Reconstruire Haïti,
Revivre en Haïti et question de l'aide. Comment faire ? (analyses à travers les
médias)
-
Comment
faut-il reconstruire Haïti ? (31/01/2010) - LEMONDE.FR
- Haïti :
170 000 cadavres ont été ramassés, selon René Préval (27/01/10) - LEMONDE.FR avec AFP
- Les
Haïtiens craignent de ne pas voir la couleur de l'aide (26/01/2010) -
Reuters,
- Haïti, les enjeux de
la reconstruction (2010-01-25) - www.humanite.fr
- Sept priorités pour
rebâtir Haït (24/01/2010
18:30) - www.la-croix.com- (un document complet à
lire)
- L'aide internationale en quelques
chiffres (15/01/2010) –
AFP
- Sites Internet d’Haïti et sites parlant d’Haïti ravagé - http://www.sangonet.com/ActuDo/aia/aia5/sites-internet-Haiti.html
Comment
faut-il reconstruire Haïti ?
LEMONDE.FR - 31.janvier
2010
Comment la communauté internationale
doit-elle s'y prendre pour reconstruire Haïti ? L'ONU doit-elle prendre en main
le destin de l'île à moyen terme, les Etats-Unis sont-ils légitimes pour assumer
le contrôle des opérations en vertu des sommes qu'ils ont injectées au lendemain
du séisme ou faut-il responsabiliser les acteurs politiques locaux en
privilégiant les micro-projets pilotés sur place ? Après des décennies d'aides
internationales (5 milliards de dollars en 20 ans) ayant échoué à remettre le
pays sur pieds, le New York Times se fait l'écho du débat qui agite les
Etats-Unis sur la meilleure façon de reconstruire Haïti sans "répéter les
erreurs du passé".
"Certains estiment que Haïti devrait
être temporairement dirigée par une organisation internationale, qui pourrait
gouverner l'île et superviser sa reconstruction. A l'inverse, les 'minimalistes'
militent avec ferveur pour que les Haïtiens, après des années de projets
défaillants imposés par l'étranger, développent et mettent en place leurs
propres projets. Entre ces deux positions extrêmes, d'autres font la promotion
d'une agence mixte [haïtienne et internationale] de reconstruction pour piloter
une sorte de plan Marshall", résume le quotidien.
LES LIMITES DE
L'ONU
Jusqu'ici, l'effort international ne
parvient pas à remplir les objectifs fixés par le secrétaire général des Nations
unies, rappelle le NYT qui doute visiblement de la capacité de l'ONU à assumer
cette responsabilité. "Ban Ki-moon a répété à plusieurs reprises qu'à la fin de
la semaine dernière, le Programme alimentaire mondial et les organisations qui
en dépendent auraient distribué de la nourriture à un million de Haïtiens, soit
la moitié des deux millions qui en ont besoin, selon ses dires. Vendredi, seuls
600 000 personnes avaient été nourris, bien loin de l'objectif annoncé",
explique le quotidien.
"Les Nations unies sont censées
exceller dans le rôle de Monsieur Loyal lors des grandes catastrophes
internationales, mais la reconstruction d'Haïti pourrait tester leurs limites",
poursuit le journal, qui rappelle que Ban Ki-moon avait nommé Bill Clinton comme
envoyé spécial pour Haïti bien avant le séisme, et que ce dernier a réussi à
attirer de nombreux financements sur l'île.
LES ETATS-UNIS LÉGITIMES
?
Les Etats-Unis, qui ont déjà dépensé
400 millions de dollars pour Haïti, pourraient-ils jouer le rôle de superviseur
? "Est-il vraiment déplacé d'évoquer une sorte de placement sous administration
judiciaire temporaire" de l'île ? s'est ainsi interrogé le sénateur démocrate du
Connecticut, Christopher J. Dodd, durant une audition à la commission des
affaires étrangères du Sénat jeudi. Une solution qui a ses partisans, et pour
principal argument la crainte que le pays ne voit revenir à sa tête ses vieux
démons, ceux d'une poignée de familles notoirement
corrompues.
Un des témoins entendus à cette
audition, Paul Farmer, un responsable des Nations unies, a émis des réserves,
rappelant que les Etats-Unis présentaient un bilan mitigé en matière de
reconstruction comme on a pu le constater pour les centrales électriques
irakiennes. Paul Farmer, qui a travaillé à Haïti pendant plus de 20 ans, a par
ailleurs souligné que l'attitude de Washington avec différents gouvernements
haïtiens, renversés ou isolés, avaient largement contribué à la situation
actuelle.
Ce débat sur les déficiances de
l'aide internationale fait rage depuis des années, souligne le NYT. Le
Professeur William Easterly, de l'Université de New York, est de ceux qui
militent pour une approche minimaliste consistant à aider financièrement les
gouvernements locaux en manque de ressources.
"Je pense que l'idée consistant à
voir dans ce séisme une occasion pour les pays étrangers de mettre en place des
interventions plus agressives est réellement problématique et
contestable",
estime-t-il. "Nous avons à peu près tout tenté pour Haïti, notamment les
plans les plus grandioses, et aucun n'a marché", résume-t-il avant de vanter
les mérites de projets plus modestes, et surtout locaux.
Le Monde.fr
Haïti :
170 000 cadavres ont été ramassés, selon René Préval
LEMONDE.FR avec AFP - | 27.janvier
2010
Le président haïtien, René Préval, a
annoncé mercredi lors d'une conférence de presse que les cadavres de "près de
170 000" victimes du séisme du 12 janvier ont déjà été ramassés, un chiffre
supérieur aux dernières estimations des autorités qui avançaient le chiffre de
150 000 morts. Il a aussi indiqué que les Français avaient proposé de
reconstruire à l'identique le palais présidentiel, qui s'est écroulé lors du
tremblement de terre à Port-au-Prince le 12
janvier.http://www.lemonde.fr/
Le Palais national, un imposant
bâtiment blanc à trois dômes construit par l'architecte haïtien Georges Baussan,
a été érigé en 1918 du temps de l'occupation américaine en Haïti, sur le modèle
de
Le président haïtien a par ailleurs
vigoureusement rejeté l'idée que les infrastructures haïtiennes, dont le port et
l'aéroport, aient été "mis sous tutelle" étrangère, notamment celle des
Américains. "Vous avez dit que le port et l'aéroport avaient été mis sous
tutelle", a continué le président Préval en réponse à la question d'un
journaliste. "Je vous dis que le mot que vous employez, même s'il est français –
et je parle un peu français –, n'est pas bon", a-t-il répondu, suscitant
l'hilarité. Reprenant l'engagement de
LE FMI PRÊTE 114 MILLIONS DE
DOLLARS
Le Fonds monétaire international
(FMI) a annoncé mercredi que son conseil d'administration avait approuvé le
versement d'ici à la fin de la semaine de 114 millions de dollars à
Haïti.
La plus haute instance de décision
du FMI a voté l'extension, à hauteur de 102 millions de dollars, d'un prêt déjà
existant. En ajoutant un versement dans le cadre de ce prêt accordé en 2006, "un
total de 114 millions de dollars sera versé d'ici à la fin de la semaine, ce qui
constitue le plus grand montant mis à disposition des autorités haïtiennes après
le séisme", a indiqué l'institution dans un communiqué.
Le directeur général du fonds,
Dominique Strauss-Kahn, a précisé que ce prêt était "sans intérêt", que
son remboursement par Haïti ne commencerait qu'après un moratoire de cinq ans et
demi et qu'il ne s'accompagnait "d'aucune condition supplémentaire de
politique économique".
Les
Haïtiens craignent de ne pas voir la couleur de l'aide
Par Reuters et
lexpress.fr - 26 janvier
2010
PORT-AU-PRINCE
- Sans contester les excellentes intentions de la communauté internationale, les
Haïtiens craignent de ne pas voir la couleur des milliards de dollars de l'aide
promise pour la reconstruction après le séisme dévastateur d'il y a deux
semaines.
Sans
contester les excellentes intentions de la communauté internationale, les
Haïtiens craignent de ne pas voir la couleur des milliards de dollars de l'aide
promise pour la reconstruction après le séisme dévastateur d'il y a deux
semaines. (Jorge Silva)
Les survivants de la
secousse qui a détruit Port-au-Prince et plusieurs autres villes s'attendent à
ce qu'une bonne partie de cet argent finisse dans les poches des dirigeants d'un
pays classé comme un des plus corrompus et inefficaces du monde par l'ONG
Transparency International.
"Le gouvernement américain doit venir ici pour aider
le peuple Haïtien. Si on donne l'aide à la personne en haut de l'échelle, cela
finit dans sa poche", affirme Jean-Louis Jérôme, un maçon réfugié
avec neuf membres de sa famille sous une bâche dans un jardin depuis la
destruction de sa maison.
Le Premier ministre
haïtien, Jean-Max Bellerive, s'est rendu au Canada pour assister à une réunion
internationale, où une douzaine de pays amis d'Haïti ont évalué les besoins
immédiats du pays et tenté de définir une stratégie de reconstruction après ce
séisme, qui a fait jusqu'à 200.000 morts.
Les participants ont
décidé d'organiser en mars au siège new-yorkais des Nations unies une nouvelle
conférence des pays donateurs pour réunir les fonds nécessaires. Les engagements
pris se chiffrent d'ores et déjà par milliards de dollars.
"JUSTE EN DESSOUS DE
PRÉVAL"
A Port-au-Prince,
Clifford Rouzeau, co-propriétaire de trois restaurants, a entrepris de
distribuer chaque jour gratuitement de la nourriture à un millier de personnes
démunies, au lieu de reprendre ses affaires comme si rien ne s'était
passé.
Il dit souhaiter que
le drame tourne la page de la longue histoire des détournements de fonds par les
pouvoirs publics. "J'espère. Je touche du bois. Les gens ici méritent mieux que
ce qu'ils ont. Le gouvernement vole tout et ne donne rien au
pays.
"Les gens ont besoin de nourriture. Ils ont besoin
d'être logés et d'envoyer leurs enfants à l'école. Les responsables du
gouvernement ne vont certainement pas être assez méchants pour prendre cet
argent", rétorque Josseline Colimon Féthière, ministre du Commerce
et de l'Industrie.
"Après une si grosse catastrophe, il serait impossible
que l'argent n'aille pas où il doit aller", ajoute cette nouvelle
venue dans le gouvernement haïtien.
Les partisans du
président René Préval soulignent les efforts qu'il a entrepris contre la
corruption depuis le début de son mandat, en 2006. Les observateurs étrangers
l'admettent.
"La présidence de Préval a montré une ferme volonté de
combattre la corruption", confirme Richard Coles, membre d'une
famille riche de l'île, qui possède plusieurs usines
textiles.
"Ce n'est pas l'argent qui motive la tête de l'Etat.
Mais juste en dessous, c'est plus difficile à contrôler",
ajoute-t-il toutefois
Haïti, les enjeux de
la reconstruction
À partir
d’aujourd’hui, se réunissent onze pays à Montréal pour examiner les moyens à
déployer afin d’assurer l’avenir du pays. Le débat s’aiguise sur la maîtrise ou
non du processus par l’ONU. attention, amis SR !!! dans chapo je suggère au
lieu de : Le débat s’aiguise sur la maîtrise ou non du processus par l’ONU.
Le débat s’intensifie sur la maîtrise ou non du processus par
l’ONU. Susan,
www.humanite.fr (25 janvier 2010)
Deux jours après la
fin des recherches de survivants, la priorité est désormais à la reconstruction.
Le bilan du séisme dépasse, selon les derniers chiffres officiels,
111 499 morts et
190 000 blessés. Quelque
11 000 habitations ont
été détruites, obligeant près de 610 000 sinistrés, rien
que dans la capitale, à vivre sous des tentes. La situation est d’autant plus
urgente que la saison des pluies va commencer, et que Port-au-Prince est
fréquemment victime d’inondations.
« On
ne peut pas demander aux Haïtiens de vivre sous la tente pour les quatre
prochaines années pendant qu’on réfléchit à un plan de reconstruction »,
s’inquiète Michel Verret, directeur général par intérim d’Oxfam Québec,
organisation de coopération et de solidarité internationales. Les Nations unies
et les autorités haïtiennes se sont concertées pour trouver des solutions
immédiates. L’ONU va mettre en place, à ses frais, un programme « Argent
contre travail ». Les Haïtiens pourront percevoir cinq dollars par jour
pour leur participation au nettoyage et à la
reconstruction.
Des
enjeux politiques et économiques
Les
autorités, quant à elles, sont en train de reloger les sans-abri, notamment dans
les villages pouvant accueillir chacun 10 000
personnes. L’un des principaux défis pour rebâtir Haïti est de coordonner
l’ensemble de l’aide internationale.
Onze
« pays amis d’Haïti » se réunissent aujourd’hui à Montréal afin de
préparer la conférence d’avril sur la reconstruction. Cette « réunion de
travail » est dirigée par le chef de la diplomatie canadienne, Lawrence
Cannon, et se déroule au siège de l’Aviation civile internationale (OACI). Sont
notamment attendus l’Argentine, le Brésil, le Pérou, le Mexique et l’Espagne.
Bernard Kouchner interviendra au nom de la nouvelle haute représentante de
l’Union européenne, Catherine Ashton.
En
revanche, certains dirigeants d’Amérique latine, comme Hugo Chavez pour le
Venezuela, Evo Morales pour
L’enjeu
de la conférence d’avril est de définir qui organisera la reconstruction
d’Haïti. Certains pays y voient un soutien humanitaire, mais aussi le moyen
d’asseoir leurs intérêts géostratégiques. C’est pourquoi il faut que la
reconstruction d’Haïti soit supervisée par l’ONU. D’autant que les institutions
haïtiennes, déjà ébranlées, risquent d’être encore plus fragilisées si celle-ci
est dirigée par des pays étrangers. Haïti se doit d’organiser sa propre
(re)construction avec l’aide internationale.
Férouse
Mansour et Audrey Radondy
La communauté
internationale se réunit lundi 25 janvier à Montréal pour coordonner l’aide et
envisager la reconstruction du pays
Un Haïtien construit un
abris temporaire pour sa famille en utilisant des matériaux de
bâtiments effondrés, mercredi 20 janvier 2010 (Jeffrey, ACT Alliance/AP).
Deux semaines après le
violent séisme qui a dévasté Haïti et fait 112 226 morts, plus de 194 000
blessés et un million de sans-abri, la communauté internationale se réunit lundi
25 janvier à Montréal.
Objectif : coordonner
l’aide immédiate au pays dévasté et définir des objectifs à plus long terme. Et
préparer la conférence internationale qui doit se tenir dans les prochaines
semaines pour organiser la reconstruction du pays.
Personne ne se fait
d’illusions : des centaines de milliers d’Haïtiens vont désormais dépendre
pendant des années de l’aide étrangère et vivre dans des logements provisoires,
la reconstruction de leur pays dévasté pouvant prendre au moins une décennie.
Selon l’ONU, trois
millions de personnes ont besoin d’aide. Dans les trois villes les plus
touchées, Port-au-Prince, Jacmel et Léogâne, la moitié des maisons ont été
détruites. Les besoins sont immenses : lors d’une première réunion
internationale sur la reconstruction de l’île, le président de
La question de
l’avenir d’Haïti sera d’ailleurs au menu du Forum de Davos, qui réunit les
dirigeants de la politique et de l’économie mondiales à partir du mercredi 27
janvier. Selon le patron fondateur du Forum, Klaus Schwab, l’objectif est de «
lancer une initiative pour engager le monde des affaires dans une reconstruction
» durable du pays.
GOUVERNANCE: Remettre
l’Etat haïtien au centre des décisions
Avant
le séisme : Sous tutelle de l’ONU
Alors que le régime du
président Jean-Bertrand Aristide avait entraîné Haïti au bord du gouffre,
précipitant une intervention militaire de la communauté internationale et son
départ en exil en 2004, la force de l’ONU en charge de la stabilisation du pays,
Après le séisme : Les
États-Unis aux commandes
Aucun État ne
supporterait sans d’immenses difficultés la destruction d’une partie de sa
capitale, du siège de sa présidence, de nombreux ministères, de commissariats,
de sa prison… Haïti encore moins que les autres. Dans les premiers jours, le
gouvernement a semblé dépassé, démuni, défaillant devant l’ampleur du sinistre.
Au point que les
États-Unis, dans l’urgence, ont pris les commandes de la tour de contrôle de
l’aéroport, décidé durant la première semaine de qui pouvait se poser sur le sol
haïtien et envoyé des troupes sans obtenir de mandat des Nations unies. « Le
gouvernement a perdu ses capacités de fonctionnement, mais il ne s’est pas
effondré », a déclaré le président René Préval en fin de semaine dernière, avant
d’indiquer que l’État haïtien a commencé à reprendre la situation en
main.
Reconstruire : Epauler
une administration fragile
Les experts en
développement s’accordent sur la nécessité de remettre l’État haïtien au centre
des décisions. « On peut concevoir lors d’une phase d’urgence qu’un pays tiers
remplace une autorité défaillante, résume Louis-Jacques Vaillant, directeur du
département Amérique à l’Agence française de développement. Mais il est
impossible de parler de politiques publiques et d’investissements sans associer
l’État haïtien. » Reste ensuite à trouver la bonne formule pour épauler une
administration fragile.
Plutôt que de parler
de protectorat, ou de mise sous tutelle, Daniel Verger, directeur de l’action
internationale du Secours catholique-Caritas France, recommande de s’inspirer de
l’exemple d’Aceh, la province indonésienne détruite en bonne partie lors du
tsunami de 2004 : « Le Bureau reconstruction et réhabilitation piloté par l’État
indonésien a coordonné l’aide internationale, l’action de l’ONU, des ONG.
Pourquoi ne pas créer une structure similaire à Haïti, dans laquelle les
bailleurs de fonds travailleraient en étroite collaboration avec les autorités
locales ? »
INFRASTRUCTURES
: Répartir autrement l’espace foncier
Avant
le séisme : Un faible niveau de développement
Routes peu ou pas
goudronnées, accès à l’eau potable très limité à l’intérieur des foyers, système
d’assainissement défaillant… « Même si des efforts avaient été faits ces
dernières années, avec le développement spectaculaire du téléphone et de
l’électrification, le niveau des infrastructures était jugé faible en Haïti »,
note Daniel Verger, directeur de l’action internationale du Secours
catholique-Caritas France. À titre d’exemple, de nombreux bidonvilles
s’approvisionnaient en eau potable grâce à des camions-citernes appartenant à
des compagnies privées.
Après le séisme : Une
lente remise en service
Via des images
satellites, le bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations
unies a dénombré 691 points de blocage sur les routes de Port-au-Prince et des
environs. Le réseau téléphonique, qui a aussi souffert du séisme, se remet peu à
peu à fonctionner, notamment par le biais des SMS.
Le réseau électrique,
lui, passe encore surtout par les groupes électrogènes. « Beaucoup de poteaux
ont été détruits ou endommagés », relève Patrick Coulombel, président de l’ONG
Architectes de l’urgence. Enfin, l’approvisionnement se fait par
camions-citernes ou par distribution de bouteilles. « Même quand le réseau
fonctionne, l’eau reste impropre à la consommation », précise Nicolas
Villeminot, responsable de l’assainissement pour Action contre la
faim.
Reconstruire :
Accroître la part du foncier public
De nombreuses routes
ont déjà été dégagées par les secours. Des garde-côtes américains ont également
remis en fonction une partie du port, alors que l’armée a renforcé les capacités
d’accueil à l’aéroport. Il semblerait que la centrale électrique n’ait pas trop
souffert et pourrait être remise en état dans les jours qui viennent. Le retour
à l’eau courante, et surtout potable, devrait prendre davantage de temps.
« La réhabilitation
des puits et le nettoyage des pompes prendront trois à six mois, estime Nicolas
Villeminot. Le réseau sera provisoirement réparé d’ici à quelques semaines par
des tuyaux en surface. Mais les travaux définitifs ne vont pas démarrer avant
six mois au moins. »
Plus largement, la
construction d’infrastructures haïtiennes passe par une nouvelle répartition de
l’espace foncier, estime Louis-Jacques Vaillant, directeur du département
Amérique de l’Agence française de développement. « Le foncier public haïtien est
rare, poursuit l’expert. Il doit être agrandi dans l’optique de la
reconstruction. »
LOGEMENT : Un
million de sans-abri attendent un toit
Maisons et immeubles
de Port-au-Prince, la capitale, constituaient de véritables dangers, non
seulement à cause de la localisation, à proximité des routes, dans les ravines
et les zones accidentées, mais aussi en raison du type de matériaux utilisé.
La plupart du temps,
c’était de la construction sauvage dans des bidonvilles : baraques de tôles, de
planches et de briques. Faute de moyens, le béton contenait souvent trop de
sable et, l’acier étant trop cher, il était peu employé. Glissements de terrain
et écroulements de maisons étaient réguliers.
Après le séisme :
Port-au-Prince largement détruite
« Contrairement à ce
qui est montré par les médias, Port-au-Prince n’est pas totalement détruite. À
notre avis, la capitale haïtienne le serait entre 30 et 50 %, ce qui tout de
même est énorme », assure le président de la fondation Architectes de l’urgence,
Patrick Coulombel, qui avait déjà mené une mission en Haïti après le passage de
l’ouragan Jeanne, en 2004. Joint au téléphone par
Sur une capitale de
plus de 2,5 millions d’habitants, il y aurait près d’un million de sans-abri. «
Il y a encore des quartiers comme Canapé-Vert qui sont très difficilement
accessibles, raconte-t il. On avait l’habitude de mettre le béton en toiture en
raison de la fréquence des cyclones. Le toit en béton, matériau lourd, s’est
écroulé sur les maisons, ce qui a encore tué davantage. »
Le séisme à la
puissance redoutable a provoqué aussi autre chose : « Des bâtiments conçus pour
résister aux tremblements de terre ne sont pas tombés, remarque Patrick
Coulombel. Ils se sont enfoncés dans le sol : ainsi l’immeuble du centre
antisida, près du Champ-de-Mars, est en train de pencher. Or, les répliques
continuent. » L’important patrimoine de style colonial de Port-au-Prince et de
la petite ville de Jacmel (distante de
Reconstruire : Avant
tout, adapter les techniques de construction
Un constat s’impose,
Haïti doit faire face à trois catastrophes potentielles : séismes, cyclones,
pluies diluviennes. Selon le président de la fondation Architectes de l’urgence,
« on peut construire des logements qui protégeront de ces trois risques. C’est
techniquement faisable. On aidera les plus pauvres, qui vivaient dans les
bidonvilles, à reconstruire sur les mêmes lieux. Ils étaient là pour certains
depuis trente ans, ce sont les lieux de générations entières. Il faut préserver
ainsi la mémoire. »
SERVICES
PUBLICS : Priorité à la sécurité, aux hôpitaux, aux
écoles
Avant
le séisme : La stabilisation grâce à la communauté internationale
Depuis 2004 et après
des décennies de troubles,
Mais les enfants des
rues étaient toujours aussi nombreux : selon l’Unicef, le taux de scolarisation
était seulement de 60 %, les garçons fréquentant l’école pendant quatre ans en
moyenne et les filles deux ans seulement. De nombreux établissements scolaires
privés proposaient des enseignements au rabais pour les plus démunis, faute de
place dans les établissements publics.
Après le séisme : 4
500 casques bleus en renfort
Le Conseil de sécurité
de l’ONU a approuvé l’envoi de 4 500 casques bleus supplémentaires, des renforts
rendus nécessaires par la nécessité de protéger les couloirs humanitaires et
sécuriser des convois d’aide. Relativement épargné par le séisme, le bidonville
Cité Soleil, connu pour son insécurité, a vu réapparaître une nouvelle guerre
des gangs. Quatre mille prisonniers se sont retrouvés libres après l’écroulement
du pénitencier de la capitale.
Nombreuses sont les
écoles publiques ou privées, telles que celle des sœurs du Sacré-Cœur ou le
collège du Canapé-Vert, à être en ruine. Le collège privé évangélique
Reconstruire :
Améliorer la prise en charge des enfants
Les hôpitaux de la
capitale « sont tous endommagés, précise le président-fondateur d’Architectes de
l’urgence, actuellement en Haïti. Les patients préfèrent demeurer à l’extérieur,
dans les jardins. C’est donc une priorité dans la reconstruction. » Avec les
hôpitaux d’urgence, montés sur place par les grandes ONG, 18 établissements
accueillent désormais les blessés.
Dans le même temps, le
numéro deux de l’Unicef à Port-au-Prince, Jacques Boyer, a lancé par téléphone à
ECONOMIE :
Rééquilibrer le développement au profit des campagnes
Avant
le séisme : Un pays déjà sous perfusion
Ces dernières années,
l’économie haïtienne se portait mieux, mais était toujours soutenue par l’aide
extérieure fournie par la communauté internationale et par la diaspora implantée
dans sa grande majorité aux États-Unis et au Canada. « L’aide extérieure
représente les deux tiers des revenus de l’île. Le reste du PIB de l’unique
membre américain du groupe des pays les moins avancés (PMA) est souvent basé sur
une économie informelle », estime l’universitaire Jean-Marie Théodat.
70 % de la population
active travaille une terre surpeuplée pour une agriculture de subsistance. Elle
peut être complétée par une culture de café, devenue un substitut au secteur
sucrier. Dans les années 1980, des zones franches ont été créées pour développer
des industries textiles et d’assemblage, principalement à destination des
États-Unis.
« Nous étions
précurseurs, mais l’instabilité politique a détruit ces initiatives.
Aujourd’hui, ces activités se sont développées dans d’autres pays de
Après le séisme
: La province moins touchée
Les infrastructures de
Port-au-Prince, qui permettent à l’île de recevoir argent et aide de
l’extérieur, ont été touchées par le séisme. Le port, l’aéroport, les banques,
les communications doivent être réhabilités. En revanche, en dehors des régions
de l’ouest et du sud de Port-au-Prince, le reste de l’île continue à vivre
normalement. « En dehors de la capitale, chaque région avait et continue à avoir
une activité autonome, un peu comme une ruche et ses multiples nids d’abeilles
», explique Jean-Marie Théodat.
Reconstruire : Bâtir
une économie avec les Haïtiens
Dans Port-au-Prince,
la remise en état des infrastructures permettra aux échanges avec l’extérieur de
reprendre. Les donateurs internationaux peuvent aussi aider par leurs capitaux à
recréer une économie plus équilibrée entre la capitale et la campagne.
« La gestion des
personnes déplacées va être un défi dans les six mois qui viennent. Cette
tragédie illustre le besoin de plus décentraliser l’investissement et le
peuplement en Haïti, plutôt que de continuer à empiler les gens à Port-au-Prince
au détriment des zones rurales négligées et privées d’investissements agricoles
», explique Robert Maguire, professeur à l’université Trinity de Washington.
Le développement de
l’agriculture devra prendre en compte les problèmes d’érosion liés à une
déforestation massive et à une densité de population proche de 300 habitants au
kilomètre carré.
EGLISE : Les chrétiens
ont besoin de pasteurs et de lieux pour célébrer
Avant
le séisme : Une institution solide
L’Église, en Haïti,
pallie les défaillances de l’État, notamment dans le domaine de l’éducation et
de la santé. Les congrégations religieuses gèrent de très nombreux
établissements scolaires, des hôpitaux, des dispensaires, des maisons pour
personnes âgées, des orphelinats.
Les Églises et
missions protestantes sont, quant à elles, très présentes dans l’éducation par
le biais de
Après le séisme :
Hommes et bâtiments ont disparu
Mgr Joseph Serge Miot,
archevêque de Port-au-Prince, un de ses vicaires généraux, des prêtres
diocésains, des séminaristes, plus de 100 religieuses et religieux sont morts ou
blessés. La cathédrale et la plupart des églises, l’archevêché, le grand
séminaire, le centre inter-instituts de formation religieuse, des noviciats,
mais aussi des écoles, des collèges, des universités sont détruits.
Côté protestant,
d’après le Défap – Service protestant de mission –, des dirigeants d’Églises et
des étudiants en théologie sont morts. De nombreux lieux de culte se sont
écroulés alors que les fidèles étaient rassemblés pour des offices ou des
réunions. Les séminaires théologiques sont endommagés.
Reconstruire
: Prendre le temps de réfléchir
« La reconstruction de
l’Église passera nécessairement par la reconstruction des églises, des
séminaires, explique Bernard Collignon, directeur du noviciat des Frères des
écoles chrétiennes sur les hauteurs de Port-au-Prince. Le peuple chrétien a
besoin de pasteurs et de lieux pour célébrer. »
« Je rêve – j’y rêvais
depuis si longtemps – à la décentralisation (…) et que la capitale,
décongestionnée de sa surpopulation et de ses bidonvilles, soit reconstruite
selon une planification étudiée par des experts », ajoute le P. Maurice Piquard,
montfortain de
Tous s’accordent à
dire qu’il importe, avant de reconstruire, de prendre le temps de réfléchir pour
« tracer quelques lignes d’avenir », selon l’expression du P. Michel Ménard,
supérieur de
SOCIETE : Souder
la population, le défi majeur
Avant
le séisme : Une société très inégalitaire
Haïti est une société
extrêmement inégalitaire, divisée entre une infime minorité de riches et une
grande masse de pauvres : 80 % de la population vit avec moins de 2 dollars par
jour et 54 % avec moins d’un dollar. Un grand nombre d’enfants pauvres des
villes et des campagnes sont exclus du système éducatif, ce qui a pour
conséquence une inégalité des chances.
La structure de la
société se retrouve dans la structure de la ville, la haute bourgeoisie
haïtienne vit sur les hauteurs de la capitale, les pauvres dans les faubourgs et
les bidonvilles de la capitale, dont le plus célèbre, Cité Soleil. « Dans ces
conditions, parler de cohésion sociale ou de solidarité est difficile », estime
le juriste et politologue haïtien Éric Sauray. L’ancien président Jean-Bertrand
Aristide, arrivé au pouvoir comme le candidat des pauvres, a rapidement été «
récupéré » par la bourgeoisie du pays.
Haïti est un pays
d’émigration depuis la fin du XIXe siècle, d’abord dans les pays limitrophes,
puis vers les États-Unis et le Canada au début des années 1970. L’émigration a
souvent été suivie de tentatives de retour au pays, par exemple après la chute
de la dictature Duvalier. Mais les problèmes politiques internes ont souvent eu
raison de la bonne volonté de la diaspora.
Après le séisme :
L’exode
Les destructions ont
principalement touché la population moyenne, commerçants et artisans, tous ceux
qui avaient les moyens de vivre dans des habitations à étage, en béton. On
assiste depuis lors à un départ massif des villes vers les campagnes ou vers
l’étranger, pour ceux qui le peuvent. Éric Sauray parle de « culture de la fuite
» face à la misère, les persécutions politiques et la difficulté de vivre
ensemble.
Reconstruire : Le
rôle de la diaspora
Souder la population
haïtienne reste le défi majeur des autorités de ce pays, alors que le président
René Préval est contesté. Le tremblement de terre a fait la preuve de la
faiblesse des autorités publiques, mais la solidarité familiale a joué à plein.
Le rôle de la diaspora, qui contribue à la vie économique du pays en faisant des
transferts financiers à hauteur de 1,5 milliard d’euros par an, va être crucial.
«Si on n’avait pas
quelqu’un à l’étranger, on mourrait de faim », a-t-on coutume de dire en Haïti.
Reste à savoir si une partie des 80 % de cadres haïtiens vivant à l’étranger
reviendra au pays pour contribuer à le reconstruire, comme l’ont fait certains
Afghans. « La diaspora est capable d’apporter une expertise et contribuer à la
reconstruction », poursuit Éric Sauray.
Vincent de FELIGONDE,
Olivier TALLES, Martine de SAUTO, Julia FICATIER, Agnès ROTIVEL et Pierre
COCHEZ
Lire d’autres
documents sur la-croix.com :
http://www.la-croix.com/Sept-priorites-pour-rebatir-Haiti/article/2411813/4077
Paris, AFP, 15 janvier 2010 -
Les annonces d'aide humanitaire d'urgence et de fonds pour venir
en aide à Haïti, dévasté par un séisme, continuaient à affluer vendredi, trois
jours après la catastrophe.
Voici une liste des
principaux pays ou organisations qui ont manifesté leur
solidarité:
ONU - Les Nations unies ont
lancé vendredi un appel d'urgence à la communauté internationale pour récolter
562 millions de dollars. L'organisation a déjà reçu des promesses d'aide de
268,5 millions de dollars.
BANQUE MONDIALE et FMI -
Chaque institution apporte une aide financière de 100 millions de
dollars.
USA - Aide immédiate de 100
millions de dollars et déploiement d'une brigade de 3.500 soldats américains
pour participer aux efforts humanitaires et aider à maintenir la sécurité. Envoi
du porte-avions nucléaire Carl Vinson et d'autres navires. Un navire-hôpital
doit arriver jeudi. Déploiement d'ici dimanche d'un hôpital de campagne de
l'armée américaine avec une quarantaine de médecins militaires.
G20 - Le Groupe des 20 plus
grands pays industrialisés et émergents de la planète a annoncé une aide
économique et matérielle, pas encore chiffrée.
L'Organisation des Etats
américains (OEA) a déjà récolté plus de 170 millions de
dollars
AUSTRALIE - 9 millions de
dollars
BRESIL - 15 millions de
dollars et envoi de huit avions d'aide humanitaire.
CANADA - Aide d'urgence de
4,8 millions de dollars. Le pays est prêt à offrir une aide égale à celle des
citoyens canadiens, allant jusqu'à 50 millions de dollars canadiens, ce qui
porterait le total de l'aide canadienne à 100 millions (97 millions de dollars
américains). Le pays a envoyé deux bâtiments de guerre, des hélicoptères et des
avions gros porteurs.
UE - Aide de 3 millions
d'euros.
GRANDE-BRETAGNE - 6,87
millions d'euros. Envoi de deux équipes, dont 71 spécialistes des secours
d'urgence accompagnés de chiens et dotés de 10 tonnes d'équipement. Les
Britanniques donnent 2,3 millions d'euros à plusieurs ONG, essentiellement par
internet.
FRANCE - Près de 200
pompiers et militaires avec du matériel de recherche de disparus et un hôpital
de campagne. Prochain envoi de deux navires de guerre, dont l'un doté
d'équipements chirurgicaux. Paris alloue deux millions d'euros à l'aide
alimentaire.
ESPAGNE - 3 millions
d'euros et envoi de cinq avions transportant équipes de secours et matériel. Un
sixième avion doit partir vendredi.
ITALIE - Un million d'euros
d'aide d'urgence, moitié au Programme alimentaire mondial et moitié au Comité
international de
ALLEMAGNE - 1,5 million
d'euros.
NORVEGE - 2,7 millions
d'euros pour des ONG norvégiennes mobilisées.
DANEMARK - 6,7 millions
d'euros.
BELGIQUE - Envoi d'une
équipe d'intervention médicale avec un hôpital de campagne (20 personnes), 33
sauveteurs et quatre chiens pisteurs.
PAYS-BAS - 2,91 millions de
dollars
PORTUGAL - Envoi d'un C-130
des forces aériennes ainsi que 32 membres de la protection
civile.
FINLANDE - 1,8 million de
dollars
SUISSE - 1,9 million de
dollars
TURQUIE - Envoi d'un
hôpital de campagne, avec une équipe médicale de 20 personnes ainsi que 10
tonnes de médicaments et matériels médicaux et 20 tonnes de couvertures, tentes
et nourriture.
RUSSIE - Envoi d'un avion
avec 20 médecins et un hôpital de campagne aéroporté.
CARAÏBES - Le Guyana et
Trinité-et-Tobago offrent deux millions de dollars.
MEXIQUE - Don de 8 millions
de dollars, dans le cadre de la collecte lancée par l'ONU.
ARGENTINE - Un deuxième
avion, transportant notamment une unité de purification d'eau et du matériel
médical, a décollé vendredi. L'Argentine a déjà envoyé une équipe de médecins,
d'anesthésistes et d'infirmiers et du matériel médical.
CHILI - Envoi d'un avion
militaire chargé de 40 tonnes d'aide humanitaire de première urgence, de 20
médecins et de secouristes spécialisés.
PEROU - Deux avions
militaires avec 40 tonnes d'aide humanitaire.
BOLIVIE - don de
NICARAGUA - envoi de trois
tonnes de vivres
GABON - un million de
dollars
MAROC - un million de
dollars en produits médicaux et pharmaceutiques.
GUINEE EQUATORIALE: 1,38
million d'euros
JORDANIE - Envoi d'un avion
transportant des médecins et plusieurs tonnes d'aide alimentaire et
médicale.
ISRAEL - Envoi de deux
avions transportant de l'équipement médical et du personnel soignant, soit 220
personnes pour créer un hôpital de campagne.
CHINE - Pékin envoie samedi
4,4 millions de dollars d'aide (médicaments, tentes, lampes de secours,
équipements pour purifier l'eau, nourriture et vêtements), après déjà plusieurs
tonnes d'aide humanitaire et des dizaines de secouristes.
COREE DU SUD - Environ un
million de dollars et envoi d'une équipe de secouristes.
JAPON - 5 millions de
dollars ainsi que des biens de première nécessité d'une valeur de 230.000
euros.
INDONESIE - Envoi d'une
équipe de 75 sauveteurs et soignants.
PAM - Le Programme
alimentaire mondial prévoit une assistance alimentaire d'urgence pour 2 millions
d'Haïtiens.
Mobilisation et aide internationale pour Haïti et Fort-de-Prince sous des décombres suite aux séismes historiques à répétitions
Haïti ravagé par un séisme de magnitude 7 le 12 janvier 2010 (Agences de presse)
Sites Internet d’Haïti et sites parlant d’Haïti ravagé
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