La tournée africaine du directeur
général du FMI, Dominique Strauss-Kahn
OUAGADOUGOU, 25 février 2008, AFP -
Le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a déclaré lundi à
Ouagadougou avoir "mieux compris comment aider plus efficacement" les pays
africains après une réunion avec cinq chefs d'Etat de Union économique et
monétaire ouest africaine (Uémoa, 8 Etats).
"Les débats francs et productifs que
j'ai eus avec eux (les chefs d'Etat) au sujet des défis lancés à la région et au
continent ont permis de mieux comprendre comment le FMI (Fonds monétaire
international) peut aider plus efficacement ces pays à lutter contre la
pauvreté, à accélérer la croissance et à atteindre les OMD", les objectifs du
millénaire pour le développement, a dit M. Strauss-Kahn dans une déclaration
remise à la presse.
Ce texte a été publié après une
rencontre lundi entre le dirigeant du FMI et les chefs d'Etat du Mali Amadou
Toumani Touré, du Bénin Thomas Yayi Boni, de Côte d'Ivoire Laurent Gbagbo, du
Togo Faure Gnassingbé et du Burkina Faso Blaise Compaoré, en présence des
Premiers ministres du Niger, Seyni Oumarou et de Guinée-Bissau, Martinho Dafa
Cabi et l'ambassadeur du Sénégal à Ouagadougou.
M. Strauss-Kahn était arrivé
dimanche à Ouagadougou dans le cadre d'une tournée africaine, la première en
Afrique depuis sa prise de fonction en novembre 2007.
Selon le porte-parole du FMI, David
Hawley, les discussions entre M. Strauss-Kahn et les chefs d'Etat de l'Uémoa,
qui se sont tenues à huis clos, ont porté sur "la région (l'Uémoa) face à la
récession économique mondiale, les perspectives de l'économie régionale et le
coton", dont la chute des cours affecte des pays de l'Union producteurs de coton
comme le Burkina, le Bénin et le Mali.
Interpellé auparavant sur les
manifestations violentes contre la vie chère mercredi et jeudi au Burkina qui
ont abouti à plus d'une centaine d'interpellations, M. Strauss-Kahn a indiqué
que la hausse des prix, à l'origine de ces violences, est un phénomène "mondial"
auquel "il faut plutôt (apporter) des réponses à long
terme".
Pour le porte-parole des chefs
d'Etat de l'Uémoa, le président béninois Boni Yayi, M. Strauss-Kahn "est venu
nous rassurer, pour dire qu'on peut compter sur le FMI parce que désormais il va
se rajeunir et essayer d'adapter ses instruments, ses méthodes, ses procédures
pour tenir compte de nos préoccupations essentielles en tant que pays pauvres
très endettés" (PPTE).
"Nous attendons qu'il (le FMI)
puisse améliorer sa gouvernance, notamment rendre ses instruments financiers
beaucoup plus accessible pour les (pays africains). Nous attendons aussi une
meilleure représentation du continent dans les instances d'administration" du
FMI, a déclaré à la presse le président burkinabè Blaise Compaoré, également
président en exercice de l'Uémoa.
Dominique Strauss-Kahn doit quitter
Ouagadougou mardi pour se rendre au Nigeria puis en
Tanzanie.
FMI : la
tournée africaine de Strauss-Kahn
France Info - mardi 26 février 2008 12:19
Dominique Strauss-Kahn coiffé d'un chapeau local, dans une école
de Ouagadougou
© Reuters / Ho
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Pour
sa première étape au Burkina, le nouveau directeur général du Fonds Monétaire
International, a rappelé le rôle "d’assistance" que doit jouer
l’institution, contre la vision du "pompier qui éteint mais noie tout sur son
passage"
Découvrir et
"comprendre". Tels pourraient êtres les points cardinaux de la tournée en
Afrique de Dominique Strauss-Kahn, récemment nommé à la tête du FMI. Le
directeur général a débuté son déplacement par le Burkina Faso, et doit se
rendre par la suite au Nigeria puis en Tanzanie.
Cette tournée comporte
évidemment une forte valeur symbolique, où le nouveau patron de l’instance
décide de lier le "commencement " de son action à un continent fortement associé
à l’activité du FMI. De telle sorte que les premières déclarations n’aient pu se
départir d’un language très "institutionnel" et d’intentions encore
vagues.
Au terme d’une réunion
avec cinq chefs d’Etat (Mali, Bénin, Côte d’Ivoire, Togo et Burkina), DSK a
déclaré avoir "mieux compris comment aider plus efficacement" les pays
africains. A travers les missions à la fois nobles et urgentes que sont la lutte
contre la pauvreté, l’accélération de la croissance et les "objectifs du
millénaire pour le développement".
Les pays africains
représentés se sont dits inquiets face à la "récession économique mondiale,
les perspectives de l’économie régionale et le coton", dont la chute des
cours affecte des pays producteurs de coton comme le Burkina, le Bénin et le
Mali.
De son côté, Dominique
Strauss-Kahn a précisé à ses interlocuteurs qu’il entendait rajeunir et adpater
les instruments, les méthodes et les procédures du Fonds pour mieux s’adapter à
la situation des pays pauvres très endettés (PPTE).
Il a également ajouté
que son institution n’était pas "un pompier (qui) éteint le feu mais noie
tout sur son passage", vision qu’auraient du FMI nombre de pays en
développement. Selon lui, le "travail quotidien" de l’institution
internationale est également "d’apprendre à faire fonctionner une banque
centrale, un service fiscal, un système douanier, de proposer des financements,
de veiller à ce que l’endettement ne dérape pas et de faire en sorte que les
conditions de la croissance soient réunies".
Matteu
Maestracci avec
agences
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