Zimbabwe:
négociateurs à pied d'oeuvre en Afrique du Sud pour le dialogue
PRETORIA, AFP, 24 Juillet 2008 - Les négociateurs du pouvoir et de
l'opposition zimbabwéens, arrivés en Afrique du Sud mercredi soir, devaient
permettre aux négociations sur l'avenir politique au Zimbabwe un vrai départ
jeudi, selon la presse gouvernementale et des sources de
l'opposition.
Une réunion du bureau politique du
parti au pouvoir a Harare a donné le "feu vert" à ses négociateurs en chef, les
ministres de
"Nous avons donné le feu vert pour
poursuivre les négociations dans les paramètres du protocole", a déclaré un
responsable de l'information de l'Union nationale africaine du Zimbabwe - Front
patriotique (Zanu-PF, au pouvoir), Ephraim Masawi, cité par le
journal.
Selon The Herald, les principaux
négociateurs du pouvoir, MM. Chinamasa et Goche, et de l'opposition, Tendai Biti
et Elton Mangoma, ont rallié mercredi soir l'Afrique du Sud à bord du même
vol.
Une source du Mouvement pour le
changement démocratique (MDC), principal parti d'opposition, a assuré à l'AFP
depuis l'Afrique du Sud que son secrétaire général Tendai Biti "est sur place.
Il est avec nous et va prendre part aux pourparlers. Ils vont assurément
démarrer aujourd'hui, dans un lieu secret".
Selon des sources aux négociations,
ce dialogue a lieu près de Pretoria.
"Les pourparlers continuent", a pour
sa part insisté un porte-parole de la présidence sud-africaine, médiatrice sur
le Zimbabwe. Pretoria affirme depuis trois jours que des négociations ont bel et
bien démarré en Afrique du Sud, malgré l'absence des
négociateurs-clefs.
Des parties au processus avaient
fait état de représentants envoyés en Afrique du Sud dès
mardi.
Le dialogue inter-zimbabwéen, lancé
par un accord et une poignée de mains "historique" lundi entre le chef de l'Etat
Robert Mugabe et le chef de l'opposition Morgan Tsvangirai, vise a trouver un
ordre politique négocié au pays, dans l'impasse depuis fin
juin.
M. Mugabe, au pouvoir depuis 28 ans,
a été réélu seul en lice et sur fond de violence au second tour d'un simulacre
de présidentielle, une réélection que ne reconnaît pas l'opposition, ni
l'Occident dont des sanctions visent depuis six ans le régime au
pouvoir.
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