Samba Bathily prône l’unité énergétique de l’Afrique
L’homme d’affaire malien, était à Washington pour promouvoir le "Akon lighting Africa", une initiative d’électrification de l’Afrique. Présent dans différents secteurs, il est un des mécènes de cette entreprise.
Samba
Bathily, home d' affaire Malien, Washington, 1er fevrier 2016.
VOA - 02.02.2016 20:36
Vous êtes un pionnier dans les secteurs des énergies propres et
des solutions de technologies solaires. Est-ce suffisant pour le besoin
immense de l’Afrique ?
Samba
Bathily
: "Facile à mettre en place oui, le cout on peut dire qu’en terme de capex,
investissements c’est lourd mais en terme d’opex c’est à dire tout ce qui est
opération, c’est moins couteux."
Vous êtes un des acteurs clés de la création de sociétés de
développement durable est qu’on doit investir dans ce
domaine ?
Samba
Bathily
: "Je pense réellement que c’est le secteur qui peut changer la donne, parce que
si vous prenez l’Afrique aujourd’hui on parle de 600 millions d’africains qui
n’ont pas accès à l’énergie. Aujourd’hui pour pouvoir réduire cette fracture
énergétique, l’énergie solaire est une des solutions qui est rapide et qui de
plus en plus les couts sont en train de diminuer. Et si vous prenez la tendance
ces dix dernières années le cout de l’énergie solaire est c est à dire le Watt
gret est parti de 8 dollars à la moitie d’un dollars
aujourd’hui."
Comment est-ce qu’on explique que le Continent ne soit pas
capable, avec ses ressources de prendre des initiatives plus
tôt ?
Samba
Bathily
: "Je pense que le problème qu’on a en Afrique c’est l’unité. Vous parlez
d’INGA, ça a toujours été là, on sait aujourd’hui que c’est un barrage qui peut
fournir de l’énergie à peut-être toute la sous-région de la SADC. Mais pour
qu’on arrive à mettre en place INGA, il faut qu’il y ait de la coopération entre
les pays. Le Congo, si on met en place INGA à ce jour, ne peut pas seul utiliser
toute l’énergie produite, il y a l’Afrique du Sud, il y a tous les pays de la
région. Moi je pense que réellement le problème de l’Afrique c’est qu’on puisse
réfléchir en terme de projets à l’échelle du
continent."
Alors justement l’Afrique représente un grand marche, mais qui
connait aussi le fléau de la corruption ?
Samba
Bathily
: "Le fléau de la corruption, moi je pense que c’est lie d’abord à la pauvreté.
Parce que prenez un policier qui gagne 100 dollars, Il doit envoyer ses enfants
à l’école, il doit nourrir sa famille, c’est
difficile."
Les contrats ne se jouent pas au niveau d’un
policier ?
Samba
Bathily
: "Mais ça commence là. Pour endiguer la corruption, il faut la combattre à la
racine, c’est à dire qu’il faut créer de la
richesse."
En ce début d’année quel est votre vœu pour
l’Afrique ?
Samba
Bathily
: "Que l’on puisse travailler dans la paix et les africains prennent conscience
qu’on va travailler avec tout le monde, mais que c’est d’abord nous qui devons
jeter les bases du développement.
Propos recueillis par Tatiana
Mossot