Cameroun – Rca: la frontière de
Gari-Gombo détruite
Les populations de ce
poste-frontière ont détruit la barrière qui sépare les deux pays et saccagé le
poste de police
Depuis vendredi 26
juillet 2013, il n’existe plus de frontière entre le Cameroun et la Rca, du côté
de Gari-Gombo, unité administrative située à une soixantaine de kilomètres de
Yokadouma, chef-lieu du département de la Boumba et Ngoko à l’Est du Cameroun.
Selon des informations d’une source sécuritaire «Ce jour-là, tôt le matin aux
environs de 6heures 30min, des jeunes et des vieillards et même les commerçants
en colère, se sont rués à la frontière entre le Cameroun et la République
centrafricaine. Sur place, ils ont détruit la barrière qui sépare les deux pays
ainsi que le poste de police frontalier avant d’exiger le départ immédiat des
éléments chargés de garder cette frontière». Information confirmée par
plusieurs autres sources en provenance de cette localité. Venu effectuer
quelques achats à Bertoua hier dimanche, Souley Amadou, un commerçant explique
que «la principale cause de ce mouvement d’humeur est la paralysie de
l’activité économique dans la localité». Il avance comme argument qu’à
Gari-Gombo, il n’existe plus de marché le jeudi depuis la fermeture de cette
frontière en 2008.
© cameroonvoice.com
Le grand
projet de construction de la route Bertoua, Batouri, Yakadouma, jusqu’en
Rca
«Ce jour-là, les
Centrafricains venaient s’approvisionner pour les employés de la société
forestière de la Kadey (Sofokada) implantée à Dédé Mokouba, située à
Rappel des
faits
L’histoire de la
fermeture de cette frontière en 2008, est consécutive à une incompréhension
entre autorités administratives camerounaise et centrafricaine, au sujet d’un
marché de reprofilage du tronçon routier Gari-Gombo-Kouneng (en Rca), financé
par le fonds routier du Cameroun à hauteur de 59.142.297 FCFA Ttc, et exécuté
par la société Aztec, dans le cadre du programme d’entretien courant et
périodique des routes rurales du réseau prioritaire. Il est fait état de ce que
pendant le défrichement, les autorités centrafricaines exigent des jeunes
Camerounais commis à cette tâche l’arrêt des travaux. Informé, Koualan Sissa, le
sous-préfet de Gari-Gombo d’alors, initie une rencontre avec son homologue de
l’arrondissement de Dédé Mokouba. Malheureusement, ces assises s’achèvent en
queue de poisson. Parce que du côté centrafricain, on justifiait l’arrêt des
travaux par le fait que «les
Or, selon des experts
du droit international, «une zone tampon suppose qu’après une guerre ou un
affrontement, chaque pays doit reculer d’au moins
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