Engament
des Etats-Unis au Liberia et soutien d’Hillary Clinton à Ellen
Sirleaf
SAL, Cap-Vert, AFP, 14 août 2009 —
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton devait achever vendredi sa
première tournée africaine par une rencontre avec le Premier ministre du
Cap-Vert Jose Maria Neves, avant de regagner les
Etats-Unis.
Arrivée dans la nuit du Liberia, la
chef de la diplomatie américaine a choisi de passer la nuit dans cet archipel
lusophone afin de marquer son attention à cet allié proche des Etats-Unis,
indiquait-on dans son entourage.
Un demi-million de Capverdiens
habitent aux Etats-Unis, essentiellement dans le nord-est du pays, soit
presqu'autant que la population de l'archipel.
Le Cap-Vert a été le premier pays à
bénéficier avec succès d'un prêt du Millennium Challenge Corp., une initiative
lancée par les autorités américaines au profit de pays respectant la démocratie
et la bonne gouvernance, a souligné un responsable de la délégation
américaine.
Ce prêt de 110 millions de dollars
conclu en
La secrétaire d'Etat devait quitter
le Cap-Vert à la mi-journée, après avoir visité sept pays en onze jours: Kenya,
Afrique du Sud, Angola, République démocratique du Congo, Nigeria, Liberia et
Cap-Vert.
Hillary Clinton s'enage à soutenir la reconstruction du Libéria
Cri, 14 août 2009 2009
- La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton s'est engagée jeudi à soutenir
la reconstruction du Libéria, ravagé par le guerre.
Mme
Clinton a dit que le gouvernement américain travaillera avec le gouvernement
libérien, les Nations Unies et d'autres partenaires pour poursuivre et achever
le développement d'"une police nationle libérienne efficace, démocratique et
globale" qui protègera tous les Libériens et assurera la paix du pays.
"Les
Etats-Unis sont confiants dans l'avenir de l'Afrique et l'avenir du Libéria", a
dit Mme Clinton.
Selon
Mme Clinton, le Libéria est un modèle de réussite de la transition du conflit au
post-conflit, de non droit à la démocratie, du désespoir à l'espoir, soulignant
que le peuple libérien a travaillé pour promouvoir la réforme, la reconstruction
et la réconciliation au cours des trois dernières années.
"
Le Liberia
entretient avec les Etats-Unis des relations passionnées, comme le soulignait,
sur RFI, le pasteur américain
et militants des droits civiques Jesse Jackson, en visite en Côte d'Ivoire :
"Les liens remontent à la fin de
l'esclavage. Pendant longtemps aussi, le caoutchouc américain venait des
plantations Firestone du Liberia. La 'Voix de l'Amérique' s'était installée au
Liberia pendant la deuxième guerre mondiale, il y avait une base militaire
américaine dans ce pays. Donc les Etats-Unis ont des liens forts et historiques
avec le Liberia."
"DE L'ANARCHIE À
Dans un contexte
interne difficile pour la présidente Sirleaf, pour qui
"Nous apportons
notre soutien et nous continuerons à le faire parce que nous pensons que le
Liberia est sur la bonne voie, aussi difficile que le chemin puisse
être" a-t-elle ajouté, en
attribuant à Mme Sirleaf le mérite d'avoir contribué à ranimer une
économie ravagée par quatorze années de conflit.
"VOUS AVEZ UNE
CHANCE DE PRENDRE POSITION CONTRE LE PASSÉ"
A l'Assemblée
nationale libérienne, Mme Clinton a lancé un appel à l'unité aux
parlementaires qui s'étaient affrontés durant la guerre civile. Evoquant sa
propre expérience, elle a déclaré avoir dépensé "deux années et beaucoup d'argent" à
rivaliser avec Barack Obama pour l'élection à la présidence. Mais ensuite,
"à ma grande surprise", le
président Obama m'a demandé d'être secrétaire d'Etat, a-t-elle souligné.
"Je sais que la souffrance du peuple
libérien a été grande et profonde mais maintenant, vous avez une chance de
prendre position contre le passé et pour un avenir digne de votre
sacrifice" a ajouté Mme Clinton, que les parlementaires
ont applaudie debout.
Mme
Clinton a annoncé l'octroi d'une aide de 4,4 millions de dollars (3 millions
d'euros) pour l'équipement du nouvel aéroport de Monrovia. Au total, Washington
apporte deux milliards de dollars (1,4 milliard d'euros) au Liberia pour
soutenir le processus de paix. Le Liberia est situé sur le golfe de Guinée, une
région stratégique pour l'approvisionnement en pétrole des Etats-Unis. Et la
compagnie américaine Firestone y exploite la plus vaste plantation d'hévéas au
monde.
Liberia: Hillary Clinton
apporte son soutien à Ellen Johnson-Sirleaf
Par Matthew
Lee, The Associated Press - jeudi 13 août
2009
MONROVIA, Liberia - Hillary Rodham
Clinton a apporté un soutien sans réserve jeudi à la présidente du Liberia Ellen
Johnson-Sirleaf, épinglée par une commission nationale pour son rôle présumé
durant les années de guerre civile dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.
C'est sous une pluie torrentielle
que la secrétaire d'Etat américaine est arrivée à Monrovia, avant-dernière étape
de son voyage en Afrique, où des centaines de personnes étaient descendues dans
les rues pour l'accueillir, agitant drapeaux américains et libériens.
Après avoir rencontré Mme
Johnson-Sirleaf, Hillary Clinton a exprimé sa satisfaction à propos de sa
tournée dans sept pays du continent noir qui doit se conclure au Cap Vert. "Nous
n'avons pas craint de soulever les problèmes difficiles qui existent" en
Afrique, a-t-elle souligné.
Mais elle a refusé de revenir en
conférence de presse sur sa réaction à une question qui lui avait été posée
lundi au sujet de l'opinion de son époux et ex-président Bill Clinton. "Je ne
vais pas parler pour mon mari", avait-elle lancé sur le ton de l'énervement à un
étudiant congolais.
Ce chapitre clos, elle a fait part
du soutien des Etats-Unis à Ellen Johnson-Sirleaf, première femme
démocratiquement élue à la tête d'un pays africain. La présidente libérienne a
été épinglée avec d'autres par
Lors d'une conférence de presse
conjointe avec Mme Johnson-Sirleaf, Hillary Clinton a dressé une liste des
réalisations au Liberia -pays fondé en 1847 par des esclaves noirs américains
affranchis-, du développement des infrastructures aux mesures financières en
exprimant son approbation: Washington "soutient officiellement ce que ce
gouvernement fait", a-t-elle dit.
La secrétaire d'Etat a déclaré que
Washington fournirait une assistance de 17,5 millions de dollars pour s'assurer
du caractère juste et équitable de la prochaine présidentielle au Liberia en
2011. Elle a également précisé que les Etats-Unis renforceraient leur
coopération en participant à la formation d'une force de police professionnelle
au Liberia.
Elue en 2005, Ellen Johnson-Sirleaf,
économiste de formation et ex-ministre des finances, a été publiquement
sanctionnée pour son ancien soutien financier à l'un des groupes rebelles du
pays. La commission Vérité et réconciliation mise en place au Liberia, où la
guerre civile a fait, selon les estimations, quelque 250.000 morts et déplacé
des millions de personnes, recommandé d'interdire la présidente libérienne et 50
autres personnalités de haut rang d'exercer toute fonction publique pendant 30
ans pour ce soutien.
Agée de 70 ans, Mme Johnson-Sirleaf
a reconnu devant la commission en février qu'elle avait donné jusqu'à 10.000
dollars à un groupe rebelle dirigé par Charles Taylor. L'ancien président
libérien est actuellement jugé pour crimes de guerre en Sierra Leone voisine.
Elle a présenté ses excuses,
soulignant que l'argent qu'elle avait envoyé quand elle était expatriée visait à
financer des services humanitaires et qu'elle n'avait jamais appartenu au groupe
de Taylor. Si les recommandations de la commission sont approuvées par le
Parlement et prennent force de loi avant la présidentielle de 2011, Mme
Johnson-Sirleaf perdra toute chance de second mandat.
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africaine de sangonet