Le président guinéen
Alpha Condé devient le nouveau président de l'organisation régionale. © Remy de
la Mauviniere/AP/SIPA
Au
28e sommet des chefs d'État de l'Union africaine à Addis-Abeba, lundi, le
président guinéen Alpha Condé a été désigné par ses pairs pour succéder à son
homologue tchadien Idriss Déby Itno à la présidence tournante de l'organisation.
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Union africaine : le 28e sommet des chefs d'État s'ouvre dans
l'incertitude
L’élection
à la présidence tournante de l’organisation panafricaine a eu lieu pendant une
réunion à huis clos, avant la cérémonie d’ouverture du sommet des chefs d’État
qui se tient à Addis Abeba, lundi 30 et mardi 31
janvier.
« Je tiens à
féliciter mon frère, Alpha Condé, élu à la tête de l’Union
africaine », a solennellement déclaré le président sortant de
l’UA, Idriss Déby Itno, avant de passer le relais au président
guinéen.
Suite à son élection,
Alpha Condé a prononcé un discours de circonstance, très consensuel.
Conformément aux statuts de l’UA, il assumera sa fonction pendant un
an.
La Cedeao et la
Gambie à l’honneur
Avant cela, la
présidente de la Commission, Nkosazana Dlamini Zuma, le secrétaire général
des Nations unies, António Guterres, le président de l’autorité
palestinienne, Mahmoud Abbas, et le vice-président cubain, Miguel Díaz-Canel (le
président Raúl Castro avait d’abord été annoncé) – se sont
exprimés.
Mme Zuma a rendu un
hommage vigoureux à la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest
(Cedeao) et à sa présidente en exercice, Ellen Johnson Sirleaf, pour sa
contribution au règlement de la crise en Gambie. Sirealf a reçu une distinction
des mains de Idriss Déby Itno et de Nkosazana Dlamini Zuma « pour
s »être tenu au côté du peuple gambien et avoir défendu les principes
fondateurs de l’UA ».
Dossier
sensible
Adama Barrow, le tout
nouveau président de la Gambie, rentré à Banjul le 26 janvier, n’a pas fait le
déplacement. Il était remplacé dans l’assistance par sa vice-présidente,
Fatoumata Tambajan.
Après le déjeuner, l’assemblée procédera à l’élection des commissaires, dont le nouveau président de la Commission africaine qui succédera à la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini Zuma, et s’attaquera au dossier le plus sensible de ce sommet, à savoir la réintégration du Maroc à l’UA.