Sommet de la Cen-Sad à Cotonou : Boni Yayi succède à Mouammar Kadhafi

 


 

Présidence du Cen-Sad: Boni Yayi succède à Mouammar Kadhafi

COTONOU, AFP, 17 juin 2008 — Le président béninois Boni Yayi a succédé mardi à Cotonou au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi à la présidence de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (Cen-Sad, 25 Etats) qui a accueilli trois nouveaux membres: la Mauritanie, le Kenya et Sao Tomé et Principe, a constaté l'AFP.

Le 10e sommet de la Cen-Sad s'est ouvert mardi dans la capitale économique béninoise, en présence de 13 chefs d'Etat.

Dans un discours, le colonel Kadhafi a estimé que la Cen-Sad avait vocation à être "la base de l'union" africaine.

"Il faut en finir avec les unions régionales (qui) ne nous servent à rien. Il nous faut une force commune, une politique commune, tout mettre en commun. Les communautés régionales sont des échecs à l'exception de la Cen-Sad", a-t-il lancé devant les représentants des 25 pays de la Cen-Sad, dont 14 sont membres de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cédéao).

Les onze autres font partie du Marché Commun de l'Afrique orientale (Comesa), de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) et de la Ligue des Etats arabes (LEA).

M. Kadhafi a parlé concrètement de politique agricole commune et de la création d'une banque propre à l'organisation. "Celui qui veut bénéficier de nos milliards, il n'a qu'a nous rejoindre à la Cen-Sad", a-t-il ajouté.

Créée le 4 février 1998 à Tripoli sous l'impulsion du colonel Kadhafi, la Cen-Sad vise à "établir une union économique" et la libre circulation de leurs ressortissants et des capitaux dans les Etats membres.

Outre les trois nouveaux membres, la Cen-Sad, dont le siège est à Tripoli, regroupe les pays suivants: Libye, Burkina Faso, Mali, Soudan, Tchad, Niger, Erythrée, Centrafrique, Sénégal, Gambie, Djibouti, Nigeria, Tunisie, Maroc, Somalie, Togo, Guinée, Comores, Bénin, Egypte, Guinée Bissau, Côte d'Ivoire, Liberia, Ghana et Sierra Leone.

 

 

 

Bénin: ouverture du 10ème sommet de la Cen-Sad à Cotonou

COTONOU, AFP, 17 juin 2008 - Le 10ème sommet de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (Cen-Sad, 25 Etats) s'est ouvert mardi à Cotonou sur fond de crise des prix alimentaires et énergétiques, a constaté un journaliste de l'AFP.

Ce sommet de deux jours doit débattre notamment du développement rural et de la "sécurité alimentaire".

"Il faut mettre en place des reformes structurelles pour venir à bout de la crise agricole dont la résorption doit passer par la mise en place d'une institution pérenne. Notre continent est le seul où on observe depuis ces 40 dernières années une baisse continue du niveau de vie", a déclaré le président béninois Boni Yayi en ouvrant le sommet.

"Unissons-nous pour mettre en place un espace de paix, de concorde et de solidarité", a-t-il poursuivi.

La veille, le secrétariat général de la Cen-Sad avait organisé une table ronde sur la crise alimentaire, axée sur le développement de l'agriculture et l'amélioration de la sécurité alimentaire.

Treize (bien 13) chefs d'Etat participent au sommet, ainsi que le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Jean Ping.

"Ils vont principalement discuter de la sécurité alimentaire et de l'intégration", a déclaré à l'AFP Edgard Guidibi, conseiller du président béninois.

Au menu figurent également la situation en Côte d'Ivoire à cinq mois d'une élection présidentielle cruciale, la question de la province soudanaise du Darfour, et le conflit tchadien.

Selon des sources informées, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, présent à Cotonou, a eu un entretien mardi matin avec le président malien Amadou Toumani Touré à propos de la crise touareg dans le nord du Mali, entretien auquel s'est joint le Premier ministre nigérien Seyni Oumarou, le Niger étant lui aussi confronté à une rébellion touareg.

Selon les mêmes sources, le dirigeant libyen a condamné le recours aux armes et prôné le développement des régions concernées comme solution. La Libye est prête à participer à ce développement, a-t-il précisé.

Créée le 4 février 1998 à Tripoli, sous l'impulsion du colonel Kadhafi, la Cen-Sad vise à "établir une union économique" et la libre circulation de leurs ressortissants et des capitaux dans les Etats membres.

La Cen-Sad, dont le siège est à Tripoli, regroupe les pays suivants: Libye, Burkina Faso, Mali, Soudan, Tchad, Niger, Erythrée, Centrafrique, Sénégal, Gambie, Djibouti, Nigeria, Tunisie, Maroc, Somalie, Togo, Guinée, Comores, Bénin, Egypte, Guinée Bissau, Côte d'Ivoire, Liberia, Ghana et Sierra Leone.

Selon un document de travail de la CEN-SAD, cette organisation est, avec 25 pays membres, "la plus grande communauté économique en Afrique, avec une population estimée à 411,2 millions d'habitants, soit 48,2 % de la population du continent".

Le produit intérieur brut (PIB) de l'espace communautaire est évalué à environ 287,3 milliards de dollars, soit 44% de celui de l'Afrique, précise ce document.

Sur les 25 pays membres, 14 sont membres de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cédéao), et 11 appartiennent au Marché Commun de l'Afrique orientale (Comesa), à la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) et à la Ligue des Etats arabes (LEA).

Lors de son passage il y a quelques jours au Togo, le colonel Kadhafi a estimé que la CEN-SAD était "la seule organisation qui n'ait pas été l' œuvre du colonialisme" en Afrique, et constituait "la base de la pyramide de l'Union Africaine".

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