Le Gabon pleure El Hadj Omar BONGO ODIMBA mort en Espagne à Barcelone le 8 Juin 2009, inhumé le 18 au Gabon à Bongoville, 40 km de Franceville (1935-2009)

 


 

1 - Images et émotions du peuple gabonais

 

 


Une femme pleure pendant les obsèques du président gabonais Omar Bongo le 16 juin 2009 à Libreville - © AFP |

 

 


Funrérailles d'Omar Bongo le 16 juin 2009 à Libreville - ©AFP/Archives –Issouf Sanogo


 

2 - La famille Bongo enterre son fils à la coutume 

 

Après les ultimes hommages populaires rendus la veille au Palais présidentiel de Franceville, la nombreuse famille du défunt chef de l'Etat s'est retrouvée dans l'intimité pour procéder aux rituels coutumiers qui précèdent l'inhumation. Près d'un milliers de parents, alliés et amis ont défilés cette fin de matinée devant le frère aîné et chef de la famille Ondimba, Fidèle Andjoua, pour déposer leurs contributions matérielles et financières à la famille du défunt lors d'un cérémoniel en langue téké.

 

© Des femmes en pagne pleurent le défunt président Bongo Ondimba à même le sol, selon la coutume téké.

 

La plupart des populations altogovéennes qui avaient pris d'assaut le Palais présidentiel la veille pour rendre un dernier hommage au défunt président Bongo Ondimba étaient rentrés chez eux à l'aube, après la veillée de prière et de recueillement.

Un ciel gris de saison sèche surplombait la capitale altogovéenne ce matin, où dans le Palais qui avait retrouvé un certain calme, la famille et les proches du défunt chef de l'Etat se sont retirés de la salle d'apparat pour procéder aux rituels coutumiers téké qui doivent précéder l'enterrement.

La presse, les officiels, les services de sécurité, quelques badauds, ont été autorisés à rester pour assister au rituel auquel s'est adonné la nombreuse famille du chef de l'Etat.

Familles maternelles, familles paternelles, enfants, gendres, brus, amis, en tout ce sont près d'un millier de personnes qui ont défilé devant l'aîné et chef de la famille Ondimba, Fidèle Andjoua, pour remettre leur soutien matériel (moutons, poules, bananes, vivres, etc.) et financier.

 

Le chef de l'Etat par intérim, Rose Francine Rogombé, a rejoint l'assemblée à 9H45, et presque tous les membres du gouvernement ont été vus sur les lieux, à l'exception toutefois du vice premier ministre en charge de la Culture, Paul Mba Abessole.

Les présidents centrafricains et congolais, François Bozizé et Denis Sassou Nguesso, les premiers arrivés à Libreville le 11 juin dernier, étaient également sur les lieux, ainsi que le président de la Commission de l'Union Africaine, Jean Ping.

Le premier a ouvrir le cérémoniel, qui s'est majoritairement déroulé en langue téké, a été le représentant du Moyen Ogooué, monsieur Chavillot, qui a remis la plus grosse somme d'argent, 20 millions francs CFA, au nom de la communauté de Lambaréné et à la mémoire de feu Georges Rawiri, ami de 30 ans du défunt président Bongo Ondimba.

Dans la grosse bassine en aluminium installée devant le patriarche, les familles ont défilé, déposant en moyenne autour de 5 millions de francs CFA, chacun selon ses moyens.

La famille de l'ancienne première dame, Patience Dabany, emmenée par Jean Boniface Assélé, ancien membre du gouvernement, a remis 17,5 millions de francs CFA.

Le premier ministre, Jean Eyeghe Ndong, a déposé dans la bassine 1 million de franc CFA en lieu et place de Léon Mebiame, tout premier chef du gouvernement gabonais. La bassine était déjà presque pleine aux alentours de midi, alors que de nombreuses personnes attendaient encore pour déposer leurs contributions.

De temps en temps, un des nombreux cabris s'échappe et court à travers la foule, poursuivis par les hommes, provoquant un peu d'hilarité dans la grande solennité qui entoure la cérémonie.

Ce rituel achevé, le public devrait laisser la famille seule se rendre pour l'inhumation du défunt fils d'Ondimba au mausolée construit pour l'occasion dans une autre aile du Palais, non loin de la résidence de son fils aîné.

Publié le 18-06-2009    Source : Gaboneco.com     Auteur : Gaboneco.com

 

 

NDLR : La dépouille du défunt président gabonais, El Hadj Omar BONGO ODIMBA, a été conduite à sa dernière demeure par la famille accompagnée des présidents du Gabon, Rose Francine Rogombé, du Congo, Denis Sassou Nguesso, et de la République Centrafricaine, Francois Bozizé. Comme annoncé, l’inhumation s’est déroulée dans la plus stricte intimité. Seule, la presse présidentielle devait être présente sur les lieux.

  



3 - La cérémonie traditionnelle : note d’information avec des dépêches (Reportages)

 

 


Haut Ogooué avec Franceville, Bongoville et Ngouani

 

Cérémonie traditionnelle avant l'inhumation d'Omar Bongo

FRANCEVILLE, Gabon, AFP, 18 juin 2009 14h23 - La dépouille du président gabonais Omar Bongo Ondimba devait être inhumée jeudi selon le rituel traditionnel à Franceville (sud-est), dans sa région natale, mettant un point final à une semaine d‘obsèques: sa succession est désormais officiellement ouverte.

Prévue dans "l'intimité", la cérémonie rassemblait pas moins d'un millier de personnes au palais présidentiel autour de la famille, dont les principaux membres Ali Ben Bongo, son fils et candidat probable à sa succession, Pascaline, sa fille directrice de cabinet et gestionnaire de sa fortune, ou Andjoua-Fidèle, son frère aîné.

La cérémonie, en langue téké, une des ethnies de cette province du Haut-Ogooué, prévoit notamment que les invités fassent des dons à la famille, en argent mais aussi en nature.

Ainsi, des personnes présentant leurs condoléances ont apporté au palais de nombreux animaux vivants dont des cabris, poulets et même des gazelles, mais aussi des bananes ou encore des nattes.

La présidente intérimaire Rose Francine Rogombé, le Premier ministre Jean Eyeghé Ndong, plusieurs ministres et de nombreuses personnalités ont fait le déplacement jusqu'à Franceville.

A la fin de la cérémonie, le corps du défunt devait être inhumé dans un mausolée construit à l'intérieur du palais, selon une source proche de la famille.

Depuis l'annonce officielle du décès d'Omar Bongo en Espagne le 8 juin, la succession, tout en faisant l'objet de tous les chuchotements, est demeurée taboue sur la scène publique.

"On enterre le président dignement et après on discute", affirmait mardi un ministre à l'AFP.

Désormais, les manoeuvres vont pouvoir commencer.

Le gouvernement est en sursis depuis vendredi 13 juin lorsque la Cour constitutionnelle, saisie par Mme Rogombé, a statué que "les fonctions du gouvernement (cessaient) automatiquement à l'issue de la prestation de serment du président de la République, élu ou désigné".

M. Eyeghé Ndong et son gouvernement sont néanmoins restés en poste pour "garantir le bon déroulement des obsèques", selon une source proche du Premier ministre.

La démission pourrait donc intervenir dès vendredi, ou plus probablement en début de semaine prochaine à l'issue d'une réunion interministérielle, d'après des sources gouvernementales.

Lors de cette réunion, le ministre de l'Intérieur devrait aussi présenter un calendrier pour l'organisation de l'élection présidentielle, comme demandé par la présidente.

D'après la Constitution, le scrutin doit avoir lieu dans un délai maximal de 45 jours après l'entrée en fonctions du chef de l'Etat intérimaire, survenue le 10 juin, sauf "en cas de force majeure". De l'avis général, les listes électorales doivent être revues pour que le scrutin soit crédible.

"Pour le moment, les fonctionnaires travaillent sur un délai de 90 jours voire plus", a ainsi indiqué une source proche de la présidence.

Une fois le calendrier connu, les candidats "devront enfin sortir du bois", selon une haute fonctionnaire. "On va voir qui est qui, qui est avec qui..."

S'il n'y a aucun candidat déclaré officiellement, Ali Ben Bongo est en course pour occuper le fauteuil de son père également convoité par de nombreux prétendants pour le moment anonymes.

Parmi les noms qui circulent, figurent ceux des opposants plus ou moins ralliés au régime (Pierre Mamboundou, Paul Mba Abessole, Zacharie Myboto), une flopée de ministres (Paul Toungui, Flavien Nzoundou, Casimir Oyé Mba, Idriss Ngari) ou des barons du régime tels le président de la Commission de l'Union africaine Jean Ping, l'ex-ministre Paul Biyoghé Mba et le secrétaire général du parti au pouvoir Faustin Boukoubi. Bruno Ben Moubamba, soutenu par la société civile, serait aussi en lice.

 


 

Gabon: Funérailles du président Bongo: poursuite de la cérémonie traditionnelle à Franceville

 

Résidence du président Bongo à Franceville, 18 juin (GABONEWS) – Les cérémonies traditionnelles prévues dans le cadre des funérailles du président Omar Bongo Ondimba, se poursuivent au-delà du programme initialement arrêté pour l’inhumation de sa dépouille.

Le programme prévoyait à dix heures locales le rituel familial et l’inhumation dans l’intimité à onze heures, suivie du retour des délégations sur Libreville où devrait intervenir dans les prochaines heures la démission de l’actuel gouvernement que dirige Jean Eyéghé Ndong depuis 2006.

Les cérémonies traditionnelles qui se déroulent à l’esplanade de la résidence privée du chef de l’Etat disparu, sont caractérisées par les condoléances des délégations de tous les départements du Haut-Ogooué (Sud-est), province natale du président Omar Bongo Ondimba et celles des autres provinces du pays.

A leur passage, des présents en nature ou en espèce sont offerts à la famille éplorée.

A ces funérailles assistent le président de la République par intérim, Rose Francine Rogombé, avec à ses côtés les présidents du Congo, Denis Sassou Nguesso (Beau-père d’Omar Bongo) et de la République centrafricaine, François Bozizé, l’un des dirigeants d’Afrique centrale qui a affirmé mercredi à Libreville, face à la presse que son défunt homologue gabonais « s’était considérablement investi dans la recherche de la paix en Centrafrique ».

Article Publié le:   18/06/2009  à:   14:17:42  Par: YORICK KOMBILA MANFOUMBY (Gabonews.ga)

 

 


Début de la cérémonie traditionnelle avant l'inhumation d'Omar Bongo

 

FRANCEVILLE, Gabon, AFP, 18 juin 2009 12 :53 - Les cérémonies traditionnelles avant l'inhumation du chef de l'Etat gabonais Omar Bongo Ondima ont commencé jeudi matin au palais présidentiel de Franceville (sud-est), a constaté une journaliste de l'AFP.

Les cérémonies se déroulent en langue téké, une des ethnies de la province du Haut-Ogooué, la terre natale du président défunt.

Les principaux membres de la famille dont Ali Ben Bongo, son fils et candidat probable à sa succession, Pascaline, sa fille directrice de cabinet et gestionnaire de sa fortune, ou Andjoua-Fidèle, son frère aîné, recevaient les amis et proches.

La présidente intérimaire Rose Francine Rogombé, le Premier ministre Jean Eyeghé Ndong, plusieurs ministres et de nombreuses personnalités ont fait le déplacement jusqu'à Franceville.

La cérémonie était prévue dans "l'intimité", mais un millier de personnes étaient néanmoins présentes au palais présidentiel de cette ville.

La tradition veut qu'on fasse des dons à la famille, en argent mais aussi en nature. Ainsi, des personnes présentant leurs condoléances ont apporté au palais de nombreux animaux vivants dont des cabris, poulets et même des gazelles, mais aussi des bananes ou encore des nattes.

La cérémonie devait se terminer en fin de matinée avant que le corps ne soit inhumé dans un mausolée construit à l'intérieur du palais, selon une source proche de la famille.

 


Funérailles du président Bongo Ondimba : Début du rituel familial à Franceville

Résidence du présidence Bongo (Franceville), 18 juin (GABONEWS) - L’avant dernière étape des funérailles du défunt chef de l’Etat gabonais, Omar Bongo Ondimba, a débuté ce jeudi matin par le rituel familial, en présence de nombreuses personnes proches du disparu, ont constaté sur place les envoyés spéciaux de GABONEWS.

 

Dans la tradition Téké, le rituel familial consiste à échanger sur les circonstances du décès, le déroulement des obsèques entre autres.

Les familles maternelle et paternelle du défunt se font face en présence de leurs alliés, amis et connaissances. Au centre de la cours, se trouve une cuvette dans laquelle sont déposées des sommes d’argent à chaque fois qu’un orateur veuille bien s’exprimer.

A l’issue de cette cérémonie, la dépouille du président Bongo Omdimba, 73 ans, dont 42 passées à la tête de l’Etat, doit être conduite dans sa dernière demeure en fin de matinée à Franceville dans le Haut-Ogooué (Sud-est) sa terre natale, une dizaine de jours après son décès à Barcelone en Espagne

 

Article Publié le:   18/06/2009  à:   11:10:04  Par: GABONEWS (Gabonews.ga)

 


 

Omar Bongo Ondimba inhumé dans l'intimité à Franceville

France 24 et AFP, Jeudi 18 juin 2009 - Au lendemain de ses obsèques solennelles à Libreville en présence d'une quinzaine de chefs d'État, Omar Bongo Ondimba doit être inhumé, ce jeudi, dans sa ville natale. La cérémonie se déroulera cette fois dans l'intimité familiale.

Des milliers de Gabonais continuaient mercredi de rendre hommage à leur défunt président Omar Bongo à Franceville, dans sa région natale du sud-est du Gabon, à la veille de son inhumation, a constaté une journaliste de l'AFP.

Le cercueil présidentiel est arrivé mardi soir par avion à Franceville depuis Libreville, où la population avait déjà pu lui rendre hommage et après des obsèques solennelles en présence d'une quinzaine de chefs d'Etat.

"Je suis ici depuis hier (mardi) soir, j'ai passé la nuit ici, et je resterai ici jusqu'à l'enterrement", a assuré Yvonne Ndzougou, 57 ans dont "trois décennies de militantisme au PDG", le Parti démocratique gabonais créé par le défunt.

"Moi, je tiens aussi à lui rendre hommage puisque je suis son homonyme", a affirmé Omar Okinda, 16 ans, venu avec plusieurs dizaines d'élèves de son collège.

Il est "inconcevable" d'être dans cette ville "et de ne pas venir pleurer le président, qui a été un père et un grand-père pour les Gabonais", selon Elodie Mbembo, 19 ans, autre élève.

Depuis mardi soir, des milliers de gens affluent vers l'immense propriété présidentielle, à Franceville 2 (nord), s'asseyant sur des chaises plastiques ou à même la pelouse, ou faisant la queue, debout, longtemps avant de pouvoir accéder à la chapelle ardente dressée à l'intérieur du bâtiment.

A Franceville, les activités étaient au ralenti. La plupart des commerces et bureaux n'ont ouvert que quelques heures dans la matinée, tandis qu'à Potos, quartier habituellement animé et abritant le principal marché, peu de présence était notée.

Chez les fabricants de couronnes de fleurs, qui ont travaillé à plein régime depuis l'annonce du décès, le 8 juin, l'heure était aussi à la pause.

"C'est notre dernière commande. Après, on ferme jusqu'après l'inhumation", a indiqué un responsable de Gris Couronnes, dans la périphérie est, occupé à piquer des fleurs artificielles blanches dans un support en polystyrène, pour une composition vendue 45.000 francs CFA (69 euros), le "prix minimum".

Né en décembre 1935 à Lewaï (localité rebaptisée Bongoville, 40 km de Franceville), Omar Bongo doit être inhumé jeudi dans l'intimité familiale.

  

 


Gabon: Bongoville veut dire adieu à son président "sans palabres"

BONGOVILLE, AFP, 18 juin 2009 -  Comme beaucoup d'habitants de Bongoville, ville natale d'Omar Bongo dans le Haut-Ogooué (sud-est), Eugène, 69 ans, a été "ébranlé" à l'annonce du décès du président gabonais. Et comme beaucoup, il veut pour lui une inhumation digne et "sans palabres".

Lorsqu'il a appris le décès de M. Bongo, annoncé officiellement le 8 juin, Eugène Oligui, son neveu et conseiller municipal de Bongoville, se soignait à Libreville, raconte-t-il, assis sur sa terrasse, balai chasse-mouches à la main, son chien couché près de lui.

"Ah, ça, j'étais ébranlé! Je ne le croyais pas, les larmes ont coulé toutes seules", dit le patriarche, qui a interrompu ses soins "pour revenir l'accompagner dans sa dernière demeure" à Franceville, capitale du Haut-Ogooué, à 40 km à l'ouest de Bongoville.

"Maintenant, ce que tout le monde veut ici, c'est que l'enterrement se passe dans le calme, la dignité. Qu'il n'y ait pas de palabres, que les gens ne viennent pas se saouler et raconter n'importe quoi!", lance-t-il.

Ils sont nombreux à dire la même chose, dans cette localité de 6.000 âmes aux maisons nichées entre vallées et plateaux voisinant des forêts, de part et d'autre d'une belle route bitumée.

"Ici, on est désemparés", déclare Christian Nziengui, principal du collège Lucien Kouna de Bongoville, bourgade qui s'appelait Lewaï à la naissance du président en 1935. "La vie sans lui, c'est inimaginable", affirme son épouse, Judith.

Omar Bongo était considéré comme le bienfaiteur du Haut-Ogooué - souvent au détriment des autres provinces - et tous ici vont "faire la révérence" au défunt à Franceville, où son corps est arrivé mardi soir en provenance de Libreville.

Une chapelle ardente y a été dressée, voyant converger, depuis, des milliers de personnes de la région et d'ailleurs, pour lui rendre hommage avant son inhumation "dans l'intimité" familiale jeudi, bouclant une semaine d'obsèques.

"Je ne sais pas si j'aurai la force d'y aller", lâche François Simba, 74 ans, chef de canton de Ngouoni, localité d'origine de la mère du président à 35 km de Franceville.

Ce vieil homme, un autre neveu du défunt, a les traits tirés parce qu'il n'a "pas dormi depuis que Bongo est parti". "On le pleure toujours, pas seulement à Ngouoni, mais partout. On est découragés".

Les autorités de la province du Haut-Ogooué (120.000 habitants officiellement) assurent avoir pris des dispositions pour éviter tout impair lors de l'inhumation.

A Franceville, hôtels et auberges affichent complet, et le gîte chez l'habitant s'est négocié jusqu'à mardi, à quelques heures de l'arrivée du cercueil présidentiel.

Depuis lundi soir, "les bars, débits de boissons et discothèques sont fermés jusqu'à l'inhumation. On ne veut pas de bruit, pas d'histoires", assure-t-on au comité d'organisation des obsèques.

Contrairement à Libreville où le fonctionnement des marchés avait été réglementé en raison des obsèques, ces lieux de commerce resteront ouverts à Franceville, "pour pouvoir nourrir tout le monde qui arrive", précise un dirigeant provincial.

"Tout le Haut-Ogooué sera ici", poursuit-il.

A Franceville, Omar Bongo est partout, sur des affiches et banderoles clamant l'affliction des Gabonais face à son décès, alors que des branches de palmier ont été attachées à tous types de supports. "Du temps de nos ancêtres, on annonçait notre deuil ainsi", explique un Bongovillois d'ethnie téké, comme le défunt.

 


 

Gabon: Bongoville veut dire adieu à son président "sans palabres"

France 24 avec AFP, Jeudi, juin 18, 2009 - 06:40 - Comme beaucoup d'habitants de Bongoville, ville natale d'Omar Bongo dans le Haut-Ogooué (sud-est), Eugène, 69 ans, a été "ébranlé" à l'annonce du décès du président gabonais. Et comme beaucoup, il veut pour lui une inhumation digne et "sans palabres".

Lorsqu'il a appris le décès de M. Bongo, annoncé officiellement le 8 juin, (Omar Bongo doit être inhumé ce jeudi dans l'intimité familiale), Eugène Oligui, son neveu et conseiller municipal de Bongoville, se soignait à Libreville, raconte-t-il, assis sur sa terrasse, balai chasse-mouches à la main, son chien couché près de lui.

"Ah, ça, j'étais ébranlé! Je ne le croyais pas, les larmes ont coulé toutes seules", dit le patriarche, qui a interrompu ses soins "pour revenir l'accompagner dans sa dernière demeure" à Franceville, capitale du Haut-Ogooué, à 40 km à l'ouest de Bongoville.

"Maintenant, ce que tout le monde veut ici, c'est que l'enterrement se passe dans le calme, la dignité. Qu'il n'y ait pas de palabres, que les gens ne viennent pas se saouler et raconter n'importe quoi!", lance-t-il.

Ils sont nombreux à dire la même chose, dans cette localité de 6.000 âmes aux maisons nichées entre vallées et plateaux voisinant des forêts, de part et d'autre d'une belle route bitumée.

"Ici, on est désemparés", déclare Christian Nziengui, principal du collège Lucien Kouna de Bongoville, bourgade qui s'appelait Lewaï à la naissance du président en 1935. "La vie sans lui, c'est inimaginable", affirme son épouse, Judith.

Omar Bongo était considéré comme le bienfaiteur du Haut-Ogooué - souvent au détriment des autres provinces - et tous ici vont "faire la révérence" au défunt à Franceville, où son corps est arrivé mardi soir en provenance de Libreville.

Une chapelle ardente y a été dressée, voyant converger, depuis, des milliers de personnes de la région et d'ailleurs, pour lui rendre hommage avant son inhumation "dans l'intimité" familiale jeudi, bouclant une semaine d'obsèques.

"Je ne sais pas si j'aurai la force d'y aller", lâche François Simba, 74 ans, chef de canton de Ngouoni, localité d'origine de la mère du président à 35 km de Franceville.

Ce vieil homme, un autre neveu du défunt, a les traits tirés parce qu'il n'a "pas dormi depuis que Bongo est parti". "On le pleure toujours, pas seulement à Ngouoni, mais partout. On est découragés".

Les autorités de la province du Haut-Ogooué (120.000 habitants officiellement) assurent avoir pris des dispositions pour éviter tout impair lors de l'inhumation.

A Franceville, hôtels et auberges affichent complet, et le gîte chez l'habitant s'est négocié jusqu'à mardi, à quelques heures de l'arrivée du cercueil présidentiel.

Depuis lundi soir, "les bars, débits de boissons et discothèques sont fermés jusqu'à l'inhumation. On ne veut pas de bruit, pas d'histoires", assure-t-on au comité d'organisation des obsèques.

Contrairement à Libreville où le fonctionnement des marchés avait été réglementé en raison des obsèques, ces lieux de commerce resteront ouverts à Franceville, "pour pouvoir nourrir tout le monde qui arrive", précise un dirigeant provincial.

"Tout le Haut-Ogooué sera ici", poursuit-il.

A Franceville, Omar Bongo est partout, sur des affiches et banderoles clamant l'affliction des Gabonais face à son décès, alors que des branches de palmier ont été attachées à tous types de supports. "Du temps de nos ancêtres, on annonçait notre deuil ainsi", explique un Bongovillois d'ethnie téké, comme le défunt.

 


 

Des milliers de Gabonais rendent hommage à Omar Bongo à Franceville

FRANCEVILLE, Gabon (AFP), 17 juin 2009 - Des milliers de Gabonais continuaient mercredi de rendre hommage à leur défunt président Omar Bongo à Franceville, dans sa région natale du sud-est du Gabon, à la veille de son inhumation.

Le cercueil présidentiel est arrivé mardi soir par avion à Franceville depuis Libreville, où la population avait déjà pu lui rendre hommage et après des obsèques solennelles en présence d'une quinzaine de chefs d'Etat.

"Je suis ici depuis hier (mardi) soir, j'ai passé la nuit ici, et je resterai ici jusqu'à l'enterrement", a assuré Yvonne Ndzougou, 57 ans dont "trois décennies de militantisme au PDG", le Parti démocratique gabonais créé par le défunt.

"Moi, je tiens aussi à lui rendre hommage puisque je suis son homonyme", a affirmé Omar Okinda, 16 ans, venu avec plusieurs dizaines d'élèves de son collège.

Il est "inconcevable" d'être dans cette ville "et de ne pas venir pleurer le président, qui a été un père et un grand-père pour les Gabonais", selon Elodie Mbembo, 19 ans, autre élève.

Depuis mardi soir, des milliers de gens affluent vers l'immense propriété présidentielle, à Franceville 2 (nord), s'asseyant sur des chaises plastiques ou à même la pelouse, ou faisant la queue, debout, longtemps avant de pouvoir accéder à la chapelle ardente dressée à l'intérieur du bâtiment.

A Franceville, les activités étaient au ralenti. La plupart des commerces et bureaux n'ont ouvert que quelques heures dans la matinée, tandis qu'à Potos, quartier habituellement animé et abritant le principal marché, peu de présence était notée.

Chez les fabricants de couronnes de fleurs, qui ont travaillé à plein régime depuis l'annonce du décès, le 8 juin, l'heure était aussi à la pause.

"C'est notre dernière commande. Après, on ferme jusqu'après l'inhumation", a indiqué un responsable de Gris Couronnes, dans la périphérie est, occupé à piquer des fleurs artificielles blanches dans un support en polystyrène, pour une composition vendue 45.000 francs CFA (69 euros), le "prix minimum".

Né en décembre 1935 à Lewaï (localité rebaptisée Bongoville, 40 km de Franceville), Omar Bongo doit être inhumé jeudi dans l'intimité familiale.

Le président gabonais Omar Bongo est mort à l'hôpital Quiron de Barcelone en Espagne lundi 8 juin 2009 à 12h GMT

 

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