Le
charbon, nouvelle coqueluche des matières premières
Capital.fr
- 18/08/2016 à 17:45
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Porté
par une offre restreinte et une demande dynamique en Asie, le cours du charbon a
connu un redressement spectaculaire ces derniers mois.
Il y a moins d'un an,
le charbon était considéré comme une matière première engagée dans un déclin
historique. Pourtant, son prix vient de connaître son envolée la plus
spectaculaire depuis plus de dix ans, ce qui en fait l'une des matières
premières les plus recherchées du moment. Le cours du charbon thermique
australien au terminal de Newcastle, la référence en Asie, a en effet bondi de
plus de 35% depuis la mi-juin pour atteindre son plus haut niveau depuis plus
d'un an, à près de 70 dollars la tonne, en partie grâce à l'augmentation
surprise des importations chinoises.
"Le marché du charbon, après cinq ans de
baisse des prix, semble avoir touché un point bas au premier
trimestre", a déclaré le producteur australien Whitehaven Coal.
"Parmi les raisons de la
hausse des cours figurent des fermetures de mines en Indonésie, aux Etats-Unis
et en Australie ainsi que l'évolution de la politique des autorités
chinoises", a-t-il expliqué, ajoutant croire à la poursuite de la
hausse des cours.
La banque Goldman
Sachs, revenant sur des prévisions pessimistes présentées en septembre, a
constaté cette semaine que les restrictions freinant la production chinoise
avaient fait du charbon "l'une
des matières premières affichant les meilleures performances depuis le début de
l'année". La Chine a annoncé en avril une série de mesures de
réduction de la production de charbon, parmi lesquelles une diminution de 16% du
nombre de jours de travail annuels autorisés dans le secteur minier, dans le but
affiché de réduire ses capacités de 250 millions de tonnes cette
année.
Outre la réduction
des capacités chinoises, le charbon bénéficie de la hausse de la demande de pays
comme le Japon et la Corée du Sud, et du maintien de celle de consommateurs
importants comme l'Inde, le Vietnam et les Philippines. Tokyo et Séoul
expliquent vouloir augmenter leurs importations de charbon tout en réduisant
celles de gaz naturel liquéfié (GNL), plus chères.
La consommation du
secteur chinois de l'énergie a elle augmenté plus qu'attendu, de 8,2% sur un an
en juillet, une tendance qui profite en premier lieu aux mines australiennes,
qui produisent un charbon de haute qualité. Cependant, certains pays producteurs
restent à l'écart du mouvement, à l'instar de l'Indonésie, qui avait vu sa
production baisser pendant la période de prix bas et dont les compagnies n'ont
pas pu accroître leur activité ces derniers mois en raison d'un endettement
élevé.
Source :
http://www.capital.fr/bourse/actualites/le-charbon-nouvelle-coqueluche-des-matieres-premieres-1157185
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Le charbon, vedette
surprise des marchés de matières premières
par Henning Gloystein -
Reuters18
août 2016
SINGAPOUR
(Reuters) - Il y a moins d'un an, le charbon était considéré comme une matière
première engagée dans un déclin historique.
Pourtant, son
prix vient de connaître son envolée la plus spectaculaire depuis plus de dix
ans, ce qui en fait l'une des matières premières les plus recherchées du
moment.
Le cours du
charbon thermique australien au terminal de Newcastle, considéré comme la
référence en Asie, a bondi de plus de 35% depuis la mi-juin pour atteindre son
plus haut niveau depuis plus d'un an à près de 70 dollars la tonne, en partie
grâce à l'augmentation surprise des importations
chinoises.
"Le marché du
charbon, après cinq ans de baisse des prix, semble avoir touché un point bas au
premier trimestre", a déclaré le producteur australien Whitehaven Coal jeudi à
l'occasion de la présentation de ses résultats annuels, qui ont permis à son
cours de Bourse d'atteindre un plus haut de trois ans.
"Parmi les
raisons de la hausse des cours figurent des fermetures de mines en Indonésie,
aux Etats-Unis et en Australie ainsi que l'évolution de la politique des
autorités chinoises", a-t-il expliqué, ajoutant croire à la poursuite de la
hausse des cours.
La banque Goldman
Sachs, revenant sur des prévisions pessimistes présentées en septembre, a
constaté cette semaine que les restrictions freinant la production chinoise
avaient fait du charbon "l'une des matières premières affichant les meilleures
performances depuis le début de l'année".
Cette inversion
de tendance profite aux groupes miniers de taille mondiale comme Glencore et
Anglo American mais aussi à des acteurs asiatiques comme Whitehaven ou le
thaïlandais Banpu.
Tous les quatre
ont bondi en Bourse ces derniers mois, particulièrement depuis que la Chine a
annoncé en avril une série de mesures de réduction de la production de charbon,
parmi lesquelles une diminution de 16% du nombre de jours de travail annuels
autorisés dans le secteur minier, dans le but affiché de réduire ses capacités
de 250 millions de tonnes cette année.
LES MINES
AUSTRALIENNES PREMIÈRES BÉNÉFICIAIRES
Banpu, qui
exploite plusieurs gisements en Asie-Pacifique, s'attend désormais à vendre sa
production 2016 à un prix moyen de plus de 50 dollars la tonne, contre 47 à 48
dollars prévu jusqu'alors.
Goldman Sachs, de
son côté, a relevé ses prévisions de prix à trois, six et 12 mois respectivement
à 65, 62 et 60 dollars la tonne pour le terminal de Newcastle, soit une hausse
de jusqu'à 38% par rapport à ses estimations précédentes.
Outre la
réduction des capacités chinoises, le charbon bénéficie de la hausse de la
demande de pays comme le Japon et la Corée du Sud, et du maintien de celle de
consommateurs importants comme l'Inde, le Vietnam et les
Philippines.
Tokyo et Séoul
expliquent vouloir augmenter leurs importations de charbon tout en réduisant
celles de gaz naturel liquéfié (GNL), plus chères.
La consommation
du secteur chinois de l'énergie a elle augmenté plus qu'attendu, de 8,2% sur un
an en juillet, une tendance qui profite en premier lieu aux mines australiennes,
qui produisent un charbon de haute qualité.
En Bourse, Anglo
American, un acteur important du secteur en Australie, a vu son cours remonter
autour de 8,70 livres contre environ 2,20 livres au plus bas cette
année.
L'action Glencore
- premier exportateur mondial de charbon thermique avec d'importantes activités
en Australie - a vu son action passer d'environ 70 pence en début d'année à près
de deux livres.
Mais certains
pays producteurs restent à l'écart du mouvement, à l'instar de l'Indonésie, qui
avait vu sa production baisser pendant la période de prix bas et dont les
compagnies n'ont pas pu accroître leur activité ces derniers mois en raison d'un
endettement élevé.
(avec Sonali
Paul; Marc Angrand pour le service français, édité par Wilfrid
Exbrayat)