Conférence internationale sur la Centrafrique mardi 26 mai 2015 à Bruxelles en présence de la présidente de transition Catherine Samba-Panza : 72 millions d'euro de contribution supplémentaire de l'Union Européenne à la RCA.

 

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La Centrafrique en manque de fonds, notamment pour financer les élections

 

 

 

 

AFP  26 mai 2015 à 17:00

La présidente de transition centrafricaine Catherine Samba Panza a exhorté mardi la communauté internationale à verser l'aide promise au pays, notamment pour financer des élections d'ici la fin de l'année.

 

"Je réaffirme ici ma détermination à organiser des élections démocratiques et crédibles (...) En tout état de cause ces élections se tiendront avant la fin de l'année 2015", a dit Mme Samba Panza à l'ouverture d'une conférence sur l'aide pour la Centrafrique à Bruxelles.

Le forum de réconciliation centrafricain a décidé le 11 mai de reporter les élections présidentielle et législatives initialement prévues avant le mois d'août.

 

Les quelque 600 délégués de ce forum s'étaient réunis pour trouver une sortie à la meurtrière crise politico-militaire de 2013-2014, sans précédent dans l'histoire pourtant très troublée de la Centrafrique.

 

Le "processus électoral qui placera à la tête du pays un pouvoir démocratique" est "une priorité claire et absolue", a assuré Mme Samba Panza, et "seules des contraintes logistiques et budgétaires" sont responsables de ce report.

 

"Nous n'avons pas assez de ressources pour financer ces élections", a abondé la ministre centrafricaine de l’Économie, Florence Limbio, en marge de la conférence. Elle a chiffré les fonds manquants à 17 millions de dollars et souligné que le pays ne dispose que de "six, huit mois, pas plus", pour organiser le scrutin.

 

Les deux responsables ont reçu le soutien de la secrétaire d'Etat française au Développement, Annick Girardin. "Malheureusement, le financement du processus électoral n'est pas assuré, 20 millions de dollars restent à trouver. J'appelle tous les bailleurs à se mobiliser", a-t-elle dit.

 

Sur le seul plan humanitaire, l'Onu a estimé les besoins d'aide de la Centrafrique à 613 millions de dollars pour 2015. Mais seulement 21% de ce montant a effectivement été versé à ce stade, selon Mme Samba Panza.

 

"Nous avons eu beaucoup d'annonces, d'intentions, mais les décaissements des fonds n'ont pas suivi les attentes", a souligné la présidente.

 

"La situation humanitaire reste désastreuse", a averti Kyung-Wha Kang, secrétaire générale adjointe du bureau des Affaires humanitaires de l'Onu (OCHA).

 

"Un demi-million de personnes sont toujours déplacées dans le pays et un demi million se sont réfugiées dans les pays voisins", a-t-elle rappelé. "Protéger les civils reste très difficile, les femmes et enfants, coincés entre les groupes armés, restent particulièrement exposés aux violences et abus".

 

"En réalité, les besoins dépassent de loin les ressources disponibles. Nos partenaires nous informent que des opérations sont arrêtées en raisons du manque de fonds", a déploré Mme Kang, alors que selon l'ONU, 2,7 des 4,6 millions d'habitants ont encore besoin d'aide.

 

La Commission européenne a annoncé mardi un relèvement de son aide humanitaire de 10 millions d'euros, portant à près de 100 millions l'aide prévue en 2015. La France a promis 35 millions d'euros cette année.

 

Mme Girardin a toutefois estimé que "les efforts du gouvernement de transition commencent à porter leurs fruits".

 

"La sécurité s'est considérablement améliorée, la vie économique et sociale reprend progressivement son cours en particulier à Bangui, l'administration se redéploie progressivement dans le pays, les finances publiques se redressent, les fonctionnaires sont payés", a-t-elle énuméré.

 

Il reste toutefois encore une centaine de camps de déplacés dans le pays, où les tensions entre chrétiens et musulmans restent vives après les tueries inter religieuses de 2013 et 2014.

 

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72 millions d'euro de contribution supplémentaire de l'Union Européenne à la RCA

 

mardi 26 mai 2015 13:08 - radiondekeluka.org

 

 

 

L'Union Européenne a annoncé à l'ouverture de la conférence internationale sur la  République Centrafricaine, tenue ce 26 mai 2015 à Bruxelles, une contribution supplémentaire de 72 millions d'euro (environs 47,228,904,000 Fcfa) à la RCA. Ce qui porte à 100 millions d'euros, la contribution totale de l'UE au profit de la Centrafrique.

L'objectif de cette conférence est de réunir des fonds pour le programme Bêkou de l'Union Européenne, une enveloppe financière qui permettra la mise en place de projets qui devraient contribuer à la sortie de crise en RCA.

Présente à Bruxelles, le Chef d'Etat de la transition Catherine Samba Panza a rappelé que "17 millions de dollars manquent pour l'organisation des élections". Elle a ainsi lancé un nouvel appel à la contribution mais comprend aussi que la Communauté internationale a plusieurs autres priorités en ce moment. "Je pense que les pays ont aussi des difficultés, le contexte international n'est pas facile, il y a des priorités partout. La République Centrafricaine n'est pas le seul pays à avoir des problèmes, les efforts sont dispersés. Nous comptons sur les bonnes volontés pour donner les financements nécessaires pour l'organisation des élections", a déclaré le Chef d'Etat de la transition.

Sécurité et financement

Catherine Samba-Panza a rappelé aussi que la question du financement est primordiale au processus de DDRR, étape cruciale vers la tenue des échéances électorales en RCA: " On a beaucoup évolué avec la signature avec les groupes armés d'un accord de paix. Mais pour mettre en œuvre cet accord de paix, on a besoin de financements et nous sommes en train de les rechercher pour aider au programme de démobilisation, désarmement et réintégration des groupes armés. Je pense que si on donne les moyens pour ramener la sécurité, le reste peut suivre".

Un pas de posé, un pas de gagné

A cet effet,a renchéri  le Chef d'Etat de la Transition, "Il faut toujours avoir confiance, avoir le Bekou - l'espoir.  Il y a des difficultés sur le terrain mais avec la volonté, l'espoir et la détermination, on peut essayer de poser des pas. Un pas de posé, c'est déjà un pas de gagné".

Dans la même logique, l’ONG Save the Children, en marge du Sommet de Bruxelles a rendu public ce mardi 26 mai, les résultats d'une nouvelle étude. Selon cette organisation humanitaire, "60 % des enfants d’âge scolaire en République Centrafricaine souffrent de traumatisme psychologique pour avoir été victimes, témoins ou auteurs d’actes d’une violence extrême durant le conflit".

L'ONG Save the Children appelle pour ce faire, les participants à la conférence internationale de Bruxelles "à veiller à ce que les enfants de la RCA ne soient plus oubliés et à ce que la communauté internationale s’engage à apporter l’appui financier approprié afin d’aider ceux qui sont affectés par la crise à reprendre une vie normale".

Le Fonds "Bêkou" ?

Lancé le 15 juillet 2014, le fonds multi-bailleurs de l’Union européenne "Bêkou" ("espoir" en langue sango) porté par la commission, la France, l’Allemagne et les Pays-Bas, est ouvert à tous les contributeurs, et en premier lieu aux Etats membres de l’Union européenne.

Doté dans un premier temps, de 64 millions d’euros, le fonds "Bêkou" a d’ores et déjà permis le lancement de trois premiers projets. Le premier porte sur la reconstruction des services de santé ; le second vise à réhabiliter des infrastructures publiques à Bangui, en recourant à la main d’œuvre locale et le troisième, vise à aider les femmes à renforcer leurs positions économiques et sociales ainsi que leur rôle dans le processus de dialogue et de réconciliation.

Le fonds "Bêkou" est le premier instrument de ce type lancé dans le cadre européen. Il permet en particulier aux acteurs non directement présents en République centrafricaine de contribuer à la sortie de crise dans ce pays

 

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Conférence internationale sur la Centrafique mardi 26 mai à Bruxelles

Par Panapress - 13/05/2015

La présidente de la transition de Centrafrique, Mme Catherine Samba-Panza, participera, mardi 26 mai à Bruxelles, à la Conférence internationale sur la Centrafrique, organisée à l'initiative de l'UE

 

La présidente de la transition de Centrafrique, Mme Catherine Samba-Panza, participera, mardi 26 mai à Bruxelles, à la Conférence internationale sur la Centrafrique, organisée à l'initiative de l'Union européenne, a-t-on appris de source officielle.


Selon un communiqué de la Commission européenne, cette rencontre d'un jour doit permettre de faire le point sur la situation en Centrafrique et de récolter les fonds pour venir en aide à ce pays au plan humanitaire et du développement.


Selon l'ordre du jour transmis à la presse, les débats porteront notamment sur le Fonds Bekou, un fonds fiduciaire crée en 2014 par la France, l'Allemagne et les Pays-Bas pour faire face aux besoins du développement de la Centrafrique.


La Conférence sera co-présidée par Mme Federica Mogherini, Haute représentante de l'UE pour la Politique extérieure et de Sécurité commune (PESC).

 

 

 

Cette Conférence sera organisée alors que l'actualité se trouve focalisée sur l'affaire des viols de jeunes filles centrafricaines par des soldats français de l'opération militaire "Sangaris" de pacification de la Centrafrique.


Le Forum national de Bangui auquel ont participé 600 délégués, pendant 8 jours, s'est achevé, lundi dans la capitale centrafricaine, marqué notamment par une manifestation réclamant la démission de la Présidente de la transition, Catherine Samba-Panza.


Les délégués au Forum auquel ont participé les ex-Séléka (milices ayant causé la chute du président François Bozizé) et les anti-Balaka (groupe armé opposé aux Séléka), ont convenu d'organiser les élections législatives et présidentielle avant la fin de cette année.