Le
Tchadien Moussa Faki Mahamat, élu à la présidence de la Commission de l’Union
africaine
Par
Le Monde Afrique - Le 30.01.2017 à
15h49
Il
succédera à la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma. Le candidat soutenu par
l’Algérie l’a emporté face à la Kényane Amina Mohamed.
Le
chef de la diplomatie tchadienne Moussa Faki Mahamat en juillet 2014, à
Hammamet, en Tunisie. Crédits : FETHI
BELAID/AFP
Ministre
des affaires
étrangères du Tchad
depuis 2008, Moussa Faki Mahamat, 56 ans, a été élu à la présidence de la
Commission de l’Union
africaine (UA), le lundi 30 janvier, à Addis-Abeba, en Ethiopie,
lors du 28e sommet de l’organisation panafricaine. Il succédera à la
Sud-Africaine Dlamini-Zuma, en poste depuis 2012.
Lire
le bilan : Mme
Dlamini-Zuma et l’Union africaine : chronique d’un rendez-vous manqué
M. Faki
Mahamat est un fidèle parmi les fidèles du président tchadien Idriss Déby Itno,
l’ancien président de l’UA, qui vient d’être remplacé par le Guinéen Alpha Condé
ce matin. Outre sa connaissance des grands dossiers internationaux, le chef de
la diplomatie
tchadienne entend faire
de l’engagement de son pays dans la lutte contre le terrorisme une
priorité.
Sa
candidature était cependant affaiblie par l’absence de consensus sur une
candidature unique en Afrique
centrale, sous-région dont il est originaire. De plus, une partie de la société
civile tchadienne a milité contre sa candidature en mettant en avant l’absence
de démocratie et le non-respect des droits humains dans son pays. Pour ne rien
arranger
s’ajoutait à son profil l’étiquette de candidat de l’Algérie.
Moussa Fakhi Mahamat a pourtant été élu avec 39 suffrages sur 54 face à la
Kényane Amina Mohamed - ministre des affaires étrangères et autre grande
favorite du scrutin.
Ce n’est pas que la présidence de la Commission qui devait être renouvelée : doivent également être élus le vice-président de la Commission, succédant au Kényan Erastus Mwencha, ainsi que huit commissaires. Les règles sont simples : chaque région a droit à deux commissaires ; au moins l’un des deux doit être une femme ; et chaque commissaire doit être élu avec deux tiers des suffrages exprimés.