Election : L’Afrique du Sud
vote. L’ANC majoritaire avec Jacob Zuma en route pour la présidence de
Malgré les démêlés qu’il a eus avec
la justice, Jacob Zuma sera le prochain patron de l’Afrique du Sud. Il sera le
premier président zoulou ethnie majoritaire de l’un des pays africains les plus
puissants. Le COPE, parti dissident de l’ANC, n’a pu rien faire contre. Il aura
même contribué au raz-de-marée de l’ANC en réveillant la flamme du militantisme
au sein de ce parti. Bientôt, le "président danseur" prendra donc possession des
attributs du pouvoir sud-africain.
Il aura le privilège d’être le
quatrième chef de l’Etat de l’Afrique du Sud post-apartheid. Que lui
restera-t-il alors à faire, si ce n’est de se départir de tout esprit de
vengeance à l’endroit de ceux qu’il considère jusqu’à présent comme des frères
ennemis, en l’occurrence Thabo Mbeki et compagnie ? Pour assurer à la terre
de Chaka Zoulou prospérité et paix ; satisfaire les aspirations d’une
population noire en plein désarroi économique, et en plein chômage ;
ramener la sérénité et la quiétude dans un pays où l’insécurité est reine ;
il importe que Jacob Zuma, l’autodidacte, s’entoure de cadres compétents quelles
que soient leurs origines socio-politiques.
Il faudra surtout à cet homme plus
populiste que pragmatique, aussi adulé que controversé, la sagesse de Nelson
Mandela, l’icône de la lutte anti-apartheid. Zuma aura, sans doute, du pain sur
la planche. Et la question que l’on se pose dès à présent est de savoir ce qu’il
fera de ce quasi-plébiscite. Etant donné la domination économique, politique et
militaire que possède
Le quatrième président de l’Afrique
du Sud démocratique, à n’en pas douter, sera également le plus controversé.
Alors que des observateurs européens le peignent sous les traits de l’archétype
du dirigeant africain corrompu et mégalomane, la communauté blanche d’Afrique du
Sud craint en lui le dictateur en puissance, tandis que l’immense majorité des
Noirs de son pays l’aime, le soutient et trouve en lui un futur président qui
lui ressemble. Le plus dur reste à venir. Car, Zuma devra désormais faire preuve
d’intelligence, de perspicacité, de sérieux sans doute et montrer tous les
talents de rassembleur dont il peut être capable. Et en tout premier lieu, il
lui faudra sans doute se méfier d’abord de lui-même. On dit de l’homme qu’il est
impitoyable en politique et volontiers laxiste en matière de moeurs. Pour
preuve, son procès pour viol en
Toute Nation rêve d’avoir à sa tête
un chef d’Etat respectable et respectueux de sa propre dignité, car celle de son
pays en dépend inévitablement. Il lui faudra aussi se méfier des vivats sonores
de la population aujourd’hui en liesse. La fibre nationaliste qui a nourri,
porté ses actions d’éclats, été le tremplin qui l’aura propulsé vers les sommets
qu’il connaît aujourd’hui, ne suffira plus pour galvaniser dans un futur proche
ou lointain. Des jeunes Sud-Africains sont là, bien présents, nombreux, qui se
nourrissent d’espoir et d’attentes certaines. Ils n’ont pas tous connu les temps
héroïques de l’ANC et jugeront Zuma à l’aune de la satisfaction de leurs
attentes et de la résolution de leurs problèmes du moment. Zuma et l’ANC auront
le redoutable devoir de redorer leur blason respectif. Ils doivent se persuader
que ceux qui les applaudissent aujourd’hui, les jugeront demain sur des actes
concrets visant à vaincre la pauvreté, l’exclusion, la fracture sociale, le
Sida, et ne s’attarderont pas toujours sur la commémoration de faits historiques
vantant les hauts faits passés des héros datant du temps de la genèse de
l’ANC.
L’Afrique du Sud est, aux yeux de
tous, une Nation où se côtoient les fortunes les plus importantes et la misère
la plus totale. Pauvreté, violence et insécurité sont l’autre versant qu’on
reconnaît aujourd’hui à sa jeunesse, à sa population dans son ensemble,
désemparée, qui recherche des exutoires qu’elle exprime en xénophobie, en
prostitution et en crimes sordides. Johannesbourg est à ce jour l’une des
métropoles les plus violentes de la planète ; ce qui n’est pas peu dire.
C’est à tous ces fléaux que Zuma devra s’attaquer.
Ce ne sera pas une sinécure. Ses
prédécesseurs auront été décisifs dans la résolution de si nombreux conflits à
travers le continent, de même qu’ils auront été des symboles forts d’une Nation
qui a souffert, mais, qui, grâce à leurs sacrifices consentis, aura retrouvé la
voie de l’union et de la paix des coeurs. On n’en attendra pas moins de Zuma. Et
cela constitue autant de défis pour sa personne, son parti et l’Afrique du Sud
entière. Il peut le faire ; plus, il devra le faire, ne serait-ce que pour
donner tort à ses détracteurs de toujours, mais bien plus encore, parce qu’une
Nation entière a réellement besoin de lui. Réputé pour être d’une patience de
prédateur, on dit aussi de lui qu’il est "loin d’être l’illéttré qu’il prétend
être". Alors, on attend de le voir à l’oeuvre, pour une Nation encore plus
arc-en-ciel et pour une Afrique encore plus forte.
"Le Pays" lundi 27 avril 2009
http://www.lefaso.net/spip.php?article31486&rubrique7
Le futur président a
beau être une personnalité controversée, les Sud-Africains ont voté en masse
pour lui et l'ANC, son parti.
Johannesburg,
lundi 27 avril
2009 - À 67 ans, Jacob
Zuma, le président du Congrès national africain, peut savourer son
triomphe : son parti a remporté les élections, mercredi, avec 65,9 %
des suffrages. Un plébiscite pour cet homme ostracisé par les dirigeants de son
propre parti, inculpé pour corruption, en 2005, et pour viol l'année suivante.
Après une lutte épique, « J. Z. » a donc gagné sur toute la
ligne : il a été acquitté du viol, les poursuites pour corruption ont été
abandonnées et l'ANC a remporté une victoire éclatante.
Outre ces déboires
judiciaires, le comportement et les déclarations de Zuma ont aussi terni sa
réputation. Le procès pour viol a révélé que ce polygame avait eu des rapports
non protégés avec une femme séropositive, puis qu'il avait pris « une douche » pour se
prémunir du sida
Son conservatisme
(il est favorable à la peine de mort, à la prière à l'école, aux tests de
virginité pour les filles) tranche avec les valeurs progressistes de l'ANC. Sa
démagogie - comme lorsqu'il dit aux Afrikaners qu'ils sont les seuls
« vrais
Sud-Africains » parmi les Blancs - inquiète les
intellectuels.
Mais les pauvres se
sentent compris par cet autodidacte issu d'une famille paysanne, le premier chef
de l'ANC à ne pas appartenir à l'élite noire. Zuma parle, chante et danse comme
eux. Ils s'identifient à ce Zoulou qui se présente en victime méprisée par
l'élite.
Valérie HIRSCH.
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Afrique-du-Sud-Jacob-Zuma-plebiscite-_3637-912320_actu.Htm
Zuma au
zénith
Par Sylvain
Rakotoarison - lepost.fr
Malgré la scission de l’ANC, le
parti de Jacob Zuma a gagné son pari et confirme sa victoire politique sur Thabo
Mbeki esquissée dès le 18 décembre 2007 : Zuma s’apprête à devenir le successeur
historique de Nelson Mandela, Frederic De Klerc et Pieter Botha dans une Afrique
du Sud en proie à des difficultés majeures.
C’est à ce type de scrutin que l’on
s’aperçoit que
Attente des résultats électoraux
définitifs
Alors qu’en France, il suffit
d’attendre quelques heures après la fin du vote la publication des résultats
définitifs (généralement communiqués par le Ministère de l’Intérieur dans la
nuit du dimanche au lundi), dans certaines autres grandes démocraties, il faut
encore plusieurs jours de dépouillement.
Ce fut le cas des États-Unis qui
donnèrent le nom du vainqueur dès la nuit du 4 au 5 novembre 2008, mais qui
devaient attendre plusieurs jours avant de rendre définitifs les résultats dans
certains États (sans même parler des élections américaines de novembre
2000).
Nouvelle victoire électorale en
Afrique du Sud
Ce fut aussi le cas de la République d’Afrique du Sud dont les électeurs ont
voté le 22 avril 2009 et ont dû attendre trois jours avant de connaître les
résultats définitifs d’une journée électorale à la fois sans surprise mais avec
une réelle concurrence depuis la fin de l’apartheid et les premières élections
libres en 1994.
Je ne rappelle pas ici le contexte
politique de ce 22 avril 2009 et l’on pourra se référer à mon précédent article
sur le sujet le cas échéant.
La victoire de l’ANC (Congrès
national africain) ne faisait aucun doute mais avec deux inconnues : quelle
serait la part électorale du parti sécessionniste issu des partisans de l’ancien
Président Thabo Mbeki (le Cope, Congrès du peuple) ? et quelle serait la hauteur
de la victoire de l’ANC ?
Les paris du
Cope
Le Cope avait la trop grande
ambition d’empêcher une majorité absolue de l’ANC au sein de l’Assemblée
Nationale, un objectif très irréaliste quand on prenait connaissance des
sondages des semaines précédant le scrutin.
En revanche, il avait un second
objectif, moins ambitieux, celui d’empêcher l’ANC d’avoir les deux tiers des
députés (élus à la proportionnelle, donc d’avoir moins de 66,7% des voix).
Pourquoi un tel seuil ? Parce que c’est le seuil nécessaire pour pouvoir réviser
Or, ce second objectif a finalement
été atteint in extremis : l’ANC n’obtient en effet que 65,90% et 264 sièges sur
400, c’est-à-dire qu’il lui manque un siège s’il veut avoir cette majorité.
L’ANC perd 33 sièges par rapport à l’Assemblée sortante (entre 2004 et 2009,
beaucoup de députés avaient rejoint l’ANC en cours de
mandat).
Près de 66% pour l’ANC toujours
ultra-majoritaire
Un léger recul de 4% donc pour la
formation hégémonique issue du combat anti-apartheid de Nelson Mandela si l’on
rappelle les scores des précédentes élections : en avril 2004, l’ANC avait
obtenu 69,7% (279 sièges) ; en juin 1999, 66,4% (266 sièges) et en avril 1994,
62,7% (252 sièges).
Un score toujours très élevé mais
qui ne remet pas en cause la nature honnête, « transparente, loyale, libre et
crédible » de ces élections (selon la mission d’observateurs de l’Union
africaine) au contraire d’autres États africains.
Concrètement, l’ANC reste confirmé
au pouvoir pour la quatrième fois consécutive par une population pourtant de
plus en plus réticente à la politique gouvernementale menée par ce parti (qui
laisse au bord de la route près de la moitié de la population dans un état de
grande pauvreté et d’insécurité) mais qui ne voit aucune autre solution de
rechange.
D’ailleurs, l’abstention a été assez
élevée puisque seulement 77,3% des inscrits sont allés voter. Cela reste malgré
tout des scores très honorables si l’on les regarde avec des yeux français ou
américains.
De plus, l’absence très relative de
la majorité des deux tiers n’a pas beaucoup de signification politique puisque
les dirigeants de l’ANC avaient réaffirmé qu’ils n’avaient aucune intention de
modifier
Résultats des autres formations
politiques
Au-delà de l’hégémonique ANC,
vingt-cinq autres formations ont participé à ces nouvelles élections générales,
parfois uniquement d’origine provinciale.
Le Cope de Mosiuoa Lekota (59 ans)
n’obtient que 7,4% alors qu’il tablait sur une quinzaine de pourcents, laissant
la place de leade de l’opposition à l’Alliance démocratique (DA), parti
d’opposition déjà d’avant la fin de l’apartheid, qui récolte 16,7%, soit plus de
4% supérieur à son score de 2004. Un autre parti, l’IFP, dirigé par Mangosuthu
Buthelezi (80 ans), termine avec 4,6% en perdant un tiers de ses voix de 2004 et
en constant déclin depuis 1994 où il représentait 10,5% de l’électorat. Tous les
autres partis ont obtenu moins de 1% des voix.
Le détail des quatre principales
formations politiques
ANC : 65,9% (11 650 748 voix) et 264
sièges.
Alliance
démocratique :
16,7% (2 945 829 voix) et 67 sièges.
Cope : 7,4% (1 311 027 voix) et 30
sièges.
IFP : 4,6% (804 260) et 18
sièges.
Autres sièges : 21 répartis dans 9 autres
partis.
Total suffrages exprimés : 17 680
729.
Dans les neuf provinces
sud-africaines
Si l’ANC est majoritaire dans huit
provinces sur neuf (avec une très bonne performance au Kwazulu-Natal, province
natale de Jacob Zuma face à l’alliance AD-IFP), la véritable surprise est la
victoire de l’Alliance démocratique dans la province du Cap Ouest où il obtient
51,2%.
Un vote utile
?
La dirigeante de l’Alliance
démocratique, Helen Zille (58 ans), a donc proposé la constitution d’un front
d’opposition réunissant notamment le Cope et l’IFP.
Ces élections ont donc surtout
favorisé les trois grandes formations nationales au détriment des petits partis
en focalisant l’attention sur l’Alliance démocratique et sur le Cope qui, à eux
deux, gagnent presque 12% (le Cope ne partant de rien) par rapport à 2004 alors
que l’ANC ne perd qu’un peu moins de 4%.
Zuma bientôt
couronné
Après l’obstacle judiciaire levé le
12 avril 2009 pour clore les poursuites judiciaires, les élections du 22 avril
2009 ouvrent donc la voie "royale" de la République d’Afrique du Sud au président de l’ANC,
Jacob Zuma (67 ans), autodidacte et résistant dès son plus jeune âge à
l’apartheid.
Malgré les déclarations très
violentes de l’archevêque Desmond Tutu (77 ans), Prix Nobel de
Sa personnalité est très contrastée
et reste diversement ressentie par la population : quand certains n’hésitent pas
à évoquer sa polygamie, ses affaires de corruption, ses abus sexuels, son
inculture, son biographe Jeremy Gordin souligne que « l’homme a du charisme, il
est chaleureux, proche du peuple et les gens d’en bas se reconnaissent en lui. »
ainsi que ses talents de médiateur dans plusieurs conflits du continent africain
(notamment au Burundi).
Une Présidence bien difficile pour
Zuma
Jacob Zuma, qui va être élu au plus
haut niveau de l’Afrique du Sud le 6 mai prochain, aura fort à faire : redresser
une situation intérieure très enlisée par la criminalité, le chômage, la
pauvreté et le sida, tout en préservant tant la confiance de la population que
celle de la communauté internationale et plus particulièrement des investisseurs
occidentaux.
Après bien des péripéties, bien des
controverses, Jacob Zuma arrive au pouvoir au même âge que De Gaulle en 1958 et
pour rassurer, il pourrait reprendre à son compte cette question si gaullienne :
« Pourquoi voulez-vous qu’à 67 ans, je commence une carrière de dictateur ?
».
Il va maintenant avoir la capacité
de montrer à sa juste mesure ses qualités d’homme d’État. Ou
pas.
Souhaitons-lui bonne
chance.
Afrique du
Sud: Zuma propulsé vers une présidence à risques
PRETORIA (AFP), samedi 25 avril
2009 - Le tribun
zoulou Jacob Zuma, chef du Congrès national africain (ANC) au pouvoir en Afrique
du Sud, s'est réjoui samedi de la "splendide victoire" de son parti aux
élections générales du 22 avril, qui le propulse vers une présidence à
risques.
Tout aussi populaire que
controversé, Jacob Zuma, 67 ans, doit être élu à la présidence par le nouveau
Parlement lors d'une session extraordinaire le 6 mai, alors que la crise
mondiale frappe de plein fouet la première économie du
continent.
Le prochain chef de l'Etat disposera
d'une très large majorité, avec 65,9% des suffrages, soit 264 députés sur
"Nous acceptons avec reconnaissance
et humilité le mandat sans appel que nous avons reçu de millions de
Sud-Africains", a affirmé le chef de l'ANC, employant le "nous" collectif
traditionnel au sein du parti.
"Nous ne prenons pas à la légère la
responsabilité qui nous est confiée", a-t-il continué, promettant de travailler
à l'amélioration des services publics déficients dans un pays où 43% de la
population vit toujours sous le seuil de pauvreté, quinze ans après la chute de
l'apartheid.
Car les attentes sont énormes, à
l'échelle des frustrations dans
La tâche paraît dantesque: le
président va devoir concilier politique sociale et impératifs budgétaires à un
moment où l'Afrique du Sud s'apprête à entrer en récession, pour la première
fois depuis 17 ans.
Zuma a d'ailleurs exprimé son
"inquiétude" face aux conséquences de la crise mondiale sur l'emploi. Des
dizaines de milliers de postes ont été supprimé depuis la fin 2008 et 300.000
autres devraient l'être en 2009, notamment dans les mines et
l'automobile.
Les analystes ne prévoient pas pour
autant de changements importants de politique économique à court terme, d'autant
que le budget 2009 prévoit déjà une augmentation de 4 milliards de dollars des
dépenses sociales.
La large victoire de l'ANC conforte
l'aile gauche de la formation qui, emmenée par Zuma, avait évincé en décembre
2007 le chef de l'Etat d'alors, Thabo Mbeki, de la direction du parti. Neuf mois
plus tard, ce dernier était forcé à démissionner de la présidence de
Mais la victoire du tout puissant
ANC n'est pas totale et le Zoulou va devoir convaincre une élite rendue
sceptique par ses déboires judiciaires. Des poursuites pour corruption à son
encontre ont été abandonnées juste avant le scrutin.
Le parti, ultramajoritaire au
Parlement depuis les premières élections multiraciales en 1994, "doit maintenant
réaliser qu'il a atteint un plafond et que, s'il ne tient pas ses promesses, il
va perdre ses électeurs", relève Roland Henwood, de l'Université de
Pretoria.
Un danger d'autant plus réel que
l'opposition a amorcé une recomposition: l'Alliance démocratique (DA) s'est
nettement renforcée à 16,68% des voix contre 12,8% (67 députés contre 50),
suivie du Congrès du peuple (Cope), formé en décembre par des dissidents de
l'ANC, avec 7,42% (30 sièges).
En outre, au scrutin provincial,
l'ANC a perdu le Western Cape (sud-ouest) au profit de
Héritière de l'ancien mouvement
d'opposition blanche sous l'apartheid,
L'ANC célèbre une
importante avance aux élections en Afrique du Sud
JOHANNESBURG, 23 avril
2009 (Xinhua) -- Le Congrès national africain (ANC) d'Afrique du Sud a
conservé une énorme avance alors que le premier jour de dépouillement des
résultats des quatrièmes élections démocratiques en Afrique du Sud
s'achève, ouvrant la voie à l'élection de Jacob Zuma comme président.
Sur pratiquement un
tiers des résultats dépouillés, le parti a déjà obtenu 66,56% -- près de
l'objectif déclaré de conservation de la majorité des deux-tiers qui lui
permettrait de changer la constitution.
La porte-parole de
l'ANC, Jessie Duarte, tout comme plusieurs militants du parti, a confié
aux journalistes que "Nous sommes heureux de la façon dont les choses se
déroulent."
De nombreux militants
se sont rassemblés au quartier général du parti pour célébrer la victoire.
L'Alliance
démocratique (DA), principal parti d'opposition, a ses propres raisons de
jubilation.
Elle remonte en flêche
au dessus de son meilleur score de 12% et conforte son statut de principal
parti d'opposition avec 16% de voix en début de soirée.
La dirigeante de
Jeudi, le jeune parti
semblait obtenir seulement la moitié des voix de l'Alliance
démocratique.
Helen Zille pourrait
toutefois rester optimistes quant à ses chances de prendre la tête au Cap
occidental.
Le COPE, créé il y a
quatre mois, engrange jusqu'ici 9,27% des voix suivi par les Démocrates
indépendants avec 6,31%.
Sur le plan national,
le COPE vient en troisième position avec, seulement 630.000 voix soit
7,91%.
Le candidat du COPE
pour la présidence, Mvume Dandala, a plaisanté en déclarant:
"Nous sommes
satisfaits et nous sentons vraiment encouragés que comme jeune parti, nous
puissions conquerir 600.000 voix et plus."
Quoique le parti
dissident n'ai pas pu être à la hauteur de ses promesses de se présenter
comme un sérieux challenger de l'ANC, Dandala a estimé que le COPE a
obtenu un bon score étant donné que depuis 1994 aucun nouveau parti n'a pu
franchir la barre de 6%.
Ces élections semblent
confirmer la regression de l'Inkatha, autrefois puissant, qui n'a pu
obtenir jusqu'ici que 3,20% des voix.
Les Démocrates
indépendants et le Mouvement démocratique uni se sitaient à 1,19% à 17h00
heure locale (15h00 temps universel). Le Parti chrétien africain quant à
lui n'enregistre que 0,75% pendant que le Front liberté Plus affiche 0,89%.
Avec les décomptes des
votes à l'étranger la semaine dernière, l'Alliance démocratique a de quoi
parler fort, car elle obtient 7. 581 voix sur les 9.857 comptabilisées,
venant en tête devant le COPE (918) et l'ANC (673).
Le Front de la liberté
plus et le Parti-A, qui ont mené le combat pour le vote des Sud-Africains
de la diaspora, ont des raisons de se sentir déçus par leurs piètres
scores à l'étranger.
JOHANNESBURG, 22 avril
(Xinhua) -- Environ 23 millions d'électeurs inscrits sud-afrcains sont
appelés mercredi à se rendre aux urnes pour élire leurs députés nationaux
et provinciaux, lors des 4e élections générales organisées depuis la fin de
l'apartheid en 1994.
W Cape ANC leaders face the axe
By Siyabonga Mkhwanazi
and Caiphus Kgosana
The ANC's performance in
KwaZulu-Natal has won it 51 of the 80 seats in the provincial legislature, while
the DA's victory in the Western Cape has seen its representation in the
provincial parliament increase to 22 members.
The IFP took a beating in
Kwa-Zulu-Natal, with the number of its seats slashed from 30 to 18.
COPE did best in the Eastern Cape,
where it will have nine members in the provincial
legislature.
The ANC's strong performance in the
provinces means it will have a total of 292 members of provincial legislatures
(MPLs), followed by the DA and then COPE.
But the ruling party's loss of the
Western Cape means that several prominent provincial politicians may have to
look for employment elsewhere.
The biggest casualty in the province
is former agriculture MEC Cobus Dowry, at number 29 on the ANC's list for the
provincial legislature.
Dowry is out as the ANC's poor
showing in the province means it has been allocated only 14 seats in the
legislature.
SACP provincial secretary Khaya
Magaxa, at number 19, will also want to retain his position in the communist
party, as he too has failed to make the provincial
legislature.
Former local government MEC Richard
Dyantyi, whose political fortunes began declining when he was removed from the
position by Lynne Brown when she took over from Ebrahim Rasool as premier in
August, seems now to have hit rock bottom as he failed to make the provincial
legislature list and the regional list of those going to national
parliament.
With COPE winning only three seats
in the Western Cape legislature, former deputy mayor of Cape Town Simon
Grindrod, at number four on COPE's list, will also not make it to the provincial
legislature.
Others on their way out are members
of the party's interim leadership corps in the Western Cape. They include
Mogamat Majiet, Vuyisile Schoeman, Clifford Sitonga and Onel De Beer.
COPE seats in the provincial
legislature will go to Alan Boesak, Mbulelo Ncedana and Tozama
Bevu.
In the Eastern Cape, former ANC
provincial secretary Siphato Handi will not be in the provincial legislature,
along with the party's provincial spokesperson, Nkosifikile Gqomo.
In Mpumalanga, Local Government MEC
Candith Mashego and controversial former Health MEC Sibongile Manana are
out.
Free State Local Government MEC Joel
Mafereka has not made it to to the provincial legislature.
In Gauteng, MPL Reverend Motlalepula
Chabaku is one of 25 who will not be going to the provincial legislature. Others
include former unionist Moses Mayekiso and central national committee members
Nzipho Kalipa and Julie Kilian.
This article was
originally published on page 5 of The Cape Argus on April 27,
2009
http://www.capeargus.co.za/?fSectionId=3571&fArticleId=vn20090427112534389C149103
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