Niger : liberté
provisoire pour l'ancien-Premier Ministre Hama Amadou
Hama
Amadou en liberté provisoire
Les avocats de
M. Amadou ont fondé leur requête sur la maladie dont souffre leur client et
la fin de l’instruction du dossier. « Je pense que la justice a été
appliquée dans toute sa légalité » a déclaré Maître Marc Lébian à la presse
à l’issue de l’audience. Il a ajouté que les conditions nécessaires seraient
mises en place pour l’évacuation de l’ancien premier
ministre.
La remise en liberté
de M. Amadou a été bien accueillie par ses proches et partisans.
« Nous sommes très contents, très fiers de la libération de notre
président, même si c’est une liberté provisoire » a déclaré l’un d’entre
eux au micro de notre correspondant Hamadou Moumouni à Niamey. « La justice
nigérienne vient de montrer une fois de plus qu’elle est juste, ça fait plaisir,
ça fait honneur à la démocratie » renchérit un autre.
L’audience a débuté
par une demande de récusation des deux juges formulée par le parquet général,
pour comportement suspect pouvant mettre en doute leur impartialité. L’un deux a
finalement été récusé et immédiatement remplacé par son
suppléant.
http://journalchretien.net/breve16725.html
- jeudi 23 avril 2009
Liberté provisoire
pour l'ex-Premier Ministre Hama Amadou
NIAMEY (AFP), 23 avril
2009 — Une juridiction d'exception a ordonné jeudi la remise en liberté
provisoire de l'ex-Premier ministre nigérien Hama Amadou, incarcéré depuis dix
mois et dont l'état de santé s'est récemment dégradé.
Incarcéré depuis juin
2008 pour des détournements présumés de fonds publics, Hama Amadou devait
initialement être jugé ce jeudi par
L'ex-chef du
gouvernement est incarcéré depuis le 26 juin 2008 et doit être jugé pour le
détournement présumé de 39 millions de francs CFA (59.300 euros) de fonds
publics.
Le 3 avril, ses
avocats avaient fait état de la dégradation de son état de santé dès son retour
en prison après trois semaines d'hospitalisation.
Hama Amadou, 59 ans, a
longtemps été présenté comme le possible successeur de l'actuel président Amadou
Tandja.
Depuis son
incarcération, il accuse le chef de l'Etat d'être derrière une "machination"
visant à l'écarter de l'élection présidentielle de 2009, à laquelle M. Tandja ne
peut constitutionnellement se présenter après deux mandats
consécutifs.
Le Pays N° 4351 du
23-04-09
Les projecteurs de l’actualité sont
à nouveau braqués sur la justice nigérienne. Depuis la libération provisoire, le
7 octobre 2008, du journaliste Moussa Kaka, accusé de complicité d’atteinte à
l’autorité de l’Etat, la justice nigérienne avait quitté la scène médiatique. Le
troisième pouvoir y est de retour à nouveau à la faveur du procès de l’ancien
Premier ministre Hama Amadou qui a lieu, en principe, ce 23
avril.
Ce dernier comparaît devant
La volonté d’en finir avec lui est
tenace au point de se montrer insensible, intransigeant, de manquer d’humanisme
à son égard. Hama Amadou, même affaibli, doit déranger. Dans ce sens, il n’est
pas exclu que le procès, attendu par les croisés de l’impunité, soit aussi
redouté. Il pourrait bien servir de tribune à l’ancien chef de gouvernement de
régler, pour une dernière fois, ses comptes avec le régime qu’il a servi
jusqu’en 2008, année du début de ses déboires. Pour peu qu’on le lui permette,
il n’hésitera pas à dire ce qu’il a dans le ventre, cracher ses vérités, ne
ménager personne à partir du moment où ce pourrait être le début de la fin de sa
carrière politique.
Avec ce procès, il risque gros au
regard des peines qu’il encourt. Au terme de la loi nigérienne, le détournement
de deniers publics est passible de 20 à 30 ans de prisons, voire la réclusion à
perpétuité. Sans remettre en doute l’impartialité de
La probabilité est forte à partir du
moment où ce sont des députés, au nombre de 7, qui vont le juger. Or, on se
rappelle que les élus du peuple n’ont pas hésité à voter sa mise en accusation
en juin 2008 à une majorité écrasante (88 voix sur 113). La tentation est
grande, de donner le coup de grâce à l’ami politique tombé en disgrâce. Surtout
que, malgré les dénégations, le règlement de compte politique saute aux
yeux.
Nul doute que Hama Amadou n’aurait
pas été traité de la sorte s’il ne nourrissait des ambitions présidentielles,
somme toutes légitimes dès lors que le président actuel ne pouvait plus se
représenter à la présidentielle, conformément à
Par Séni DABO
Liberté
provisoire pour l'ex-PM
Niamey, AFP, 24/04/2009 - La libération provisoire jeudi
soir de l'ex-Premier ministre nigérien Hama Amadou suspend momentanément la
procédure judiciaire enclenchée contre lui il y a dix mois pour détournement
présumé de fonds publics, mais celle-ci pourrait reprendre dès son retour de
soins.
Après dix mois d'incarcération, Hama
Amadou, dont l'état de santé s'est récemment dégradé, est sorti de prison jeudi
soir.
Au milieu des tam-tam et des
youyous, il a été accueilli triomphalement devant chez lui par des milliers de
personnes, essentiellement des militants de son parti, le Mouvement national
pour la société de développement (MNSD) au pouvoir.
Durant sa liberté provisoire Hama
Amadou, 59 ans, qui a été longtemps présenté comme le possible successeur du
président Mamadou Tandja, devra s'abtenir de toute activité
politique.
Et au risque de "remettre en cause
l'attitude bienveillante de la justice à son égard", il ne devra "adopter aucune
attitude arrogante et de provocation", a prévenu jeudi Moumouni Djermakoye
Adamou, le président de
Autre contrainte, Hama Amadou devra
pouvoir "répondre à tout moment" aux convocations de
La décision, sans appel, de
Incarcéré depuis le 26 juin
"Notre préoccupation première est
que M. Amadou aille se soigner", a précisé Me Lebihan, qui avait reçu jeudi le
soutien de plusieurs collègues africains, dont l'ex-Premier ministre togolais
Yawovi Agboyibo.
En fonction de l'état de santé de
l'ancien Premier ministre,
Selon ses avocats, M. Amadou
souhaite être admis à l'hôpital américain de Neuilly à Paris, conformément à
l'avis émis le 25 mars par des médecins du Conseil national de
santé.
Son épouse, Hama Hari, avait alors
précisé à l'AFP qu'il souffrait "d'hypotension (baisse de la tension artérielle)
et d'hypoglycémie (taux de sucre anormalement bas dans le
sang)".
En dépit de ses démêlés judiciaires
et son déboulonnement fin février à la tête du parti au pouvoir, le MNSD, où il
devait légalement rester jusqu'en 2010, Hama Amadou compte toujours de nombreux
fidèles y compris au sein du parti.
Des manifestations de soutien en sa
faveur ont eu lieu ces dernières semaines à Niamey, et récemment à Zinder, la
deuxième ville du Niger (centre-est) ainsi que dans plusieurs localités
notamment à Diffa (sud-est), la région natale du président
Tandja.
Au pouvoir depuis 1999, le MNSD est
déchiré entre les partisans du président Tandja et M. Amadou. Celui-ci accuse le
chef de l'Etat d'être derrière une "machination" pour l'écarter de la
présidentielle de 2009.
Constitutionnellement, M. Tandja ne peut pas se représenter après deux mandats consécutifs mais il a récemment laissé planer le doute sur ses intentions.
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