysane !’, regrette-t-il. Selon lui, la première chose à faire, pour permettre aux artistes de vivre de leur art, c’est le vote à l’Assemblée nationale, de la loi proposée par ces derniers qui se sont organisés en association. ‘Parce que c’est dramatique ce qui se passe dans ce milieu’, martèle-t-il.

‘En ce qui concerne les disque d’or, personnellement, je n’aime pas tellement la façon dont on les attribue aujourd’hui. Parce que nous savons comment cela se passe. Vous et moi, nous pouvons créer notre disque d’or ici et l’attribuer à qui nous voulons’, s’indigne Djibril Gaby Gaye. Labah Sosseh, poursuit le doyen, a eu son disque d’or à un moment où la musique Salsa était à un niveau jamais égalé en Afrique. Personne ne pouvait aussi bien chanter que Labah Sosseh. Et tous les autres l’ont imité.

Djibril Gaby GAYE, animateur de télévision : ‘Si les artistes vivaient de leur art, Labah n’aurait pas besoin de théléthon’

‘Si les choses s’étaient passées normalement et que les artistes pouvaient vivre de leur art, Labah Sosseh n’aurait pas besoin de Théléthon’. L’avis est du doyen des animateurs de télévision, Djibril Gaby Gaye. Présent à la levée du corps de Labah Sosseh, l’animateur du Bon vieux ton, estime que les artistes et ceux qui travaillent pour fabriquer les produits artistiques doivent s’organiser. ‘Je connais des animateurs qui font leur travail parce que c’est leur passion. Mais à la descente, pour rentrer chez eux, ils ont des problèmes. Il faut que tout le monde s’organise’, lance Djibril Gaby Gaye.

En outre, relève notre interlocuteur, il y a d’autres artistes qui sont malades. Mais on n’en parle pas. ‘Et demain quand on annoncera leur disparition, on entendra que des Ndeysane !’, regrette-t-il. Selon lui, la première chose à faire, pour permettre aux artistes de vivre de leur art, c’est le vote à l’Assemblée nationale, de la loi proposée par ces derniers qui se sont organisés en association. ‘Parce que c’est dramatique ce qui se passe dans ce milieu’, martèle-t-il.

‘En ce qui concerne les disque d’or, personnellement, je n’aime pas tellement la façon dont on les attribue aujourd’hui. Parce que nous savons comment cela se passe. Vous et moi, nous pouvons créer notre disque d’or ici et l’attribuer à qui nous voulons’, s’indigne Djibril Gaby Gaye. Labah Sosseh, poursuit le doyen, a eu son disque d’or à un moment où la musique Salsa était à un niveau jamais égalé en Afrique. Personne ne pouvait aussi bien chanter que Labah Sosseh. Et tous les autres l’ont imité

J. DIEDHIOU


 

« Labah Sosseh, un champion de charme », selon un homme de culture ivoirien

 

APA, Abidjan (Côte d’Ivoire), 21 septembre 2007 - L’écrivain et homme de culture ivoirien averti, Tiburce Koffi, garde encore de grands souvenirs du célèbre chanteur salséro, sénégalo-gambien, Labah Sosseh, rappelé à Dieu jeudi à Dakar et qu’il qualifie de « champion de charme ».

L’annonce de la mort de Labah Sosseh a été comme un coup de massue reçu dans la grande famille de la culture ivoirienne.

En effet, Labah Sosseh a été l’un des grands chanteurs étrangers qui ont contribué à l’effervescence musicale de la Côte d’Ivoire dans les années 70, notamment avec Manu Dibango, Lionel Fibbs, Deskter Johnson.

« Labah Sosseh a participé aux grands moments de la musique ivoirienne, je me souviens encore de son morceau ‘’La bicycleta’’ qui a été interprété par presque tous les artistes ivoiriens de cette époque, bref ce fut un grand artiste », a encore en mémoire M. Tiburce Koffi.

Selon M. Koffi, Labah Sosseh a marqué ses plus années de vie en Côte d’Ivoire (11 ans) en compagnie de ses amis au rang desquels Francis Kingsley, guitariste sénégalo-gambien avec qui il s’entendait très bien.

Le chanteur sénégalo-gambien Labah Sosseh, surnommé “El maestro” par ses pairs du continent, savait aussi charmer les femmes et les jeunes filles de son époque.

« C’était un champion de charme, lorsqu’il chantait, il faisait tomber des femmes et des jeunes filles. En tout cas, je sais que les jeunes filles et femmes de cette époque s’en souviendront et le pleureront, Honneur au grand artiste», a conclu M. Koffi.

Le précurseur de la salsa africaine est mort jeudi matin dans un hôpital de Dakar à l’âge de 64 ans.

 

 


 

PROTECTION SOCIALE DES ARTISTES : Le débat est relancé après le décès de Labah Sosseh

 

Le Soleil.sn - 21 sep 2007 - http://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=28965

 

Les acteurs culturels sont très affectés par la disparition de Labah Sosseh. Avant-hier, ils sont montés au créneau pour dénoncer le dénuement dans lequel disparaissent certaines vedettes de la culture sénégalaise. En effet, ce décès relance le débat sur la protection sociale des artistes. Plusieurs acteurs de la scène musicale ont déploré le dénuement dans lequel meurent des artistes de renom qui ont défendu partout la culture sénégalaise.

Selon les acteurs culturels, il est temps pour les autorités de voter ce fameux projet de loi dont le but est d’améliorer la protection des œuvres des acteurs de la scène musicale. « La disparition de Labah Sosseh est une grande perte, mais ce qui est déplorable ce sont les conditions dans lesquelles il est mort.

Il est temps de voter cette loi pour que les artistes ne meurent plus dans la misère », indique Djiby Guissé. Ses propos sont repris par le vice-président de l’Association des métiers de la musique (Ams), Gussé Pène.

La question de la protection sociale des artistes, selon lui, doit occuper une place primordiale dans la politique culturelle. « La mort de Labah Sosseh repose la question de la protection sociale des artistes.

Les 300 millions récemment annoncés par le Premier ministre lors de sa Déclaration de politique générale peuvent être utilisés pour la prise en charge des questions sociales, notamment dans le cadre d’une mutuelle », suggère Guissé Pène. Il soutient que les acteurs culturels ont le droit de vivre décemment après leur retraite, comme n’importe quel fonctionnaire. L’Ams est d’ailleurs en train de réfléchir pour apporter des réponses aux conditions des artistes.

I. SANE

 

 


 

Disparition de Labah Sosseh. La salsa africaine perd un de ses pionniers

 

http://www.rfi.fr/musiquefr/articles/093/article_16996.asp

Dakar, 21 septembre 2007

Pionnier de l’afro-salsa qu’il a contribué à rendre populaire sur tout le continent en quarante ans de carrière, le chanteur sénégambien Labah Sosseh s’est éteint hier à Dakar à l’âge de 64 ans.

 

 

Les yeux et les oreilles tournés vers Cuba, de l’autre côté de l’Atlantique, Labah Sosseh est l’un des premiers chanteurs à avoir branché Dakar sur le rythme de la salsa. S’il commence à jouer en Gambie en 1963 avec l’African Jazz Band, matrice des Super Eagles de Banjul, il vient au Sénégal vers 1968 à la demande du patron du Miami, un club dakarois très populaire. Au sein du Star Band, sa complicité avec son compatriote saxophoniste Dexter Johnson fonctionne à merveille. La chanson Seyni leur apporte leur premier succès. Le duo monte ensuite le Super Star, qui met sur le marché de nombreux 45 tours au milieu des années 70.

Parallèlement, Labah Sosseh mène une carrière solo tout aussi brillante. Aminata, enregistré en 1972, est un vrai tube dont il fera de nombreuses versions comme celle qui figure sur l’album Baloba ! d’Africando sorti en 1998. Considéré comme l’un des premiers artistes africains à avoir décroché un disque d’or, on le surnomme "La voz africana" (la voix africaine) ou encore "el maestro".

Fort de sa notoriété, il part vivre pendant onze années dans la capitale ivoirienne, alors véritable centre névralgique de la musique d’Afrique de l’Ouest qui attire tous les musiciens de la région. Il y fonde le Super Star International Band d’Abidjan mais multiplie aussi à l’étranger les collaborations avec les pointures internationales de la salsa comme Monguito El Unico, l’un des artistes du label Fania de Johnny Pacheco, pour l’album Monguito El Unico Presents Laba Sosseh in USA.

Au début des années 80, c’est au tour d’un autre chanteur cubain réputé, Roberto Torres, de l’inviter sur son disque Roberto Torres presenta Laba Sosseh. En compagnie de quelques salseros vétérans de son pays, il s’était rendu en 2001 dans la capitale cubaine pour y enregistrer Los afro-salseros de Senegal en La Habana, sur lequel il reprenait entre autres le standard El Manisero. Deux mois avant sa disparition, il avait annoncé qu’il venait d’achever un nouvel album de seize titres réalisé avec l’Orquesta Aragon. La salsa n’a jamais cessé de couler dans ses veines.

Bertrand  Lavaine

 

 


 

 

El Maestro Laba Sosseh is Gone

The Daily Observer (Banjul) - 21 September 2007
Posted to the web 24 September 2007
By Abdoulie John

One of the greatest African musicians passed away yesterday, at around 03:00 am in a private clinic in Dakar. Laba Sosseh, a Gambian singer, will certainly be remembered as the most prominent contributor to our modern music. Inspired by the Cuban dance music of the 1940s and '50s, Senegal-born vocalist Laba Sosseh joined the Star Band de Dakar shortly after Senegal declared its independence in 1960.

With Sosseh sharing lead vocals with Papa Seck, the group rose to the upper echelon of African music. Although they reached their peak in the late-'70s, when teenager Youssou N'Dour was a member, Sosseh and the Star Band de Dakar continued to inspire dancing with their energetic fusion of African and Latin influences more than three decades later.

A honey-voiced singer, he emerged into the spotlight as African salsa began to escalate in popularity worldwide. He found his niche reviving the biggest all-time hits from Côte d'Ivoire and transforming them into Salsa. Every song is a proven winner. Laba Sosseh's genius laid in his musical capacity as he created a successfully wonderful reunion between the irresistible swing of Cuban song and the soul of West African Salsa.

As the first Senegambian musician to win an international musical award, he paved the way for future generations to put African Salsa at the centre stage of the international scene.

Copyright © 2007 The Daily Observer. All rights reserved. Distributed by AllAfrica Global Media (allAfrica.com).

 

 


 

 

INHUMATION - Labah Sosseh enterré au cimetière de Yoff : L’ultime hommage des maestros du Sénégal

Alors qu’il était prévu de l’envoyer au Maroc, pour trouver remède à sa maladie, qui depuis des mois le rongeait, El Maestro Labah Sosseh a rendu l’âme hier, très tôt dans la matinée. Avant son inhumation au cimetière musulman de Yoff, les musiciens du Sénégal, ses amis, ses fans de même que les autorités politiques sont venus lui rendre un dernier hommage.

Seneweb.com -  Vendredi 21 Sep 2007 - http://www.seneweb.com/news/engine/print_article.php?artid=12347

Le Maestro de la musique sénégalaise, Labah Sosseh a été inhumé hier au cimetière musulman de Yoff. A l’hôpital principal de Dakar, où a eu lieu la levée du corps, de nombreuses personnalités du monde politique et culturel sont venues lui rendre un dernier hommage. Des témoignages sur ce qu’a été la vie de ce monument de la musique sénégalaise ont été faits notamment par ses amis salseros. Car il représentait beaucoup pour les artistes à en croire les propos de Ouza Diallo, qui prenant son propre exemple, et parlant du disparu, confesse : «C’est grâce à lui que j’ai intégré l’orchestre national d’Abidjan vers 1965-66. Pape Fall, Mar Seck et moi, nous imitions Labah Sosseh. Il était un vrai maestro pour nous.»

Aussi le musicien de l’Orchestra Baobab, Lafti Ben Gelloune, prenant la parole au nom des membres de l’Association de salseros, affirme que l’on retiendra du «Grand frère», beaucoup de qualités, telles que «sa générosité, son sens de la solidarité et, surtout, son talent qui a fait qu’il lui est arrivé de diriger l’Orchestra Aragon de La Havane». Son apport dans la musique sénégalaise était indéniable, car comme le rappelle Cheikh Tidiane Tall, un autre salsero : «Labah a inventé un style qu’il a propagé dans le monde. Labah, c’était l’honneur de la musique africaine.» Des hommages qu’appuie Pape Fall, pour qui «les salseros sénégalais devront suivre les pas du premier disque d’or africain».

Le ministre de la Culture et du patrimoine historique classé, Mame Birame Diouf, pour qui le défunt musicien est «un citoyen de la Sénégambie», a pour sa part signifié que Labah Sosseh a été non seulement un «trésor immortel», mais surtout «un musicien talentueux qui a connu un rayonnement international». Raison pour laquelle au nom du gouvernement sénégalais, il est venu témoigner à la famille du disparu et aux musiciens de manière générale, les condoléances des autorités étatiques.

La disparition de Labah Sosseh est de l’avis de tous, une grande perte pour la musique sénégalaise mais aussi internationale. Car selon ses pairs, Labah Sosseh jouait la salsa mais surtout, «il y a apporté une touche au point que les Cubains eux-mêmes étaient émerveillés devant tant de génie». En témoigne la présence à sa levée du corps, de l’ambassadeur de Cuba au Sénégal, mais également les nombreux messages de condoléances envoyés par ses fans, de par le monde.

 

Actualité internationale et africaine de sangonet