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(neuf) ans de prison pour un employé de l'ONU jugé pour viols en
Afrique
http://www.rtlinfo.be/rtl/news/article/168978
- jeudi 11
septembre 2008
Un ancien fonctionnaire français de
l'ONU, Didier Bourguet, 44 ans, a été condamné jeudi à Paris à 9 ans de prison
pour deux viols de mineures lorsqu'il était en poste en Afrique, notamment en
République démocratique du Congo.
La peine a été assortie d'une
obligation de soins pendant 8 ans.
L'accusé comparaissait pour les
viols de 23 jeunes filles âgées de 12 à 18 ans, commis en République
centrafricaine entre 1998 et 2000, puis de 2000 à 2004 en RDC. L'accusation
avait requis une peine de 12 ans de prison.
Un ancien employé français
de l'Onu condamné pour viols
http://www.lepoint.fr/actualites/un-ancien-employe-francais-de-l-onu-condamne-pour-viols/1037/0/273357
- Publié le 11/09/2008 à 20:34 Reuters
Un ancien employé français de l'Onu
a été condamné à neuf ans de prison pour viols sur mineures lors de missions en
Centrafrique et en République démocratique du Congo entre 1998 et
2004.
La cour a en outre décidé une
obligation de soins à sa sortie pendant huit ans, sous peine d'une prolongation
de trois ans de sa détention. L'avocat général avait demandé 12 ans de réclusion
criminelle.
Didier Bourguet, 44 ans, qui fut à
partir de 1994 mécanicien automobile pour l'organisation internationale dans
plusieurs pays successifs, était accusé d'avoir fait une vingtaine de victimes,
dont des adolescentes, en République centrafricaine entre 1998 et 2001, et en
2001-2004 au Congo.
C'est la première fois que la
justice française traite des faits criminels imputés à un employé de
l'organisation internationale.
Poursuivi pour viols sur mineures,
corruption de mineurs et détention d'images pornographiques, il encourait
jusqu'à vingt ans de réclusion criminelle. Une victime présumée, âgée
aujourd'hui de 16 ans, était présente à l'audience, ce qui est une autre
"première" dans une affaire de ce type.
En 2004, les Services
d'investigation internes de l'Onu (OIOS) avaient dit dans un rapport qu'ils
étudiaient 72 dossiers de viols ou d'infractions sexuelles imputés à des civils
et des militaires de
Pendant l'audience, Didier Bourguet
s'est défendu en expliquant que les jeunes filles étaient consentantes. Il a
admis être entré en contact avec ces jeunes filles par des intermédiaires
rémunérés. Il payait les jeunes filles 10 à 20 dollars.
L'enquête de police menée de France
à partir de son incarcération en octobre
Thierry Lévêque, édité par Pascal
Liétout
Neuf ans de prison pour un
Français ancien de l'ONU coupable de viols de mineures en
Afrique
PARIS (AFP), 12 septembre 2008 — Un ancien
fonctionnaire français de l'ONU, accusé d'une vingtaine de viols de mineures
lorsqu'il était en poste en Afrique, a finalement été reconnu coupable de deux
de ces crimes aggravés jeudi par la cour d'assises de Paris, et condamné à neuf
ans d'emprisonnement.
Didier Bourguet, 44 ans, a vu sa
condamnation assortie d'une obligation de soins pendant huit ans à la
libération, le président de la cour précisant qu'en cas de non respect de ce
"suivi socio-judiciaire", il effectuerait trois ans de prison
supplémentaires.
A l'énoncé du verdict, ce fils d'un
couple d'infirmiers de Saône-et-Loire, ancien responsable du parc de véhicules
des forces de l'ONU en République démocratique du Congo (RDC) au début des
années
Ce dernier, Me Claude
Deboosere-Lepidi, s'est ensuite réjoui devant quelques journalistes que son
client ait été "acquitté (de) seize" des 18 viols
reprochés.
M. Bourguet a déjà effectué près de
quatre ans de détention, à l'isolement, et cette condamnation le rend en théorie
libérable à la mi-2009, quand il aura effectué la moitié de sa
peine.
Une peine "de l'ordre de 12 années"
de réclusion criminelle, assortie également de contraintes de soins, avait été
réclamée par l'avocat général, Pierre Kramer, qui avait balayé les affirmations
de l'accusé selon lesquelles aucune contrainte n'avait jamais été exercée sur
les jeunes mineures.
"La contrainte résulte totalement de
l'âge des personnes et du contexte économique", a déclaré M. Kramer,
sous-entendant que plus les victimes étaient jeunes, plus elles étaient
susceptibles d'être impressionnées par l'argent dans ces pays
pauvres.
M. Bourguet percevait un salaire
mensuel de 2.600 dollars en RDC, là où "un fonctionnaire gagne, quand il
travaille, 20 à 30 dollars", a fait remarquer M. Kramer. Les débats ont montré
que l'accusé payait chaque prestation sexuelle "10 à 20
dollars".
Accusé de 23 viols ou agressions
sexuelles sur des adolescentes âgées de 12 à 18 ans en République centrafricaine
(1998-2000) et en RDC (2000-2004), il a finalement été reconnu coupable de deux
viols, ceux de deux des trois jeunes Congolaises identifiées et interrogées au
cours de l'enquête.
Concernant la troisième, seule
partie civile, venue témoigner au premier jour du procès mardi, le viol a été
requalifié en agression sexuelle.
Didier Bourguet a aussi été condamné
pour les délits connexes pour lesquels il était jugé : la corruption de mineures
et la détention d'images pornographiques les mettant en
scène.
C'est la saisie de ces clichés dans
un disque dur, intervenant après ses aveux passés devant la brigade de
protection des mineurs à Paris fin 2004, qui avait permis de le
confondre.
Arrêté à Goma, en RDC, fin octobre
2004, il avait été rapidement remis aux autorités françaises, en vertu de son
"immunité" onusienne.
Pour la défense de l'accusé, Me
Deboosere-Lepidi a insisté sur le grand nombre de victimes non identifiées
malgré les photos, et regretté qu'il n'y ait pas eu "la moindre confrontation"
pendant l'instruction, empêchant selon lui toute "mesure du degré de résistance"
des adolescentes.
Du côté des parties civiles, le
procès a été qualifié d'"emblématique". Me Emmanuel Daoud a relevé que "166
enquêtes" avaient été ouvertes sur des soupçons d'agressions sexuelles commises
par des employés de la mission de maintien de la paix des Nations Unies en RDC
(Monuc), aboutissant à "77 faits avérés".
Actulité internationale et africaine de sangonet