Engament des Etats-Unis au Liberia et soutien d’Hillary Clinton à Ellen Sirleaf


 Dernière étape au Cap-Vert de la tournée africaine d'Hillary Clinton

SAL, Cap-Vert, AFP, 14 août 2009 — La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton devait achever vendredi sa première tournée africaine par une rencontre avec le Premier ministre du Cap-Vert Jose Maria Neves, avant de regagner les Etats-Unis.

Arrivée dans la nuit du Liberia, la chef de la diplomatie américaine a choisi de passer la nuit dans cet archipel lusophone afin de marquer son attention à cet allié proche des Etats-Unis, indiquait-on dans son entourage.

Un demi-million de Capverdiens habitent aux Etats-Unis, essentiellement dans le nord-est du pays, soit presqu'autant que la population de l'archipel.

Le Cap-Vert a été le premier pays à bénéficier avec succès d'un prêt du Millennium Challenge Corp., une initiative lancée par les autorités américaines au profit de pays respectant la démocratie et la bonne gouvernance, a souligné un responsable de la délégation américaine.

Ce prêt de 110 millions de dollars conclu en 2005 a notamment servi à renforcer les infrastructures et à investir dans des projets agricoles. Le Cap-Vert avait accepté en 2006 de servir de théâtre à d'importantes manoeuvres militaires de l'Otan.

La secrétaire d'Etat devait quitter le Cap-Vert à la mi-journée, après avoir visité sept pays en onze jours: Kenya, Afrique du Sud, Angola, République démocratique du Congo, Nigeria, Liberia et Cap-Vert. 

 

Hillary Clinton s'enage à soutenir la reconstruction du Libéria

Cri, 14 août 2009 2009 - La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton s'est engagée jeudi à soutenir la reconstruction du Libéria, ravagé par le guerre.

Mme Clinton a dit que le gouvernement américain travaillera avec le gouvernement libérien, les Nations Unies et d'autres partenaires pour poursuivre et achever le développement d'"une police nationle libérienne efficace, démocratique et globale" qui protègera tous les Libériens et assurera la paix du pays.

"Les Etats-Unis sont confiants dans l'avenir de l'Afrique et l'avenir du Libéria", a dit Mme Clinton.

Selon Mme Clinton, le Libéria est un modèle de réussite de la transition du conflit au post-conflit, de non droit à la démocratie, du désespoir à l'espoir, soulignant que le peuple libérien a travaillé pour promouvoir la réforme, la reconstruction et la réconciliation au cours des trois dernières années.

"La Libéria a adopté des poltiques fiscales saines, a réalisé une croissance économique forte, ce qui est impressionnant", a dit la secrétaire d'Etat américaine au terme de sa rencontre avec la présidente libérienne et des responsables du gouvernement libérien.

 

 Liberia : soutien et hommage d'Hillary Clinton à Ellen Sirleaf

 LEMONDE.FR avec AFP | 14 août 2008 - La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a affiché son soutien sans faille, jeudi 13 août, au Liberia,à la seule femme chef d'Etat en Afrique, Ellen Johnson Sirleaf, mise en cause à Monrovia pour son implication présumée dans la guerre civile de 1989 à 2003. La visite de Mme Clinton, avant-dernière étape de sa tournée africaine, est symbolique dans ce pays fondé en 1822 par des esclaves affranchis installés là par la Société américaine de colonisation, indépendant depuis 1847, mais qui a ensuite été dirigé quasi exclusivement par la minorité des Américano-Libériens...

Le Liberia entretient avec les Etats-Unis des relations passionnées, comme le soulignait, sur RFI, le pasteur américain et militants des droits civiques Jesse Jackson, en visite en Côte d'Ivoire : "Les liens remontent à la fin de l'esclavage. Pendant longtemps aussi, le caoutchouc américain venait des plantations Firestone du Liberia. La 'Voix de l'Amérique' s'était installée au Liberia pendant la deuxième guerre mondiale, il y avait une base militaire américaine dans ce pays. Donc les Etats-Unis ont des liens forts et historiques avec le Liberia."

"DE L'ANARCHIE À LA DÉMOCRATIE, DU DÉSESPOIR À L'ESPÉRANCE"

Dans un contexte interne difficile pour la présidente Sirleaf, pour qui la Commission vérité et réconciliation a demandé, en juin, l'interdiction d'occuper un poste officiel pendant 30 ans, lui reprochant d'avoir financièrement soutenu l'ex-chef de guerre Charles Taylor, Mme Clinton a insisté sur le travail accompli depuis la fin de la guerre civile : "Aujourd'hui, le Liberia est un modèle de transition réussie de la guerre à l'après-guerre, de l'anarchie à la démocratie, du désespoir à l'espérance".

"Nous apportons notre soutien et nous continuerons à le faire parce que nous pensons que le Liberia est sur la bonne voie, aussi difficile que le chemin puisse être" a-t-elle ajouté, en attribuant à Mme Sirleaf le mérite d'avoir contribué à ranimer une économie ravagée par quatorze années de conflit.

"VOUS AVEZ UNE CHANCE DE PRENDRE POSITION CONTRE LE PASSÉ"

A l'Assemblée nationale libérienne, Mme Clinton a lancé un appel à l'unité aux parlementaires qui s'étaient affrontés durant la guerre civile. Evoquant sa propre expérience, elle a déclaré avoir dépensé "deux années et beaucoup d'argent" à rivaliser avec Barack Obama pour l'élection à la présidence. Mais ensuite, "à ma grande surprise", le président Obama m'a demandé d'être secrétaire d'Etat, a-t-elle souligné. "Je sais que la souffrance du peuple libérien a été grande et profonde mais maintenant, vous avez une chance de prendre position contre le passé et pour un avenir digne de votre sacrifice" a ajouté Mme Clinton, que les parlementaires ont applaudie debout.

Mme Clinton a annoncé l'octroi d'une aide de 4,4 millions de dollars (3 millions d'euros) pour l'équipement du nouvel aéroport de Monrovia. Au total, Washington apporte deux milliards de dollars (1,4 milliard d'euros) au Liberia pour soutenir le processus de paix. Le Liberia est situé sur le golfe de Guinée, une région stratégique pour l'approvisionnement en pétrole des Etats-Unis. Et la compagnie américaine Firestone y exploite la plus vaste plantation d'hévéas au monde.

 

Liberia: Hillary Clinton apporte son soutien à Ellen Johnson-Sirleaf

Par Matthew Lee, The Associated Press - jeudi 13 août 2009

MONROVIA, Liberia - Hillary Rodham Clinton a apporté un soutien sans réserve jeudi à la présidente du Liberia Ellen Johnson-Sirleaf, épinglée par une commission nationale pour son rôle présumé durant les années de guerre civile dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.

C'est sous une pluie torrentielle que la secrétaire d'Etat américaine est arrivée à Monrovia, avant-dernière étape de son voyage en Afrique, où des centaines de personnes étaient descendues dans les rues pour l'accueillir, agitant drapeaux américains et libériens.

Après avoir rencontré Mme Johnson-Sirleaf, Hillary Clinton a exprimé sa satisfaction à propos de sa tournée dans sept pays du continent noir qui doit se conclure au Cap Vert. "Nous n'avons pas craint de soulever les problèmes difficiles qui existent" en Afrique, a-t-elle souligné.

Mais elle a refusé de revenir en conférence de presse sur sa réaction à une question qui lui avait été posée lundi au sujet de l'opinion de son époux et ex-président Bill Clinton. "Je ne vais pas parler pour mon mari", avait-elle lancé sur le ton de l'énervement à un étudiant congolais.

Ce chapitre clos, elle a fait part du soutien des Etats-Unis à Ellen Johnson-Sirleaf, première femme démocratiquement élue à la tête d'un pays africain. La présidente libérienne a été épinglée avec d'autres par la Commission nationale vérité et réconciliation chargée par le gouvernement d'après-guerre de se pencher sur les conséquences de la guerre civile entre 1989 et 2003.

Lors d'une conférence de presse conjointe avec Mme Johnson-Sirleaf, Hillary Clinton a dressé une liste des réalisations au Liberia -pays fondé en 1847 par des esclaves noirs américains affranchis-, du développement des infrastructures aux mesures financières en exprimant son approbation: Washington "soutient officiellement ce que ce gouvernement fait", a-t-elle dit.

La secrétaire d'Etat a déclaré que Washington fournirait une assistance de 17,5 millions de dollars pour s'assurer du caractère juste et équitable de la prochaine présidentielle au Liberia en 2011. Elle a également précisé que les Etats-Unis renforceraient leur coopération en participant à la formation d'une force de police professionnelle au Liberia.

Elue en 2005, Ellen Johnson-Sirleaf, économiste de formation et ex-ministre des finances, a été publiquement sanctionnée pour son ancien soutien financier à l'un des groupes rebelles du pays. La commission Vérité et réconciliation mise en place au Liberia, où la guerre civile a fait, selon les estimations, quelque 250.000 morts et déplacé des millions de personnes, recommandé d'interdire la présidente libérienne et 50 autres personnalités de haut rang d'exercer toute fonction publique pendant 30 ans pour ce soutien.

Agée de 70 ans, Mme Johnson-Sirleaf a reconnu devant la commission en février qu'elle avait donné jusqu'à 10.000 dollars à un groupe rebelle dirigé par Charles Taylor. L'ancien président libérien est actuellement jugé pour crimes de guerre en Sierra Leone voisine.

Elle a présenté ses excuses, soulignant que l'argent qu'elle avait envoyé quand elle était expatriée visait à financer des services humanitaires et qu'elle n'avait jamais appartenu au groupe de Taylor. Si les recommandations de la commission sont approuvées par le Parlement et prennent force de loi avant la présidentielle de 2011, Mme Johnson-Sirleaf perdra toute chance de second mandat.

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