Centrafrique: "Enfin,
un officiel français arrive à Bangui"
Afp,
Par Lucie Nkouka - 09 octobre 2013
Laurent Fabius est
attendu dimanche 13 octobre pour faire le point sur la situation dans le pays,
plongé dans le chaos depuis le printemps 2013
De source
diplomatique, le ministre français des Affaires étrangères arrivera dans la
capitale centrafricaine le 13 octobre prochain, afin de s’enquérir de la
situation. Ainsi, il aura des entretiens avec les autorités et autres
personnalités que sont le président Michel Djotodia, le premier ministre Nicolas
Tiangaye et le président du Conseil national de Transition de la République
centrafricaine. Depuis le 24 mars 2013, date de la chute du précédent régime,
des appels n’ont cessé d’être lancé en direction de la cette puissance coloniale
sans que les réactions ne soient aussi décisives que ce déplacement des
officiels français. Tout juste des déclarations avec celle hautement symbolique
du président français. Une déclaration au Nations unies qui est aujourd’hui sans
retombées significatives. C’est ainsi que la situation du pays et des
populations n’ont cessé d’empirer. On se rappelle également, que Paris a traîné
pour rapatrier ses ressortissants de Centrafrique, eux aussi victimes des
exactions et des pillages de la Séléka. Aujourd’hui, tous sont partis sauf les
personnels essentiels, et difficiles de dire si la rentrée des classes a été
effective au Lycée français de Bangui. Car, depuis, les consignes ont été
données dans les représentations diplomatiques sur la destination Centrafrique.
L’on espère que la visite du ministre français à Bangui pourra inverser la
donne.
Dans les "les
prochains jours" en effet, la France déposera et fera voter dans un projet de
résolution devant le Conseil de sécurité de l'Onu afin d'accentuer le soutien au
Bureau intégré des Nations unies pour la consolidation de la paix en République
centrafricaine (Binuca). Outre la résolution qui devrait être présentée cette
semaine, Paris a également l'intention de faire adopter une deuxième résolution
qui apporterait un soutien de l'Onu à une force menée par l'Union africaine qui
deviendrait ensuite une mission de maintien de la paix sous l'égide de l'Onu.
Les intentions françaises pourraient toutefois se heurter à des réticences au
sein du Conseil de sécurité des Nations unies, notamment sur la question du
financement et de l'encadrement des missions.
Selon une source
diplomatique française, plusieurs options militaires sont actuellement sur la
table. Durant son séjour centrafricain, le ministre français des Affaires
étrangère rendra également visite aux éléments de sécurité Français basés à
Bangui et à Bouali. En effet, Paris, qui dispose de 450 soldats déployés autour
de l'aéroport de Bangui, pourrait faire passer son contingent à 1.200 dans le
cadre d'une sécurisation rapide menée sous mandat de l'Onu, ou le faire passer à
750 soldats dans le cadre d'une opération de soutien à la Misca la Mission
internationale de soutien à la Centrafrique initiée par l'Union africaine, face
à la dégradation de la situation. L’organisation panafricaine envisage de
déployer près de 3.600 hommes incorporant la force régionale de 1.100 soldats
déjà présente sur le terrain. Mais la force de l'UA a peu de chances d'être
opérationnelle d'ici l'an prochain.
En arrivant à Bangui
dans les prochains jours, Laurent Fabius trouvera une atmosphère dans laquelle
près de 70 personnes ont trouvé la mort dans des heurts entre des chrétiens et
des musulmans, qui seraient soutenus militairement par la Séléka, à Bangassou,
une ville isolée de l'est du pays située à quelque