L'UA encourage le
président Mugabe et l'opposition à entamer un dialogue
CHARM EL-CHEIKH
(Egypte), 1er juillet (Xinhua) -- L'Union
africaine (UA) a appelé mardi à Charm el-Cheikh en Egypte dans un
projet de résolution sur le Zimbabwe dont Xinhua a obtenu une copie,
le président Robert Mugabe et le leader du parti d'opposition MDC
(Mouvement pour le changement démocratique) Morgan Tsvangirai à honorer
leur engagement à dialoguer en faveur de la paix, de la stabilité, de la
démocratie et de la réconciliation dans le pays.
L'UA exprime dans ce projet de résolution
son soutien à la création d'un gouvernement d'union nationale au Zimbabwe
et à la poursuite des efforts déployés par
"Profondément
préoccupée par la situation qui prévaut au Zimbabwe", l'UA s'est dit
inquiète des violences et des pertes de vie dans le pays, insistant sur la
nécessité de créer un environnement propice à la démocratie et au
développement du Zimbabwe.
Malgré la "complexité
de la situation au Zimbabwe", l'UA affirme sa conviction que le peuple
zimbabwéen sera capable de trouver une solution à ses divergences et de
travailler ensemble de nouveau en "une seule nation" avec l'assistance de
Les chefs d'Etat et de
gouvernement ou représentants des 53 membres de l'UA doivent conclure mardi
soir leurs travaux de deux jours portant sur plusieurs dossiers dont ceux
sur le Zimbabwe, la crise alimentaire et l'évaluation de la réalisation des
Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).
Zimbabwe :
l’Union africaine résiste aux pressions
France
Info – Mercredi 02 juillet 2008 06:00
Soumise
à une forte pression des Occidentaux et de l’opposition zimbabwéenne de rejeter
la réélection controversée du président Robert Mugabe, l’Union africaine (UA) a
préservé lors de son sommet à Charm el-Cheikh une façade unie de refus de
sanctions ou condamnations.
Dès son ouverture lundi, le sommet
de l’UA, qui a accueilli Robert Mugabe en passant outre les appels de l’ONU, des
Etats-Unis et de l’Europe à déclarer sa réélection illégitime, a penché pour une
solution négociée entre le président zimbabwéen et son opposant Morgan
Tsvangirai. Une résolution appelant à un "gouvernement d’unité nationale"
à Harare a été adoptée. Conformément à sa tradition, l’UA, généralement hostile
à des sanctions ciblant ses membres, a donc botté en touche.
Les débats a huis-clos ont pourtant
été "très vifs et francs", le Sénégal et le Nigeria se montrant notamment
très sévères avec M. Mugabe et dénonçant le déroulement du scrutin de la
présidentielle au Zimbabwe. Le Botswana a même demandé l’exclusion d’Harare de
l’organisation continentale et de
Plus tôt, un porte-parole du
président zimbabwéen avait envoyé l’Occident "se faire pendre" après ses
pressions contre la réélection de Robert Mugabe à la tête du pays :
"Qu’ils aillent se faire pendre (...) Ils n’ont aucun droit sur la politique
zimbabwéenne", a ainsi déclaré George Charamba.
Les Etats-Unis ont rédigé un projet
de résolution pour le Conseil de sécurité de l’ONU prévoyant des sanctions
contre le Zimbabwe. Ce document, dont les Américains discutent avec leurs alliés
avant de le présenter formellement, contient un embargo sur les armes à
destination du Zimbabwe et des mesures contre certaines personnes, non
identifiées, qui auraient entravé le processus démocratique dans le pays. De
leur côté, les Européens se concertent sur "une palette" de mesures,
incluant un durcissement des sanctions de l’Union européenne (UE) en vigueur. En
outre, L’UE "n’acceptera pas" un gouvernement au Zimbabwe qui ne soit pas
dirigé par Morgan Tsvangirai, a déclaré le chef de la diplomatie française
Bernard Kouchner : "Le gouvernement est illégitime s’il n’est pas dirigé
par le chef de l’opposition."
Robert Mugabe a été réélu vendredi
lors d’un simulacre d’élection, son rival, Morgan Tsvangirai, qui était arrivé
en tête du premier tour, ayant renoncé à participer au second tour en raison des
violences.
Anne Jocteur
Monrozier
Mbeki rejette les exigences de l'UE sur un
gouvernement d'union nationale au Zimbabwe
Par Emmanuel
GOUJON
CHARM EL-CHEIKH, AFP, 02 juillet
2008 - Le président
sud-africain Thabo Mbeki a rejeté mercredi la position de l'Union européenne
exigeant que le gouvernement zimbabwéen soit dirigé par le chef de l'opposition
Morgan Tsvangirai.
"Le résultat de ce qui sortira de ce
processus de dialogue doit être un résultat accepté par les Zimbabwéens.
Clairement, le continent africain n'a fait aucune exigence quant à l'issue de ce
que les Zimbabwéens doivent négocier entre eux", a déclaré le président
sud-africain à la radio SA FM.
Mardi, le chef de la diplomatie
française, Bernard Kouchner, dont le pays préside l'Union européenne, avait
indiqué que l'UE "n'acceptera pas" un gouvernement au Zimbabwe qui ne soit pas
dirigé par Morgan Tsvangirai.
Un sommet de l'Union africaine (UA)
a appelé mardi soir depuis Charm el-Cheikh (Egypte) à la formation d'un
"gouvernement d'unité nationale" au Zimbabwe face aux pressions des Occidentaux
qui exigent des sanctions contre le président Robert Mugabe, réélu dimanche
dernier lors d'une présidentielle.
Le sommet de l'Union africaine (UA)
a appelé mardi soir à Charm el-Cheikh à la formation d'un "gouvernement d'unité
nationale" au Zimbabwe face aux pressions des Occidentaux exigeant des sanctions
contre le président Robert Mugabe.
"La résolution (de l'Union
africaince) a été adoptée par la conférence des chefs d'Etat après plus de deux
heures de débats", a indiqué à l'AFP un haut responsable de l'UA. Selon
plusieurs sources au sein des participants au huis clos, les débats ont été
"très vifs et francs", le Sénégal et le Nigeria se montrant notamment très
sévères avec M. Mugabe et dénonçant le déroulement du scrutin de la
présidentielle au Zimbabwe.
Le Botswana, pays voisin du
Zimbabwe, a même demandé l'exclusion d'Harare de l'organisation continentale et
de
Rendue publique à la fin du huis
clos, la résolution "encourage Robert Mugabe et le leader du MDC (Mouvement pour
un changement démocratique, opposition) Morgan Tsvangirai à initier le dialogue
en vue de la promotion de la paix et de la stabilité". Le sommet a également
"soutenu l'appel à la création d'un gouvernement d'unité nationale et la
médiation de
Selon le porte-parole du ministère
égyptien des Affaires étrangères, Hossam Zaki, M. Mugabe "n'a pas dit non" à la
résolution. "Nous n'avons pas entendu le Zimbabwe dire non à la résolution. Ils
n'ont pas fait d'objection à la résolution", a déclaré M. Zaki à la presse. M.
Mugabe "n'avait pas quitté (la salle) avant l'adoption de la résolution. Il a
dit qu'il y avait un dialogue en cours avec le MDC alors que nous parlions", a
ajouté le porte-parole.
Cependant, pour le président
sénégalais Abdoulaye Wade le président du Zimbabwe "n'est pas dans un état
d'esprit" de partage du pouvoir. "Mugabe n'est pas dans cet état d'esprit" de la
nomination de M. Tsvangirai comme chef du gouvernement, a déclaré M. Wade à la
radio RFI: "je pense que Mugabe va réfléchir (...) Je ne suis pas sûr que l'on
puisse le convaincre du premier coup".
Mardi soir, le porte-parole du MDC,
Nelson Chamisa, a indiqué que son parti ne commenterait la résolution de l'UA
qu'après l'avoir étudiée: "nous devons d'abord comprendre la résolution". L'UA
était pressée par l'ONU, les Etats-Unis et l'Europe de rejeter la réélection de
M. Mugabe, qui s'est joint lundi au sommet au lendemain de son investiture,
jugée illégitime par les Occidentaux.
Interrogé sur ces appels, George
Charamba, conseiller à la presse de M. Mugabe, avait répondu: "qu'ils aillent se
faire pendre". Dans une référence implicite aux pressions occidentales, le
président de
Les Etats-Unis ont rédigé un projet
de résolution pour le Conseil de sécurité de l'ONU prévoyant des nouvelles
sanctions contre le Zimbabwe et qui pourrait être présenté, selon l'ambassadeur
américain à l'ONU, Zalmay Khalilzad, "dès cette semaine".
Le département d'Etat américain
s'est toutefois félicité de la résolution de les dirigeants de l'UA qui se sont
"joints aux appels au régime Mugabe à participer aux efforts pour trouver une
solution politique à cette crise."
De leur côté, les Européens se
concertent sur "une palette" de mesures, incluant un durcissement des sanctions
de l'Union européenne (UE) en vigueur, a indiqué la présidence française de
l'UE.
L'UE
appelle à un gouvernement zimbabwéen dirigé par Tsvangirai
PARIS, Reuters,
Mardi 01 juillet,
20h31 – L’Union européenne ne reconnaîtra au Zimbabwe qu'un
gouvernement dirigé par le chef de l'opposition Morgan Tsvangirai, a déclaré
mardi le ministre français des Affaires étrangères, Bernard
Kouchner.
"Il faut être très
précis: l'Union européenne n'acceptera pas un autre gouvernement qu'un
gouvernement dirigé par M. Tsvangirai", a-t-il dit sur France 2.
Le gouvernement du
Zimbabwe "est illégitime s'il n'est pas dirigé par le chef de l'opposition qui a
eu 47% des voix au premier tour", a-t-il ajouté. "L'Union africaine ne doit pas
accepter autre chose que la direction de ce représentant du
Zimbabwe".
Le président Robert
Mugabe, 84 ans dont 28 au pouvoir dans l'ex-Rhodésie blanche, a été proclamé
dimanche vainqueur de la présidentielle à l'issue d'un second tour boycotté par
le candidat de l'opposition arrivé en tête au premier tour.
Laure
Bretton
Actualité
internationale et africaine de sangonet