La
Minusca demande patience aux Centrafricains quant aux effets de l'exécution de
son mandat
Par
APA – 25 août 2016
Les
relations entre la MINUSCA et les autorités centrafricaines sont au beau fixe et
la Mission n’a d’autres ambitions que de soutenir le
gouvernement
Les
relations entre la MINUSCA et les autorités centrafricaines sont au beau fixe et
la Mission n’a d’autres ambitions que de soutenir le gouvernement, a déclaré
mercredi le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en
Centrafrique, Parfait Onanga Anyanga.
«
Conformément à son nouveau mandat (Résolution 2301), la MINUSCA va continuer à
appuyer les autorités souveraines du pays dans la consolidation de la paix»,
a-t-il dit, en soulignant que la MINUSCA n’a aucun agenda
caché.
Lors
de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission, Parfait Onanga Anyanga, a
rejeté les accusations portées contre la mission onusienne par certains secteurs
dont les médias après la fuite de certains leaders ex-séléka du Km5 et dont le
convoi a été stoppé par les Casques bleus dans les environs de Sibut.
«
Les médias jouent un rôle important pour le retour de la paix et le vivre
ensemble dans ce pays, ils doivent consolider les acquis de la démocratie en
jouant pleinement leur rôle qui est celui d’informer le public», a indiqué
Onanga-Anyanga.
Le
Représentant spécial a rappelé que la MINUSCA avait arrêté des membres du convoi
avant de les remettre au gouvernement, tout en ajoutant qu’une opération menée
par la MINUSCA et la gendarmerie nationale était en cours pour capturer les
fugitifs afin de les remettre à la justice.
Onanga-Anyanga
s’est par ailleurs réjoui de la déclaration du Ministre de la Justice, selon
lequel les individus arrêtés auront droit à un procès équitable, ainsi que du
communiqué du gouvernement appelant les fugitifs à se rendre.
Le
chef de la mission onusienne a également rappelé qu’il n’y a pas de solution
militaire à la crise centrafricaine, d’où le soutien de la MINUSCA à «la
politique de main tendue du chef de l’Etat» aux groupes armés à travers la mise
en place d’un programme DDR.
«Nous
appuyons la politique de main tendue du Président de la République. Le nouveau
mandat de la MINUSCA accorde une place importante au consensus national dans la
résolution des problèmes auxquels la Centrafrique est confrontée», a-t-il
dit.
Sur
le programme de DDR, le Représentant spécial a précisé que « ce n’est pas un
échange de la paix avec de l’argent et n’a pas non plus pour but de partager les
postes. Il doit traduire la réelle volonté des Centrafricains à vivre ensemble».
Le
Représentant spécial a ajouté que le désarmement forcé n’a jamais marché « où
que ce soit » et que le dialogue est l’unique voie pour y parvenir mais il a
toutefois précisé que le paragraphe 30 de la résolution 2301 prévoit de «saisir,
confisquer et détruire activement, selon qu’il conviendra, les armes et les
munitions des éléments armés, y compris de toutes les milices et autres groupes
armés non étatiques, qui refusent de déposer les armes ou qui ne l’ont pas
encore fait ».
Onanga-Anyanga
a conclu son intervention en appelant les Centrafricains à «donner le temps au
gouvernement pour qu’il mène des réformes de fond » et à la MINUSCA pour «
mettre en œuvre le mandat ».
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La
MINUSCA remet deux membres du convoi armé aux autorités
centrafricaines
19
août2016 - minusca.unmissions.org
A
la demande du Procureur de la République, la MINUSCA a remis aux autorités
centrafricaines, vendredi, deux des quatre individus qui étaient soignés par la
Mission, parmi les 11 personnes appréhendées samedi dernier par la MINUSCA dans
les environs de Sibut. Les deux autres individus seront également remis aux
autorités nationales dès que leur état de santé le
permettra.
La
MINUSCA et les autorités centrafricaines sont en contact constant depuis le
début de cette affaire. La MINUSCA rappelle que, selon son mandat contenu dans
la résolution 2301, et sans préjudice de la responsabilité principale des
autorités centrafricaines, elle concourt “au rétablissement et au maintien de la
sécurité publique et de l’état de droit, notamment en arrêtant et en remettant
aux autorités centrafricaines, conformément au droit international, les
personnes responsables dans le pays de graves atteintes aux droits de l’homme et
de violations graves du droit international humanitaire afin qu’elles puissent
être traduites en justice”.
La
MINUSCA souligne à cet égard sa détermination à appuyer les efforts du
Gouvernement centrafricain en vue d’un règlement durable de la crise
centrafricaine.