PARIS, 
The Associated 
Press | La Presse 
Canadienne, 06 février 2014
La France 
prolongera vraisemblablement sa mission en République centrafricaine, a indiqué 
jeudi le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.
Il a fait 
cette déclaration au lendemain du massacre, par des soldats centrafricains, d'un 
homme soupçonné d'avoir appartenu à la rébellion 
musulmane.
S'exprimant 
jeudi sur RTL, le ministre Le Drian a fait valoir qu'un renouvellement du mandat 
de six mois de l'ONU était probablement la meilleure façon d'assurer une 
transition politique pacifique.
Il était 
appelé à commenter la situation deux mois après le début de l'intervention de 
l'armée française à Bangui.
Six mille 
soldats de la paix africains ont été déployés pour tenter de contrôler le chaos 
qui a enveloppé la République centrafricaine, en plus des 1600 soldats 
français.
Il a 
expliqué que la France souhaite rétablir «un minimum de sécurité» en République 
centrafricaine, mais que même cet objectif modeste est difficile à atteindre en 
raison des affrontements entre les milices chrétiennes et les rebelles 
musulmans.
Dans un 
communiqué publié jeudi, le ministre condamne fermement «l'acte de cruauté» 
commis la veille, quand des soldats ont attaqué, tué et mutilé un homme 
soupçonné d'avoir été un espion à la solde des rebelles qui ont renversé le 
gouvernement en 2013 mais qui ont depuis renoncé au 
pouvoir.
«La France 
ne tolérera aucun acte qui compromet la dignité humaine et les valeurs 
fondamentales qu'elle défend par le biais de son intervention militaire», a 
prévenu M. Le Drian.
Le 
ministre compte visiter la République centrafricaine au cours des prochains 
jours.
Son 
homologue des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a révélé sur les ondes de 
France-Info, mardi, que 10 000 Casques bleus des Nations unies pourraient y être 
déployés, «possiblement d'ici cet été».
«Nous 
allons éviter le pire, a dit M. Le Drian a RTL. Notre présence peut appaiser les 
tensions sur le terrain et ouvrir la voie à une transition politique 
pacifique.»
Par 
ailleurs, le groupe new-yorkais de défense des droits de la personne Human 
Rights Watch a prévenu jeudi que les rebelles musulmans qui se sont enfuis de la 
capitale Bangui avec l'aide illicite de soldats tchadiens, le mois dernier, ont 
recommencé à sévir dans le nord du pays.
Des 
employés de HRW ont croisé, le 26 janvier à 
Cette 
rencontre, qui a été filmée par HRW, fournit possiblement la première preuve 
concrète que les soldats tchadiens, qui doivent veiller à la protection des 
civils, sont en fait de mèche avec les rebelles responsables du conflit. Le 
contingent africain de soldats de la paix comprend aussi des militaires 
provenant du Rwanda et de la République du Congo.
HRW 
rapporte également avoir documenté de nouvelles atrocités dans le nord du pays. 
Une attaque survenue le 28 janvier, à Sibut, aurait ainsi coûté la vie à trois 
chrétiens qui ont été torturés et exécutés par des 
rebelles.
«Si 
l'Union africaine doit vraiment protéger les civils de la République 
centrafricaine, alors elle doit mettre fin aux activités illicites des soldats 
tchadiens, a lancé Peter Bouckaert, le directeur des services d'urgence pour 
HRW. Les forces tchadiennes ne devraient pas permettre aux rebelles de 
s'attaquer aux civils.»
Par 
AFP – 06 
février 2014

AFP/AFP/Archives - Marine Le Pen, 
présidente du FN et députée européenne, a demandé aux pays de l'UE "une prise en 
charge du coût financier de l'opération française" en Centrafrique, lors d'un débat 
au Parlement européen sur le rôle de l'Europe dans ce 
pays 
Marine Le Pen, présidente du FN et 
députée européenne, a demandé aux pays de l'UE "une prise en charge du coût 
financier de l'opération française" en Centrafrique, lors d'un débat au 
Parlement européen sur le rôle de l'Europe dans ce pays.
"Alors que l'ONU estime qu'il 
faudrait 10.000 hommes pour stabiliser un pays en proie à l'éclatement ethnique 
et religieux, l'UE nous promet 500 hommes. Cette opération de maquillage vise à 
nous faire croire que nos partenaires européens seraient solidaires de l'effort 
français", a soutenu Mme Le Pen mercredi.
Or d'après elle, "il serait plus 
utile d'apporter à l'armée française une prise en charge du coût financier de 
cette opération", plutôt que ces 500 hommes.
"La France et son armée connaissent 
ce pays et ont suffisamment à y faire pour ne pas être gênés par de petits 
contingents européens non francophones et non préparés au terrain africain", a 
jugé la patronne du FN.
"Laissons les nations européennes 
agir là où elles ont une vocation historique à intervenir, là où elles ont un 
savoir-faire, et cessons de parasiter leur action efficace en ajoutant au danger 
des milices celui des fonctionnaires européens", a-t-elle 
conclu.
Marine Le Pen avait auparavant 
renouvelé le soutien du FN à l'intervention française, qui a "permis de limiter 
ces tueries et de repousser les Séléka".
Le FN avait déjà émis une réserve 
"sur la question des moyens alloués aux armées françaises" pour intervenir en 
Afrique, alors que le pays est déjà engagé au Mali.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a 
donné il y a une semaine son feu vert à l'engagement d'une force européenne en 
Centrafrique, pour épauler les troupes françaises et africaines qui ont mené 
l'évacuation de deux camps militaires stratégiques de Bangui par des combattants 
de l'ex-rebellion.
Le Conseil a décidé de mettre sous 
mandat de l'ONU les quelque 500 soldats européens qui doivent prêter main forte 
aux plus de 5.000 militaires africains de la Misca (force de l'Union africaine) 
et aux 1.600 soldats français de l'opération Sangaris.
Prolongation "vraisemblable" du 
mandat français en Centrafrique
Reuters, 06 février le 2014 à 
14:45

LE Mandat DE LA MISSION 
SANGARIS EN CENTRAFRIQUE DEVRAIT ÊTRE PROLONGÉ
PARIS (Reuters) - Le mandat de 
l'intervention militaire française Sangaris en Centrafrique sera 
"vraisemblablement" prolongé au-delà de six mois, a déclaré jeudi le ministre de 
la Défense Jean-Yves Le Drian.
L'opération militaire française en 
République centrafricaine a débuté le 5 décembre avec l'envoi de 1.600 soldats 
sous mandat des Nations unies.
Les 15 membres du Conseil de 
sécurité ont été unanimes à accorder un mandat d'intervention d'un an aux 
troupes de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite 
africaine (Misca) et de six mois renouvelable aux forces 
françaises.
La résolution 2127, présentée par 
Paris et placée sous le chapitre VII de la Charte de l'Onu, autorise l'usage de 
la force pour protéger les civils. Le texte impose aussi un embargo sur les 
ventes d'armes à la RCA.
À la question "Faudra-t-il 
renouveler le mandat de l'Onu?", Jean-Yves Le Drian a répondu sur RTL : "C'est 
vraisemblable."
En fin d'année dernière, il avait 
déclaré que l'intervention en Centrafrique serait brève, très différente de 
l'opération Serval au Mali, et que son calendrier serait déterminé par le 
Conseil de sécurité des Nations Unies.
Les députés français doivent se 
prononcer le 25 février par un vote sur l'autorisation de la prolongation de 
l'opération Sangaris. La Constitution dispose en effet que "lorsque la durée de 
l'intervention excède quatre mois, le gouvernement soumet sa prolongation à 
l'autorisation du Parlement".
Malgré la présence des 1.600 
militaires français et des plus de 6.000 soldats de la force africaine Misca, 
les affrontements se poursuivent entre ex-rebelles musulmans de la Séléka et 
miliciens chrétiens.
"A Bangui, la situation est à peu 
près stabilisée, même s'il y a encore des exactions régulières", a dit le 
ministre français de la Défense. "Sur le reste du territoire c'est beaucoup plus 
compliqué."
"C'est très dangereux qu'un pays au 
centre de l'Afrique comme ça, à proximité des zones à risque comme le Sahel 
(...) la corne d'Afrique, (...) les Grands Lacs, s'effondre", a poursuivi 
Jean-Yves Le Drian.
CHAOS
La République centrafricaine a 
sombré dans le chaos lorsque les rebelles de la Séléka ont évincé le président 
François Bozizé en mars dernier.
Mercredi, quelques minutes seulement 
après avoir écouté la présidente Catherine Samba-Panza promettre le 
rétablissement de l'ordre, des militaires ont lynché à Bangui un homme qu'ils 
soupçonnaient d'être un ancien rebelle Séléka.
Le porte-parole du ministère 
français des Affaires étrangères a dénoncé jeudi un acte "odieux" et a demandé 
des "sanctions exemplaires", lors d'un point presse à 
Paris.
Depuis le début de l'intervention 
française, environ 700 armes automatiques et plus de 4.000 machettes et armes 
blanches ont été saisies à Bangui par la force Sangaris, selon un premier bilan 
établi par l'état-major des armées françaises.
Une dizaine de mortiers, une 
quarantaine de mitrailleuses légères et cinq mitrailleuses lourdes ont également 
été récupérés, a dit le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l'EMA, précisant 
que ce bilan était partiel et qu'il ne tenait pas compte des armes collectées 
hors de Bangui.
Au camp De Roux, ancien QG des 
ex-rebelles de la Séléka, "

Militaire français dans le quartier 
de Miskin, à Bangui, le 3 février 2014. | AP/JÉRÔME DELAY