Laurent
Nkunda, le chef rebelle en R.D.Congo, est arrêté au Rwanda
KINSHASA (AFP), 23 janvier 2009 — Le
gouvernement de
Le gouvernement de
C'est "la satisfaction" car "Laurent
Nkunda a fait couler beaucoup de sang dans nos provinces orientales, surtout au
Nord et Sud-Kivu", a déclaré M. Mende, ministre de
Laurent Nkunda, en fuite devant
l'offensive des armées congolaise et rwandaise, a été arrêté jeudi soir au
Rwanda où il était détenu vendredi dans un endroit tenu secret.
Congo-Kinshasa: arrestation par les
forces rwandaises du chef rebelle congolais Laurent
Nkunda
L'armée
rwandaise a arrêté le chef rebelle congolais Laurent Nkunda après qu'il a
résisté à son interpellation par des forces conjointes rwando-congolaises, a
annoncé un porte-parole militaire congolais,
vendredi.
Jeudi, les forces
congolaises et rwandaises convergeaient vers le fief de Nkunda dans la ville de
Bunagana à la frontière ougandaise. Mais il a résisté à son arrestation et a
pris la fuite vers le sud, repassant la frontière du Rwanda, a précisé le
capitaine Olivier Hamuli, un porte-parole des forces
conjointes.
Hamuli n'a pas donné
d'explication sur l'arrestation du chef rebelle tutsi et les autorités
rwandaises n'étaient pas joignables dans l'immédiat.
Le 8 janvier
dernier, alors que des négociations avec le gouvernement congolais se tenaient à
Nairobi, au Kenya, des membres du Congrès national pour la défense du peuple
(CNDP) avaient affirmé avoir démis de ses fonctions le fondateur du mouvement
rebelle Laurent Nkunda, une scission menée à l'initiative du général Bosco
Ntaganda.
Le Conseil de
sécurité de l'ONU a condamné fin décembre la récente offensive rebelle dans
l'est du Congo-Kinshasa, qui a entraîné le déplacement de plus de 250.000
personnes, et a donné l'ordre à
Dans une résolution
adoptée à l'unanimité, le Conseil a modifié le mandat de
Les rebelles de
l'ex-général tutsi, qui avait claqué la porte de l'armée congolaise en 2004, ont
relancé fin août une offensive de grande envergure au Nord-Kivu. Les combats
entre rebelles, armée de Kinshasa et milices pro-gouvernementales ont chassé sur
les routes quelque 250.000 personnes.
Les deux camps en
présence sont accusés de nombreuses atrocités contre les populations civiles du
Nord-Kivu, ballotées depuis de longues années de conflit et une nouvelle fois
jetées sur les routes.
Le CNDP affirme
avoir pris les armes pour protéger les tutsis et pour refouler hors de RDC les
miliciens hutus rwandais qui s'y sont réfugiés après le génocide de 1994. Mais
les détracteurs de Nkunda l'accusent de vouloir surtout mettre la main sur les
richesses minières de l'est congolais. Et de servir les intérêts de Kigali en
RDC.
La présence dans
l'Est congolais de ces réfugiés hutus est un des facteurs déterminants dans les
mauvaises relations entre Kinshasa et Kigali. Les interventions rwandaises ont
plongé l'immense ex-Zaïre dans un sanglant conflit entre 1998 et 2003,
impliquant les armées de six pays de la région. AP (23 janvier 2009, AP)
La nouvelle
alliance Congo-Rwanda marque la fin d'une guerre de 12
ans
Il avait fait
trembler l'armée congolaise, s'était rêvé un destin de chef d'Etat. Laurent
Nkunda, le chef rebelle congolais, a été arrêté par les autorités rwandaises et
assigné à résidence dans la ville frontalière de Gisenyi, jeudi 22 janvier au
soir. La plupart de ses hommes, au cours des semaines précédentes, avaient déjà
fait défection à l'appel du pouvoir rwandais, indéfectible soutien jusqu'ici de
sa rébellion tutsie, le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP). Le
lâchage de Nkunda est un événement inédit. Le pouvoir rwandais a constamment
soutenu une rébellion "amie" en
RDC depuis que s'est ouvert le cycle des guerres du Congo, en 1996. La dernière
de ces rébellions vient d'être détruite en vol, revirement qui s'explique par un
basculement d'alliances régionales.
Les forces
rwandaises, qui ont mené deux guerres meurtrières et destructrices au Congo
(ex-Zaïre), y sont entrées pour la première fois à l'invitation du pouvoir de
Kinshasa mardi. Ensemble, les armées du Congo et du Rwanda doivent s'attaquer
aux bases arrière des rebelles hutus rwandais installés dans l'est congolais,
les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Depuis plus de dix ans,
Kigali insistait pour que ces rebelles, qui menacent directement le Rwanda,
soient neutralisés. Pendant des années, ils ont bénéficié du soutien direct de
Kinshasa ou de sa complaisance. Des rebelles hutus ont porté l'uniforme
congolais aux moments où l'armée nationale vacillait. Leurs combattants
bénéficient d'une réputation d'ardeur au combat, fondée par les plus âgés
d'entre eux, qui avaient pris part au génocide rwandais de
1994.
MENACES DE GUERRE
RÉGIONALE
Pendant des années,
rien n'a changé. Les rebelles hutus étaient trop utiles au Congo pour êtres
chassés. Les rebelles tutsis étaient trop utiles à leur communauté et à
l'influence rwandaise à l'est pour être arrêtés par leurs parrains. La
population, elle, a enduré un martyre, en raison des exactions de tous ces
groupes armés.
Pour en finir avec
ce blocage, il a fallu la percée de Laurent
Nkunda,
fin 2008, menaçant d'entraîner une guerre régionale. A Kigali comme à Kinshasa,
on a soupesé les risques de cet embrasement, et opté pour un renversement
d'alliances destiné à sauver à fois la réputation et la stabilité des deux
capitales. Un ennemi commun a été trouvé pour sceller cette union de
circonstance, les FDLR. En dépit de leur discours "propre", anti-génocide, les chefs
militaires hutus dans l'est congolais, espèrent encore revenir au Rwanda les
armes à la main et "terminer le
travail" d'extermination. Kigali se refuse à toute négociation avec
leur mouvement.
Avec de forts
encouragements internationaux (les Etats-Unis fournissent des écoutes
électroniques destinées à localiser une liste de vingt responsables des FDLR
considérés comme les plus extrémistes), le Rwanda et le Congo ont donc monté une
opération conjointe contre les rebelles hutus, commencée mardi, qui devrait
avoir aussi l'avantage d'être salutaire pour leur
réputation.
En décembre, un
rapport des Nations unies avait mis en évidence l'appui du Rwanda à la rébellion
de Laurent Nkunda, tout en montrant l'étendue des trafics de ressources minières
du Congo opérés par l'ensemble des groupes armés, à commencer par les forces
gouvernementales congolaises. Kigali a rejeté avec force les conclusions de ce
rapport. Mais deux bailleurs de fond parmi les plus fidèles du Rwanda ont jugé
indispensables d'interrompre leur aide directe budgétaire, tandis qu'un
troisième allié de Kigali,
Jean-Philippe
Rémy
LEMONDE.FR | 23.01.09
| 11h37
RUTSHURU (AFP), 23 janvier
2009 — L'offensive conjointe et inédite des armées rwandaise et congolaise se
poursuivait jeudi pour la troisième journée en République démocratique du Congo
(RDC) contre les rebelles hutu rwandais, enlevant au passage des positions
tenues par la rébellion congolaise.
Les soldats rwandais ont occupé la
localité stratégique de Tongo, dans l'est de
Selon des habitants, ils se
trouvaient à
Rutshuru, important centre
administratif de la province congolaise du Nord-Kivu (est), était occupée jeudi
par l'armée congolaise, a constaté un autre journaliste de l'AFP. Elle en avait
perdu le contrôle fin octobre au profit d'autres rebelles, les Congolais du
Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) de Laurent
Nkunda.
Cette localité est située à
Jeudi soir, les soldats rwandais et
congolais se sont arrêtés pour bivouaquer à
La veille, l'armée de Kinshasa avait
affirmé avoir repris Rumangabo et Kiwanja, situées respectivement à environ 50
et
Ce mouvement rebelle, qui avait
infligé en fin d'année dernière de lourdes défaites à l'armée congolaise dans le
Nord-Kivu, a implosé la semaine dernière. Ses principaux commandants, dont le
chef d'état-major dissident Bosco Ntaganda, ont annoncé le 16 janvier "la fin de
la guerre" et leur ralliement à l'armée congolaise.
Le CNDP - majoritairement tutsi et à
qui le Rwanda apporte un soutien multiforme, selon un rapport d'experts de l'ONU
rendu public en décembre - a toujours exigé la neutralisation des
FDLR.
Les FDLR sont considérés comme une
des causes de l'instabilité chronique dans la région. Dans leurs rangs figurent
des personnes qui ont participé au génocide de 1994 au Rwanda contre la minorité
tutsi.
Au total, au moins 3.500 soldats de
Kigali, où le régime est dominé par les Tutsi, se trouvent actuellement dans le
Nord-Kivu, frontalier du Rwanda, selon
Jeudi,
L'entrée de troupes rwandaises mardi
a suscité inquiétude et interrogation parmi les populations locales, éprouvées
par les précédentes interventions de Kigali (1996-97 et 1998-2002) en RDC en
appui à des rébellions congolaises hostiles aux régimes en place à l'époque à
Kinshasa. "Les FDLR sont dans la brousse. Comment les soldats rwandais vont-ils
différencier les civils des FDLR", s'est interrogé Gaspard, 40 ans, agriculteur.
"C'est encore nous qui serons victimes."
Par ailleurs, l'armée ougandaise a
annoncé que Kinshasa l'avait autorisée à rester sur son territoire jusqu'au 3
février dans le cadre de l'opération conjointe contre d'autres rebelles, ceux
ougandais de l'Armée de Résistance du Seigneur (LRA) dans l'est de
Le chef
rebelle Laurent Nkunda victime de la nouvelle alliance
Congo-Rwanda
Pour Laurent
Nkunda, les rêves de grandeur prennent fin avec brutalité. Le
rebelle congolais, mi-aventurier, mi-rédempteur, qui se voyait, au terme d'un
ultime "miracle", prendre le pouvoir en République démocratique du Congo (RDC),
a été arrêté comme un simple repris de justice au Rwanda, jeudi 22 janvier.
Célèbre pour ses costumes, sa faconde, ses prêches enflammés et la difficulté de
ses troupes à distinguer les civils des combattants, Laurent Nkunda a été broyé
par les réalignements d'alliances fulgurants dans la
région.
Au Kivu, dans l'est du Congo, où une
opération massive contre les rebelles hutus se met en place, pas un coup de feu
n'avait encore été tiré vendredi matin. Mais avant même que la coalition
surprise constituée par le contingent rwandais (plus de 4 000 hommes) entré en
RDC depuis mardi, et les forces loyalistes congolaises (FARDC) ne lancent
l'assaut contre les maquis de Hutus rwandais (FDLR) installés depuis plus d'une
décennie en RDC, Laurent Nkunda est devenu la première victime collatérale de la
manœuvre.
Depuis quelques jours, le chef
rebelle, renversé par son chef d'état-major dix jours plus tôt, n'était plus
entouré que par deux commandants fidèles. Il faisait courir une rumeur : "on
veut me tuer". Plus prosaïquement, une colonne rwandaise a pris jeudi la
direction du poste frontière de Bunagana, poule aux œufs d'or du CNDP, et
bastion de Laurent Nkunda, provoquant sa fuite en territoire rwandais, où il a
été arrêté.
A l'origine, son mouvement (le
Congrès national pour la défense du peuple ou CNDP), dont le commandement est
essentiellement tutsi (comme le pouvoir à Kigali) avait bénéficié de l'appui et
de l'assistance du Rwanda. Son chef charismatique promettait de protéger sa
communauté tutsie, contre la menace des rebelles hutus rwandais du Congo.
"DANS CE MÉLI-MÉLO,
QUI VA COMMANDER ?"
Il y a deux mois, Laurent Nkunda
faisait trembler le pouvoir congolais, tandis que les brigades loyalistes
s'effondraient devant ses hommes. Il a suffi que le soutien rwandais se tarisse
pour sonner la fin de l'aventure. Le général déchu a été arrêté au moment où le
démantèlement de son mouvement était déjà en cours. Alors que les FARDC
prenaient sans combattre le contrôle de zones tenues la veille encore par les
forces de Laurent Nkunda, les hommes du CNDP devaient se plier à une intégration
accélérée au sein des FARDC. Ils paient le prix du retournement d'alliance entre
Kigali et Kinshasa.
Hier ennemies, les deux capitales
sont aujourd'hui alliées pour sauver leur réputation internationale (Rwanda) ou
éviter la déstabilisation (Congo). Ce renversement avait été scellé dans un
accord aux clauses secrètes signé le 5 décembre entre le Rwanda et
En territoire congolais, les troupes
rwandaises poursuivaient, à pied, leur déploiement sur plusieurs axes. Jeudi
soir, des éléments avaient déjà atteint plusieurs zones du Masisi (nord du
Kivu), près de certaines positions FDLR. Un autre contingent arrivait
discrètement, vendredi matin, près de la ville de Bukavu, nettement plus au sud,
là où le dispositif des FDLR est plus important, fruit de mouvements des
dernières semaines.
Dans les environs de Goma, les
groupes maï-maï, alliés traditionnels de Kinshasa et des FDLR, ennemis de
Kigali, ne savent plus contre qui se battre. L'un de leurs responsables pour le Nord Kivu, Didier
Bitaki, s'interroge : "Ils étaient ennemis il y a quarante-huit heures
et tout à coup, ils attaquent leurs amis. Dans ce méli-mélo, qui va commander
?". Il avertit aussi : "Les FDLR sont dispersés, ils ont leur état-major,
ils ont des communications. Ils sont forts."
Dans l'immédiat, pour consacrer ce
revirement général destiné à sacrifier le CNDP aux intérêts conjoints du Rwanda
et du Congo, une mission congolaise a été envoyée à
Jean-Philippe
Rémy
LE MONDE | 23.01.09 |
10h07 • Mis à jour le 23.01.09 | 10h07
- Vendredi 23 Janvier 2009
L'ex-général congolais Laurent
Nkunda a été arrêté jeudi soir au Rwanda. D'après les forces armées, le chef de
la rébellion tutsie, à la tête du Congrès national pour la défense du peuple
(CNDP) depuis 2004, fuyait en territoire rwandais après avoir tenté de résister
à une opération conjointement menée par Kigali et Kinshasa au Nord-Kivu, dans
l'est de
Fin de partie pour Laurent Nkunda.
Le chef de la rébellion tutsie, qui fait régner depuis octobre 2004 la terreur
au Nord-Kivu, dans l'est de
"Le commandement des opérations
conjointes (...) informe le public que l'ex-général Laurent Nkunda a été arrêté
jeudi 22 janvier à 22h30 alors qu'il fuyait en territoire rwandais après avoir
résisté à nos troupes avec trois bataillons à Bunagana (ville congolaise située
à la frontière avec l'Ouganda, dans la province du Nord-Kivu, ndlr)", ont
annoncé sans autre précision les forces armées dans un communiqué lu à
Goma.
A Kinshasa, le gouvernement du
président Joseph Kabila s'est félicité de cette arrestation et a réclamé
l'extradition de Nkunda vers
Kinshasa demande son
extradition
Le mouvement de Laurent Nkunda, le
Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), avait lancé en octobre
dernier une vaste offensive dans la région du Nord-Kivu, légitimée par le chef
rebelle tutsi par la nécessité de se défendre contre les FDLR. Ce mouvement, né
après le génocide de 1994 au Rwanda, est largement considéré comme le principal
instigateur de l'instabilité qui mine la région depuis plus d'une décennie. Mais
la semaine dernière, les chefs militaires du CNDP emmenés par le général Bosco
Ntaganda, avaient rompu avec Laurent Nkunda et annoncé un cessez-le-feu avec les
forces gouvernementales.
Affaibli par la désertion de ses
lieutenants puis isolé, Laurent Nkunda a finalement été contraint de fuir la
zone qu'il tenait -fermement- sous contrôle jusqu'à très récemment. Le
commandement conjoint rwando-congolais de l'opération militaire en cours appelle
désormais les combattants tutsis fidèles à Nkunda à poser les armes et à
intégrer l'armée régulière de RDC. Depuis l'automne dernier, les combats entre
les deux factions ont fait plusieurs milliers de victimes et conduit au
déplacement de plus de 250 000 personnes. Laurent Nkunda est accusé par des
nombreuses organisations internationales de défense de droits de l'homme de
crimes de guerre, parmi lesquels massacres, viols et recrutement d'enfants
soldats.
http://www.lejdd.fr/cmc/international/200904/rdc-nkunda-arrete-au-rwanda_181723.html
Le chef
rebelle congolais Laurent Nkunda arrêté au Rwanda
GOMA, RDC, - Le général rebelle tutsi congolais
Laurent Nkunda a été capturé jeudi soir au Rwanda après avoir tenté de résister
aux forces rwandaises et congolaises dans l'est de
Le général rebelle
tutsi Laurent Nkunda a été arrêté au Rwanda après avoir tenté de résister aux
forces rwandaises et congolaises dans l'est de
Kinshasa s'est
félicité de cette arrestation et a réclamé l'extradition de Nkunda vers
Un porte-parole de
l'armée rwandaise, Jill Rutaremara, a déclaré que Nkunda était détenu dans la
localité de Gisenyi par les autorités rwandaises.
L'arrestation du
général renégat, qui dirigeait une rébellion dans l'est de
"Le commandement des opérations conjointes (...)
informe le public que l'ex-général Laurent Nkunda a été arrêté jeudi 22 janvier
à 22h30 alors qu'il fuyait en territoire rwandais après avoir résisté à nos
troupes avec trois bataillons à Bunagana", ont dit les forces armées
dans un communiqué. Bunagana est une ville congolaise située à la frontière avec
l'Ouganda, dans la province du Nord-Kivu.
Un collaborateur de
Nkunda, Jean-Désiré Muiti, a contesté les circonstances de son arrestation,
expliquant que le chef des rebelles s'était rendu jeudi soir au Rwanda après y
avoir été appelé pour des consultations.
Un contingent de 3.500
soldats rwandais est entré mardi en RDC dans le cadre d'un accord avec le
gouvernement de Kinshasa pour tenter de désarmer l'insurrection hutue des Forces
démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
Ce mouvement né après
le génocide de 1994 au Rwanda est largement considéré comme le principal
instigateur de l'instabilité qui mine la région depuis plus d'une décennie,
notamment en raison de sa rivalité avec l'insurrection conduite par
Nkunda.
KINSHASA SE FÉLICITE
DE L'ARRESTATION
Les guerres, les
rébellions et autres violences ethniques ont fait plus de cinq millions de morts
en RDC depuis 1998, et empêché tout développement économique de l'ancienne
colonie belge, dont le sous-sol est riche en minerais comme le cuivre, le
cobalt, le coltan, l'or et l'uranium.
Le général renégat
avait justifié l'offensive lancée par son Congrès national pour la défense du
peuple (CNDP) en octobre dans l'est de
Le commandement
conjoint rwando-congolais de l'opération militaire en cours appelle les
combattants tutsis fidèles à Nkunda à poser les armes et à intégrer l'armée
régulière de RDC. L'opération conjointe marque une coopération sans précédent
entre Kigali et Kinshasa après des années de suspicion mutuelle et d'hostilité.
Elle fait suite aux pressions exercées par la communauté internationale pour que
cesse la situation de conflit prévalant depuis une douzaine d'années dans l'est
de
Le gouvernement du
président congolais Joseph Kabila s'est félicité de l'arrestation du général et
a réclamé au Rwanda son extradition vers
"Nous sommes très heureux de l'arrestation du général
Laurent Nkunda. Nous demandons au gouvernement rwandais de respecter le droit
international et d'extrader le général Nkunda vers le Congo", a
déclaré le ministre congolais de l'Agriculture Norbert Kantitima, qui se
trouvait à Goma au sein d'une délégation ministérielle.
Les autorités de
Kinshasa et des organisations internationales de défense des droits de l'homme
accusent Nkunda et ses combattants de crimes de guerre - dont des massacres, des
viols et la pratique du recrutement d'enfants soldats.
Joe Bavier, version
française Grégory Blachier, Eric Faye
http://www.lexpress.fr/actualites/2/le-chef-rebelle-congolais-laurent-nkunda-arrete-au-rwanda_735359.html
Par Reuters, publié le
23/01/2009 à 11:01
Actualité
internationale et africaine de sangonet