Guinée Conakry : funérailles nationales pour Lansana Conté. Vers une reconnaissance de la junte. Tentative d’opération anti-coup d’état

 


 

L'Union africaine suspend la Guinée après le coup d'Etat militaire à Conakry

AFP, Lundi 29 décembre, 10h09 - L'Union africaine (UA) a suspendu lundi la Guinée des activités de l'organisation continentale après le coup d'Etat de la junte militaire mardi à Conakry, et ce jusqu'au "retour de l'ordre constitutionnel" dans ce pays , a annoncé l'UA dans un communiqué.

"L'Union africaine a décidé de suspendre la participation de la Guinée aux activités de l'Union africaine jusqu'au retour de l'ordre constututionnel dans ce pays", selon un communiqué transmis à l'AFP en marge d'une réunion à Addis Abeba, siège de l'UA, sur la situation en Guinée.

A l'issue d'une première réunion le 24 décembre sur la situation en Guinée, l'UA avait menacé de sanctions "fermes" les militaires putschistes "dans le cas où le coup d'Etat serait consommé".

Un coup d'Etat militaire a été mené mardi sans violence à Conakry, au lendemain du décès du général-président Lansana Conté après 24 années à la tête de la Guinée.

Le chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, s'est autoproclamé "président" et tout le gouvernement renversé lui a fait allégeance.

 

 

 

Guinée: début d'une réunion à l'Union africaine

 

Addis-Abeba, AFP, 29 décembre 2008 10:10 - Une réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) sur la situation en Guinée s'est ouverte lundi à Addis Abeba, et pourrait déboucher sur de possibles sanctions contre la junte qui a assis son pouvoir à Conakry, a constaté l'AFP.

 

Le président guinéen autoproclamé, le capitaine Moussa Dadis Camara, le 27 décembre 2008 à Conakry

© afp | Le président guinéen autoproclamé, le capitaine Moussa Dadis Camara, le 27 décembre 2008 à Conakry

Cette réunion est dirigée par le commissaire à la Paix et la Sécurité de l'organisation continentale, Ramtane Lamamra.

Un haut responsable de l'organisation s'exprimant sous couvert d'anonymat a estimé lundi auprès de l'AFP que "la seule option (possible) était de suspendre la Guinée".

"L'organisation doit prendre des mesures sévères contre ceux qui contredisent ses principes. Les coups d'Etat militaire ne feront qu'exacerber les problèmes actuels du continent", a ajouté ce responsable.

A l'issue d'une première réunion le 24 décembre sur la situation en Guinée, l'UA avait menacé de sanctions "fermes" les militaires putschistes "dans le cas où le coup d'Etat serait consommé".

Samedi, l'UA avait maintenu que la situation en Guinée était "anticonstitutionnelle" malgré l'allégeance publique du gouvernement guinéen renversé à la junte qui a pris le pouvoir.

La déclaration de Lomé proscrit les coups d'Etat en Afrique, tout comme les Actes constitutifs de l'UA adoptés lors de la fondation de l'organisation en 2001.

Selon son règlement, l'UA peut immédiatement suspendre la Guinée de ses activités et dispose de six mois pour imposer des sanctions contre le régime militaire, à partir du moment où celui-ci a pris le pouvoir.

La même procédure a été appliquée par l'UA contre la Mauritanie après le coup d'Etat du 6 août dernier.

Un coup d'Etat militaire a été mené mardi sans violence à Conakry, au lendemain du décès du général-président Lansana Conté après 24 années à la tête de la Guinée.

 

 

 

Guinée: la junte veut ouvrir des "négociations" avec les sociétés minières

AFP, 28 décembre 2008, 19h23 - La junte au pouvoir en Guinée depuis le coup d'Etat du 23 décembre va "ouvrir dans les prochains jours des négociations" avec les sociétés minières pour "asseoir les bases d'une collaboration avantageuse pour toutes les parties", selon un communiqué lu à la radio

"Une mauvaise interprétation de l'intervention du président de la République (chef de la junte), le capitaine Moussa Dadis camara, au cours de sa rencontre d'hier (samedi) avec les forces vives de la Nation nécessite une clarification" de la junte, indique le texte.

"En effet, le fonctionnement correct des sociétés minières n'est pas remis en cause, il s'agit simplement d'ouvrir dans les prochains jours des négociations avec nos partenaires pour asseoir les bases d'une collaboration avantageuse pour toutes les parties", selon le communiqué.

"En conséquence la reprise du travail doit être effective dès ce lundi dans tous les secteurs de la vie économique" et dans tout le pays, a-t-il conclu.

Samedi, dans son premier discours public, le chef de la junte avait lancé: "on a bloqué le secteur minier. Il y aura une renégociation, une révision" des contrats.

Concernant "les zones aurifères, la décision est déjà prise: plus d'extraction jusqu'à nouvel ordre", avait ajouté le capitaine Camara.

Cette annonce, qui risquait de perturber un secteur crucial pour l'économie du pays, intervenait au moment où le secteur des mines en Afrique, moteur de la croissance dans de nombreux pays, est frappé de plein fouet par la crise économique mondiale et la chute des cours des matières premières.

Fin octobre, avant la crise, le gouvernement guinéen espérait attirer quelque 27 milliards de dollars d'investissements d'ici 2015 dans ce secteur, qui constitue l'essentiel des exportations du pays.

Ce pays d'Afrique de l'Ouest, qualifié par certains de "scandale géologique", abrite plus du tiers des réserves mondiales de bauxite (qui sert à fabriquer l'aluminium), dont il est le premier exportateur et le deuxième producteur au monde derrière l'Australie.

Son sous-sol contient également d'importantes réserves, encore largement inexploitées, d'or, de diamants, de fer, de nickel, etc. 

 

 

Les putschistes suspendent l'extraction dans les mines d'or

 

AFP, Samedi 27 décembre 2008  - Le chef de la junte au pouvoir en Guinée, le capitaine Moussa Dadis Camara, a assuré samedi, dans son premier discours public, que "toute personne coupable de détournements" de fonds serait "châtiée" et que les contrats dans le secteur minier seraient renégociés.

 

"Toute personne coupable de détournements sera châtiée. Toute personne qui veut détourner le bien de l'Etat à son profit, s'il est pris, il sera jugé et châtié devant le peuple", a déclaré le capitaine Camara, à la tête des militaires qui ont pris le pouvoir mardi, au lendemain de la mort du président Lansana Conté.

 

Ce que la junte avait appelé "une réunion d'information" a pris la forme d'un long discours du capitaine, en plein air, dans la cour de l'école militaire, devant un millier de personnes.

 

Le Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD - junte)) avait convié tous les représentants de partis politiques, de syndicats, d'organisations de la société civile et de dignitaires religieux au camp militaire Alpha Yaya Diallo.

Parmi eux, figuraient les opposants Alpha Condé et Sydia Touré ainsi que la leader syndicaliste Rabiatou Serah Diallo, figure de proue de la résistance au pouvoir de Lansana Conté.

 

D'un ton extrêmement ferme, le chef de la junte a insisté sur les "grands détournements" de fonds opérés durant le régime de Lansana Conté (1984-2008), sans jamais accuser le chef de l'Etat lui-même, "honnête" selon lui, et à la mémoire duquel il a fait observer une minute de silence.

 

Il a affirmé que les militaires avaient mené leur coup d'Etat en raison de la "corruption notoire du gouvernement" et de "l'irresponsabilité et l'incapacité notoire de l'Assemblée nationale", qui s'était refusée à organiser les élections législatives (initialement prévues en 2007).

 

"Ce sont des ministres qui entouraient le chef de l'Etat (Lansana Conté, décédé lundi après 24 années au pouvoir) qui ont pillé ce pays, qui ont fait des buildings, des comptes un peu partout", a-t-il ajouté.

 

"Au moment où le président était fatigué, tous les gens qui l'ont entouré se sont remplis les poches", a-t-il accusé.

Le chef de la junte a aussi souhaité "une belle élection libre et transparente" et invité les partis à discuter pour l'organisation des législatives. "Vous allez nous dire à quel moment" le scrutin doit avoir lieu, a-t-il dit.

 

Sur le plan économique, "on a bloqué le secteur minier. Il y aura une renégociation, une révision" des contrats, a-t-il annoncé.

 

"Les zones aurifères, la décision est déjà prise: plus d'extraction jusqu'à nouvel ordre", a-t-il ajouté.

 

Le pays abrite plus du tiers des réserves mondiales de bauxite, dont il est le premier exportateur. Son sous-sol contient également d'importantes réserves d'or, de diamant, de fer, de nickel, etc., mais la Guinée reste classée au 160e rang (sur 177) sur l'échelle du développement humain par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

 

La chef de la junte a également évoqué "la situation du Port autonome de Conakry", annonçant aussi dans ce secteur une "révision des contrats" par des experts et leur éventuelle "annulation".

 

 

  

Guinée: les putschistes dégradent tous les généraux de l'ère Conté

 

Rukmini Callimachi - AP, 28 décembre 2008, 19h16

Les putschistes au pouvoir en Guinée depuis quelques jours ont annoncé dimanche sur la radio publique que tous les généraux de l'ancien régime étaient dégradés. Selon la déclaration lue par le porte-parole des militaires au pouvoir, Nouhou Thiam, une vingtaine de chefs de l'armée, y compris ceux qui dirigeaient les forces terrestres, aériennes et maritimes, ainsi que les responsables de la force de sécurité, sont concernés.

Les putschistes ont précisé que les responsables dégradés se verraient assigner d'autres tâches dans l'armée.

La junte qui a revendiqué le coup d'Etat mardi dernier, après la mort du dictateur Lansana Conté, semble être en mesure de contrôler le pays, diffusant ses messages via la radio et la télévision publique, tenant des conférences de presse et organisant mardi prochain une rencontre avec des diplomates étrangers.

Reste à savoir si le capitaine Moussa Camara, qui s'est auto-proclamé mercredi chef du gouvernement par intérim, est capable de contrôler la pléthore d'unités militaires créées durant les 24 ans de dictature de l'ancien président.

Dimanche, un peu plus tôt dans la journée, des soldats aux ordres des putschistes guinéens ont encerclé la résidence d'un militaire de haut rang fidèle au pouvoir déchu, et fouillé sa maison à la recherche d'armes.

L'inspecteur Mamady Touré, membre de la junte au pouvoir, a annoncé que les putschistes avaient reçu des informations les conduisant à faire fouiller la demeure du général Ibrahima Diallo. Interrogé sur un éventuel lien avec la préparation d'un éventuel contre-coup d'Etat, il a répondu: "Je vous le ferai savoir dès que je le saurai".

Deux camions remplis de soldats sont arrivés devant la résidence du général Diallo, et un groupe est entré à l'intérieur de la maison. Le sous-lieutenant Claude Pivi, l'un des principaux leaders des putschistes, était avec eux. Ibrahima Diallo ne semblait pas être chez lui à ce moment, et ne pouvait être joint par téléphone. Les soldats sont ressortis en transportant des bouteilles d'eau minérale et des meubles.

Le capitaine Camara, quasiment inconnu jusqu'au putsch, paraît bénéficier d'un large soutien populaire. Plusieurs milliers de personnes, dont des responsables syndicaux et des figures de l'opposition, sont venues assister à son discours prononcé samedi depuis ses casernes militaires.

La foule l'a ovationné lorsqu'il a promis de laisser les responsables syndicaux proposer le nom d'un Premier ministre et d'exécuter toute personne détournant des fonds publics.

Les experts soulignent toutefois que des détachements militaires lourdement armés sont basés dans différentes parties du territoire guinéen, isolés par de mauvaises routes et des liaisons téléphoniques peu fiables. Depuis la mort de Lansana Conté, ces bataillons ne reçoivent plus les ordres d'un commandement centralisé, et ils pourraient créer des troubles dans le pays.

Une autre inconnue concerne le statut de la garde présidentielle. Elle était farouchement acquise à la cause de l'ancien président et est accusée d'être responsable de l'exécution de dizaines de personnes durant une manifestation massive contre le régime, il y a deux ans. AP

 

 

 

Le principal parti d'opposition soutient la junte au pouvoir en Guinée

 

Conakry, Guinée - Le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), principal parti d'opposition en Guinée, a indiqué dimanche, qu'il tenait à rassurer le Conseil national de démocratie et de développement (CNDD), qui a pris le pouvoir mardi dernier, de son intention de "participer activement" et de "façon responsable" à la réussite des objectifs définis.

Le parti du professeur Alpha Condé, assure dans un communiqué dont la PANA a reçu une copie, qu'il est prêt à entrer dans le gouvernement de transition qui sera mis en place et invite son leader à prendre son bâton de pèlerin et à user de ses relations auprès de tous les partenaires au développement pour aider le CNDD à conduire le programme de transition.

Le chef de la junte, qui a rencontré, samedi, au camp Alpha Yaya Diallo, quartier général du CNDD, les partis politiques, les syndicats, les leaders de la société civile et les chefs religieux, a demandé à ses interlocuteurs de lui remettre rapidement un projet de société pouvant faire sortir du retard accumulé "par la faute des prédateurs de l'économie nationale".

Il a aussi invité les leaders politiques à s'organiser et à s'impliquer davantage dans la recherche de solutions devant conduire à une transition apaisée et à l'organisation d'élections crédibles et transparentes en Guinée.

Lors de la réunion, le président du CNDD avait annoncé plusieurs mesures, notamment le gel de tous les contrats miniers qui seront renégociés, la suspension de l'extraction de l'or dans les zones aurifères du pays, des mesures coercitives contre la corruption et les détournements de deniers publics, entre autres.

Le chef de la junte a rappelé que le CNDD n'était pas venu au pouvoir pour s'installer définitivement. A la fin de la rencontre, les leaders politiques avaient exprimé leurs satisfactions, tout comme les chefs religieux, estimant qu'un tel discours "sincère et franc" était attendu depuis plusieurs années en Guinée.

 

Conakry - 28/12/2008

http://www.afriquejet.com/afrique-de-l'ouest/guine/

 

 

 

La junte militaire débarque 22 généraux de l'armée

France 24 avec AFP, Dimanche 28 décembre 2008

 

La junte militaire a mis 22 généraux à la retraite, dont le chef d'état-major des armées guinéennes Diarra Camara, qui avait contesté la légitimité des putschistes au lendemain de la mort du président Lansana Conté.

 

La junte au pouvoir en Guinée depuis le 23 décembre a mis à la retraite 22 généraux de l'armée, dont le général de division Diarra Camara, chef d'état major de l'armée avant la mort le 22 décembre du président Lansana Conté, selon un communiqué lu à la radio.

 

"Les officiers généraux dont les noms suivent, ayant atteint la limite d'âge et d'ancienneté de service, sont admis à faire valoir leur droit à la retraite", indique une "ordonnance" du chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, citant ensuite 22 noms.

 

"Ils seront appelés ultérieurement à d'autres hautes fonctions", conclut le texte, sans plus de précision.

 

Le général Camara était apparu à la télévision aux côtés du chef du gouvernement pour annoncer la mort du président Conté, après 24 ans de règne contesté. Resté loyaliste, il avait contesté le coup d'Etat, affirmant que les putschistes étaient "minoritaires".

 

Dans un communiqué distinct, la junte a nommé Mamadou Ba Camara, chef d'état-major de l'armée de terre devenu numéro 2 de la junte, au poste de ministre de la Sécurité et de la Protection civile.

 

 

 

Guinée: Abdoulaye Wade appelle les pays voisins à ne pas intervenir

AP, 26 décembre 2008  22:01 - Le président sénégalais Abdoulaye Wade exhorte les pays voisins de la Guinée à ne pas intervenir à la suite du coup d'Etat commis cette semaine et a laissé entendre vendredi que les putschistes pourraient organiser des élections plus tôt que promis.

Le chef des putschistes, Moussa Camara, a affirmé cette semaine qu'une élection présidentielle aurait lieu en Guinée en décembre 2010.

M. Wade a souligné que Moussa Camara lui avait indiqué vendredi lors d'un entretien téléphonique de 45 minutes que la junte pourrait être prête plus tôt pour l'organisation du scrutin. "Il m'a dit: 'on a besoin de huit mois pour les inscriptions sur les listes électorales (...) et après ça, on organisera des élections'", a expliqué le président sénégalais à des journalistes à Paris, où il effectuait une visite privée.

D'après Abdoulaye Wade, le chef des putschistes lui a déclaré qu'il ne voulait "pas faire de la politique", et que la place d'un militaire était "à la caserne". "Il n'a pas la capacité de garder le pouvoir, c'est pas du tout dans son état d'esprit de gérer les finances, les affaires étrangères. Il n'est pas dans cette stratégie", a-t-il dit.

Mettant en garde contre des risques de violence en Guinée, il a estimé qu'il ne fallait "pas exclure" un "conflit dans les camps de militaires eux-mêmes. Certains voient le pouvoir pour le garder", a-t-il noté. Cependant, le président sénégalais a souligné qu'il allait "lancer un appel à tous les voisins de la Guinée pour leur demander de ne pas (intervenir) dans ses affaires".

Il a ajouté que les militaires à l'origine du coup d'Etat "méritaient d'être soutenus. On ne va pas leur jeter la pierre", a-t-il dit.

Dans un entretien publié vendredi par "Le Figaro", Alpha Condé, l'un des principaux opposants au président décédé Lansana Conté, a plaidé pour "la mise en place d'un gouvernement provisoire d'union nationale et l'organisation d'élections libres et transparentes avant fin 2009". AP

 


 

Guinée : funérailles grandioses pour Lansana Conté

lefigaro.fr avec AFP - 26/12/2008

Facinet Touré, un des compagnons d'armes de Lansana Conté, a demandé aux Guinéens de pardonner au défunt «tout ce qu'il a fait qui n'était pas bien».
Facinet Touré, un des compagnons d'armes de Lansana Conté, a demandé aux Guinéens de pardonner au défunt «tout ce qu'il a fait qui n'était pas bien». Crédits photo : AFP

 

Plus de 30.000 personnes se sont rassemblées vendredi dans le plus grand stade de Conakry pour un «hommage populaire» au président Lansana Conté, décédé lundi après 24 ans au pouvoir.

Les généraux putschistes qui ont pris le pouvoir mardi ont réservé, vendredi, des funérailles grandioses au président guinéen défunt Lansana Conté. Un convoi de plusieurs dizaines de 4x4 a quitté la caserne de la garde présidentielle, qui est restée fidèle jusqu'au bout à Conté. Cette garde présidentielle, portant béret rouge, a escorté la dépouille du président, ses trois femmes, son fils, et une série de ministres. Sur le trajet du convoi qui a parcouru lentement les rues de Conakry, de nombreuses femmes présentes le long du parcours se sont mises à pleurer.

Point d'orgue des funérailles de celui qui a dirigé la Guinée d'une poigne de fer pendant 24 ans, «l'hommage populaire» qui lui a été rendu dans le plus grand stade de Conakry. Plus de 30.000 personnes s'y sont rassemblées vendredi midi et ont applaudi la dépouille de Conté et la fanfare qui la précédait.

Le Sénégal apporte son soutien à la junte

La cérémonie officielle, qui a eu lieu quelques heures auparavant, a rassemblé les dignitaires du régime et de nombreux militaires, des dignitaires étrangers comme le président ivoirien Larent Gbagbo, des opposants au «général-président» et leaders syndicaux, qui l'avaient vivement contesté ces dernières années, se sont joints à la cérémonie. Le chef de la junte et président autoproclamé, le capitaine Moussa Dadis Camara, n'était pas visible.

C'est le numéro deux de la junte au pouvoir qui a honoré la mémoire du défunt : «nous prions Dieu qu'il nous donne le courage de continuer son œuvre de tolérance, de paix, pour le bonheur de la Guinée ». Lansana Conté -dont l'âge exact n'était pas connu, mais qu'on estime être 74 ans- va être inhumé dans son village natal de Lansanaya, à une centaine de kilomètres de la capitale.

Renforcée par le ralliement du gouvernent qui lui a fait allégeance jeudi , la junte, qui a promis des élections en décembre 2010, a annoncé l'organisation de «réunions d'information». La première aura lieu samedi matin avec les «représentants de la société civile, des partis politiques, des confessions religieuses et des centrales syndicales». Elle sera suivie d'une 2e réunion à midi, en compagnie des «représentants de l'Union africaine, de l'Union européenne, de l'ONU et les ambassadeurs des pays du G8, «afin de rassurer la communauté internationale».

Les militaires ont obtenu vendredi une première reconnaissance diplomatique : le président sénégalais Abdoulaye Wade a appelé à «soutenir» la junte. «C'est la première fois que des militaires disent 'on organise des élections et on rentre dans les casernes'», souligne le chef d'Etat. «J'exhorte tous les pays, notamment la France,... à ne pas jeter la pierre à ce groupe mais à les prendre au mot».

 

 

 

 

Plus de 30 000 personnes mobilisées spontanément aux obsèques du Général Président Lansana CONTE

La Guinée s'est massivement mobilisée pour rendre un ultime hommage au  Président Lansana Conté décédé lundi dernier à 18h45, décès annoncé seulement à 2 heures du matin par l’ancien président de l’Assemblée nationale.
 
La salle des Congrès du Palais du Peuple était déjà remplie à partir de 7 heures, alors qu'à l'extérieur, dans la grande cour, étaient arrêtées plusieurs personnes en larmes.
 
La famille présidentielle a fait son entrée dans la salle des Congrès à 9h07 où elle a été installée, puis quelques minutes après, un cortège a annoncé l'arrivée du Corps pour son exposition. Cet acte a déclenché un véritable concert pathétique de cris et de lamentations.
 
Plusieurs personnalités les anciens ministres, les ambassadeurs, les Représentants des Institutions étrangères, des Jeunes et surtout des Femmes vêtues en blanc (deuil) étaient présents.

Côté invité, on notait la présence des présidents de Côte d' Ivoire, Laurent Gbagbo, du Liberia Ellen Johnson Serleaf, de la Sierra-Leone Ernest Bai Koromah, de la Guinée Bissau Joao Bernardo Vieira. Il y avait aussi des délégations venues de plusieurs pays africains, sans oublier la présence du president de la commission de l'union africaine, le Gabonais Jean Ping, du président de la commission de la CEDEAO Mohamed Ibn Chambas.

Après l'étape du Palais, le cortège s'est rendu au Stade du 28 Septembre où des milliers d'autres personnes attendaient à l'intérieur et à l'extérieur.

A près le Stade, la grande prière funèbre a eut lieu à la Grande Mosquée Fayçal l'enterrement eut leu à Moussaya (dans la préfecture de Dubréka). Le capitaine Camara, qui a été désigné président du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD), a toutefois souligné qu’il n’avait aucune ambition politique.
Dans sa première allocution télévisée à la nation, le capitaine Camara a déclaré que la principale tâche du CNDD serait de lutter contre la corruption endémique, selon lui, sous le régime de Lansana Conté. "Le gouvernement n’a pas fait son devoir. Il n’a pas mérité la confiance de la nation".

Portail officiel de la République (SIAG) 

Site web du Gouvernement - http://www.guinee.gov.gn/obseques-conte.php

 


 

Opération anti-coup d'Etat à Conakry: 4 morts à la Sig-Madina

Conakry, Lundi, 29 décembre 2008 10 : 03

De source sure, une opération contre des militaires cherchant à renverser Dadis a commencé depuis hier nuit 22 h.

Que s'est-il passé et qui veulent-ils renverser Dadis alors qu'il commence déjà a honorer ses engagements en moins d'une semaine de pouvoir ? Il semble qu'à la Sig-Madina, il y aurait eu un affrontement entre fidèles du nouveau président et des éléments impliqués dans une tentative de coup d'Etat contre la CNDD. On ne peut interpréter cela autrement que mépris et volonté de renier à Moussa Dadis Camara, son droit naturel de Guinéen de prétendre à la magistrature suprême comme tout autre citoyen de notre pays. Ce qui est inacceptable !

Certes la façon dont Dadis est venue a été un peu frustrante pour certains qui ont visiblement été écartés des concertations. Cela n'a été nullement la faute au groupe en question. Ce sont ceux qui croient être seuls destinés à diriger la Guinée qui étaient derrière ces manoeuvres. La bonne solution est plutôt venue du groupe de Dadis.

Aussi, nous sommes désormais contre tout pouvour militaire en Afrique qui ne s'inscrit pas dans un cadre de libération et d'organisation d'une transition démocratique.

A ce niveau d'évolution des choses, Dadis s'inscrit bien dans cette logique, ayant déjà commencé à honorer certains de ses engagements sans tarder. C'est pourquoi nous demandons à toutes les forces vives de la Nation de se mobiliser pour dire non à toute tentative de renverser ce jeune officier qui a déjà eu le courage de mettre les dinosaures à la retraite. En Guinée, les vieux refusent d'aller à la retraite bien que plus productifs mais personne n'osait s'attaquer à ce dossier qui crée le chômage des jeunes.

Nous disons bravo et vive Dadis, tant qu'il agira en conformité avec ses engaments !

GuineePresse.info

http://www.guineepresse.info/index.php?aid=2141

 

 

 

Exclusif: Des geneaux et des ex ministres mis au grappin

Par Infoguinee  - 29-12-2008

 

Selon de sources militaires militaires et des sevices de securite, des generaux et des anciens membres du gouvernement supposes d'etre impliques dans la tentative de renversement du nouvel homme fort de Connakry seraient arretes.

En effet au moins quatre generaux et six anciens ministes sont mis sous le grappin et lesopeations de ratissage continuent

Nous y reviendrons

 

Actualité internationale et africaine de sangonet

 

 

A lire ou à relire : Décès du président Lansana Conté de Guinée (Conakry). Et annonce par un porte-parole militaire de la dissolution du Gouvernement, de l’Assemblée nationale, de la suspensions de certaines institutions de l’Etat