Le Darfour en tête des priorités du nouveau
secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon
NEW YORK (AFP),
mardi 2 janvier 2007 - Le nouveau secrétaire général
des Nations unies, Ban Ki-moon, a placé mardi la crise du
Darfour en tête de ses priorités, exprimant l'espoir d'une
solution pacifique à cette guerre civile doublée d'une
tragédie humanitaire qui dure depuis bientôt quatre ans.
Parlant
brièvement à la presse à l'occasion de sa première journée
de travail au siège new-yorkais des Nations unies où il entame
un mandat de cinq ans, M. Ban a cité en premier le Darfour parmi
les crises internationales auxquelles il va devoir faire face,
devant le Proche-Orient, le Liban, l'Iran, l'Irak et la Corée du
Nord.
La
situation de crise au Darfour est placée très haut dans mon
programme de travail, je vais y porter mon attention
immédiatement", a-t-il dit.
Il
a indiqué qu'il rencontrerait dès mercredi le représentant
spécial par intérim de l'ONU au Soudan, Jan Eliasson, puis qu'il
participerait à un sommet de l'Union africaine (UA) dans la
seconde quinzaine du mois, lors duquel il compte notamment s'entretenir
avec le président soudanais Omar el-Béchir.
"En
m'engageant dans le processus diplomatique, j'espère que nous
serons en mesure de résoudre pacifiquement le plus tôt possible
cette très sérieuse question", a déclaré M. Ban.
Ancien
président de l'Assemblée générale de l'ONU et ex-ministre
suédois des Affaires étrangères, M. Eliasson a été nommé en
décembre représentant par intérim, jusqu'à la nomination d'un
représentant permanent pour remplacer le Néerlandais Jan Pronk.
Ce dernier avait été expulsé par Khartoum en octobre pour
avoir critiqué l'efficacité de l'armée soudanaise au Darfour
et plaidé pour le déploiement d'une force de l'ONU dans cette
région.
Le
président Béchir a affirmé en décembre son soutien à un plan
de paix en trois phases pour le Darfour, province occidentale du
Soudan, sans dire clairement s'il acceptait ou non une force de
20.000 Casques bleus, dans une lettre au prédécesseur de M. Ban,
Kofi Annan.
Dans
cette missive, il affirme la disponibilité de son gouvernement
"à débuter immédiatement" l'application du plan de
paix pour le Darfour approuvé lors de réunions en novembre en
Ethiopie et au Nigeria.
Ce
plan est censé conduire à la création d'une force de paix
mixte, formée de troupes de l'UA et de l'ONU. Mais la lettre
soudanaise ne répond pas aux questions de M. Annan, sur son
format et sa direction.
M.
Annan avait indiqué au président soudanais que les plans de l'ONU
tablaient sur une force conjointe d'au moins "17.300 membres
militaires et 3.300 policiers civils".
La
guerre et ses conséquences au Darfour ont fait 200.000 morts
depuis février 2003 et deux millions de déplacés, selon l'ONU,
des chiffres que contestent les autorités soudanaises.
jeudi
4 janvier 2007, 1h23
Ban
Ki-moon soutient l'appel de Louise Arbour à ne pas exécuter les
co-accusés de Saddam Hussein
NATIONS
UNIES (AP) - Le nouveau secrétaire général des Nations unies
Ban Ki-moon soutient l'appel du Haut Commissaire de l'ONU aux
droits de l'homme à ne pas exécuter les deux co-accusés de
Saddam Hussein condamnés à mort, a annoncé mercredi l'ONU.
Le
Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Louise
Arbour a appelé mercredi le président irakien Jalal Talabani à
ne pas exécuter Barzan Ibrahim, demi-frère de Saddam Hussein et
ancien chef du renseignement irakien, et Aouad Hamed al-Bandar,
ex-président du Tribunal révolutionnaire, condamnés à mort en
même temps que Saddam Hussein pour le massacre de 148 chiites à
Doujaïl en 1982.
Leur
exécution, initialement prévue samedi après celle de Saddam
Hussein, a été fixée à jeudi.
Selon
Michele Contas, porte-parole de l'ONU, Ban Ki-moon "soutient
totalement l'appel lancé aujourd'hui par Louise Arbour au
gouvernement irakien pour qu'il s'abstienne d'exécuter les
condamnations à mort" prononcées contre les deux hommes.
Ban
Ki-moon avait semé le trouble mardi en ne réaffirmant pas l'opposition
de l'ONU à la peine de mort à propos de l'exécution de Saddam
Hussein. Ses déclarations avaient nécessité une mise au point
de Michele Contas, qui a rappelé que "la politique de l'ONU
reste que l'organisation n'est pas en faveur de la peine capitale".
Mercredi,
la porte-parole a précisé la position du secrétaire général.
"Son opinion est que nous devrions travailler pour l'abolition
de la peine capitale mais que cela doit être un processus lent",
a-t-elle expliqué. "Jusqu'à ce que la question soit
réglée, il respecte le droit des pays membres (de l'ONU, NDLR)
à avoir leur propres positions sur le sujet".
Dans
le même temps, selon Michele Montas, Ban Ki-moon "croit
fermement dans la sagesse de l'article 3 de la Déclaration
universelle des droits de l'Homme qui stipule que 'chacun a le
droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de sa
personne'". AP
jeudi
4 janvier 2007, 8h24
Ban
Ki Moon rectifie le tir et condamne la peine de mort.
Par
EuroNews
La
porte-parole du nouveau secrétaire général des Nations Unies a
précisé ce mercredi qu'il était bien en faveur de l'abolition
de la peine capitale
Mardi,
pour sa première intervention officielle, Ban Ki Moon n'avait
pas condamné l'exécution de Saddam Hussein. Il estimait alors
que la question de la peine capitale restait du ressort de chacun
des Etats membres de l'ONU. Des propos qui avaient provoqué un
début de polémique. Les Nations Unies ayant toujours oeuvré
pour l'abolition de la peine de mort même si cette dernière
reste en vigueur dans 68 Etats dont les Etats-Unis et la Chine,
deux des cinq membres permanents du Conseil de sécurité. Elle
est en revanche bannie dans l'Union européenne et certains pays
veulent son abolition mondiale au premier rang desquels l'Italie.
Rome qui vient de faire son entrée au conseil de sécurité, en
tant que membre non-permanent. A ce titre, l'Italie est à l'origine
d'une déclaration appelant à l'abolition totale de la peine de
mort et prévoyant un moratoire dans les pays où elle existe. Le
chef du gouvernement italien Romano Prodi affiche une position
sans ambiguité selon lui "la peine de mort doit être
abolit dans tous les pays et la politique italienne va dans ce
sens". Symbole de cette lutte... le Colisée. Ce monument
mythique de Rome est illuminé la nuit à chaque fois qu'un pays
a renoncé à la peine de mort ou décidé un moratoire des
exécutions.
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