Jacob Zuma élu Président de l'Afrique du Sud par le Parlement avec 277 voix sur 327 exprimées, le 4e après l’apartheid

 


Jacob Zuma et Baleka Mbete, le 6 mai 2009 au parlement au Cap
Jacob Zuma, élu président de l'Afrique du Sud, avec la porte-parole du parlement, Baleka Mbete, le 6 mai 2009 au parlement au Cap
Photo:Gianluigi Guercia/AFP

 

Jacob Zuma élu comme prévu à la présidence de l'Afrique du Sud

Reuters, Wendell Roelf,  06 mai 2009 - Le Parlement sud-africain a élu Jacob Zuma à la présidence du pays après la retentissante victoire de son parti, le Congrès national africain, aux législatives du 22 avril

Pour le chef de l'ANC, qui prêtera serment samedi, cette élection couronne un retour en force exceptionnel après huit ans de démêlés judiciaires face à des accusations de corruption.

Zoulou âgé de 67 ans, Zuma devient le quatrième président de la "nation arc-en-ciel". Cet autodidacte à la personnalité controversée a obtenu 277 voix, contre 47 pour Mvume Dandala, candidat d'une faction dissidente de l'ANC.

Zuma hérite d'une économie peut-être déjà en récession pour la première fois depuis 17 ans et devra s'atteler à la lutte contre la pauvreté, la criminalité et l'épidémie de sida.

"Notre priorité la plus immédiate est de relever avec détermination les défis découlant du ralentissement économique mondial. Nous devons mettre en place promptement le cadre décidé par le gouvernement, les entreprises et les syndicats pour protéger l'emploi et stimuler l'économie", a-t-il dit mercredi.

On s'attend à ce que le nouveau gouvernement - dont la composition doit être annoncée dimanche (12h00 GMT) à Pretoria - poursuive la politique monétaire et fiscale conservatrice en place dans la première économie d'Afrique, afin d'amortir l'impact de la crise et de rassurer les investisseurs incertains des choix de Zuma.

 

ACCÉLÉRER LE CHANGEMENT

Le sort du ministre des Finances Trevor Manuel, très respecté dans les milieux financiers, sera examiné de près par les investisseurs soucieux de continuité en Afrique du Sud.

Un porte-parole de Zuma a déclaré mercredi que le nouveau cabinet ne réservait pas de surprises et que les marchés ne devaient pas céder à la panique.

Zuma a été parrainé mardi par Winnie Madikizela-Mandela, ancienne épouse de Nelson Mandela, elle aussi de retour au Parlement après une condamnation pour fraude.

"C'est un dirigeant compétent qui incarne notre résistance à ce qu'il y a de pire dans l'humanité et l'espoir que nous triomphions contre toute attente en tant que nation", a-t-elle dit.

"Je compte voir mon cabinet prendre ses fonctions d'ici au 11 mai pour que nous puissions nous mettre au travail", a dit Zuma. "Je devrais pouvoir réunir une équipe travaillant dur et avec la rapidité voulue. Nous sommes sérieux quand nous parlons d'un changement plus rapide."

L'ANC conserve un grand prestige en raison de sa lutte contre le système ségrégationniste de l'apartheid, ce qui explique que l'électorat ne se soit guère arrêté à ses échecs politiques.

Mais le parti au pouvoir subira des pressions de plus en plus fortes pour qu'il concrétise quinze années de promesses de meilleures conditions de vie pour les millions de Sud-Africains noirs qui vivent encore dans les "townships".

Wendell Roelf, version française Jean-Loup Fiévet, Philippe Bas-Rabérin

 

 

 

 

Le président portugais félicite le président élu sud-africain

 

LISBONNE, Xinhua , 7 mai 2009 - Le président portugais Anibal  Cavaco Silva, a félcité mercredi Jacob Zuma lors pour son élection comme président sud-africain. 

"A un moment où vous vous apprêtez à assumer le poste suprême  de la République d'Afrique du Sud, je tiens à vous exprimer, au  nom du peuple portugais et en mon nom, mes féliciations les plus  chaleureuses", a indiqué M. Cavaco dans un message publié  mercredi. 

Le président portugais a déclaré qu'il souhaite approfondir les relations d'amitié historiques et la coopération entre les deux  pays. Une relation plus étroite se conforme à l'intérêt des deux  peuples, a-t-il ajouté. 

"Permettez-moi de mentionner le rôle des Portugais qui vivent  en Afrique du Sud et qui jouent un rôle de vecteur important entre les deux pays", a-t-il noté. 

L'Assembléé nationale sud-africaine, élue le 22 avril, a prêté  serment mercredi et a élu Jacob Zuma chef de l'Etat.

 

 

 

 

Jacob Zuma élu président de l'Afrique du Sud

Associated Press, LE CAP, Afrique du Sud, 05 mai 2009 - Jacob Zuma a été élu président de l'Afrique du Sud par le Parlement mercredi au Cap. Le chef du Congrès national africain (ANC), âgé de 67 ans, sera investi dans ses fonctions samedi à Pretoria.

M. Zuma a été élu avec 277 voix sur 400, contre 47 à son rival Mvume Dandala, du Congrès du peuple (COPE), nouveau parti issu d'une scission anti-Zuma au sein de l'ANC.

L'ANC, au pouvoir depuis les premières élections multiraciales de 1994, a remporté 65,9% des suffrages, soit 264 des 400 sièges du Parlement, aux élections législatives du 22 avril. Le COPE a obtenu 30 députés à l'Assemblée nationale, derrière l'Alliance démocratique (67) et devant l'Inkatha Freedom Party (18). Neuf autres formation se sont partagé les sièges restants.

Jacob Zuma succédera à Kgalema Motlanthe, président par intérim après la démission de Thabo Mbeki, évincé de ses fonctions par l'ANC en septembre 2008.

 

 

 

 

Jacob Zuma élu président de l'Afrique du Sud

LEMONDE.FR avec Reuters, 06 mai 2009 - Jacob Zuma, chef de file du Congrès national africain (ANC) a été élu à la présidence de la République d'Afrique du Sud, comme prévu, mercredi 6 mai, par le Parlement issu des élections législatives du 22 avril. M. Zuma, un Zoulou âgé de 67 ans, devient ainsi le quatrième président de la "nation arc-en-ciel".

M. Zuma, un autodidacte à la personnalité controversée, a obtenu 277 voix, contre 47 pour Mvume Dandala, candidat d'une fraction dissidente de l'ANC, le Congrès du peuple. La victoire de Jacob Zuma a été saluée par des cris de joie de députés qui ont scandé "Zuma, Zuma". L'élection de M. Zuma, au suffrage universel indirect, était une formalité : l'ANC a décroché 65,9 % des voix au scrutin du 22 avril et il suffit d'une majorité simple pour être élu chef de l'Etat.

Pour le président de l'ANC, cette élection couronne un retour en grâce extraordinaire après huit années de combats judiciaires contre des accusations de corruption. Jacob Zuma, qui sera officiellement investi samedi, hérite d'une économie sans doute entrée en récession pour la première fois en dix-sept ans. Il devra aussi s'atteler à la lutte contre la pauvreté, la criminalité et la pandémie de sida qui affectent l'Afrique du Sud.

 

 

 

 

Jacob Zuma devient président de la nation arc-en-ciel

Afrique du Sud. Le Parlement se réunit aujourd’hui pour élire le nouveau chef d’État.

Jacob Zuma devient président de la République d’Afrique du Sud aujourd’hui. À l’issue d’une cérémonie d’intronisation des 400 députés au siège du Parlement au Cap, celui qui est toujours président du Congrès national africain (ANC) sera donc désigné par ses pairs pour succéder à Nelson Mandela et Thabo Mbeki. Une simple formalité, vu le score réalisé par son parti lors des élections du 22 avril dernier : 66 % des suffrages, avec un taux de participation record avoisinant les 80 %. La cérémonie officielle se déroulera samedi, à Pretoria, dans l’enceinte de l’Union Building, en présence de plusieurs centaines de chefs d’État et de gouvernement du monde entier. Pour Zuma, qui avait commencé sa vie en gardant le bétail dans sa province natale du Natal, c’est la consécration d’une vie militante et d’engagement politique affirmé, qui l’aura successivement amené des geôles de l’apartheid aux services de renseignements de l’ANC, puis à la vice-présidence du pays, et enfin à la présidence. Un parcours pas si linéaire. Il a été évincé par Thabo Mbeki, officiellement pour son implication dans plusieurs dossiers sulfureux (accusé de viol, il a été acquitté et, récemment, les charges pour corruption ont été abandonnées), en réalité pour son opposition à celui qui a mené une politique libérale au détriment des engagements de l’ANC.

Arrivé au faîte, Zuma sait pourtant que tout ne fait que commencer. C’est peut-être la tâche la plus dure qu’il doit affronter. Ces derniers jours, il a néanmoins montré qu’il entendait appliquer un certain nombre de principes et d’orientations décidés lors de la conférence du parti à Polokwane. L’ANC a ainsi rendu publique la liste de ses chefs dans les huit provinces sur neuf qu’il a décrochées lors des élections. L’organisation a désigné quatre femmes sur les huit postes, malgré les récriminations de certains dans ses propres rangs.

Vendredi, il a lancé un message clair aux Sud-Africains, qui attendent un changement réel : il a promis que le prochain gouvernement d’Afrique du Sud s’emploiera à améliorer les conditions de travail. Il entend notamment légiférer « pour réguler les contrats de travail, les contrats de sous-traitance et précaires ». De son côté, le Parti communiste sud-africain (SACP) a prévenu que la victoire électorale ne signifiait pas que la population avait donné « un chèque en blanc » à l’ANC. « Les élections sont terminées, mais la lutte continue », a souligné le SACP, qui, avec le syndicat COSATU, est un des piliers de l’alliance au pouvoir.

Pierre Barbancey - http://www.humanite.fr/  le 6 mai 2009

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