Soeur Emmanuelle s’est éteinte dans son sommeil dans la nuit du dimanche 19 au lundi 20 octobre 2008 à 99 ans

 


 

COMMUNIQUE DE PRESSE

Paris, le 20 octobre 2008

 

Sœur Emmanuelle s’est éteinte le 20 octobre 2008 dans sa 100eme année.

 

 

Durant toute sa vie, notre fondatrice a puisé son inlassable énergie dans sa foi en Dieu et comme elle l’affirmait aussi, dans sa foi en l’Homme.

Son combat contre la misère et l’exclusion l’a menée à vivre avec les plus pauvres pour les aider à se « mettre debout », en privilégiant l’éducation des enfants.

En même temps, elle n’a eu de cesse d’interpeller tous ceux qu’elle rencontrait pour les inciter à s’engager en faveur des plus faibles.

 

Son parler vrai et les valeurs de respect, confiance, justice qu’elle défendait lui ont valu d’être unanimement appréciée. Jusqu’au bout et malgré son âge, Sœur Emmanuelle est demeurée « un souffle » vivant pour tous ceux qui poursuivent et développent ses actions.

 

Conformément à sa volonté, ses obsèques auront lieu dans la plus stricte intimité. Une messe à sa mémoire sera célébrée prochainement à Paris.

Sa disparition laisse un vide immense dans nos cœurs mais la force de son message continuera de nous aider à être fidèle à sa devise : « Vivre c’est agir, Yalla !».

 

Trao Nguyen

Président d’Asmae-Association Sœur Emmanuelle

 

 

« Je tiens à vous dire un merci bondissant pour ce que vous avez fait et ferez encore pour nos milliers d’enfants en difficulté à travers le monde.»

Sœur Emmanuelle

 

Contacts :

Alain Gouzon : 06 09 65 40 21

Sandrine De Carlo : 01 44 52 11 95

 

Asmae-Association Sœur Emmanuelle

26 boulevard de Strasbourg, 75010 Paris – Tél : 01 44 52 11 90  Fax : 01 44 52 92 93

http://www.asmae.fr   Email : infos@asmae.fr

http://www.soeuremmanuelle.be/ - (Les Amis de Sœur Emmanuelle)

 


 

Les principales réactions au décès de Soeur Emmanuelle

 

Lundi 20 octobre, 16h04 - Voici les principales réactions à la disparition de Soeur Emmanuelle, qui s'est éteinte dans la nuit de dimanche à lundi, dans sa maison de retraite de Callian (Var), moins d'un mois avant de célébrer ses 100 ans.


Soeur Emmanuelle pose, le 28 javier 2002 au Palais de l'Elysée à Paris

- Le cardinal André Vingt-Trois, Archevêque de Paris et Président de la Conférence des évêques de France: "Soeur Emmanuelle a su mobiliser ses contemporains en faveur des plus déshérités par son franc-parler et sa simplicité. Jusqu'à son dernier souffle, elle a fait preuve, inlassablement, d'une immense énergie et d'une inébranlable foi".

- Le recteur de la Grande Mosquée de Paris Dalil Boubakeur: "Nous sommes profondément touchés par la disparition de cette grande pionnière de la solidarité humaine du 20e siècle qui a su, tout comme l'Abbé Pierre, laisser espérer en l'homme dans ce siècle tourmenté où elle restera pour nous une lumière du plus vif éclat".

- Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a salué "la personnalité de Soeur Emmanuelle, qui a consacré sa vie au service des exclus, et fait valoir les plus belles des valeurs morales fondant l'Humanité".

- Le président Nicolas Sarkozy a salué "une femme de foi aux convictions élevées, mais aussi une femme d'action" à la personnalité "débordante d'énergie".

- Le Premier ministre François Fillon: A ses combats "pour l'enseignement en Turquie et en Tunisie, contre la misère et ses drames parmi les chiffonniers du Caire, contre l'exclusion auprès des SDF de France", "la foi de Soeur Emmanuelle donnait une urgence lumineuse".

- Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur chargée des cultes: "Soeur Emmanuelle a dédié sa vie à la lutte contre l'exclusion et la pauvreté partout dans le monde. Elle n'a jamais cessé de combattre pour la Justice, l'Homme et sa dignité. Sa vie et son action doivent continuer d'inspirer l'action de chacun".

- Martin Hirsch, Haut commissaire aux Solidarités actives: "Le meilleur hommage à rendre" à Soeur Emmanuelle est "de continuer son combat" auprès des plus déshérités. M. Hirsh a rappelé la "complicité très forte" de Soeur Emmanuelle avec l'Abbé Pierre, fondateur du mouvement Emmaüs. "Ils avaient plaisir à unir leurs voix pour porter la cause la plus noble à laquelle ils avaient consacré leur vie, celle de la guerre contre la pauvreté".

- Christine Boutin, ministre du Logement, présidente du Forum des Républicains Sociaux: "Ses presque cent ans passés sur notre Terre, Soeur Emmanuelle les aura consacrés aux plus pauvres et aux plus démunis (...) Je retiendrai également d'elle, en plus de l'oeuvre de sa vie, son sourire, sa franchise et ses yeux pétillants d'où jaillissait l'espérance. C'est la joie qui transpirait chez elle".

- Bertrand Delanoë, maire PS de Paris: "Femme de générosité et de détermination", Soeur Emmanuelle "restera assurément pour beaucoup une puissante source d'inspiration pour agir contre la misère et refuser, toujours, le renoncement".

- Bernard Accoyer (UMP), président de l'Assemblée nationale: "Une femme, une religieuse et une vie au service des plus pauvres (...) Au-delà d'une vie de service et de combat contre l'exclusion, il y a le rayonnement d'un visage et d'un esprit, comme un message d'espoir pour tous les Français, laïcs et croyants. C'est une perte immense, mais Soeur Emmanuelle restera un exemple bien au-delà de sa mort".

 


 

Soeur Emmanuelle inhumée dans l'intimité de sa retraite varoise

Mercredi 22 octobre, 12h44

Sophie MAKRIS

Cérémonie dans la plus stricte intimité, hommage discret des anonymes aux abords de la maison de retraite: Callian a fait ses adieux mercredi à Soeur Emmanuelle dans la simplicité à laquelle la religieuse avait toujours aspiré, avant un hommage plus solennel à Paris.


Soeur Emmanuelle fête son 93e anniversaire, le 22 novembre 2001 à Bruxelles (afp)

 

 


La nièce de Soeur Emmanuelle (G) et Soeur Sarah bénissent la tombe de Soeur Emmanuelle lors des obsèques à Callian, le 22 octobre 2008 (afp)

 

Soeur Emmanuelle repose désormais dans le petit cimetière situé sur les hauteurs du village où elle vivait depuis 1993, dans le carré réservé aux religieuses de l'Ordre de Notre-Dame de Sion, la congrégation où elle avait prononcé ses voeux.

Peu avant 11h30, le cortège funéraire emportant son cercueil couvert de fleurs s'est ébranlé de la maison de retraite "Le Pradon" où Madeleine Cinquin -son vrai nom- est décédée dans la nuit de dimanche à lundi à 99 ans.

Auparavant, une cérémonie d'une heure, "simple et sobre" selon le maire de Callian François Cavallier, a réuni dans la chapelle de l'établissement quelques membres de la famille de Soeur Emmanuelle ainsi que les pensionnaires et le personnel du Pradon.

"Cela n'a rien d'exceptionnel. Soeur Emmanuelle avait demandé des obsèques comme celle de toutes les soeurs", avait prévenu le père Maurice Franc avant le début de la messe, vers 10h00.

Ses sentiments, a-t-il expliqué, mêlent "l'émotion et la sérénité. Emotion face à quelqu'un que l'on a perdu et sérénité de savoir qu'elle sera bien dans sa nouvelle demeure".

En résonance à la vie dédiée aux plus pauvres de la religieuse franco-belge, le curé a choisi de lire un extrait de l'évangile selon Saint-Mathieu, lorsque le Christ s'adresse à ses fidèles: "J'étais nu, vous m'avez habillé, j'avais faim, vous m'avez donné à manger".

De l'autre côté de la grille qui clôt la maison de retraite, les anonymes venus rendre hommage à Soeur Emmanuelle étaient moins nombreux que la trentaine de journalistes présents, emplis d'admiration et de ferveur pour la disparue.

"Elle était unique, on n'en aura pas d'autres comme elle, aussi généreuse", se désole Josette Roustan, une habitante de Callian.

Delphine Kirsher, 32 ans, est venue d'Antibes (Alpes-Maritimes) pour témoigner "son respect" à Soeur Emmanuelle dans le livre de condoléances. Aux côtés du sien, plus de 150 messages ont déjà été déposés, mots d'adieu et remerciements "pour la sérénité", "la joie" ou "le courage".

Dans un registre plus solennel, une messe de requiem, organisée par l'épiscopat pour "répondre à l'émotion populaire", était prévue mercredi à 15 heures à Notre-Dame de Paris, en présence de nombreuses personnalités dont le président Nicolas Sarkozy.

Un message posthume de Soeur Emmanuelle, enregistré pour la promotion de son livre "Confessions d'une religieuse" (Flammarion), à paraître jeudi, a par ailleurs été diffusé par l'éditeur.

"Lorsque vous entendrez ce message, je ne serai plus là. En racontant ma vie, toute ma vie, j'ai voulu témoigner que l'amour est plus fort que la mort. J'ai tout confessé - le bien et le moins bien - et je peux vous le dire. De là où je suis, la vie ne s'arrête jamais pour ceux qui savent aimer", déclare Soeur Emmanuelle dans ce court texte.

Samedi, une messe sera célébrée, selon les souhaits de Soeur Emmanuelle, à la chapelle Notre-Dame de la Médaille miraculeuse à Paris (VIIe).

 


 

Soeur Emmanuelle inhumée dans l'intimité de sa retraite varoise

 

Sophie MAKRIS

Mercredi 22 octobre, 12h44

Cérémonie dans la plus stricte intimité, hommage discret des anonymes aux abords de la maison de retraite: Callian a fait ses adieux mercredi à Soeur Emmanuelle dans la simplicité à laquelle la religieuse avait toujours aspiré, avant un hommage plus solennel à Paris.

Soeur Emmanuelle repose désormais dans le petit cimetière situé sur les hauteurs du village où elle vivait depuis 1993, dans le carré réservé aux religieuses de l'Ordre de Notre-Dame de Sion, la congrégation où elle avait prononcé ses voeux.

Peu avant 11h30, le cortège funéraire emportant son cercueil couvert de fleurs s'est ébranlé de la maison de retraite "Le Pradon" où Madeleine Cinquin -son vrai nom- est décédée dans la nuit de dimanche à lundi à 99 ans.

Auparavant, une cérémonie d'une heure, "simple et sobre" selon le maire de Callian François Cavallier, a réuni dans la chapelle de l'établissement quelques membres de la famille de Soeur Emmanuelle ainsi que les pensionnaires et le personnel du Pradon.

"Cela n'a rien d'exceptionnel. Soeur Emmanuelle avait demandé des obsèques comme celle de toutes les soeurs", avait prévenu le père Maurice Franc avant le début de la messe, vers 10h00.

Ses sentiments, a-t-il expliqué, mêlent "l'émotion et la sérénité. Emotion face à quelqu'un que l'on a perdu et sérénité de savoir qu'elle sera bien dans sa nouvelle demeure".

En résonance à la vie dédiée aux plus pauvres de la religieuse franco-belge, le curé a choisi de lire un extrait de l'évangile selon Saint-Mathieu, lorsque le Christ s'adresse à ses fidèles: "J'étais nu, vous m'avez habillé, j'avais faim, vous m'avez donné à manger".

De l'autre côté de la grille qui clôt la maison de retraite, les anonymes venus rendre hommage à Soeur Emmanuelle étaient moins nombreux que la trentaine de journalistes présents, emplis d'admiration et de ferveur pour la disparue.

"Elle était unique, on n'en aura pas d'autres comme elle, aussi généreuse", se désole Josette Roustan, une habitante de Callian.

Delphine Kirsher, 32 ans, est venue d'Antibes (Alpes-Maritimes) pour témoigner "son respect" à Soeur Emmanuelle dans le livre de condoléances. Aux côtés du sien, plus de 150 messages ont déjà été déposés, mots d'adieu et remerciements "pour la sérénité", "la joie" ou "le courage".

Dans un registre plus solennel, une messe de requiem, organisée par l'épiscopat pour "répondre à l'émotion populaire", était prévue mercredi à 15 heures à Notre-Dame de Paris, en présence de nombreuses personnalités dont le président Nicolas Sarkozy.

Un message posthume de Soeur Emmanuelle, enregistré pour la promotion de son livre "Confessions d'une religieuse" (Flammarion), à paraître jeudi, a par ailleurs été diffusé par l'éditeur.

"Lorsque vous entendrez ce message, je ne serai plus là. En racontant ma vie, toute ma vie, j'ai voulu témoigner que l'amour est plus fort que la mort. J'ai tout confessé - le bien et le moins bien - et je peux vous le dire. De là où je suis, la vie ne s'arrête jamais pour ceux qui savent aimer", déclare Soeur Emmanuelle dans ce court texte.

Samedi, une messe sera célébrée, selon les souhaits de Soeur Emmanuelle, à la chapelle Notre-Dame de la Médaille miraculeuse à Paris (VIIe).

 


 

Obsèques dans l'intimité mais hommage national pour Soeur Emmanuelle

AP, Mercredi 22 octobre, 18h01 - Les obsèques de soeur Emmanuelle se sont déroulées mercredi en fin de matinée dans la plus stricte intimité à Callian (Var), le village où elle vivait depuis 1993, la religieuse recevant par ailleurs l'hommage du grand public et des représentants de l'Etat lors d'une messe de requiem organisée quelques heures plus tard en la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Les proches de soeur Emmanuelle lui ont dit adieu dans la chapelle de la maison de retraite "Le Pradon" où elle est décédée lundi à 99 ans. Elle a ensuite été enterrée dans le carré réservé aux religieuses de l'Ordre de Notre-Dame de Sion, la congrégation où elle avait prononcé ses voeux.

Bien que Soeur Emmanuelle ait refusé le principe d'un hommage national, une messe de requiem, décidée par l'épiscopat pour "répondre à l'émotion populaire", a été organisée dans l'après-midi à Notre-Dame de Paris.

En plus d'une foule nombreuse, de nombreuses personnalités se sont déplacées pour saluer "la petite soeur des chiffonniers du Caire", parmi lesquelles figuraient notamment le président Nicolas Sarkozy, son épouse et plusieurs ministres du gouvernement.

"Aujourd'hui, où vous vous êtes encore une fois dérangé pour moi, mon âme et mon coeur sont tout près de votre âme et de votre coeur. Je voudrais que cette chère rencontre se déroule dans une atmosphère de joie", a expliqué Soeur Emmanuelle dans son testament spirituel lu en préambule par Trao Nguyen, le président de l'association Asmae qu'elle avait fondé en 1980.

L'ancien président de la RépubliqueJacques Chirac, qui l'avait promue au grade de commandeur de la Légion d'honneur en 2002, a estimé que cette cérémonie, "c'était véritablement la moindre des chose que la France pouvait faire pour une personnalité d'une telle générosité, d'une telle bonté".

Pour le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, "c'était une femme admirable, c'était une belle femme et elle avait ce don extraordinaire de faire que les gens se sentaient importants en étant à côté d'elle". "Cette main vous secouait, cette main exigeait de vous terriblement", a-t-il expliqué.

"Le premier trait qui se présente à nous dans la vie de Soeur Emmanuelle, c'est la puissance de l'amour", a déclaré dans son homélie le cardinal de Paris, Mgr André Vingt-Trois. "Un jour, elle a été saisie et transformée par l'amour d'une façon décisive et irrémédiable".

L'ancien président de la Commission européenne Jacques Delors a lu l'épître aux Corinthiens connue sous le titre d'"Hymne à la charité", conformément à la volonté de Soeur Emmanuelle, née Madeleine Cinquin.

"Vous êtes bénis, vous qui savez aimer et partager. Vous êtes bénis parce que, sans le savoir peut-être, vous avancez sur la route qui mène à l'éternité bienheureuse où je vous attends dans le même amour", a assuré dans son dernier message Soeur Emmanuelle dont les mémoires posthumes, "Confessions d'une religieuse" (Ed. Flammarion), seront publiés jeudi. AP

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