Ali Bongo Ondimba élu président du Gabon à l’issue des urnes à un tour du 30 août 2009

 


Ali Bongo Odimba - election présidentielle 2009

 

Ali Bongo Ondimba est déclaré élu président du Gabon

 

La Commission électorale nationale électorale et permanente (Cenap) vient de rendre le verdict des urnes. Ali Bongo Ondimba est le nouveau président. Il a été élu avec plus de 40% des voix. Ancien ministre de la défense et candidat du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), Ali Bongo Ondimba a réussi le tour de force de devancer ses 17 concurrents. C’est cet homme de 50 ans qui a promis aux Gabonais «l’avenir en confiance» qui présidera aux destinées du Gabon pour les sept années à venir.

 

Le verdict des urnes est tombé ! Ali Bongo Ondimba succède à Bongo Ondimba. Il a été élu avec plus de 40% des voix. Pierre Mamboundou, le Président de l'Union du peuple gabonais (UPG, opposition) et candidat de l'Alliance pour le changement et la restauration (ACR), ainsi que l'indépendant André Mba Obame ont obtenu environ25% des suffrages chacun.

Candidat du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) dont l'investiture s'était fait dans la douleur, avec la démission de plusieurs hiérarques du parti qui lui contestaient cette légitimité, Ali Bongo Ondimba a proposé aux Gabonais «l'avenir en confiance» pour bâtir ensemble un pays émergent.

Fils aîné du défunt Président Omar Bongo et de Patience Dabany, Alain Bernard Bongo est né à Brazzaville le 9 février 1959 et devient Ali ben Bongo en 1973 à la suite de sa conversion à l’islam.

Il fait ses études en France, dans un collège protestant des Cévennes, ses études secondaires au collège Sainte-Croix de Neuilly-sur-Seine, puis poursuit ses études supérieures de droit à l'Université Paris 1 Panthéon Sorbonne.

C'est en 1981 qu'il se lance dans la vie politique en intégrant le PDG et deux ans plus tard il sera élu au Comité central du parti. L'année suivante, il entre au Bureau Politique du Parti en qualité de Représentant Personnel de son père.

Par la suite il fait, il fait une entrée au sein du cabinet présidentiel en qualité de Haut représentant personnel du Chef de l'Etat. En 1989 il est nommé ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération. Mais, il quitte le gouvernement en 1991 conformément aux dispositions de la constitution de 1991 qui fixaient à 35 ans, l'âge minimum pour entrer au gouvernement. En 1999, il revient au gouvernement au poste très stratégique de la Défense nationale.

Député de Bongoville, dans le département de Djouri Agnili dans la province du Haut Ogooué, le nouveau Président est père de quatre enfants : une fille, Malicka âgée 28 ans née de sa première union avec Annick Aubierge Lafitte, et trois garçons Nouredine, Jalil qu'il a eu avec son épouse, Sylvia Valentin, et Bilal adopté du Maroc.

Tout au long de cette campagne, le nouveau Président qui a promis aux Gabonais la Paix, le développement et le partage des richesses de la Nation doit maintenant tenir ses promesses. De même, lui qui a déclaré que sa «conviction est que la responsabilité d'un homme d'État est de rassembler toutes les forces vives de la Nation au delà de l'adversité», a l'occasion historique de démontrer tout au long de ce mandat qu'il est un homme d'État.

Publié le 03-09-2009    Source : gaboneco     Auteur : gaboneco 

 

 

 


 

 

Gabon: Présidentielle 2009 / « Je ne suis pas opposé à la formation d’un gouvernement d’ouverture mais… », Ali Bongo Ondimba

 

Quartier Général du PDG, 3 septembre (GABONEWS) – Quelques minutes seulement après la diffusion, par le ministre de l’Intérieur, ce jeudi en matinée, des résultats provisoires du scrutin présidentiel du 30 août dernier, le vainqueur, Ali Bongo Ondimba, candidat du Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir), au Quartier Général de sa formation politique, a livré son premier message à la nation, avant une conférence de presse au cours de laquelle il a indiqué qu’il n’est pas « opposé à la formation d’un gouvernement d’ouverture ».

 

Le verdict de la Commission Electorale Nationale Autonome et Permanente (CENAP) est tombé, ce jeudi, annonçant la victoire du champion du Parti Démocratique Gabonais, Ali Bongo Ondimba, avec 41,73% des suffrages exprimés, suivi d’André Mba Obame et de Pierre Mamboundou, qui s’adjugent respectivement 25,88% et 25,25% des voix de leurs compatriotes.

En prononçant sa première adresse de président de la République à la Nation, Ali Bongo Ondimba a remercié les uns et les autres, qui pour leur contribution au bon déroulement du scrutin, qui pour avoir œuvré en faveur de sa victoire, qui pour leur sens avéré de démocrates, etc.

Le nouveau président élu du Gabon, successeur légitime d’Omar Bongo Ondimba, a également félicité tous ses concurrents et leurs militants, qu’il a rassurés de sa sincère et franche collaboration, puisque étant désormais « le président de tous les Gabonais sans exclusive ».

« J’adresse mes félicitations à mes concurrents, auxquels je voue un respect sincère. Je salue tous mes compatriotes dont je n’ai pas pu bénéficier des suffrages et les rassure que je suis et je serai toujours au service de tous les Gabonais sans discrimination. Pour ce faire, je m’engage à améliorer les conditions de vie de tous et à apporter des changements s’inscrivant dans la dynamique d’un Gabon émergent », a rassuré le président Ali Bongo Ondimba, avant d’ajouter que les orientations de son futur gouvernement répondront aux attentes de ses compatriotes.

En réponses aux questions de la presse, peu après son premier message public en tant que président de la République, Ali Bongo Ondimba a affirmé, sous réserve du respect scrupuleux de son programme de société qui a été approuvé par les Gabonais, qu’il n’est pas hostile à l’éventualité de la formation d’un gouvernement d’union nationale. « Quiconque voudra se joindre à nous, doit comprendre que ce sera pour appliquer scrupuleusement notre projet de société qui a suscité l’adhésion des Gabonaises et Gabonais », a t-il indiqué.

Par rapport aux réactions anticipées de certains de ses concurrents, qui crient à un hold-up électoral, le président de la République Ali Bongo Ondimba tranche : « Je n’ai rien à répondre à ces compatriotes, d’autant plus qu’ils ont des droits de recours devant les institutions républicaines en charge des contentieux du genre. Le Gabon est un pays organisé. Personne ne peut prendre le peuple en otage, de même que personne n’a le monopole ni du peuple ni de la rue ».

Aussi, Ali Bongo Ondimba a-t-il invité tout le monde au respect de la loi et de la volonté du peuple. « Personne n’est au dessus de la loi, en cas de comportements antirépublicains, celle-ci sera appliquée dans toute sa rigueur. Que chacun accepte le verdict des urnes, puisque le peuple a parlé et choisi », a conclu le champion du Parti Démocratique Gabonais.

 

www.gabonews.ga - 03/09/2009 - Envoyés spéciaux: Mandian Sidibé et Michael Amrouche

  


 

 

Ali Bongo élu président de la République Gabonaise

Le ministre de l’Intérieur, Jean-François Ndongou, a annoncé les résultats de l’élection présidentielle ce jeudi matin. Ali Ben Bongo Ondimba remporte donc la présidentielle avec 41,73 % des suffrages, loin devant ses deux principaux opposants.

André Mba Obame, ex-ministre de l’Intérieur  et Pierre Mamnboundou, le leader de l’Union du Peuple gabonais (UPG), obtiennent respectivement 25,88 % et 25,22 % des voix.

Au total, 357 402 des 807 402 inscrits ont voté.

Ali Bongo Ondimba a été élu avec 139 082 voix, Pierre Maboundou avec 81 370 voix  et André Mba Obame avec 86 615 voix.

Ali Bongo Ondimba entre dans la vie politique gabonaise en 1981. Ministre des affaires étrangères de 1989 à 1991, il occupe le poste de Ministre de la Défense depuis 1999. Il est Vice Président du Parti Démocratique Gabonais (PDG) depuis le 8eme Congrés en 2003, Le 15 juillet 2009, le Parti a désigné Ali Bongo candidat officiel du PDG pour l’élection présidentielle anticipée qui se déroulera le 30 août 2009.

Fils du défunt Président Omar Bongo et de Patience Dabany, Ali Bongo est né à Brazzaville le 9 février 1959. Il est marié à Sylvia avec qui, il a quatre enfants : une fille, Malika Bongo Ondimba et trois fils Noureddin Bongo Ondimba, Jalil Bongo Ondimba et enfin Bilal Bongo Ondimba, adopté par le couple en 2002.

Après des études de Droit à Paris, il entre dans la vie politique en intégrant le PDG en 1981. A l’occasion du 3ème Congrès extraordinaire du Parti, en 1983, il est élu au Comité Central du PDG. L’année suivante, il entre au Bureau Politique du Parti en qualité de Représentant Personnel de son père. Il y sera élu en septembre 1986 à l’issu d’un congrès ordinaire du Parti.

En 1989, Ali Bongo est nommé ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération.Il se présente comme candidat du PDG lors des élections parlementaires de 1990, premières élections organisées après la mise en place du multipartisme dans la politique Gabonaise. Il est élu Député de l’Assemblée Nationale dans la Province du Haut-Ogooué.

En 1991, Ali Bongo est contraint de quitter son poste de Ministre des Affaires Etrangères après deux ans d’exercice, suite à un amendement de la Constitution qui définit un âge de 35 ans minimum pour exercer une fonction ministérielle. Après son départ du gouvernement, Ali Bongo se consacre à son rôle de Député à l’Assemblée Nationale.

En février 1992, il organise la visite au Gabon de la star américaine de la pop, Michael Jackson.

Le Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Gabon (CSAIG) le nomme à sa tête en 1996. En décembre de la même année, il est reconduit comme candidat du PDG à la députation pour la province du Haut-Ogooué. Il est réélu en 1996.

Après avoir siégé plus de sept ans à l’Assemblée Nationale, Ali Bongo est nommé Ministre de la Défense Nationale le 25 juin 1999.

Il est réélu une nouvelle fois Député de la Province du Haut-Ogooué en 2001. Il accède deux ans plus tard à la Vice-présidence du PDG. Lors des élections présidentielles de 2005, Ali Bongo s’engage activement dans la campagne de réélection de son père, sous la responsabilité de Coordinateur Générale de la Jeunesse.

Ali Bongo est réélu la même année comme représentant du Parti pour le Haut-Ogooué, en conservant son portefeuille ministériel à la Défense Nationale. Le 9ème Congrès Extraordinaire du Parti, en 2008, le reconduit à la Vice-présidence du PDG. Il est actuellement le candidat du Parti à l’élection présidentielle du 30 août 2009.

Il est le troisième président de la République Gabonaise. Voici les résultats des votes pour chacun des trois candidats au sein des 9 provinces du Gabon :

- Estuaire : 112902
Ali Bongo Ondimba : 33818
Pierre Maboundou : 33300
André Mba Obame : 39538

- Haut-Ogooué : 57222
Ali Bongo Ondimba : 51993
Pierre Maboundou : 876
André Mba Obame : 581

- Moyen-Ogooué : 16188
Ali Bongo Ondimba : 4882
Pierre Maboundou : 6009
André Mba Obame : 4462

- Ngounié : 29995
Ali Bongo Ondimba : 12451
Pierre Maboundou : 12682
André Mba Obame : 628

- Nyanga : 13957
Ali Bongo Ondimba : 4238
Pierre Maboundou : 9178
André Mba Obame : 155

- Ogooué-Ivindo : 16038
Ali Bongo Ondimba : 8715
Pierre Maboundou : 3064
André Mba Obame : 3391

- Ogooué- Lolo : 18721
Ali Bongo Ondimba : 12318
Pierre Maboundou : 1433
André Mba Obame : 541

- Ogooué-Maritime : 25341
Ali Bongo Ondimba : 5231
Pierre Maboundou : 16279
André Mba Obame : 2925

- Woleu-Ntem : 42267
Ali Bongo Ondimba : 5436
Pierre Maboundou : 549
André Mba Obame : 34314

Continental News (www.continentalnews.fr) - Publié le 03 septembre 2009 par La Rédaction

 

 

 

 


 

Ali Bongo succède à son père Omar à la tête du Gabon

 

LIBREVILLE - 03 SEP. 2009 - cameroon-info.net avec Reuters

 

Ali Bongo succède à son défunt père Omar à la tête du Gabon après la proclamation officielle des résultats de l'élection présidentielle de dimanche dernier...

 

Ali Bongo était ministre de la Défense de son père, mort le 8 juin à Barcelone à l'âge de 73 ans après avoir régné d'une main de fer plus de 41 ans sur son petit pays d'Afrique centrale riche en pétrole.

Le candidat vainqueur a été crédité de 41,73% des suffrages exprimés, sur un total d'un peu plus de 800.000 électeurs inscrits, après une réunion marathon de la commission électorale entamée mercredi.

La longue attente avant la proclamation des résultats avait suscité de tensions, ses deux principaux adversaires, l'ancien ministre de l'Intérieur André Mba Obamé et l'opposant Pierre Mamboundou, prétendant eux aussi à la victoire et dénonçant une manipulation des résultats.

Selon un décompte effectué par Reuters sur la base des résultats officiels dans les neuf province du pays, Ben Bongo aurait obtenu quelque 140.000 voix, Mba Obamé 87.000 et Mamboundou un peu plus de 50.000.

 

DYNASTIE FAMILIALE?

 

La majorité relative suffisait pour remporter cette élection à un tour et le fils d'Omar Bongo "a été élu", ont annoncé successivement le président de la commission électorale, René Aboghé Ella, et le ministre de l'Intérieur, Jean-François Ndongou, à la télévision d'Etat.

Omar Ben Bongo était le candidat officiel du Parti démocratique gabonais (PDG), l'ancien parti unique fondé par son père, qui ne s'est résigné au multipartisme qu'en 1990.

En attendant la proclamation des résultats, des centaines d'opposants avaient campé toute la nuit sur une place du centre de Libreville proche du siège de la commission électorale.

Ils ont été dispersés dans la matinée à coups de gaz lacrymogènes par les forces de sécurité. Dans l'après-midi, Les rues de la capitale étaient calmes et, à l'exception du maintien d'un important dispositif de sécurité, largement désertes.

L'élection d'Ali Bongo confirme la crainte de ses rivaux que ne s'installe une sorte de dynastie familiale dans ce petit pays dont les richesses, en dépit de sa faible population, ont été inégalement réparties sous de le règne d'Omar Bongo.

Analystes et marchés financiers n'excluent pas que les contestations électorales entraînent quelques troubles, mais ils minimisent les risques de bouleversements majeurs.

 

© Linel Kwatsi | Reuters

 

 

 


 

 

Gabon: Ali Bongo officiellement élu président, incidents à l'annonce des résultats

 

LIBREVILLE (AFP), 03 septembre 2009 - Ali Bongo, le fils du président gabonais décédé, a été élu avec 41,73% des voix président du Gabon, selon une annonce officielle mercredi contestée par l'opposition, qui a entraîné des incidents à Libreville et à Port-Gentil (ouest) où le consulat de France à été incendié.

 

Ali Bongo, 50 ans, a remporté l'élection tenue le dimanche 30 août devant André Mba Obame (25,88% des voix), ex-ministre de l'Intérieur, et Pierre Mamboundou (25,22%), candidat indépendant, a déclaré le ministre de l'Intérieur Jean-François Ndongou.

Ali Bongo a promis jeudi d'être "le président de tous les Gabonais" dans un discours prononcé peu après l'annonce de son élection, que deux autres candidats affirmaient avoir remportée depuis plusieurs jours.

Mais un conseiller d'André Mba Obame a affirmé qu'il ne reconnaissait pas le résultat, précisant que le candidat était "en sécurité dans un lieu tenu secret".

La publication des résultats avait été annoncée initialement pour mercredi soir, mais des problèmes techniques au sein de la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cénap) l'ont retardée, selon son président René Aboghé Ella.

Pendant qu'étaient officiellement égrenés les résultats de chaque province de 10H00 à 12H00 locales (9H00-11H00 GMT), des partisans de l'opposant Pierre Mamboundou ont attaqué la prison de Port-Gentil, deuxième ville du pays.

Ils ont libéré les prisonniers avant de se diriger vers le centre-ville où des barricades ont été dressées alors que les résultats de la présidentielle, selon un correspondant de l'AFP, qui y a vu un bâtiment en feu.

Peu après la proclamation, le consulat général de France à Port-Gentil a été incendié par des partisans de l'opposition, a constaté l'AFP.

A Libreville, des incidents se sont produits dans au moins deux quartiers populaires. A Plein-Ciel (nord), des carcasses de voitures étaient visibles sur la voie expresse, qui ceinture la capitale, ont constaté des journalistes de l'AFP.

De petits barrages abandonnés étaient visibles par endroits, de même que des poubelles renversées alors que plusieurs sculptures étaient cassées.

Des jeunes tenaient des discours hostiles à Ali Bongo et à la France, qu'ils ont accusée d'avoir "imposé" aux Gabonais le fils du président Omar Bongo Ondimba décédé en juin, après 41 ans de pouvoir.

A Nkembo (est), "des gens cassent ce qui peuvent. Ils ont cassé des kiosques. Il y a du désordre", a affirmé par téléphone à l'AFP Benjamin Ngouan, un habitant du quartier.

Des milliers de personnes avaient passé la nuit de mercredi à jeudi devant la Cité de la Démocratie, complexe abritant le siège de la Cénap, à l'appel de Mamboundou et d'autres leaders alliés, en présence d'un important dispositif de gendarmes anti-émeutes.

Mais en début de matinée, les forces de l'ordre ont dispersé les manifestants parmi lesquels se trouvaient Mba Obame et Mamboundou, selon plusieurs témoignages. On ignorait jeudi vers 13H30 leur localisation exacte.

"L'armée a chargé et lancé des grenades lacrymogènes sur les candidats et sur la foule qui attendaient pacifiquement l'annonce des résultats. Les leaders politiques, dont Pierre Mamboundou et André Mba Obame", ont été pris dans la bousculade, a affirmé un conseiller de Mamboundou.

La nuit avait été calme à Libreville, dans une ambiance particulière: rues désertes, peu ou aucune circulation, rares piétons même dans des endroits habituellement fréquentés, important dispositif des forces de l'ordre déployés par petits groupes.

Cependant, beaucoup de Librevillois avaient fait des provisions pour plusieurs jours par crainte de troubles post-électoraux même si les autorités gabonaises se sont portées garantes de la sécurité.

La France avait exhorté au calme et demandé aux candidats de respecter le verdict des urnes et les institutions du Gabon.

Publié le: 03/09/2009 à 12:24:35 GMT

Source : AFP

 

 

 


 

 

Bongo victorieux, la rue gabonaise s’en prend à la France

 

http://www.ouest-france.fr/ - jeudi 03 septembre 2009

 

Ali Bongo, 50 ans, fils du défunt président Omar Bongo, a remporté l’élection présidentielle anticipée du 30 août au Gabon avec 141 952 voix, soit 41,73 % des suffrages. Il a aussitôt promis d’être « le président de tous les Gabonais ».

Ali Bongo devance l’ancien ministre de l’Intérieur André Mba Obame qui a obtenu 88 028 voix et 25,88 % des suffrages et l’opposant historique Pierre Mamboundou qui a recueilli 85 797 voix et 25,22 % des suffrages. Ces deux candidats qui revendiquaient la victoire à cette élection, ne reconnaissent pas les résultats proclamés.

L’annonce de ces résultats a été précédée par une opération des forces de l’ordre gabonaises qui ont dégagé les abords du bâtiment qui abrite la Commission électorale, après s’être déployées dans toute la ville. Les bérets rouges et les forces anti-émeutes ont tiré des grenades lacrymogènes sur la foule des opposants à Ali-Bongo ; certaines sources font état de tirs à balles réelles qui auraient fait des victimes. Parmi elles figure Pierre Mamboundou, blessé « à une épaule et à la tête ».

Le sort de Pierre Mamboundou et d’André Mba Obame, l’autre candidat qui revendiquait la victoire, est toujours incertain. Certains de leurs proches assuraient, hier en déput d’après-midi, qu’ils étaient en sûreté ; mais André Mba Obame auraient été interpelé, tout comme le directeur politique de l’UPG, arrêté à son domicile par des hommes encagoulés. Même incertitude sur le bilan humain : des témoins parlent de « blessés graves », d’autres de morts (les chiffres varient de 2 à 8).

Cette répression et l’annonce de la victoire d’Ali Bongo ont provoqué la fureur des opposants. Des heurts ont vite éclaté. A Oyem dans le nord du pays, les scènes de violences se sont multipliées, des magasins ont été incendiés par la foule surexcitée dénonce un « putsch » du parti au pouvoir pendant plus de quarante ans. Dans le quartier populaire de Nkembo, dans l’est de Libreville, « des gens cassent ce qu’ils peuvent. Ils ont cassé des kiosques. Il y a du désordre », a confirmé un habitant.

A Port-Gentil, le cœur économique du pays, la prison a été investie et les prisonniers libérés ; des magasins ont été pillés et des militants de l’UPG (le parti de Pierre Mamboundou) ont construit des barricades. Toujours à Port-Gentil, le consulat de France a été incendié ; les immeubles des entreprises françaises comme Schlumberger et Total attaqués. Une auto-école et des entreprises appartenant à des Français ont été détruites.

Le sentiment anti-français commence à s’intensifier. A Libreville, ce matin, des jeunes tenaient des discours hostiles à Ali Bongo et à la France, accusée d’avoir « imposé » aux Gabonais le fils du président Omar Bongo Ondimba, décédé en juin, après 41 ans de pouvoir. « Les Blancs, on va les tuer ! », « On en a marre de ces Français, il faut les chasser, les tuer ! », menaçaient-ils.

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