Chine, Japon et Afrique:
parténariat, coopération et un nouvel élan
Afrique-Japon : LE PARTENARIAT ENGAGE LA VITESSE
SUPÉRIEURE
l’Essor n°16209 du - 2008-06-02
08:00:00
http://www.essor.gov.ml/jour/cgi-bin/view_article.pl?id=18967
Des actions concrètes
sont programmées dans diverses domaines en faveur du développement du continent,
dans les cinq ans à venir
Il ne fait aucun doute que depuis
son lancement en 1993,
Quinze ans après le lancement de
l'initiative par Tokyo,
DES MESURES A MOYEN ET LONG TERMES
:
Le Plan d'action de Yokohama accorde
une grande place au développement de l'agriculture et à la sécurité alimentaire
en Afrique. La crise alimentaire à laquelle le monde entier fait face
actuellement n'est certainement pas étrangère à ce regain d'intérêt pour
l'agriculture, plus spécifiquement pour la production de riz. Le Plan d'action
appelle ainsi à une augmentation de l'utilisation de la nouvelle variété de riz
NERICA (Nouveau riz pour l'Afrique) développée par des chercheurs africains,
grâce au croisement d'une espèce de riz asiatique et africain connue pour être
résistante sous les climats arides.
Les mesures à moyen et long termes
contenues dans le Plan d'action prévoient de juguler la crise alimentaire sur le
continent, en améliorant et en développant des variétés de riz capables de
s'adapter aux changements climatiques et en faisant la promotion de la recherche
pour vulgariser de nouvelles techniques et méthodes de
culture.
Concernant les changements
climatiques,
Le Plan d'action de Yokohama
préconise un nouvel instrument post-Kyoto (en référence au Protocole de Kyoto
sur les changements climatiques) dont l'exécution commencerait en 2013. Il
propose d'assister les pays africains pour mettre en œuvre des mesures
politiques en vue d'assurer l'accès des pays africains aux sources d'énergie
propre, en faisant de sorte que le développement économique aille en harmonie
avec la préservation de l'environnement.
Dans le domaine des infrastructures,
les participants à
Dans le but d'accélérer la
croissance économique,
Pour ce qui est de la réalisation
des Objectifs du millénaire pour développement (OMD),
Le secteur privé étant
considéré comme un élément primordial du partenariat entre le Japon et
l'Afrique, les participants se sont réjouis des initiatives de Tokyo visant à
renforcer le partenariat entre le public et le privé par la promotion du
commerce et des investissements en Afrique.
DES RESULTATS PROBANTS :
Enfin rien de tout
cela n'étant possible sans la paix et la bonne gouvernance, l'accent a été mis
sur l'importance pour l'Afrique de s'approprier le processus de consolidation de
la paix et il est prévu de renforcer les forces de maintien de la paix des
Nations unies. Et justement à propos des Nations unies,
Les participants ont salué les
initiatives prises par l'Union africaine et le NEPAD, telles que l'Architecture
de la paix et de la sécurité en Afrique (APSA) et le Mécanisme africain
d'évaluation des pairs (MAEP).
Dans le cadre du mécanisme de suivi
du Plan d'action, des rencontres ministérielles et d'experts seront organisées
chaque année sous la supervision d'un bureau qui sera mis en place au niveau des
ministères des Affaires étrangères.
De l'avis général,
Dans une interview à la presse
nationale, le ministre des Affaires étrangères et de
Le ministre Ouane s'est dit d'autant
plus satisfait des résultats de
Envoyé spécial
S.
TOGOLA
Le président Touré à
Les conférences internationales ont
aussi l'avantage de favoriser les rencontres bilatérales. C'est ainsi que le
président de
Les bénéfices du groupe au titre de
l'année fiscale 2006 sont évalués à 26 milliards de yen, soit environ 1040
milliards Fcfa. Le groupe emploie 20 000 personnes. Sa philosophie : "Tous les
êtres humains naissent égaux". Fidèle à cette devise, Tukunoshima crée des
hôpitaux où les patients peuvent confier leur vie en toute
sécurité.
Les patients n'ont pas à verser
d'acompte en entrant à l'hôpital et les personnes en difficultés financières ne
sont pas facturées pour la chambre d'hôpital.
En février dernier, notre pays a
signé avec le Tukunoshima Medical Corps, un protocole d'accord pour la
coopération sanitaire et au besoin, la construction d'un centre hospitalier
moderne disposant d'une structure de formation.
C'est le promoteur de ce groupe qui
a été reçu en audience par le président Touré. Le docteur Torao Tokuda qui ne
peut désormais se déplacer que dans un fauteuil roulant, était accompagné de son
épouse et de son fils qui l'a remplacé au Parlement japonais après un accident.
Torao Tokuda a annoncé que son groupe est prêt à construire dans notre pays, un
centre hospitalier moderne à hauteur de 50 millions de dollars, soit plus de 20
milliards Fcfa. "Il m'est revenu que chez vous, les gens dépensent énormément
d'argent pour aller se faire soigner dans d'autres pays. Je pense qu'en
construisant cet hôpital, nous allons inverser cette tendance", a dit le docteur
Tokuda qui communique aujourd'hui exclusivement par
écrit.
Amadou Toumani Touré s'est réjoui de
cette importante annonce et a assuré qu'il veillera à l'accélération des
procédures de création du centre hospitalier.
Le chef de l'État a également reçu
Ryoïchi Sasakawa, le président de
Ce dernier programme vise à créer
des petites structures agricoles et à produire plus pour contribuer à
l'autosuffisance alimentaire.
En 2004, le conseil d'administration
de l'Association Sasakawa Afrique décida de concentrer ses ressources humaines
et financières sur un certain nombre de pays. Il choisit alors l'Éthiopie, le
Mali, le Nigeria et l'Ouganda pour recevoir 75% de ses ressources humaines et
financières.
Depuis le démarrage de ses activité
au Mali, Sasakawa Global 2000 s'est donnée pour mission d'améliorer de façon
durable la productivité agricole et les revenus des paysans grâce à l'adoption
de techniques agricoles modernes.
Le pari de Sasakawa Association
Afrique est de remplacer les produits importés par la production locale. Pour ce
faire, elle encourage l'introduction de la variété de riz NERICA, le maïs QPM et
l'utilisation des engrais.
Sasakawa fait également la promotion
des organisations agricoles comme Nieta@kenes et la société semencière du Mali
(SOSEM) qui produit depuis 2007 du maïs QPM. Elle a également introduit le SAFE
(pour Fonds Sasakawa en Afrique pour prolonger l'éducation). Ce programme permet
de dispenser des cours sur l'agriculture et les nouvelles techniques agricoles.
Dans ce cadre, Sasakawa, l'IPR/IFRA de Katibougou travaillent en collaboration
avec le ministère de l'agriculture.
A sa sortie d'audience, Ryoïchi
Sasakawa a indiqué qu'en mettant dès le départ l'accent sur le développement de
l'agriculture, le président Touré a fait preuve d'une grande clairvoyance. Et la
crise céréalière actuelle lui donne parfaitement
raison.
Signalons enfin que Amadou Toumani
Touré a accordé des audiences au président de
S. T
http://www.essor.gov.ml/jour/cgi-bin/view_article.pl?id=18967
«Il y a une formidable énergie chinoise pour
l’Afrique»
Débat. Les investissements de Pékin,
pillage ou aubaine pour le continent noir ?
Recueilli par ALEXANDRA
SCH
http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/329297.FR.php
Après l’Occident,
La «Chinafrique» évoque la
«Françafrique». Cela signifie-t-il que
La vie économique, c’est sûr. On
voit des Chinois prendre des parts de marché aux Français un peu partout. Il y a
même des entreprises françaises qui renoncent à répondre à des appels d’offres
car elles savent qu’elles ne gagneront pas contre les Chinois. Surtout,
contrairement à
Des entreprises françaises renoncent
vraiment à répondre à des appels d’offres ?
J’ai un exemple de projet
d’assainissement au Sénégal : les Chinois sont arrivés à moins d’un tiers du
coût proposé par les Français ! A des prix pareils, ceux-ci s’arrachent les
cheveux et, la fois d’après, ne prennent même pas la peine de répondre. On le
voit pour tous les grands projets de ports le long de l’Afrique de l’Ouest, de
chemins de fer ou de barrages. Les Chinois ont un gros avantage : ils peuvent,
d’un claquement de doigts, amener 10 000 personnes pour travailler sur un projet
pendant deux ans. Et ces 10 000 personnes mangent chinois, regardent la télé
chinoise… bâtissent l’infrastructure puis redisparaissent en Chine sans laisser
de traces. Aucun autre pays n’a une telle force de
déploiement.
Et ce sont justement les
infrastructures dont l’Afrique a besoin pour décoller, les Chinois l’ont bien
compris. Pendant des années, on s’est demandé pourquoi l’Afrique restait aussi
pauvre et en dehors de la mondialisation. C’est parce qu’elle n’avait pas
d’infrastructures : ni barrages, ni routes, ni électricité. Vous ne pouvez pas
monter de business si vous n’avez pas d’électricité !
Le commerce bilatéral entre Chine et
Afrique passerait de 10 milliards de dollars en 2000 à 100 milliards en 2010 ?
Une grosse part est due au pétrole.
L’Afrique représente 30 % des importations chinoises en pétrole. Son plus gros
fournisseur est l’Angola qui est passé devant l’Arabie Saoudite et l’Iran.
Vous dites que ces échanges
constituent une opportunité pour les deux.
Il y a des points d’interrogation
quand même. Dans l’environnement notamment. Les entreprises chinoises n’ont ni
charte de l’environnement, ni normes précises. En même temps, l’Afrique a été
exploitée pendant un siècle par les Européens, alors on n’a guère de leçons à
leur donner. Ce ne sont pas les Chinois qui ont envoyé des déchets toxiques en
Côte-d’Ivoire ! Ce que je vois, c’est qu’il y a une formidable énergie chinoise
pour l’Afrique, que les Européens, pour leur part, ont
perdu.
Cela ne gêne pas les Africains que
les Chinois viennent, prennent et repartent ? Qu’il y ait si peu d’échanges
?
Il y a un échange intensif avec les
élites. A partir du moment où on est au pouvoir, on devient le copain des
Chinois. Mais, c’est vrai, les échanges avec la population sont faibles. Les
Chinois se mélangent très peu. Ce n’est pas un hasard s’il y a si peu de
mariages mixtes. Même sur les chantiers où Africains et Chinois se retrouvent,
ils ne vont pas boire de bière ensemble à la fin du boulot. Il faut dire que
c’est dur de trouver deux cultures plus éloignées…
Le grand danger pour l’Afrique,
c’est de retomber dans un schéma colonial où
C’est une tendance lourde,
On n’en est qu’au début. Mais, vu
que le système est nouveau, il est fragile. Dans les pays où
Dans les années 80, l’Occident est
allé sous-traiter en Chine une partie de sa production.
Actualité
internationale et africaine de sangonet