Pourquoi faire de la politique en Centrafrique ne serait-il plus synonyme de servir le peuple?

 

Afin mieux comprendre les formes d’expression politique en Centrafrique, nous allons essayer de répondre à la question simple et cependant essentielle de savoir quelles avaient été les raisons véritables à l’origine des partis politiques dans cet ancien territoire français de l’Oubangui-Chari?  Pour lever tout équivoque, nous voudrons préciser au préalable que nous n’avons nullement les prétentions professionnelles ou académiques pour répondre à cette question et laisserons aux anciens oubanguiens, aux historiens, sociologues ou anthropologues et étudiants centrafricains ou à d’autres, intéressés par le sujet, les responsabilités professionnelles, morales, sociales ou civiques, puis le soin d’apporter les éléments de réponse qui feraient toute la lumière sur ce sujet et sur la mauvaise direction dans laquelle les politiciens nationaux avait accepté d’engager le pays. Mais en attendant d’éventuelles réponses, nous ne nous laisserons nullement intimider ni par le sujet ni par l’ampleur de la tâche et, partagerons volontiers avec tous le point de vue qui suit.

 

Nous avancerons volontairement qu’un mouvement politique aurait pour essence une réflexion, née dans un premier temps de l’observation de certaines  conditions économiques et sociales, difficiles ou intolérables, vécues par une population dans une région géographique bien définie.  L’objectif du mouvement politique aurait donc été d’agiter dans la conscience des citoyens ces injustices qui avaient été observées, puis de réclamer des changements.  Après que la pensée politique ait été établie, l’appel au changement pouvait être partagé avec de nouveaux individus ou étendu à un groupe plus large, qui avait accepté de souscrire au mouvement et qui avait commis de participer à la dénonciation des mauvais traitements et réclamer des changements.

 

Sous l’administration coloniale de l’Oubangui-Chari par la France, la dénonciation avait eu pour origine l’imposition de la taxe de capitation, la prescription obligatoire de travaux forcés, les mauvais traitements commis par certains colons à l’endroit des autochtones, la négation des valeurs culturelles locales qui étaient attribuées à des sauvages, l’exploitation et l’exportation des ressources naturelles sans ristourne conséquente pour la population indigène, etc.  Mais disons le tout de suite, cette même administration coloniale avait été celle qui avait apporté la “civilisation” audit territoire, en construisant des écoles et des institutions de formation professionnelle et en prenant une part active dans le traitement et l’éradication des grandes endémies sur toute l’étendue du territoire.  Tout cela avait été à l’honneur de l’administration coloniale sans aucun doute!  Cependant, à cause de l’inexistence des médias à proprement parlé, à cause de l’absence de la reconnaissance aux autochtones de certains droits fondamentaux, à cause de l’absence d’un dialogue honnête et sincère entre les colons, les autorités administratives et la population indigène, cette dénonciation avait très souvent tourné à la révolte à l’exemple du mouvement de Karnou en pays Gbaya ou encore de la révolte de la population autochtone de Berbérati en 1954.

 

Au cours de la période qui avait précédé la déclaration d’indépendance, certains oubanguiens “évolués”, ceux qui pouvaient parler le français ou encore ceux qui avaient reçu une éducation, avaient commencé à prendre conscience du désir d’émancipation et à formuler une pensée politique favorable ou non à la continuation de l’administration du territoire par la métropole, puis petit à petit en avait expliqué les fondements à d’autres qui, adhéraient ainsi aux divers mouvements.  Pour ce qui concerne le Mouvement d’Evolution Sociale de l’Afrique Noire (MESAN) de l’Abbé Barthélémy Boganda, le grand projet de société dudit mouvement avait été résumé par ce que les manuels scolaires avaient appelé “les Cinq verbes du MESAN”.  Après l’indépendance et le lègue de la gestion des affaires du pays aux nationaux, les dénonciations avaient persisté, à cause de l’identification dans le pays de ce que l’on appellerait de nouvelles injustices ou de nouveaux maux qui, depuis, avaient eu pour origine le clanisme, le tribalisme, le régionalisme, le népotisme, l’incompétence des autorités publiques, la démagogie des politiciens, l’autoritarisme des régimes, la corruption idéologique du système judiciaire, la prévalence de la criminalité, le mutisme et la paralysie parlementaires, l’inefficacité des régimes à initier des projets pertinents de développement, la brutalité contre une population civile vulnérable, la corruption et l’affairisme d’une classe politique nationale, la confusion dans l’esprit des dirigeants politiques, des notions modernes de démocratie, de civisme, d’état, de patriotisme, de civilité, de république, etc. C’était vraiment pour tous ces maux à la fois et d’autres que naissaient les associations civiles et les mouvements des travailleurs pour ne citer que ces deux exemples, avant que les termes ‘’droits universels”, ‘’droits fondamentaux’’ et ‘’droits de l’homme’’ ne soient à la mode et ne deviennent le fer de lance des réclamations politiques. 

 

Notons que la dénonciation publique pouvait apporter ce que nous appellerons une alternance et pas nécessairement les changements positifs attendus pour la population.  Ou bien cette dénonciation pouvait simplement être disqualifiée par le système politique en place ou encore pouvait être mâtée, puis muselée par des combines machiavéliques élaborées par le régime en place.  Parce que des alternatives acceptables n’avaient pas été considérées, les injustices ou les maux avaient persisté, le mouvement de dénonciation s’était poursuivi, et avait poussé à la formation d’une nouvelle association, d’un nouveau groupe clandestin, d’un nouveau parti politique, d’un groupe de partis communément appelé une concertation, d’une branche armée d’un parti politique ou encore d’une rébellion armée dans le cas extrême. 

 

Après la chute du régime de parti unique sous Bokassa, tout le monde avait senti et apprécié à sa juste valeur le souffle des libertés retrouvées, notamment ceux des libertés d’expression et des libertés d’association, qui avaient été en grande partie inspirée par le grand mouvement ouvrier en Pologne, la renaissance du mouvement syndical et les grèves des élèves et étudiants en Centrafrique.  Les circonstances dans le pays avaient été que ce mouvement syndical national avait bénéficié de l’opportunisme et du leadership de Patassé et du MLPC.  Ou encore que Patassé et le MLPC avaient réussi à phagocyter le mouvement syndical à leur profit.   Nous serions plutôt convaincus de la validité de la seconde hypothèse, lorsque que l’on avait observé les hautes fonctions que les anciens syndicalistes et les anciens leaders des mouvements étudiants avaient occupées au sein du premier gouvernement du MLPC.  Après la chute donc du régime de Bokassa, la population avait aspiré à l’exercice de la démocratie, et, nous avions alors assisté à l’explosion du nombre des partis politiques dans le pays.  Sans écart de langage et sans prétention, nous pouvons affirmer ici que la Centrafrique avait été à l’époque le meilleur élève de la démocratie en Afrique Centrale, peut-être bien dans toute l’Afrique Noire en ce début des années 1980.  Mais cette tendance avait basculé, et aujourd’hui Bozizé serait celui qui prendrait volontiers des avis sur la gestion démocratique des affaires de la Centrafrique auprès de ses collègues “démocrates” des états membres de la CEMAC.  Et en définitif, le MESAN était demeuré un mythe et rien d’autre que celui d’avoir sorti le pays de la colonisation par l’intermédiaire de Boganda.  Après celui-ci, nous continuons d’observer tristement qu’aucun leader politique dans le pays n’avait été capable d’engager les aspirations légitimes du peuple à une vitesse supérieure et de réaliser ces aspirations. 

 

Après l’indépendance du pays, nous nous étions demandé si les fils et les filles du pays avaient vraiment rêvé de meilleures perspectives pour la Centrafrique.  Que voulaient vraiment les hommes politiques de bien pour leurs compatriotes, pour les enfants, pour les jeunes, pour les femmes, pour les travailleurs, pour les villes et les campagnes ou encore pour tout le pays?  Est-ce que attribuer des décorations aux mères de nombreux enfants avait suffi, si par ailleurs ces mères n’étaient pas assurées que tous les enfants recevraient une bonne éducation dans les écoles du pays et une formation professionnelle de bon niveau dans les institutions d’enseignement supérieur, que leurs progénitures auraient chacun du travail, et enfin qu’ils vivraient heureux et en paix entre eux-mêmes et avec leurs voisins?  Est-ce que les journées nationales de prières avaient suffi à inspirer dans la conscience des citoyens le respect des lois de Dieu ou d’Allah, puis le respect des lois du pays?  Comment s’était-il passé que les politiciens qui lançaient ces appels aux changements étaient ceux-là mêmes qui étaient des criminels au regard de la constitution, puis des lois qu’ils étaient supposés respecter ou appliquer? 

 

Enfin, nous étions arrivés à la triste conclusion que les partis politiques centrafricains étaient simplement des associations d’individus qui espéraient un jour avoir le plaisir d’arriver au pouvoir à Bangui, afin de faire comme leurs prédécesseurs.  Ils n’avaient aucun souci ou encore n’avaient rien à voir avec le bien-être de la population, et s’étaient moqués éperdument des notions livresques du développement social et du progrès économique de la Centrafrique, et s’étaient très peu souciés de savoir si leurs compatriotes souffraient ou pas des conséquences de leurs actions.  Si les uns et les autres avaient fait des déclarations superbes de campagnes électorales, avait rédigé des testaments politiques convaincants, ou encore donné des entretiens éloquents rapportés par des journalistes, regardez donc leurs actions dans les faits et dites nous qui donc ne s’étaient pas contredits!  Etre le chef de l’état ou le père de la nation, n’avait-il pas d’abord signifié se préoccuper du bien-être de ses concitoyens et vouloir assurer au mieux la sécurité de tous les fils et toutes les filles du pays? 

 

Regardons l’histoire du pays.  La première fois que la Centrafrique s’était fait connaître au monde entier, c’était quand le maréchal s’était fait couronner empereur avec la bénédiction des hauts dignitaires du MESAN. Celui-ci avait été certes le moteur de la création de la première université du pays ou de l’école militaire de formation des officiers.  Mais d’un autre côté, il avait aussi envoyé de très nombreux centrafricains à la mort.  Dacko avait remis gracieusement le pouvoir à Kolingba.  Pour la seconde fois dans l’histoire du pays, la conséquence avait été l’abolition de la constitution et le rétablissement dans la réalité d’un régime politique de parti unique avec l’existence du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC).  Dacko par agacement avait organisé le coup d’état contre son propre régime, parce qu’il ne voulait pas que le pouvoir tombe aux mains de Patassé et du MLPC.  Mais comment Dacko avait-il pu deviner que le populisme et la démagogie de Patassé et du MLPC n’apporterait rien de positif et de nouveau au pays?  Malheureusement, le second gouvernement de Dacko avait eu  beaucoup de mal à gérer le mouvement démocratique, parce que le MESAN n’avait pas toujours appris à s’adapter à la conduite de débats contradictoires.  Le RDC, lui, avait été crée par Jean-Paul Ngoupandé pour donner l’apparence d’une virginité démocratique au régime de Kolingba et pour assurer à celui-ci la continuité de l’exercice du pouvoir.  Le régime de Kolingba avait fait son temps, protégé par des baroudeurs français de la classe du colonel Mansion et autres qui, étaient devenus les grands hommes d’affaires dans le pays, et, cependant ne versaient aucune taxe conséquente dans les caisses de l’état.  Malgré les apparences de bonne volonté du régime en place, les ministres de Kolingba ne s’étaient jamais demandés pourquoi le gouvernement ne réussissait toujours pas à payer régulièrement les salaires, les retraites et les bourses. Mais, c’était ainsi que se résumait la coopération militaro-économico-politique avec les grands pays amis de la Centrafrique.  Les dirigeants du RDC avaient eux-aussi manqué le coach du progrès, parce que chacun n’avait pensé qu’à tirer un profit personnel et rapide de chaque opportunité qui se présentait dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions pourtant publiques.  De même Grand K ne s’était plus vraiment occupé des affaires de l’état, en refusant par exemple d’envoyer ses petits frères de sa garde présidentielle qui était la mieux équipée du pays, donner le change aux coupeurs de route ou zaraguinas qui sont toujours présents dans le pays aujourd’hui. Le MLPC et Patassé étaient arrivés au pouvoir pour libérer le peuple de la dictature de Bokassa, puis pour relancer le mouvement démocratique monopolisé par le RDC.  Lorsque ce dernier objectif de Patassé et du MLPC avait été atteint, plus rien.   Est-ce que le MLPC et ses dirigeants s’étaient vraiment souciés de relancer l’économie du pays et de créer des emplois pour les jeunes qui finissaient leurs études et pour les autres?  Est-ce que le grand camarade, ingénieur, agronome et chercheur avait pensé mettre en exploitation la grande étendue des terres cultivables du pays, qui donnaient à envier aux voisins du Nord?  Le MLPC et Patassé étaient devenus complaisants, sans grandes ambitions, sinon celle de détourner les eaux de l’Oubangui pour alimenter le Lac Tchad.  Patassé et le MLPC avaient continué et étaient restés satisfaits d’une ancienne victoire de 1979 contre la dictature de Bokassa.  Ils avaient pensé que cette ancienne victoire leur donnait le droit de rester ad eternum au pouvoir, à faire leurs affaires personnelles.  Après que Patassé soit arrivé au pouvoir, soutenu par les travailleurs centrafricains, il avait vite fait de les oublier, même si les familles de ses anciens camarades travailleurs, leurs femmes et leurs enfants n’avaient pas assez à manger, parce que son gouvernement était incapable de payer régulièrement les salaires et les retraites, ou simplement avait beaucoup de mal à gérer judicieusement et efficacement les affaires du pays et non leurs nombreuses affaires privées. Qu’est-ce que le peuple a gagné dans tout cela?

 

Aujourd’hui, certains centrafricains feraient la politique uniquement pour créer de nouveaux partis politiques, non pour créer l’enthousiasme au sein de toute la population et pour mettre en place des conditions nécessaires pour le développement social et économique du pays.  Aujourd’hui, certains centrafricains feraient la politique parce que cette voie représenterait le raccourci pour se faire un nom en utilisant l’intimidation comme idéologie. Ceux-ci avaient des ambitions et bien souvent des comptes personnels à régler, et voudraient comme leurs prédécesseurs arriver au pouvoir à Bangui, même s’ils n’avaient rien de valable à contribuer au développement du pays ou à offrir à la population.  S’ils n’y arrivaient pas par le verbe, ils prenaient alors les armes contre leurs frères pour satisfaire leurs objectifs, avec la complicité de nombreux étrangers qui tirent les ficelles.  Ces chefs de rébellions ne savent plus ce qu’ils font ou ce qu’ils voudraient pour le pays, ni ce qu’ils feraient s’ils arrivaient un jour au pouvoir à Bangui.  Le bien-être des centrafricains et le développement du pays leur importent peu.  Chacun voudraient sa propre gloire, même s’ils n’en ont pas les qualités humaines, les qualités morales, ni les compétences techniques et intellectuelles. 

 

Enfin, tirons les conclusions du fameux dialogue national inclusif.  Pas un seul des participants, n’avait donné des assurances quant à ce qui concerne le retour rapide et effectif des réfugiés centrafricains dans leurs villages.  Mieux, il y aurait même eu une augmentation du nombre des réfugiés et de nouveaux camps de réfugiés en dehors du pays.  Aucun des représentants des rébellions n’avaient discuté des stratégies pour créer des emplois rémunérés pour les chercheurs d’emplois et pour leurs troupes démobilisées.  Aucun de ces rebelles, individuellement ou collectivement avait expliqué aux centrafricains, pourquoi renverser Bozizé et vouloir prendre le pouvoir à Bangui avait consisté à tuer, à violer, à détruire des villages, à voler, et à chasser dans les matitis des femmes et des enfants qui n’avaient jamais adhéré au Kwa Na Kwa (KNK) de Bozizé, ni appartenu à l’UFVN?  L’idée géniale fortement acclamée à l’issue de ces assises, avait été le financement de la démobilisation, désarmement et réinsertion. Mais quelle grosse blague!  N’avez-vous pas réalisé que ces rebelles étaient en réalité des brigands qui rêvaient d’être les nouveaux libérateurs de la promotion numéro 2, des nouveaux cowboys ou des nouveaux rambos!  Et il y aurait encore des centrafricains, convaincus que Patassé, Bozizé, Démafouth, Sabone, Massi, Damane et tous les autres voulaient vraiment la paix et un avenir meilleur pour tous les centrafricains.  Selon nous, ce dialogue national n’était aucunement une fin en soi. Chaque rébellion voulait faire entrer ses hommes au gouvernement.  Mais qu’est-ce qu’un gouvernement serait quand chaque membre dudit gouvernement ne prendrait des ordres que du chef de sa rébellion?  Pour ce qui nous concerne, les parrains de la politique en Centrafrique et les coaches du dialogue national inclusif devraient être embarrassés des résultats, car ils ne s’étaient souciés que de la publicité autour de cet évènement mineur, puis de leurs carrières professionnelles et, nullement des voies qui pourraient mener les centrafricains vers une paix durable et vers le progrès économique dans le pays.  Mais enfin, dites-nous quand serait le prochain dialogue national extraordinaire!

 

Une chose devrait cependant être claire.  L’on ne peut pas prendre les armes pour faire entendre sa voix, et en même temps prétendre être démocrate.  La violence physique contre ses concitoyens pour faire valoir sa position, n’est pas synonyme de civisme non plus. Tuer un citoyen centrafricain ou commanditer des actes de violences serait un crime aux yeux des lois en Centrafrique.  Nous sommes persuadés que les chefs de rébellions de l’AFDC, de l’APRD, de l’UFDR, du GUN, du CJPJ et autres groupuscules prendront auprès de leurs conseillers juridiques les informations nécessaires à la compréhension et à la connaissance des conséquences pénales de leurs crimes.  Nous espérons surtout que chacun aura le courage un jour d’accepter toutes les responsabilités des torts qu’ils auraient causés en Centrafrique.  Ces chefs des rébellions et ceux qui sont au gouvernement devraient être conscients que la justice pourra attendre tout le temps qu’il faudra pour agir.  La véritable justice serait aussi un met qui se mange froid.  Ils ne devront nullement prétendre faire du tort à une population centrafricaine en pensant qu’une amnistie générale accordée par la justice de Bozizé les absoudrait tous.  La justice des grands crimes dans le pays ne peut pas s’exercer uniquement par des décisions d’amnistie générale.  Sinon, pourquoi prétendre qu’il y aurait une constitution  qui définirait le système judiciaire?  Soixante ans après les massacres au Cambodge un dernier coupable serait en train de rendre des comptes à la justice de son pays.  Le peuple centrafricain trouvera bien parmi ses enfants, un petit nombre qui réclamera et obtiendra la véritable justice au nom de tous ceux qui avaient soufferts aux mains de chaque rebelle.

 

Est-ce qu’il y aurait un moyen de relancer un mouvement national véritablement démocratique, de centrer les débats sur la sécurité de la population, la sureté nationale, l’économie, sur la création d’emplois et sur le progrès?  Nous serons heureux enfin d’entendre ou de lire quelque part les points de vue des centrafricains qui auraient la profonde conviction que la démocratie et les bonnes politiques reposeraient sur la mobilisation du public et non sur des brigands et quelques politiciens opportunistes.

 

Jean-Didier Gaïna

Virginie, Etats-Unis d’Amérique (17 mars 2009)