Intervention de son
Excellence M. Ibrahim Boubacar Keïta, Président de la République du Mali aux
Nations Unies, New York, le 27 septembre 2013.
Monsieur le
président,
Mesdames et messieurs les chefs d’Etat et de
gouvernement,
Monsieur le Secrétaire général des Nations
Unies
Mesdames et
messieurs.
Permettez-moi,
tout d’abord, de vous adresser les chaleureuses félicitations de la délégation
du Mali pour votre élection à la présidence de la 68è session de l’Assemblée
générale des Nations Unies. Le choix porté sur votre personne est assurément la
reconnaissance de vos qualités de diplomate chevronné, mais aussi un hommage
rendu à votre pays, Antigua et Barbuda. Soyez assuré, Monsieur le Président, de
la disponibilité de totale de ma délégation à œuvrer au plein succès de nos
travaux. Je saisis cette occasion pour féliciter votre prédécesseur, Son
Excellence Monsieur Vuk Jérémic de la Serbie, pour la manière remarquable avec
laquelle il a conduit les travaux de la 67è session.
Qu’il me soit
également permis de réitérer au Secrétaire général, Monsieur Ban Ki Moon, notre
haute appréciation des efforts louables qu’il ne cesse de déployer pour la
réalisation des nobles objectifs de notre organisation
commune.
Monsieur le
président,
Quelques semaines
après mon accession à la plus haute charge de l’Etat du Mali, en qualité de 3è
président de la République élu, depuis l’ouverture démocratique en 1992, c’est
pour moi un insigne honneur de m’adresser à cette auguste assemblée. D’ores et
déjà, je puis vous assurer de ma détermination inébranlable à défendre les
idéaux de notre organisation, fondés sur des valeurs de paix de sécurité, de
justice et de développement, des valeurs contenues dans le serment que j’ai
prêté devant les Maliens.
Monsieur le président
Je viens devant
vous pour témoigner la reconnaissance de mon peuple envers l’ensemble de la
communauté internationale pour son soutien inestimable à mon pays, le Mali qui a
recouvré aujourd’hui sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire. Du haut
de cette tribune et au nom de l’ensemble du peuple malien, je rends hommage à
l’action de l’ensemble du système des Nations Unies, particulièrement le Conseil
de sécurité qui, à travers quatre résolutions et plusieurs déclarations, a
condamné l’agression territoire djihadiste subie par le Mali, et réaffirmé son
attachement à l’unité et à l’intégrité territoriale de notre
pays.
Le Conseil de
sécurité a autorisé le déploiement de forces internationales pour appuyer les
forces armées maliennes dans la difficile tâche de recouvrer les zones du
territoire contrôlées par les groupes armés terroristes. Permettez-moi
d’exprimer ma gratitude envers l’UNESCO, pour son engagement auprès du Mali, à
travers la condamnation de la destruction des mausolées et autres sites
historiques du patrimoine culturel de l’humanité à Tombouctou et
Gao.
Le Maroc, pays
frère, présidait alors le Conseil de sécurité. Je voudrais, à ce titre,
remercier sincèrement Sa Majesté le Roi Mohamed VI, pour l’importante
contribution du Royaume du Maroc, qui dès les premières heures de l’occupation
du Nord de notre pays, a condamné l’agression dont nous avons été victimes, et a
apporté une aide humanitaire d’urgence à nos populations.
C’est aussi le
lieu de rendre un vibrant hommage à la France et à son président François
Hollande pour le déclenchement de la salvatrice opération militaire Serval, qui
a stoppé l’avancée des extrémistes djihadistes vers le sud de notre pays, et a
conduit par la suite à la libération des régions occupées.
Qu’il me soit
également permis de remercier la Communauté économique de l’Afrique de l’ouest
(CEDEAO), l’Union africaine et l’Organisation de la coopération islamique (OCI)
pour leur sollicitude et leur engagement constants dans la recherche de
solutions durables à la crise malienne.
Je tiens
particulièrement à saluer le leadership de Son Excellence Monsieur Alassane
Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire, et président en exercice
de la CEDEAO, Son Excellence Blaise Compaoré, président du Faso, médiateur de la
crise malienne, Son Excellence Monsieur Goodluck Ebele Jonathan, président de la
République fédérale du Nigeria, médiateur associé, ainsi que Son Excellence
Monsieur Yayi Boni, président du Bénin, président de l’Union africaine au moment
le plus aigu de la crise dans le nord du Mali.
Je fais une
mention spéciale à Son Excellence le président Idriss Deby, président de la
République du Tchad pour sa décision courageuse d’envoyer des troupes
tchadiennes au Mali, troupes qui ont payé un lourd tribut en vies humaines lors
des opérations de reconquête de nos régions Nord.
Je voudrais
également rendre hommage au président Mahamadou Issoufou au vaillant peuple du
Niger, dont l’accueil très fraternel réservé aux nôtres a permis de soulager
bien des souffrances. A cette occasion, je voudrais m’incliner devant la mémoire
de tous ces frères nigériens qui sont tombés sur le champ d’honneur lors des
attaques d’Agadez et d’Arlit, menées par les djihadistes, au titre de
représailles pour leur engagement chez nous au Mali.
A Son Excellence
le président Abdel Aziz Bouteflika et au peuple algérien frère, je renouvelle la
gratitude du peuple malien pour l’appui multiforme à la résolution des crises
que le Mali a connues, ainsi qu’à l’assistance humanitaire que l’Algérie a
apportée à nos populations refugiées dès les premières heures du conflit. C’est
aussi le lieu de rappeler que l’Algérie et le Mali sont deux pays frères liés
par des relations solides d’amitié et d’histoire commune.
Au peuple
mauritanien et à son Son Excellence le président Mohamed Ould Abdel Aziz,
j’exprime la profonde gratitude du peuple malien pour leur engagement à nos
côtés dans la traque des groupes djihadistes en territoire malien. Je présente
nos sincères condoléances aux familles mauritaniennes qui ont perdu les leurs
lors de l’opération conjointe dans la forêt du Ouagadou et à l’ouest de
Tombouctou.
A l’Union
européenne et à tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux, nous exprimons
également nos sincères remerciements et notre profonde gratitude pour le rôle
très important qu’ils ne cessent de jouer pour le retour définitif de la paix et
de la stabilité au Mali.
Permettez-moi
également, du haut de cette tribune, de rendre hommage aux vaillantes forces
armées du Mali, qui se sont courageusement engagées auprès des troupes alliées
pour la reconquête des territoires occupés par les djihadistes et narco
trafiquants. Je salue ici la mémoire de tous ceux des nôtres et de nos amis qui
sont tombés sur le champ d’honneur pour le salut du Mali, pour la liberté de
notre peuple, pour l’avenir de nos enfants.
J’adresse
également mes pensées les plus pieuses à tous ces héros civils, des anonymes,
hommes, femmes et enfants qui ont perdu la vie. Je pense à tous ces blessés, ces
femmes violées, des amputés, qui ont subi le joug de la barbarie pendant
d’interminables mois, et qui sont restés debout pour le Mali, malgré toutes les
humiliations et intimidations dont ils ont fait l’objet.
Monsieur le
président
Je ne peux clore
ce chapitre de gratitude sans avoir une pensée compassionnelle pour toutes les
familles des otages algériens, français et autres, qui sont encore détenus par
les groupes djihadistes dans la bande sahélo-saharienne, y compris dans le
septentrion malien. Je peux vous dire que nous ne ménagerons aucun effort pour
accélérer leur libération, et cela en étroite collaboration avec les pays
concernés.
Monsieur le
président
Le Mali est de
retour. Oui, avec l’appui des pays amis, le Mali est debout, et tourne la page
la plus sombre de son histoire. Elle a été marquée par neuf mois de graves
violations des droits humains, de pillages, et de destructions de sites,
monuments culturels et historiques uniques. Aujourd’hui, que de chemin parcouru
!
Le Mali a recouvré
sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire, et riche de sa diversité
culturelle, il s’est engagé aujourd’hui sur le chemin de la réconciliation
nationale. Un processus de dialogue pour la paix et la réconciliation nationale
a été entamé, à travers l’accord préliminaire de Ouagadougou, signé le 18 juin
2013.
La transition qui
s’était ouverte en mars 2012 à la suite du coup d’Etat a pris fin en août
dernier, après une élection présidentielle tenue sur l’ensemble du territoire,
et reconnue crédible et transparente par l’ensemble de la communauté
internationale.
A travers ce
processus électoral exemplaire, les Maliennes et les Maliens ont ainsi fortement
rappelé leur attachement à la démocratie et à l’ordre constitutionnel. Pour
parachever ce processus, mon gouvernement s’est engagé, sans tarder, à tenir les
élections législatives le 24 novembre 2013 pour le premier tour, et le 15
décembre 2013 pour le second tour.
En tant que
président investi de la confiance de l’ensemble du peuple malien, je mesure
l’immensité des défis à relever et des aspirations profondes des mes
compatriotes à la paix, à la réconciliation nationale et au développement
économique et social.
Sitôt investi président de la République, j’ai pris
l’initiative de rencontrer à Bamako les chefs des groupes armés du Nord pour
leur rappeler les principes sacro-saints du respect de l’intégrité territoriale
du Mali et de la laïcité de l’Etat. Je leur ai fait connaître ma disponibilité à
organiser un dialogue politique inclusif, franc et constructif, où tout sera
discuté, à l’exception de toute forme d’indépendance ou d’autonomie. Mon message
a été entendu, et nous nous engageons très bientôt dans un dialogue pour un
règlement définitif des crises dans le Nord de notre pays.
Dès à présent, je
veux relancer le dialogue intra et intercommunautaire pour recréer les
conditions nécessaires à un transfert effectif de compétences et de ressources
aux collectivités territoriales, sur l’ensemble du territoire. Par la suite, le
gouvernement tiendra les Assises nationales du Nord. D’ores et déjà, dans la
perspective des discussions à venir avec les groupes armés, et dans le but de
créer les conditions d’un apaisement, il a été procédé à la mise en œuvre des
mesures de confiance énoncées par l’Accord préliminaire de Ouagadougou,
notamment la libération de prisonniers non détenus pour crimes de guerre, et la
sensibilisation des populations sur les dispositions pertinentes de l’Accord
préliminaire.
A cet égard, la
Commission dialogue et réconciliation sera reconvertie en Commission dialogue
vérité et réconciliation, en vue de panser les plaies encore béantes de la
société malienne.
Monsieur le
président
Les crises
cycliques dans les régions septentrionales du Mali trouvent leur explication
profonde dans les conditions de vie précaires de nos populations et la pauvreté
générale. Un ministère de la réconciliation nationale, en charge également du
développement des régions Nord, a été créé en vue d’accélérer le développement,
en matière de santé, d’éducation et d’infrastructures.
Je suis heureux de
constater que la communauté internationale a compris ces enjeux et je tiens à
saisir cette occasion pour exprimer ma profonde et sincère gratitude à tous les
amis du Mali qui se sont engagés, le 15 mai 2013 à Bruxelles, dans un élan de
solidarité exceptionnel, à soutenir la mise en œuvre du Plan pour la relance
économique durable du Mali.
Monsieur le
président
Avec l’appui de la
communauté internationale, le Mali s’attelle résolument à la consolidation de la
paix et de la réconciliation nationale, la refondation des forces de défense et
de sécurité, la reconstruction des région septentrionales dévastées par les
forces terroristes et obscurantistes, l’approfondissement de la gouvernance
institutionnelle ainsi que la relance économique.
Dans le cadre de
la bonne gouvernance, une place de choix a été faite à notre justice nationale.
En effet, le ministre de la Justice, Garde des sceaux, est la deuxième
personnalité de mon gouvernement, en vue de l’édification d’un véritable « Etat
de droit » au Mali.
Cependant, la
situation que vit le Mali est symptomatique des défis auxquels tous les pays de
la région du Sahel sont confrontés, notamment les pires formes de la criminalité
transfrontalière organisée, y compris le trafic de drogue, d’êtres humains,
d’armes en tous genres, dont certaines très sophistiquées, proviennent des
arsenaux libyens, à la suite de la chute de l’ancien
régime.
Ainsi, malgré
l’espoir suscité par les succès des opérations militaires menées à travers
l’action conjuguée de l’opération Serval, des troupes de la MISMA et des forces
armées et de sécurité tchadiennes et maliennes, le déplacement de groupuscules
armés terroristes et rebelles vers d’autres pays voisins représente une menace
sérieuse pour la stabilité et l’intégrité territoriale du Mali, ainsi que pour
la paix et la sécurité dans la région.
C’est dans ce
contexte que la Mission des Nations Unies pour la stabilisation du Mali
(MINUSMA) a été déployée, pour soutenir les forces armées et de sécurité du Mali
dans la stabilisation du Nord de notre pays et faciliter le dialogue et la
réconciliation nationale. Je voudrais saisir cette opportunité pour réitérer
l’engagement du Mali à œuvrer sans relâche à la mise en œuvre de la stratégie
des Nations Unies pour le Sahel.
En raison de la
complexité et de la gravité de la situation au Sahel, ma délégation accueille
favorablement le rapport sur le Sahel présenté en juin 2013 par Monsieur Romano
Prodi, envoyé spécial du secrétaire général. C’est le lieu pour moi de souligner
avec force que la résolution durable de la situation au Sahel requiert une
coopération renforcée et dynamique entre les Etats de la bande
sahélo-saharienne, pour lutter contre l’extrémisme religieux et le crime
organisé.
Pour sa part, le
Mali sous mon leadership, est résolument déterminé à œuvrer pour la
redynamisation des mécanismes de coopération sous-régionaux existants. De même,
l’accompagnement de la communauté internationale s’avère indispensable dans la
lutte contre le terrorisme transnational dans le Sahel.
Les enjeux sont
énormes et la menace terroriste prend des proportions inquiétantes, au point
qu’aucun pays n’est à l’abri d’actes violents et barbares. Les attentats
survenus au Kenya le 21 septembre dernier en sont l’illustration la plus infâme.
Mon pays, qui se remet peu à peu des atrocités commises par des groupes
terroristes djihadistes alliés aux narcotrafiquants, réitère sa ferme
condamnation du terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses
manifestations. Je présente au nom du Mali, mes condoléances les plus sincères
au gouvernement et au peuple frère du Kenya.
Monsieur le président
La délégation du
Mali se réjouit particulièrement du thème central du débat général de la 68è
session de l’assemblée générale intitulé : « le programme de développement de
l’après 2015 : plantons le décor »
La pertinence de
ce thème repose, incontestablement, sur les incertitudes et les inquiétudes du
monde d’aujourd’hui, résultant de l’instabilité économique et financière
internationale, de l’accentuation de la pauvreté, de la dégradation continue de
l’environnement et de la multiplication des catastrophes
naturelles.
En effet, dix ans
après l’adoption des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), les
chefs d’Etat et de gouvernement, réunis ici même en septembre 2010, dans le
cadre de l’évaluation à mi-parcours de l’initiative, ont exprimé de vives
préoccupations face aux résultats insuffisants. Force est de constater qu’à ce
stade, le chemin à parcourir pour l’atteinte des Objectifs reste long. A cet
égard, il est crucial de jeter un regard critique sur les faiblesses constatées,
afin de poser les jalons d’un développement durable
A ce niveau, l’une
des insuffisances du programme des OMD, qui retient notre attention, est le
déficit d’engagement concernant l’OMD numéro 8. Il porte sur la mise en place
d’un partenariat mondial pour le développement. Sans l’instauration d’un système
commercial et financier ouvert et équitable ainsi que le respect des promesses
faites aux pays les moins avancés, aux pays en développement sans littoral et
aux petits Etats insulaires en développement, le risque est grand de nous
retrouver à nouveau pour faire le même constat.
Face à cette
situation, le Mali encourage l’adoption d’un programme de développement unique
et consolidé pour l’après 2015, dont la cible prioritaire sera à terme,
l’éradication de la pauvreté et la promotion de la durabilité économique,
sociale et environnementale. Cette vision est dictée par l’urgence des défis et
la rareté des ressources disponibles.
Monsieur le président
Dans la ligne
droite de mes illustres prédécesseurs, je réaffirme ici et maintenant, ma
détermination à défendre les idéaux de paix, de sécurité et de justice qui
caractérisent notre organisation commune. Au plan africain, le Mali est vivement
préoccupé par la situation en Centrafrique, en République démocratique du Congo,
en Egypte et en Libye, et exprime sa ferme condamnation de la violence comme
mode d’expression politique.
Le Mali se
félicite des progrès enregistrés dans la voie de la reconstruction et de la
réconciliation nationale au Liberia, en Sierra Leone, en Guinée Bissau. Au Moyen
Orient, nous sommes fortement préoccupés par la poursuite des violences
meurtrières en Syrie, avec son lot quotidien de désastres humanitaires. A ce
titre, nous condamnons avec fermeté l’utilisation d’armes chimiques sur ce
théâtre d’opérations. Le Mali appelle les parties concernées à privilégier des
solutions politiques négociées, sous l’égide de l’Organisation des Nations
Unies.
Nous encourageons
les pourparlers israélo-palestiniens en cours, et invitons toutes les parties à
prendre les mesures voulues pour instaurer un climat de confiance et engager des
négociations directes en vue de parvenir à une paix juste, globale et durable
reposant, notamment, sur les résolutions pertinentes de l’Assemblée générale et
du Conseil de sécurité.
Je saisis cette
occasion pour réitérer la solidarité et le soutien total du peuple et du
gouvernement maliens au peuple palestinien, dans sa lutte légitime pour
l’exercice de son droit inaliénable à la souveraineté.
Monsieur de
président
Je voudrais me
réjouir des mesures prises ces dernières années par l’Organisation des Nations
Unies visant à apporter des changements qualitatifs dans les domaines
prioritaires du développement, de la paix et de la sécurité collective, des
droits de l’homme et de la réforme de l’organisation. Malgré les progrès
réalisés, beaucoup reste à faire en ce qui concerne notamment la nécessaire
réforme du Conseil de sécurité et la revitalisation de l’Assemblée
générale.
Nous devons
poursuivre nos efforts afin que l’Assemblée générale, principal organe
délibérant de l’organisation, occupe une position centrale, dotée de moyens lui
permettant de mettre en œuvre ses résolutions.
S’agissant de la
réforme du Conseil de sécurité, le Mali réitère son adhésion au consensus
d’Ezulwini et à la Déclaration de Syrte adoptée par les chefs d’Etat et de
gouvernement de l’Union africaine, et appuie la revendication légitime de
l’Afrique de disposer de deux sièges permanents et de cinq non
permanents.
Le Conseil de sécurité
ainsi réformé refléterait mieux les réalités géopolitiques du monde actuel, et
réparerait l’injustice historique faite à l’Afrique, seule région du monde ne
disposant pas d’un siège permanent au conseil de sécurité.
Monsieur le
président
Mesdames et messieurs les chefs d’Etat et de
gouvernement
Monsieur le Secrétaire général des Nations
Unies
Mesdames et messieurs
Le Mali est de
retour. Le Mali reprend sa place, toute la place qui lui revient, à hauteur de
son histoire, dans le concert des nations libres et démocratiques. Le peuple
malien est prêt à prendre sa part, toute sa part, dans l’édification d’un monde
de paix, de tolérance, de liberté, de justice et de démocratie. Les Maliennes et
les Maliens restent convaincus que c’est dans cette voie que nous, dirigeants du
monde, poserons les jalons d’un développement durable pour nos peuples, et
épargnerons aux générations présentes et futures les fléaux de la guerre. Telle
est notre vocation. Tel nous le ferons, Inch’Allah !
Je vous remercie de votre aimable
attention.
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Texte de l’intervention diffusé en
version pdf :