Le juge d'instruction au Niger
ordonné la remise en liberté sous caution des journalistes français Thomas
Dandois et Pierre Creisson
Niger: le juge d'instruction a
ordonné la remise en liberté sous caution de Thomas Dandois et Pierre Creisson,
selon RSF
PARIS, AP, 18
janvier 2008 - Le juge
d'instruction en charge de l'affaire des journalistes français Thomas Dandois et
Pierre Creisson, incarcérés au Niger depuis le 17 décembre
Selon RSF, qui cite
le frère de Pierre Creisson et l'un de leurs avocats Me Moussa Coulibaly, les
deux journalistes en reportage pourront être relâchés dès que la justice
nigérienne aura obtenu le versement d'une caution de dix millions de francs CFA
(15.000 euros) pour chacun des deux hommes.
Les familles
s'efforçaient de réunir la somme demandée pour permettre leur libération rapide
du camp pénal de Kollo (20km au sud de Niamey) où ils sont détenus, selon RSF
qui précise que leur passeport leur ayant été rendu, ils pourront regagner
"Il y a le temps du
transfert, mais évidemment c'est une question d'heures maintenant, voire de
minutes puisque je viens d'avoir Niamey au téléphone. C'est un grand
soulagement", a commenté l'avocat des Français Me William Bourdon sur
France-Info. "La caution a été fixée à un montant de l'ordre de 30.000 euros, en
tout. C'est ce que nous avions proposé aux magistrats instructeurs", a-t-il
précisé. "Cette décision me paraît une décision juste".
Arrêtés le 17
décembre 2007, les deux journalistes français avaient été inculpés d'"atteinte à
la sûreté de l'Etat" et leur chauffeur de "complicité". La peine maximale prévue
pour ce chef d'inculpation est la peine de mort.
Les autorités
reprochaient aux journalistes d'avoir enfreint l'interdiction de se rendre dans
le nord du Niger pour réaliser un reportage sur la rébellion touaregue du
Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), pour la société de productions
Camicas Productions et la chaîne de télévision franco-allemande
ARTE.
"On a eu Pierre et
Thomas au téléphone. Ils étaient fous de joie, parce que quand on les a quittés
mercredi, ils étaient au plus bas, ils avaient le sentiment que les choses
n'avançaient pas, que la procédure judiciaire pourrait être enterrée", a déclaré
le secrétaire général de RSF Robert Ménard sur BFM-TV.
D'après lui, les
choses se sont accélérées "évidemment parce que la justice en a décidé ainsi,
mais parce qu'il y a eu aussi des interventions au plus haut niveau qui ont
permis de faire prendre conscience à tout le monde que tout cela était
disproportionné". Il a évoqué, "un certain nombre d'interventions au plus haut
niveau des Etats, que ce soit en France, au Niger mais aussi dans un certain
nombre d'Etats africains qui ont permis de débloquer le
dossier".
En outre, a-t-il
rappelé, "dimanche dernier, Areva a signé un accord sur l'exploitation de
l'uranium dans le nord du Niger, dans la zone touareg, dans la zone de la
rébellion, et ça s'est faisait partie du passif entre
Les deux Français
sont "toujours inculpés" mais "la décision prise ce matin par le juge, c'est la
preuve concrète que l'accusation d'atteinte à la sûreté de l'Etat n'a pas de
sens", selon Robert Ménard, qui a souligné que "la bonne nouvelle sera complète"
quand le chauffeur des deux Français serait lui aussi libéré. Son avocat a
précisé à RSF qu'il avait déposé dans la matinée une demande de remise en
liberté provisoire pour son client.
RSF espère aussi une
remise en liberté rapide "pour nos confrères Moussa Kaka et Ibrahim Manzo
Diallo".
Moussa Kaka,
correspondant de RFI et de Reporters sans frontières au Niger, est incarcéré à
la prison civile de Niamey depuis fin septembre 2007 pour sa prétendue
"connivence" avec la rébellion touarègue du MNJ. Ibrahim Manzo Diallo, directeur
de publication de l'hebdomadaire Aïr Info, est détenu à Agadez depuis fin
octobre pour les mêmes motifs. AP
Liberté sous caution pour les deux
journalistes français
NIAMEY, AFP, 18 janvier
2008 - Un juge
d'instruction de Niamey a ordonné vendredi la remise en liberté sous caution des journalistes français Pierre
Creisson et Thomas Dandois, inculpés et incarcérés au Niger depuis près d'un
mois pour "atteinte à la sûreté de l'Etat", a indiqué à l'AFP l'un de leurs
défenseurs.
Pierre Creisson et Thomas Dandois
"viennent de bénéficier d'une liberté provisoire sous caution. Nous sommes en train de réunir
incessamment le montant avec leurs parents et amis. Cela devrait être fait d'ici
à 13h00" (12h00 GMT), a indiqué à l'AFP Me Moussa Coulibaly, l'un de leurs
avocats.
"Une fois la caution versée, ils
seront libres de rentrer chez eux mais l'instruction va se poursuivre", a
précisé une autre source judiciaire sous couvert de
l'anonymat.
Me William Bourdon, leur avocat
français, a confirmé à l'AFP à Paris que "le virement de la somme était en
cours" et que les deux reporters devraient "vraisemblablement" sortir de prison
vendredi après-midi et regagner ensuite
Selon l'organisation de défense de
la liberté de la presse Reporters sans Frontières (RSF), la caution a été fixée
à 10 millions de FCFA (15.257 EUR) chacun.
"Leur passeport leur ayant été
rendu, ils pourront regagner
"L'annonce de leur libération
imminente est une excellente nouvelle qui montre que les deux journalistes ont
été entendus par la justice nigérienne", a commenté RSF, dont le secrétaire
général Robert Ménard s'était rendu à Niamey en début de
semaine.
"Nous espérons maintenant une remise
en liberté rapide de leur chauffeur, Al-Hassane Abdourahman, et une issue
similaire, dans les semaines qui viennent, pour nos confrères Moussa Kaka et
Ibrahim Manzo Diallo", poursuit RSF.
Pierre Creisson et Thomas Dandois,
qui travaillaient pour le compte de la chaîne de télévision franco-allemande
Arte, avaient obtenu une autorisation pour des reportages sur la grippe aviaire,
mais en avaient profité pour se rendre dans le nord afin de réaliser un
reportage sur la rébellion touareg du MNJ (Mouvement des Nigériens pour
Accusés d'"atteinte à la sûreté de
l'Etat", ils sont incarcérés depuis le 21 décembre près de
Niamey.
Théoriquement passibles de la peine
de mort au regard du chef d'inculpation retenu, Pierre Creisson avait été
entendu mardi et Thomas Dandois s'était expliqué devant le juge
mercredi.
De nombreux appels à la clémence ont
été adressés ces dernières semaines au président Mamadou
Tandja.
Moussa Kaka, correspondant de RFI, et Ibrahim Manzo, directeur du bimensuel Aïr-Info, sont pour leur part détenus respectivement depuis le 26 septembre et le 9 octobre, toujours en rapport avec la rébellion du MNJ.
Les deux journalistes français libérés
au Niger, de retour à Paris
PARIS (AFP), 19 janvier 2008 — Les
journalistes français Thomas Dandois et Pierre Creisson, libérés sous caution
vendredi au Niger après un mois d'incarcération, sont arrivés samedi en début
d'après-midi à l'aéroport d'Orly, a constaté une journaliste de
l'AFP.
Les deux journalistes, fatigués mais
visiblement soulagés, ont retrouvé leur famille et les comités de soutien venus
les accueillir.
Lors d'un point presse, leurs
premiers mots ont été pour leur chauffeur Al-Hassane Abdourahman, encore détenu
au Niger: "on ne le laissera pas derrière nous, on va se battre pour lui", a
déclaré Pierre Creisson.
Les journalistes ont expliqué que
les conditions de leur détention avaient été "plutôt bonnes", précisant n'avoir
"jamais été maltraités".
"Le plus difficile pour nous c'était
de ne pas avoir d'échéance, ce qui fait que le moral joue le yo-yo", a indiqué
Pierre Creisson.
"Oui on a douté, oui on a eu peur:
quand on vous dit que vous êtes passible de la peine de mort, ça fait froid dans
le dos", a-t-il ajouté.
Sur les circonstances de leur
arrestation, ils ont estimé que leur téléphone satellitaire avait certainement
été sur écoute depuis le début de leur reportage.
En faisant ce reportage, "on savait
qu'il y avait une part de risque, que ça allait être compliqué mais on ne
pensait pas que ça prendrait des proportions telles", a commenté Thomas
Dandois.
Evoquant les raisons de leur
libération, Pierre Creisson a souligné que l'audition devant le juge
d'instruction avait "beaucoup servi au déblocage", le juge s'étant rendu compte
que les deux journalistes n'étaient pas des espions.
Il a également souligné l'action du
ministère français des Affaires, de Reporters sans frontières (RSF) et de leurs
familles, estimant que "à un moment on devenait une épine dans le pied du
gouvernement nigérien".
Interrogé sur la suite des
évènements, Thomas Dandois a expliqué que la procédure suivait son cours. "Il y
a une possibilité qu'il y ait un procès, il y a aussi une possibilité que ça
aboutisse à un non lieu. On attend de voir, on est quand assez sereins car on a
fait notre boulot et que ça", a-t-il commenté.
En dépit de leur libération,
l'instruction du dossier se poursuivra. Un avocat des reporters, le Français
William Bourdon, avait déclaré qu'il comptait demander un non-lieu pour les deux
journalistes, théoriquement passibles de la peine de mort au regard du chef
d'inculpation.
Pierre Creisson s'est déclaré prêt à
revenir au Niger dans le cadre de la procédure.
Incarcérés depuis le 21 décembre,
Creisson et Dandois, qui travaillaient pour la chaîne de télévision
franco-allemande Arte, avaient obtenu une autorisation pour des reportages sur
la grippe aviaire, mais en avaient profité pour en réaliser un autre sur la
rébellion touareg du MNJ (Mouvement des Nigériens pour
Niger: intervention de Bongo en faveur
des journalistes français
LIBREVILLE (AFP, 19 janvier 2008 —
Le président gabonais Omar Bongo Ondimba est intervenu auprès du président
nigérien Mamadou Tandja pour la libération des journalistes français Pierre
Creisson et Thomas Dandois, libérés vendredi après un mois de détention, a-t-on
appris samedi de source officielle.
"Depuis le début, le président Bongo
est intervenu", a indiqué à l'AFP le ministre de l'Intérieur gabonais André Mba
Obame, soulignant que les deux chefs d'Etat ont eu "des contacts
directs".
"Le président Bongo et le président
Tandja se sont parlé dans le cadre de leurs relations fraternelles". Les
"autorités françaises le savent", a-t-il affirmé.
Des émissaires ont aussi été
dépêchés et des messages échangés permettant d'aboutir à la libération vendredi
des deux journalistes, a encore précisé le ministre.
"Le président Bongo a pris contact
avec le président nigérien à la demande de l'Elysée (la présidence de
"Cette intervention du président
Bongo a été assez déterminante", a ajouté cette source.
Incarcérés le 21 décembre, Creisson
et Dandois, qui travaillaient pour la chaîne de télévision franco-allemande
Arte, avaient obtenu une autorisation pour des reportages sur la grippe
aviaire.
Ils en avaient toutefois profité
pour en réaliser un autre sur la rébellion touareg du MNJ (Mouvement des
Nigériens pour
Une caution, 10 millions FCFA
(15.244 EUR) pour chacun, selon l'organisation de défense des journalistes
Reporters sans frontière (RSF), a été versée.
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