John
Atta-Mills, face à Nana Akufo-Addo le candidat du pouvoir, est élu président du
Ghana. Alternance assurée en douceur
THOMAS
HOFNUNG
5 janv. 6h51 -
http://www.liberation.fr/monde/0101309391-alternance-paisible-au-ghana -
Le nouveau président l’a remporté,
samedi, avec 50,23 % des suffrages contre 49,77 % à son rival, soit seulement 40
000 voix d’écart, selon les résultats définitifs livrés par la commission
électorale. Tandis que le vainqueur proclamait sa volonté d’être «un
président pour tous» , le vaincu le félicitait aussitôt et
s’engageait à jouer un «rôle constructif pour l’avenir de la nation».
Mais où s’est donc déroulée une élection aussi paisible ? Pas en Europe, comme
certains pourraient être tentés de le croire, mais en Afrique de l’Ouest. Plus
précisément au Ghana, une ancienne colonie britannique indépendante
depuis 1957 et qui fait aujourd’hui figure de modèle de vertu démocratique
sur le continent. Une success story propre à ébranler les convictions des
afro-pessimistes les plus farouches.
Pour l’opposant John Atta-Mills, un
juriste de 64 ans, formé en Grande-Bretagne et surnommé «prof» dans son
pays, la troisième fois aura été la bonne. En 2000 et 2004, cet ancien
vice-président avait été battu à deux reprises. Sa victoire, arrachée vendredi
après le vote retardé d’une ultime circonscription - celle de Tain, dans l’ouest
du pays - met fin à huit ans de pouvoir du Nouveau parti patriotique (NPP) de
John Kufuor, le président sortant. Le Ghana, un pays de 23,5 millions
d’habitants, sera désormais dirigé par le Congrès national démocratique (NDC),
qui a également fait basculer la majorité du Parlement lors des législatives du
7 décembre. Le candidat du NPP, Nana Akufo-Addo, a pointé du doigt des
irrégularités ponctuelles, sans contester véritablement sa défaite. Après huit
années d’opposition, le NDC reprend les rênes du pays. Le Ghana connaît ainsi sa
deuxième alternance en moins d’une décennie.
Discret. Sur un continent dont l’actualité
de ces derniers mois a été marquée soit par la reprise de conflits sanglants (en
République démocratique du Congo), soit par des explosions de violence liées à
des scrutins contestés (au Kenya) ou encore par le refus des dirigeants en place
de reconnaître leur défaite et de céder le pouvoir (Robert Mugabe au Zimbabwe),
il démontre qu’il n’y a pas de fatalité en Afrique. La bonne tenue de ce scrutin
doit beaucoup au chef de l’Etat sortant, qui fait de plus en plus figure de sage
dans la région et sur lequel la diplomatie française s’est fortement appuyée ces
dernières années, notamment pour tenter de résoudre le conflit dans
Elu en 2000, puis réélu quatre
années plus tard, cet homme discret a refusé de céder à la tentation fortement
répandue en Afrique de modifier
Jusqu’au début des années 90,
l’Histoire a semblé donner raison à l’Ivoirien, dont le pays a connu un miracle
économique, se hissant au premier rang des producteurs de cacao, avant de
sombrer dans le chaos. Le Ghana a connu une trajectoire presque inverse : après
plusieurs coups d’Etat, puis vingt ans de pouvoir sans partage de l’ancien
pilote militaire, le fantasque Jerry Rawlings, il s’est assagi. Homme de
dialogue, John Kufuor a notamment su calmer les tensions ethniques très fortes
dans le nord, où des incidents sanglants ont encore éclaté
en 2002.
Pétrole.Tout n’est certes pas parfait dans
l’ancienne Gold Coast britannique, riche en minerais (en particulier en
or), où règne une corruption tenace, mais le pays attire de nombreux
investisseurs étrangers. On y a découvert du pétrole off shore, dont
l’exploitation devrait démarrer en 2010. Cinquante ans après la profession
de foi de Félix Houphouët-Boigny, le contraste n’en est que plus saisissant
entre l’élection tranquille de John Atta-Mills, ce week-end, et l’incapacité des
Ivoiriens à organiser un scrutin présidentiel depuis
octobre 2005.
L'Afrique
salue la transition en douceur au Ghana
ACCR,
Reuters, publié
le 04 janvier 2009 - Le bon
déroulement de l'élection présidentielle au Ghana et la transition en douceur
qui en découle est un rare exemple du bon fonctionnement des institutions
démocratiques en Afrique et doit servir de modèle au continent, estiment
responsables politiques et citoyens ordinaires.
John Atta Mills,
candidat du Congrès démocratique national (NDC), qui a remporté samedi
l'élection présidentielle ghanéenne, avec 50,23% des suffrages. Responsables
politiques et citoyens ordinaires estiment que le bon déroulement de ce scrutin
et la transition en douceur qui en découle est un rare exemple du bon
fonctionnement des institutions démocratiques en Afrique et doit servir de
modèle au continent. (Reuters/Luc Gnago)
La troisième
tentative a été la bonne pour le chef de l'opposition ghanéenne, John Atta
Mills, qui a remporté l'élection de justesse, avec 50,23% des voix contre 49,77%
à son adversaire du parti au pouvoir, Nana Akufo-Addo.
"La victoire de
John Atta Mills et l'attitude du peuple ghanéen offrent un rare exemple de
démocratie en Afrique", a déclaré dans un communiqué le Premier ministre
kényan Raila Odinga, dont le pays a connu de graves violences politiques qui ont
fait un millier de morts au début de l'an passé.
Des soubresauts
politiques ont également marqué
La crise
gouvernementale au Zimbabwe, elle, n'est toujours pas dénouée malgré l'accord de
partage du pouvoir conclu le 15 septembre.
L'Afrique du Sud,
première puissance économique du continent, votera en mars prochain, un scrutin
que les spécialistes annoncent comme très tendu en raison des dissensions au
sein du Congrès national africain (ANC), le parti au
pouvoir.
"RESPECT DE
"L'élection au
Ghana est un témoignage du respect de la démocratie et de la bonne gouvernance
en Afrique", a déclaré le président sud-africain Kgalema Motlanthe. "Le
peuple du Ghana a montré dans les urnes combien il appréciait la
démocratie."
Sortie d'une
sanglante guerre civile,
"Dans ce pays,
les élections se déroulent toujours dans le chaos et c'est le plus fort qui
gagne", déclare un chauffeur de taxi d'Abidjan, Alpha Kante. "Mais si les
Ghanéens, eux, ont pu élire un nouveau président sans problème, c'est une bonne
chose et un exemple à suivre."
A Accra, la capitale
ghanéenne, l'homme de la rue est fier du bon déroulement du vote, preuve que
"la démocratie, ça marche".
"L'élection
montre que le Ghana est un superbe exemple de démocratie sur un continent qui se
bat pour être enfin reconnu", dit Richard Nunoo, un
mécanicien.
Les deux camps en
lice au Ghana s'étaient pourtant mutuellement accusés de fraudes et de violences
et avaient demandé une nouvelle vérification des résultats dans plusieurs
régions, mais la commission électorale a affirmé que ces demandes n'étaient pas
fondées.
Les observateurs
internationaux ont salué un scrutin libre et régulier.
Les huit années de
présidence du chef de l'Etat sortant, John Kufuor, ont été marquées par une
forte croissance économique qui a attiré de nombreux
investisseurs.
Mais les détracteurs
du chef de l'Etat sortant faisaient état d'une corruption généralisée, et
notamment de trafics de drogue dans lesquels des fonctionnaires étaient
impliqués.
Christian Akorlie à
Accra, Helen Nyambura-Mwaura à Nairobi; Ange Aboa à Abidjan, version française
Guy Kerivel
Source :
http://www.lexpress.fr/actualites/2/l-afrique-salue-la-transition-en-douceur-au-ghana_729436.html
Le Ghana complimenté après une présidentielle
exemplaire
ACCRA (AFP), 04 janvier 2009 — Les
dirigeants africains et occidentaux ont félicité le Ghana pour le déroulement de
son élection présidentielle, qui tranche avec les violences et les malversations
souvent observées lors des scrutins sur le continent noir.
Après une année 2008 notamment
marquée par des violences post-électorales au Kenya et au Zimbabwe, le Ghana
montre que l'Afrique peut aussi se révéler capable d'une alternance
pacifique.
"La victoire de John Atta-Mills et la
conduite du peuple ghanéen sont un exemple rare de démocratie à l'oeuvre en
Afrique", a ainsi estimé le Premier ministre kényan Raila Odinga dans un
communiqué.
Le Kenya a été secoué par des
violences post-électorales qui ont fait plus de 1.500 morts après la
présidentielle de décembre 2007, avant la signature d'un accord de partage du
pouvoir.
Le président sud-africain Kgalema
Motlanthe a de son côté estimé que le scrutin au Ghana, remporté par l'opposant
John Atta-Mills (Congrès national démocratique, NDC), après un deuxième tour
très serré, constituait un "espoir" pour le tout le
continent.
"Nous félicitons également le peuple
ghanéen qui, par les urnes, a montré son attachement à la démocratie", a-t-il
poursuivi.
Peu après sa victoire, John
Atta-Mills a tendu la main à son adversaire, le candidat du pouvoir Nana
Akufo-Addo, lequel, tout en insistant sur des irrégularités lors du scrutin, a
reconnu sa défaite et l'a félicité.
M. Akufo-Addo, battu avec à peine un
demi point de pourcentage (49,77% des voix contre 50,23%), a d'ailleurs été
congratulé par le ministre canadien des Affaires étrangères Lawrence Cannon,
"pour la manière avec laquelle il a réagi aux résultats".
Estimant que la victoire de John
Atta-Mills était "celle de la démocratie", le président français Nicolas Sarkozy
a adressé ses "plus chaleureuses félicitations" au vainqueur dans une lettre
rendue publique par la présidence française.
"Je suis persuadé que vous saurez
accompagner votre pays vers de nouveaux progrès, dans le respect des
institutions et des libertés qui désormais le caractérise aux yeux de la
communauté internationale dans son ensemble", a-t-il
écrit.
Dans un télégramme de félicitations
lu dimanche à la télévision nationale, le chef de l'Etat ivoirien, Laurent
Gbagbo a évoqué pour sa part une "brillante élection" dont l'organisation a été
"parfaite", et une victoire qui "honore le continent
africain".
Des félicitations en forme de rêve
pour
Mercredi, le président sortant John
Kufuor, 70 ans, passera le pouvoir à son successeur au terme de deux mandats de
quatre ans, la limite constitutionnelle, sans jamais avoir cherché à s'accrocher
au pouvoir. Une autre exception en Afrique.
Les efforts fournis durant ces huit
années, notamment en faveur de l'ancrage dans la démocratie, ont été salués par
les dirigeants étrangers qui lui ont attribué en grande partie la réussite du
scrutin.
Le chef du gouvernement kényan a
"remercié" M. Kufuor "pour avoir, sans interruption, guidé son pays à travers
une bataille électorale âprement livrée et montré sa carrure de chef d'Etat en
appelant les deux candidats à respecter les résultats
finaux."
Alors que la tension montait à Accra
ces derniers jours tant le scrutin se révélait serré, M. Kufuor avait appelé au
calme et au respect de l'issue du vote.
Le chef de la diplomatie canadienne a
lui aussi complimenté le président sortant, "qui quitte ses fonctions comme le
prévoit la constitution et lègue un Ghana plus libre et plus prospère".
Election présidentielle au
Ghana le 2 janvier 2009
Le PM kenyan salue la victoire du chef de file de
l'opposition ghanéenne lors de la présidentielle
(Photo:
Xinhua/AFP)
NAIROBI, 4 janvier 2009
(Xinhua) -- Le Premier ministre kenyan Raila Odinga a salué samedi le
Ghana pour le bon déroulement de son élection présidentielle,
applaudissant la victoire du chef de file de l'opposition lors du
scrutin.
Dans un communiqué
rendu public à Nairobi, M. Odinga a félicité John Atta Mills et son Congrès
démocratique national (NDC) d'avoir remporté la victoire lors de la
présidentielle, qui avait eu lieu le 28 décembre dernier.
"La victoire de John
Atta Mills et le comportement du peuple ghanéen constituent un bon exemple
rare de la démocratie en Afrique et allument l'espoir de voir que le
continent (africain) n'abandonnera pas les acquis démocratiques
douloureusement obtenus lors du deuxième vent de changement qui a soufflé
sur le continent dans les années 1990", a commenté M. Odinga.
M. Mills a remporté
50,23% des voix lors du scrutin, contre 49,77% de son adversaire
Akufo-Addo.
Des analystes
politiques ont averti que tels résultats risquent d'entraîner des tensions
dans ce pays ouest-africain exportateur d'or et de cacao, dont la
stabilité politique a attiré un nombre croissant d'investisseurs étrangers
et qui se prépare à produire du pétrole en 2010.
M. Odinga a également
remercié le président ghanéen sortant John Kufuor d'avoir organisé
l'élection et d'"appeler les deux candidats à respecter les résultats
finals".
Le Premier ministre
kenyan qui a accepté de partager le pouvoir avec le président Mwai Kibaki
après la présidentielle controversée qui avait eu lieu le 27 décembre
M. Odinga a exprimé son
souhait de voir M. Kufuor jouer un rôle plus important en Afrique et dans
le monde.
Des observateurs ont
noté que l'élection ghanéenne pourrait embellir l'image de la démocratie
constitutionnelle de l'Afrique, après les élections controversées au Kenya
et au Zimbabwe ainsi que les coups d'Etat en Mauritanie et en
Guinée.
M. Mills, 64 ans, est
un ancien vice-président ghanéen. Il a perdu deux présidentielles
précédentes face à M. Kufuor. M. Akufo-Addo, 64 ans aussi, s'est trouvé au
premier rang lors du premier tour de l'élection présidentielle, mais
n'a pas réussi à sortir gagnant du deuxième tour.
Le candidat de l'opposition John Atta-Mills élu
président
France 24h avec Reuter Samedi 03
janvier 2009 - John
Atta-Mills, candidat du parti d'opposition Congrès national démocratique, a
remporté le deuxième tour de l'élection présidentielle ghanéenne, a annoncé
samedi la commission électorale
Le chef de l'opposition, John Atta
Mills, a remporté la présidentielle au Ghana, a annoncé samedi la commission
électorale nationale, après dépouillement des voix dans la circonscription de
Tain, où l'on avait voté vendredi.
La prise en compte du résultat dans
cette dernière circonscription à avoir voté donne 50,23% en définitive au plan
national pour Mills contre 49,77% pour le candidat du parti au pouvoir, Nana
Akufo-Addo, du NPP (Nouveau parti patriotique).
Des problèmes techniques avaient
empêché le déroulement du vote dans la circonscription de Tain dimanche
dernier.
Avant cet ultime vote vendredi, John
Atta Mills, candidat du Congrès démocratique national (NDC, opposition) arrivait
déjà en tête avec 50,13% des voix devant Nana Akufo-Addo, candidat de la
formation du président sortant John Kufuor, crédité de 49,87% des
suffrages.
La circonscription de Tain, région
productrice de maïs, d'igname et de cajou, située à
Actualité
internationale et africaine de sangonet