Nicolas Sarkozy et Paul Kagamé
réconciliés :
Le président rwandais
Paul Kagamé (D) avec le président Nicolas Sarkozy, le 25 février 2010 à Kigali
(photo AFP)
Le président français
Nicolas Sarkozy visite le Mémorial du génocide à Kigali le 25 février 2010
(photo AFP)
"Des erreurs
d'appréciation, des erreurs politiques ont été commises ici et elles ont eu des
conséquences absolument dramatiques", a déclaré M. Sarkozy lors d'une conférence
de presse conjointe avec le président rwandais Paul Kagamé à Kigali. "Ce qui
s'est passé ici est inacceptable, et ce qui s'est passé ici oblige la communauté
internationale, dont
Le président français
a notamment reconnu de "graves erreurs d'appréciation", une "forme
d'aveuglement" et des "erreurs dans une opération Turquoise engagée trop
tardivement" par Paris lors du génocide de 1994, qu'il a qualifié de "défaite
pour l'humanité toute entière".
Pour autant, Nicolas
Sarkozy n'a pas présenté les excuses officielles de
"Nous ne sommes pas
ici pour nous amuser, pour faire une course au vocabulaire. Nous sommes ici pour
réconcilier des nations", a-t-il ajouté. "Que les historiens fassent leur
travail", avec "un peu de temps, avec un peu de recul", a-t-il déclaré. "La
réconciliation ne peut pas attendre (...) mais le travail des historiens doit
suivre sa route".
Pour de nombreux
Rwandais,
Soupçonnant le
magistrat d'être aux ordres des autorités françaises, Kigali avait immédiatement
rompu les liens avec Paris. Il aura fallu plusieurs rencontres au sommet, y
compris entre MM. Sarkozy et Kagamé en marge de réunions internationales, pour
renouer le fil en 2009. Jeudi, Nicolas Sarkozy a souhaité "que tous les
génocidaires soient punis", mais a souligné que les dirigeants français étaient
"tenus (...) par l'indépendance de la justice, par son calendrier, par ses
procédures".
Arrivé jeudi matin à
Kigali, M. Sarkozy s'est rendu au Mémorial du génocide rwandais, où gisent les
corps de plus de 250.000 victimes, avant d'être accueilli par M. Kagamé.
Soulignant la "très forte portée symbolique" de sa visite, la première d'un chef
d'Etat français depuis le génocide, il a appelé de ses voeux à la mise en place
d'"une relation bilatérale" entre Paris et Kigali.
"Nous allons bâtir une
coopération économique, politique, culturelle qui ne ressemblera sans doute à
aucune autre", a-t-il déclaré. Ainsi, "le centre culturel français ouvrira ses
portes dès le premier semestre de cette année", a-t-il annoncé. Une école
française ouvrira ses portes "à la rentrée 2010" et "RFI recommencera ses
émissions cette année", après trois ans d'interruption.
Le président français a par
ailleurs invité Paul Kagamé au sommet Afrique-France de Nice en mai pour mener à
bien cette "démarche mutuelle", ce processus de réconciliation "qui évoluera
étape par étape". "Ça n'efface pas la douleur, ça n'efface pas les erreurs, ça
n'efface pas les difficultés, mais ça permet d'envisager l'avenir en prenant en
compte l'autre", a estimé Nicolas Sarkozy. [AP, 25 février
2010]
Un dépôt de gerbe à
l'arrivée, une dédicace des plus neutres au départ, Nicolas Sarkozy a visité
jeudi le mémorial des victimes du génocide rwandais sans esquisser la moindre
reconnaissance d'une responsabilité française dans les événements.
Arrivé en provenance
du Gabon via le Mali, où il avait effectué une escale nocturne, le président
français a entamé une courte visite au Rwanda par ce mémorial où sont inhumés
les restes de 280.000 victimes des événements de 1994.
Après s'être incliné
devant une fosse collective, il a passé une vingtaine de minutes dans les salles
du bâtiment où sont retracés la genèse et le déroulement du massacre de quelque
800.000 Rwandais, pour la plupart d'ethnie tutsie, par des milices de la
majorité hutue.
S'y succèdent des
séries de photos sur les atrocités commises dans ce petit pays d'Afrique des
Grands Lacs accompagnées de panneaux explicatifs, de portraits de victimes et
d'orphelins du conflit.
S'y succèdent des
séries de photos sur les atrocités commises dans ce petit pays d'Afrique des
Grands Lacs accompagnées de panneaux explicatifs, de portraits de victimes et
d'orphelins du conflit.
Nicolas Sarkozy a
suivi avec attention et sans rien dire les explications d'un guide, même quand
celui-ci s'est arrêté devant un panneau mettant en cause
"On peut voir là que
l'armée française a formé des milices hutues", a dit le guide en montrant une
photo de militaires de l'opération Turquoise accompagnant en jeep une troupe de
civils armés de fusils en bois.
"RÔLE
ACTIF"
Le commentaire qui
accompagne le cliché est éloquent : "
Dès lors que les
rebelles du Front patriotique rwandais, qui forment l'ossature du pouvoir
aujourd'hui à Kigali, ont gagné du terrain, "l'opération Turquoise aboutit à la
création d'une zone hors danger pour les génocidaires (...) et une route
d'évasion vers le Zaïre" voisin, lit-on encore.
Nicolas Sarkozy n'a
rien dit non plus quand son guide a souligné que Kofi Annan, le secrétaire
général de l'Onu à l'époque, avait depuis présenté ses excuses en reconnaissant
avoir sous-estimé la gravité des événements.
Premier président
français à se rendre dans le pays depuis 1994, il s'est toujours refusé à
présenter des excuses, ne reconnaissant en 2007 pour
Il est resté bien
en-deçà dans les quelques lignes écrites sur le livre d'or du mémorial : "Au nom
du peuple français, je m'incline devant les victimes du génocide des Tutsis.
L'Humanité conservera à jamais la mémoire de ces innocents et de leur martyre".
". [Reuters (1e), 25 Février
2010]
Nicolas Sarkozy a
reconnu jeudi une série d'erreurs de
"Ce qui s'est passé
ici est inacceptable et oblige la communauté internationale, dont
Prié de dire quelles
étaient les erreurs que
A la question de
savoir pourquoi
Sarkozy au Rwanda : "
"Ce qu'il s'est passé
ici est une défaite pour l'humanité. Ce qu'il s'est passé ici a laissé une trace
indélébile. (...) Ce qu'il s'est passé ici oblige la communauté internationale,
dont
"Nous devons voir plus
loin, pour organiser la réconciliation. Des erreurs d'appréciation, des erreurs
politiques ont été commises ici et ont eu des conséquences absolument
dramatiques', a poursuivi le président. 'Nous voulons que les responsables du
génocide soient retrouvés et soient punis. Il n'y a aucune ambiguïté. Je l'ai
dit au président Kagamé, ceux qui ont fait ça, où qu'ils se trouvent, doivent
être retrouvés et punis', a encore déclaré M. Sarkozy. 'Est-ce qu'il y en a en
France ? C'est à la justice de le dire. Nous venons de refuser l'asile politique
à une des personnes concernées, et il y a une procédure judiciaire engagée',
a-t-il également indiqué en faisant référence, sans la nommer, à Agathe
Habyarimana, la veuve du prédécesseur de Paul Kagamé.
"Nous allons essayer
de construire une relation bilatérale où nous allons explorer une nouvelle façon
de s'entraider.
PLUS DE 800 000
MORTS
La visite du président
français au Rwanda est destinée à sceller la réconciliation entre
Celui-ci retrace
l'histoire du Rwanda depuis la colonisation belge jusqu'au génocide, qui a fait
plus de huit cent mille morts (selon l'ONU) en grande majorité des Tutsis, et
l'arrivée au pouvoir de l'actuel président Paul Kagamé. A deux reprises, M.
Sarkozy a été interpellé par le guide du musée sur le rôle de
UN PRÉSIDENT
MUTIQUE
Devant une
photographie montrant un véhicule militaire français passant devant un groupe de
civils armés de fusils, accompagnée d'une légende indiquant que
"
Le même guide lui a
ensuite montré un portrait de l'ex-secrétaire général de l'ONU Kofi Annan en
rappelant à son visiteur que "lui a demandé pardon" pour les errements de
la communauté internationale en 1994. Là encore, le président français n'a rien
répondu. Avant de conclure sa visite, Nicolas Sarkozy a signé le livre d'or du
mémorial. Il s'est ensuite rendu au palais présidentiel pour un entretien, un
déjeuner et une conférence de presse avec son homologue Paul
Kagamé.
La visite de M.
Sarkozy, la première d'un président français depuis le génocide de 1994,
intervient trois mois après la reprise officielle des relations diplomatiques
entre les deux pays. [Source : Lemonde.fr 25 Février
2010]
Génocide au
Rwanda: Sarkozy reconnaît de "graves erreurs d'appréciation"
KIGALI (AFP), 25
Février 2010 - Le président
français Nicolas Sarkozy a reconnu jeudi de "graves erreurs d'appréciation" et
"une forme d'aveuglement" de
"Ce qui s'est passé
ici est inacceptable, mais ce qui s'est passé ici oblige la communauté
internationale, dont
Nicolas Sarkozy a
notamment évoqué de "graves erreurs d'appréciation, une forme d'aveuglement
quand nous n'avons pas vu la dimension génocidaire du gouvernement du président
qui a été assassiné, des erreurs dans une opération Turquoise engagée trop
tardivement et sans doute trop peu".
L'opération
militaro-humanitaire Turquoise a été lancée en juin 1994 par l'armée française,
trois mois après le début du génocide.
"Au delà de la
compréhension et de la recherche de ce qui s’est passé, il est temps de mettre
sur pied une nouvelle relation, un nouveau partenariat basé sur la compréhension
et la gestion correcte de la vérité", a déclaré pour sa part Paul
Kagamé.
"Nous refusons d'être
otages du passé. Des erreurs ont été reconnues, on en a discuté. Et au fur et à
mesure que nous abordons cette réalité, l'essentiel est de regarder vers
l'avenir", a-t-il ajouté.
"Pour le président
Kagamé, recevoir le président français c’est un geste important et j'imagine
qu'au Rwanda ça pose des vraies questions. Vous avez tant souffert. Et j'ai dit
au président Kagamé que, pour nous, venir ici ça fait débat aussi dans mon
pays", a relevé pour sa part M. Sarkozy.
"Mais le devoir des
chefs d'Etat, c'est de voir plus loin pour organiser la réconciliation, voir
l'avenir. Des erreurs, des erreurs d'appréciation, des erreurs politiques ont
été commises ici et elles ont eu des conséquences absolument dramatiques.
Maintenant il faut reconstruire", a-t-il poursuivi.
"A partir de ces
erreurs, de tous ces drames, nous allons essayer de bâtir une nouvelle relation
bilatérale où on va explorer une nouvelle façon de s’entraider et se comprendre
mutuellement", a conclu Nicolas Sarkozy, plaidant pour une "démarche de
confiance" entre
Depuis 1994, le régime
de Paul Kagamé a accusé
La visite de M.
Sarkozy, la première d'un président français depuis le génocide de 1994,
intervient trois mois après la reprise officielle des relations diplomatiques
entre les deux pays.
Le président français
a rencontré son homologue rwandais Paul Kagamé, à Kigali, quinze ans après
le génocide. Lire les déclarations.
Nicolas Sarkozy et Paul
Kagamé à Kigali au Rwanda, au terme de leur conférence de presse conjointe. (DR)
Le président français
Nicolas Sarkozy a reconnu jeudi de «graves
erreurs d’appréciation» et «une
forme d’aveuglement» de
«Ce qui s’est passé ici est inacceptable, mais ce qui
s’est passé ici oblige la communauté internationale, dont
Nicolas Sarkozy a
notamment évoqué de «graves erreurs
d’appréciation, une forme d’aveuglement quand nous n’avons pas vu la dimension
génocidaire du gouvernement du président qui a été assassiné, des erreurs dans
une opération Turquoise engagée trop tardivement et sans doute trop
peu». L’opération militaro-humanitaire Turquoise a été lancée en
juin 1994 par l’armée française, trois mois après le début du
génocide.
«Au-delà de la compréhension et de la recherche de ce
qui s’est passé, il est temps de mettre sur pied une nouvelle relation, un
nouveau partenariat basé sur la compréhension et la gestion correcte de la
vérité», a déclaré pour sa part Paul Kagamé. «Nous refusons d’être otages du passé. Des erreurs ont
été reconnues, on en a discuté. Et au fur et à mesure que nous abordons cette
réalité, l’essentiel est de regarder vers l’avenir», a-t-il
ajouté.
«Le devoir des chefs
d’Etat, c’est de voir plus loin»
«Pour le président Kagamé, recevoir le président
français c’est un geste important et j’imagine qu’au Rwanda ça pose des vraies
questions. Vous avez tant souffert. Et j’ai dit au président Kagamé que, pour
nous, venir ici, ça fait débat aussi dans mon pays», a relevé pour
sa part Sarkozy. «Mais le devoir des chefs
d’Etat, c’est de voir plus loin pour organiser la réconciliation, voir l’avenir.
Des erreurs, des erreurs d’appréciation, des erreurs politiques ont été commises
ici et elles ont eu des conséquences absolument dramatiques. Maintenant il faut
reconstruire», a-t-il poursuivi. «A partir de ces erreurs, de tous ces drames, nous
allons essayer de bâtir une nouvelle relation bilatérale où on va explorer une
nouvelle façon de s’entraider et se comprendre mutuellement», a
conclu Nicolas Sarkozy, plaidant pour une «démarche de confiance» entre
Depuis 1994, le régime
de Paul Kagamé a accusé
[http://www.liberation.fr/monde/0101621435-au-rwanda-sarkozy-reconnait-l-aveuglement-de-la-france
- 25 Février
2010]
Rwanda :
Sarkozy admet des erreurs mais ne s'excuse pas
Pour la première
visite d'un président français au Rwanda depuis le génocide de 1994, le chef de
l'Etat s'en est tenu à la position toujours exprimée par
Ceux qui réclament des excuses devront encore attendre. En visite de «réconciliation»
au Rwanda jeudi, Nicolas Sarkozy s'en est tenu à la position traditionnelle de
«Des erreurs
d'appréciation, des erreurs politiques ont été commises ici et elles ont eu des
conséquences absolument dramatiques», a une nouvelle fois reconnu le président
français. Même «une forme d'aveuglement» pour n'avoir pas su anticiper puis
arrêter le génocide, a-t-il précisé. L'engagement français, avec l'opération
militaire «Turquoise» - organisée à des fins humanitaires à la fin du génocide -
a «sans doute» été trop tardif et trop faible, a-t-il également
concédé.
Mais sur le plan des
excuses, rien de nouveau. A un journaliste qui lui citait en exemple
«Que les historiens
fassent leur travail»
Attendu sur la
question du sort que
Avant la conférence de
presse commune avec son homologue rwandais Paul Kagamé, Nicolas Sarkozy a
observé une minute de silence devant l'une des quatorze fosses communes du
mémorial, où sont inhumés les corps de plus de 250.000 victimes, et y a déposé
une gerbe. Il a ensuite visité pendant vingt minutes le musée qui retrace
l'histoire du Rwanda depuis la colonisation belge jusqu'au génocide. Un moment
qu'il a qualifié de «bouleversant». Mais interpellé à deux reprises par le guide
du musée sur le rôle de
Toutefois le président
n'a pas fermé la porte à des évolutions futures de la position française. «Le
processus évoluera étape par étape», a-t-il dit. D'ici là, «que les historiens
fassent leur travail», avec «du temps et du recul». Quant aux deux pays, ils
doivent selon lui s'engager dans l'avenir et dans leur future coopération qui,
a-t-il promis, «ne ressemblera sans doute à aucune autre». Avec un leitmotiv :
«tourner la page». [Lefigaro.fr, 25 Février
2010]
Au nom du peuple
français, je m’incline devant les victimes du génocide des Tutsis...L’humanité
conservera à jamais la mémoire de ces innocents et de leur martyre", a déclaré
le président Sarkozy à Kigali.
"Ce qu’il s’est
passé ici est une défaite pour l’humanité. Ce qu’il s’est passé ici a laissé une
trace indélébile. (...) Ce qu’il s’est passé ici oblige la communauté
internationale, dont
"Nous devons voir
plus loin, pour organiser la réconciliation. Des erreurs d’appréciation, des
erreurs politiques ont été commises ici et ont eu des conséquences absolument
dramatiques", a poursuivi le président, qui s’exprimait après avoir visité
le Musée du mémorial du génocide des Tutsis. "Nous allons essayer de
construire une relation bilatérale où nous allons explorer une nouvelle façon de
s’entraider.
"Au nom du peuple
français, je m’incline devant les victimes du génocide des Tutsis" en 1994,
avait-il écrit peu avant sur le livre d’or du mémorial consacré à ces victimes.
"L’humanité conservera à jamais la mémoire de ces innocents et de leur
martyre", a ajouté M. Sarkozy, au début d’une visite destinée à sceller
la réconciliation entre
PLUS DE 800 000
MORTS
Accompagné des
ministres rwandais des affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, et de la
culture, Joseph Habineza, le chef de l’Etat français a d’abord observé une
minute de silence devant l’une des quatorze fosses communes du mémorial, où sont
inhumés les corps de plus de deux cent cinquante mille victimes, et y a déposé
une gerbe. Avec sa délégation, qui comprend le chef de la diplomatie française,
Bernard Kouchner, Nicolas Sarkozy a ensuite visité pendant vingt minutes le
musée.
Celui-ci retrace
l’histoire du Rwanda depuis la colonisation belge jusqu’au génocide, qui a fait
plus de huit cent mille morts (selon l’ONU) en grande majorité des Tutsis, et
l’arrivée au pouvoir de l’actuel président Paul Kagamé. A deux reprises, Sarkozy
a été interpellé par le guide du musée sur le rôle de
UN PRÉSIDENT
MUTIQUE
Devant une
photographie montrant un véhicule militaire français passant devant un groupe de
civils armés de fusils, accompagné d’une légende indiquant que "
Le même guide lui a
ensuite montré un portrait de l’ex-secrétaire général de l’ONU Kofi Annan en
rappelant à son visiteur que "lui a demandé pardon" pour les errements de
la communauté internationale en 1994. Là encore, le président français n’a rien
répondu. Avant de conclure sa visite, Nicolas Sarkozy a signé le livre d’or du
mémorial. Il s’est ensuite rendu au palais présidentiel pour un entretien, un
déjeuner et une conférence de presse avec son homologue Paul
Kagamé.
La visite de
M. Sarkozy, la première d’un président français depuis le génocide de 1994,
intervient trois mois après la reprise officielle des relations diplomatiques
entre les deux pays.[linternationalmagazine.com/ du Jeudi 25 Février
2010]
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internationale et africaine