Le Gabon pleure El Hadj Omar BONGO
ODIMBA mort en Espagne à Barcelone le 8 Juin 2009, inhumé le 18 au Gabon à
Bongoville,
1 - Images et émotions du peuple
gabonais
Une femme pleure pendant les obsèques du
président gabonais Omar Bongo le 16 juin 2009 à Libreville - © AFP
|
Funrérailles d'Omar Bongo le 16 juin 2009 à
Libreville - ©AFP/Archives –Issouf Sanogo
2
- La famille Bongo enterre son fils à la coutume
Après
les ultimes hommages populaires rendus la veille au Palais présidentiel de
Franceville, la nombreuse famille du défunt chef de l'Etat s'est retrouvée dans
l'intimité pour procéder aux rituels coutumiers qui précèdent l'inhumation. Près
d'un milliers de parents, alliés et amis ont défilés cette fin de matinée devant
le frère aîné et chef de la famille Ondimba, Fidèle Andjoua, pour déposer leurs
contributions matérielles et financières à la famille du défunt lors d'un
cérémoniel en langue téké.
| |||||
La plupart des
populations altogovéennes qui avaient pris d'assaut le Palais présidentiel
la veille pour rendre un dernier hommage au défunt président Bongo Ondimba
étaient rentrés chez eux à l'aube, après la veillée de prière et de
recueillement. |
Le chef de l'Etat par
intérim, Rose Francine Rogombé, a rejoint l'assemblée à 9H45, et presque tous
les membres du gouvernement ont été vus sur les lieux, à l'exception toutefois
du vice premier ministre en charge de
Les présidents
centrafricains et congolais, François Bozizé et Denis Sassou Nguesso, les
premiers arrivés à Libreville le 11 juin dernier, étaient également sur les
lieux, ainsi que le président de
Le premier a ouvrir le
cérémoniel, qui s'est majoritairement déroulé en langue téké, a été le
représentant du Moyen Ogooué, monsieur Chavillot, qui a remis la plus grosse
somme d'argent, 20 millions francs CFA, au nom de la communauté de Lambaréné et
à la mémoire de feu Georges Rawiri, ami de 30 ans du défunt président Bongo
Ondimba.
Dans la grosse bassine
en aluminium installée devant le patriarche, les familles ont défilé, déposant
en moyenne autour de 5 millions de francs CFA, chacun selon ses moyens.
La famille de
l'ancienne première dame, Patience Dabany, emmenée par Jean Boniface Assélé,
ancien membre du gouvernement, a remis 17,5 millions de francs CFA.
Le premier ministre,
Jean Eyeghe Ndong, a déposé dans la bassine 1 million de franc CFA en lieu et
place de Léon Mebiame, tout premier chef du gouvernement gabonais. La bassine
était déjà presque pleine aux alentours de midi, alors que de nombreuses
personnes attendaient encore pour déposer leurs
contributions.
De temps en temps, un
des nombreux cabris s'échappe et court à travers la foule, poursuivis par les
hommes, provoquant un peu d'hilarité dans la grande solennité qui entoure la
cérémonie.
Ce rituel achevé, le
public devrait laisser la famille seule se rendre pour l'inhumation du défunt
fils d'Ondimba au mausolée construit pour l'occasion dans une autre aile du
Palais, non loin de la résidence de son fils aîné.
Publié
le
18-06-2009 Source
: Gaboneco.com Auteur
:
Gaboneco.com
NDLR : La
dépouille du défunt président gabonais, El Hadj Omar BONGO ODIMBA, a été
conduite à sa dernière demeure par la famille accompagnée des présidents du
Gabon, Rose Francine Rogombé, du Congo, Denis Sassou Nguesso, et de
3 - La cérémonie
traditionnelle : note d’information avec des dépêches
(Reportages)
Haut
Ogooué avec Franceville, Bongoville et Ngouani
Cérémonie traditionnelle
avant l'inhumation d'Omar Bongo
FRANCEVILLE, Gabon, AFP, 18 juin
2009 14h23 - La dépouille du président gabonais Omar Bongo Ondimba devait être
inhumée jeudi selon le rituel traditionnel à Franceville (sud-est), dans sa
région natale, mettant un point final à une semaine d‘obsèques: sa succession
est désormais officiellement ouverte.
Prévue dans "l'intimité", la
cérémonie rassemblait pas moins d'un millier de personnes au palais présidentiel
autour de la famille, dont les principaux membres Ali Ben Bongo, son fils et
candidat probable à sa succession, Pascaline, sa fille directrice de cabinet et
gestionnaire de sa fortune, ou Andjoua-Fidèle, son frère
aîné.
La cérémonie, en langue téké, une
des ethnies de cette province du Haut-Ogooué, prévoit notamment que les invités
fassent des dons à la famille, en argent mais aussi en
nature.
Ainsi, des personnes présentant
leurs condoléances ont apporté au palais de nombreux animaux vivants dont des
cabris, poulets et même des gazelles, mais aussi des bananes ou encore des
nattes.
La présidente intérimaire Rose
Francine Rogombé, le Premier ministre Jean Eyeghé Ndong, plusieurs ministres et
de nombreuses personnalités ont fait le déplacement jusqu'à
Franceville.
A la fin de la cérémonie, le corps
du défunt devait être inhumé dans un mausolée construit à l'intérieur du palais,
selon une source proche de la famille.
Depuis l'annonce officielle du décès
d'Omar Bongo en Espagne le 8 juin, la succession, tout en faisant l'objet de
tous les chuchotements, est demeurée taboue sur la scène
publique.
"On enterre le président dignement
et après on discute", affirmait mardi un ministre à l'AFP.
Désormais, les manoeuvres vont
pouvoir commencer.
Le gouvernement est en sursis depuis
vendredi 13 juin lorsque
M. Eyeghé Ndong et son gouvernement
sont néanmoins restés en poste pour "garantir le bon déroulement des obsèques",
selon une source proche du Premier ministre.
La démission pourrait donc
intervenir dès vendredi, ou plus probablement en début de semaine prochaine à
l'issue d'une réunion interministérielle, d'après des sources
gouvernementales.
Lors de cette réunion, le ministre
de l'Intérieur devrait aussi présenter un calendrier pour l'organisation de
l'élection présidentielle, comme demandé par la
présidente.
D'après
"Pour le moment, les fonctionnaires
travaillent sur un délai de 90 jours voire plus", a ainsi indiqué une source
proche de la présidence.
Une fois le calendrier connu, les
candidats "devront enfin sortir du bois", selon une haute fonctionnaire. "On va
voir qui est qui, qui est avec qui..."
S'il n'y a aucun candidat déclaré
officiellement, Ali Ben Bongo est en course pour occuper le fauteuil de son père
également convoité par de nombreux prétendants pour le moment
anonymes.
Parmi les noms qui circulent,
figurent ceux des opposants plus ou moins ralliés au régime (Pierre Mamboundou,
Paul Mba Abessole, Zacharie Myboto), une flopée de ministres (Paul Toungui,
Flavien Nzoundou, Casimir Oyé Mba, Idriss Ngari) ou des barons du régime tels le
président de
Gabon: Funérailles du président Bongo:
poursuite de la cérémonie traditionnelle à Franceville
Résidence
du président Bongo à Franceville, 18 juin (GABONEWS) – Les cérémonies
traditionnelles prévues dans le cadre des funérailles du président Omar Bongo
Ondimba, se poursuivent au-delà du programme initialement arrêté pour
l’inhumation de sa dépouille.
Le programme prévoyait
à dix heures locales le rituel familial et l’inhumation dans l’intimité à onze
heures, suivie du retour des délégations sur Libreville où devrait intervenir
dans les prochaines heures la démission de l’actuel gouvernement que dirige Jean
Eyéghé Ndong depuis 2006.
Les cérémonies
traditionnelles qui se déroulent à l’esplanade de la résidence privée du chef de
l’Etat disparu, sont caractérisées par les condoléances des délégations de tous
les départements du Haut-Ogooué (Sud-est), province natale du président Omar
Bongo Ondimba et celles des autres provinces du pays.
A leur passage, des
présents en nature ou en espèce sont offerts à la famille éplorée.
A ces funérailles assistent le
président de
Article Publié
le: 18/06/2009 à: 14:17:42 Par:
YORICK KOMBILA MANFOUMBY (Gabonews.ga)
FRANCEVILLE,
Gabon, AFP, 18 juin 2009 12 :53 -
Les
cérémonies traditionnelles avant l'inhumation du chef de l'Etat gabonais Omar
Bongo Ondima ont commencé jeudi matin au palais présidentiel de Franceville
(sud-est), a constaté une journaliste de l'AFP.
Les cérémonies se
déroulent en langue téké, une des ethnies de la province du Haut-Ogooué, la
terre natale du président défunt.
Les principaux
membres de la famille dont Ali Ben Bongo, son fils et candidat probable à sa
succession, Pascaline, sa fille directrice de cabinet et gestionnaire de sa
fortune, ou Andjoua-Fidèle, son frère aîné, recevaient les amis et
proches.
La présidente
intérimaire Rose Francine Rogombé, le Premier ministre Jean Eyeghé Ndong,
plusieurs ministres et de nombreuses personnalités ont fait le déplacement
jusqu'à Franceville.
La cérémonie était
prévue dans "l'intimité", mais un millier de personnes étaient néanmoins
présentes au palais présidentiel de cette ville.
La tradition veut
qu'on fasse des dons à la famille, en argent mais aussi en nature. Ainsi, des
personnes présentant leurs condoléances ont apporté au palais de nombreux
animaux vivants dont des cabris, poulets et même des gazelles, mais aussi des
bananes ou encore des nattes.
La cérémonie devait
se terminer en fin de matinée avant que le corps ne soit inhumé dans un mausolée
construit à l'intérieur du palais, selon une source proche de la
famille.
Funérailles du président
Bongo Ondimba : Début du rituel familial à Franceville
Résidence
du présidence Bongo (Franceville), 18 juin (GABONEWS) - L’avant dernière étape
des funérailles du défunt chef de l’Etat gabonais, Omar Bongo Ondimba, a débuté
ce jeudi matin par le rituel familial, en présence de nombreuses personnes
proches du disparu, ont constaté sur place les envoyés spéciaux de GABONEWS.
Dans la tradition
Téké, le rituel familial consiste à échanger sur les circonstances du décès, le
déroulement des obsèques entre autres.
Les familles
maternelle et paternelle du défunt se font face en présence de leurs alliés,
amis et connaissances. Au centre de la cours, se trouve une cuvette dans
laquelle sont déposées des sommes d’argent à chaque fois qu’un orateur veuille
bien s’exprimer.
A l’issue de cette
cérémonie, la dépouille du président Bongo Omdimba, 73 ans, dont 42 passées à la
tête de l’Etat, doit être conduite dans sa dernière demeure en fin de matinée à
Franceville dans le Haut-Ogooué (Sud-est) sa terre natale, une dizaine de jours
après son décès à Barcelone en Espagne
Article Publié
le: 18/06/2009 à: 11:10:04 Par:
GABONEWS (Gabonews.ga)
Omar Bongo
Ondimba inhumé dans l'intimité à Franceville
France 24 et AFP, Jeudi 18 juin
2009 - Au lendemain de ses obsèques
solennelles à Libreville en présence d'une quinzaine de chefs d'État, Omar Bongo
Ondimba doit être inhumé, ce jeudi, dans sa ville natale. La cérémonie se
déroulera cette fois dans l'intimité familiale.
Des milliers de Gabonais
continuaient mercredi de rendre hommage à leur défunt président Omar Bongo à
Franceville, dans sa région natale du sud-est du Gabon, à la veille de son
inhumation, a constaté une journaliste de l'AFP.
Le cercueil présidentiel est arrivé
mardi soir par avion à Franceville depuis Libreville, où la population avait
déjà pu lui rendre hommage et après des obsèques solennelles en présence d'une
quinzaine de chefs d'Etat.
"Je suis ici depuis hier (mardi)
soir, j'ai passé la nuit ici, et je resterai ici jusqu'à l'enterrement", a
assuré Yvonne Ndzougou, 57 ans dont "trois décennies de militantisme au PDG", le
Parti démocratique gabonais créé par le défunt.
"Moi, je tiens aussi à lui rendre
hommage puisque je suis son homonyme", a affirmé Omar Okinda, 16 ans, venu avec
plusieurs dizaines d'élèves de son collège.
Il est "inconcevable" d'être dans
cette ville "et de ne pas venir pleurer le président, qui a été un père et un
grand-père pour les Gabonais", selon Elodie Mbembo, 19 ans, autre
élève.
Depuis mardi soir, des milliers de
gens affluent vers l'immense propriété présidentielle, à Franceville 2 (nord),
s'asseyant sur des chaises plastiques ou à même la pelouse, ou faisant la queue,
debout, longtemps avant de pouvoir accéder à la chapelle ardente dressée à
l'intérieur du bâtiment.
A Franceville, les activités étaient
au ralenti. La plupart des commerces et bureaux n'ont ouvert que quelques heures
dans la matinée, tandis qu'à Potos, quartier habituellement animé et abritant le
principal marché, peu de présence était notée.
Chez les fabricants de couronnes de
fleurs, qui ont travaillé à plein régime depuis l'annonce du décès, le 8 juin,
l'heure était aussi à la pause.
"C'est notre dernière commande.
Après, on ferme jusqu'après l'inhumation", a indiqué un responsable de Gris
Couronnes, dans la périphérie est, occupé à piquer des fleurs artificielles
blanches dans un support en polystyrène, pour une composition vendue 45.000
francs CFA (69 euros), le "prix minimum".
Né en décembre 1935 à Lewaï
(localité rebaptisée Bongoville,
Gabon: Bongoville veut dire adieu à
son président "sans palabres"
BONGOVILLE,
AFP, 18 juin
2009 -
Comme
beaucoup d'habitants de Bongoville, ville natale d'Omar Bongo dans le
Haut-Ogooué (sud-est),
Eugène, 69 ans, a été "ébranlé" à l'annonce du décès du président
gabonais. Et
comme beaucoup, il veut pour lui une inhumation digne et "sans
palabres".
Lorsqu'il a appris
le décès de M. Bongo, annoncé officiellement le 8 juin, Eugène Oligui, son neveu
et conseiller municipal de Bongoville, se soignait à Libreville, raconte-t-il,
assis sur sa terrasse, balai chasse-mouches à la main, son chien couché près de
lui.
"Ah, ça, j'étais
ébranlé! Je ne le croyais pas, les larmes ont coulé toutes seules", dit le
patriarche, qui a interrompu ses soins "pour revenir l'accompagner dans sa
dernière demeure" à Franceville, capitale du Haut-Ogooué, à
"Maintenant, ce que
tout le monde veut ici, c'est que l'enterrement se passe dans le calme, la
dignité. Qu'il n'y ait pas de palabres, que les gens ne viennent pas se saouler
et raconter n'importe quoi!", lance-t-il.
Ils sont nombreux à
dire la même chose, dans cette localité de 6.000 âmes aux maisons nichées entre
vallées et plateaux voisinant des forêts, de part et d'autre d'une belle route
bitumée.
"Ici, on est
désemparés", déclare Christian Nziengui, principal du collège Lucien Kouna de
Bongoville, bourgade qui s'appelait Lewaï à la naissance du président en 1935.
"La vie sans lui, c'est inimaginable", affirme son épouse,
Judith.
Omar Bongo était
considéré comme le bienfaiteur du Haut-Ogooué - souvent au détriment des autres
provinces - et tous ici vont "faire la révérence" au défunt à Franceville, où
son corps est arrivé mardi soir en provenance de
Libreville.
Une chapelle ardente
y a été dressée, voyant converger, depuis, des milliers de personnes de la
région et d'ailleurs, pour lui rendre hommage avant son inhumation "dans
l'intimité" familiale jeudi, bouclant une semaine
d'obsèques.
"Je ne sais pas si
j'aurai la force d'y aller", lâche François Simba, 74 ans, chef de canton de
Ngouoni, localité d'origine de la mère du président à
Ce vieil homme, un
autre neveu du défunt, a les traits tirés parce qu'il n'a "pas dormi depuis que
Bongo est parti". "On le pleure toujours, pas seulement à Ngouoni, mais partout.
On est découragés".
Les autorités de la
province du Haut-Ogooué (120.000 habitants officiellement) assurent avoir pris
des dispositions pour éviter tout impair lors de
l'inhumation.
A Franceville,
hôtels et auberges affichent complet, et le gîte chez l'habitant s'est négocié
jusqu'à mardi, à quelques heures de l'arrivée du cercueil
présidentiel.
Depuis lundi soir,
"les bars, débits de boissons et discothèques sont fermés jusqu'à l'inhumation.
On ne veut pas de bruit, pas d'histoires", assure-t-on au comité d'organisation
des obsèques.
Contrairement à
Libreville où le fonctionnement des marchés avait été réglementé en raison des
obsèques, ces lieux de commerce resteront ouverts à Franceville, "pour pouvoir
nourrir tout le monde qui arrive", précise un dirigeant
provincial.
"Tout le Haut-Ogooué
sera ici", poursuit-il.
A Franceville, Omar
Bongo est partout, sur des affiches et banderoles clamant l'affliction des
Gabonais face à son décès, alors que des branches de palmier ont été attachées à
tous types de supports. "Du temps de nos ancêtres, on annonçait notre deuil
ainsi", explique un Bongovillois d'ethnie téké, comme le
défunt.
Gabon:
Bongoville veut dire adieu à son président "sans palabres"
France 24 avec AFP,
Jeudi, juin 18, 2009 - 06:40 - Comme beaucoup
d'habitants de Bongoville, ville natale d'Omar Bongo dans le Haut-Ogooué
(sud-est), Eugène, 69 ans, a été "ébranlé" à l'annonce du décès du président
gabonais. Et comme beaucoup, il veut pour lui une inhumation digne et "sans
palabres".
Lorsqu'il a appris le
décès de M. Bongo, annoncé officiellement le 8 juin, (Omar Bongo doit être
inhumé ce jeudi dans l'intimité familiale), Eugène Oligui, son neveu et
conseiller municipal de Bongoville, se soignait à Libreville, raconte-t-il,
assis sur sa terrasse, balai chasse-mouches à la main, son chien couché près de
lui.
"Ah, ça, j'étais ébranlé! Je ne le
croyais pas, les larmes ont coulé toutes seules", dit le patriarche, qui a
interrompu ses soins "pour revenir l'accompagner dans sa dernière demeure" à
Franceville, capitale du Haut-Ogooué, à
"Maintenant, ce que tout le monde
veut ici, c'est que l'enterrement se passe dans le calme, la dignité. Qu'il n'y
ait pas de palabres, que les gens ne viennent pas se saouler et raconter
n'importe quoi!", lance-t-il.
Ils sont nombreux à dire la même
chose, dans cette localité de 6.000 âmes aux maisons nichées entre vallées et
plateaux voisinant des forêts, de part et d'autre d'une belle route
bitumée.
"Ici, on est désemparés", déclare
Christian Nziengui, principal du collège Lucien Kouna de Bongoville, bourgade
qui s'appelait Lewaï à la naissance du président en 1935. "La vie sans lui,
c'est inimaginable", affirme son épouse, Judith.
Omar Bongo était considéré comme le
bienfaiteur du Haut-Ogooué - souvent au détriment des autres provinces - et tous
ici vont "faire la révérence" au défunt à Franceville, où son corps est arrivé
mardi soir en provenance de Libreville.
Une chapelle ardente y a été
dressée, voyant converger, depuis, des milliers de personnes de la région et
d'ailleurs, pour lui rendre hommage avant son inhumation "dans l'intimité"
familiale jeudi, bouclant une semaine d'obsèques.
"Je ne sais pas si j'aurai la force
d'y aller", lâche François Simba, 74 ans, chef de canton de Ngouoni, localité
d'origine de la mère du président à
Ce vieil homme, un autre neveu du
défunt, a les traits tirés parce qu'il n'a "pas dormi depuis que Bongo est
parti". "On le pleure toujours, pas seulement à Ngouoni, mais partout. On est
découragés".
Les autorités de la province du
Haut-Ogooué (120.000 habitants officiellement) assurent avoir pris des
dispositions pour éviter tout impair lors de l'inhumation.
A Franceville, hôtels et auberges
affichent complet, et le gîte chez l'habitant s'est négocié jusqu'à mardi, à
quelques heures de l'arrivée du cercueil présidentiel.
Depuis lundi soir, "les bars, débits
de boissons et discothèques sont fermés jusqu'à l'inhumation. On ne veut pas de
bruit, pas d'histoires", assure-t-on au comité d'organisation des
obsèques.
Contrairement à Libreville où le
fonctionnement des marchés avait été réglementé en raison des obsèques, ces
lieux de commerce resteront ouverts à Franceville, "pour pouvoir nourrir tout le
monde qui arrive", précise un dirigeant provincial.
"Tout le Haut-Ogooué sera ici",
poursuit-il.
A Franceville, Omar Bongo est
partout, sur des affiches et banderoles clamant l'affliction des Gabonais face à
son décès, alors que des branches de palmier ont été attachées à tous types de
supports. "Du temps de nos ancêtres, on annonçait notre deuil ainsi", explique
un Bongovillois d'ethnie téké, comme le défunt.
Des milliers de Gabonais rendent
hommage à Omar Bongo à Franceville
FRANCEVILLE, Gabon (AFP), 17 juin
2009 - Des milliers
de Gabonais continuaient mercredi de rendre hommage à leur défunt président Omar
Bongo à Franceville, dans sa région natale du sud-est du Gabon, à la veille de
son inhumation.
Le cercueil présidentiel est arrivé
mardi soir par avion à Franceville depuis Libreville, où la population avait
déjà pu lui rendre hommage et après des obsèques solennelles en présence d'une
quinzaine de chefs d'Etat.
"Je suis ici depuis hier (mardi)
soir, j'ai passé la nuit ici, et je resterai ici jusqu'à l'enterrement", a
assuré Yvonne Ndzougou, 57 ans dont "trois décennies de militantisme au PDG", le
Parti démocratique gabonais créé par le défunt.
"Moi, je tiens aussi à lui rendre
hommage puisque je suis son homonyme", a affirmé Omar Okinda, 16 ans, venu avec
plusieurs dizaines d'élèves de son collège.
Il est "inconcevable" d'être dans
cette ville "et de ne pas venir pleurer le président, qui a été un père et un
grand-père pour les Gabonais", selon Elodie Mbembo, 19 ans, autre
élève.
Depuis mardi soir, des milliers de
gens affluent vers l'immense propriété présidentielle, à Franceville 2 (nord),
s'asseyant sur des chaises plastiques ou à même la pelouse, ou faisant la queue,
debout, longtemps avant de pouvoir accéder à la chapelle ardente dressée à
l'intérieur du bâtiment.
A Franceville, les activités étaient
au ralenti. La plupart des commerces et bureaux n'ont ouvert que quelques heures
dans la matinée, tandis qu'à Potos, quartier habituellement animé et abritant le
principal marché, peu de présence était notée.
Chez les fabricants de couronnes de
fleurs, qui ont travaillé à plein régime depuis l'annonce du décès, le 8 juin,
l'heure était aussi à la pause.
"C'est notre dernière commande.
Après, on ferme jusqu'après l'inhumation", a indiqué un responsable de Gris
Couronnes, dans la périphérie est, occupé à piquer des fleurs artificielles
blanches dans un support en polystyrène, pour une composition vendue 45.000
francs CFA (69 euros), le "prix minimum".
Né en décembre 1935 à Lewaï
(localité rebaptisée Bongoville,
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