Chirac presse le Soudan d'accepter
"le déploiement d'une force de paix" au Darfour
CANNES (AP), jeudi 15 février 2007,
17h56 - Jacques
Chirac a ouvert jeudi le 24e sommet France-Afrique à Cannes en appelant le
Soudan à "accepter le déploiement d'une force de paix" au Darfour, devant une
quarantaine de chefs d'Etat et de gouvernement africains, ainsi que la
chancelière allemande Angela Merkel.
"La communauté internationale et
l'Union africaine se sont engagées. J'appelle tous les belligérants et le
gouvernement du Soudan à écouter leur voix, à accepter le déploiement d'une
force de paix, à cesser les attaques, à respecter les populations civiles et le
personnels humanitaires, à comprendre l'impasse et l'horreur d'une politique du
pire, et faire ainsi le choix de la réconciliation", a lancé le président
français.
Les violences au Darfour ont fait
plus de 200.000 morts et 2,5 millions de déplacés depuis 2003, le conflit
s'étendant désormais au Tchad et à
Un mini-sommet sur la situation au
Darfour s'est ouvert jeudi après-midi en marge du sommet. Il réunissait le
président soudanais Omar el-Béchir, le Centrafricain François Bozizé, le
Tchadien Idriss Déby, mais aussi le président de l'Union africaine John Kufuor,
le président égyptien Hosni Moubarak, le Gabonais Omar Bongo et le commissaire
européen Louis Michel.
Après avoir lancé les débats,
Jacques Chirac devait quitter cette réunion. "C'est avant tout un processus
africain et
Le président soudanais a rejeté la
résolution du Conseil de sécurité des Nations unies appelant à un remplacement
par une force onusienne de 22.000 Casques bleus des 7.000 soldats de l'Union
africaine, handicapés dans leur lutte contre la violence par le manque de fonds
et d'équipement inadéquat. M. El-Béchir ne s'est en revanche pas prononcé
clairement sur une force mixte UA-ONU.
Outre les adieux de Jacques Chirac
aux Africains, le sommet est également dominé par la situation en Guinée, où le
président Lansana Conté a décrété lundi soir la loi martiale, après trois jours
d'émeutes et d'affrontements, mais des coups de feu retentissaient encore jeudi.
Selon des organisations de défense des droits de l'Homme, ces violences ont
coûté la vie à au moins 64 personnes. Lors de la séance d'ouverture, M. Kufuor a
appelé
Après avoir boudé le dîner restreint
réunissant autour de Jacques Chirac 16 chefs d'Etat francophones mercredi soir,
le président de Djibouti Ismaïl Omar Guelleh participait jeudi matin au sommet
de Cannes.
A la veille de l'ouverture de la
réunion, la juge d'instruction parisienne chargée de l'enquête sur la mort du
magistrat français Bernard Borrel en 1995 à Djibouti a convoqué comme témoin le
président de ce pays africain.
La magistrate Sophie Clément a
convié le président djiboutien pour vendredi, mais il est peu vraisemblable que
l'intéressé se rende à la convocation. Il est protégé par l'immunité dont
bénéficient tous les chefs d'Etat en exercice.
Bernard Borrel, magistrat français
détaché à Djibouti, a été retrouvé mort et brûlé le 19 octobre 1995 à 80km de la
capitale djiboutienne. La veuve du magistrat, Elisabeth Borrel, accuse en effet
le président Ismaël Omar Guelleh d'être le commanditaire de l'assassinat de son
mari, ce que conteste Djibouti. AP
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La réunion sur le Darfour à Cannes devrait avoir lieu
CANNES (Reuters), jeudi 15 février
2007, 13h29 - Un
"mini-sommet" sur le Darfour en présence des présidents soudanais, centrafricain
et tchadien aura lieu jeudi en marge du sommet Afrique-France de Cannes,
apprend-on dans l'entourage de Jacques Chirac.
Assisteront également à cette
réunion le président de l'Union africaine, le Ghanéen John Kufuor, et l'Egyptien
Hosni Moubarak "en tant que représentant d'un pays de la région", souligne-t-on
de même source.
Jacques Chirac accueillera les
participants mais ne se joindra pas aux débats, qui se tiendront à l'issue des
tables rondes organisées en début d'après-midi dans le cadre du sommet,
ajoute-t-on.
"On laisse l'Union africaine
construire ce dialogue et commencer à restaurer un lien de confiance" entre les
pays touchés par la crise au Darfour, a déclaré un diplomate
français.
Le conflit dans cette zone grande
comme
La communauté internationale tente
de persuader le président soudanais Omar Hassan el Bachir d'approuver le
déploiement de 3.000 casques bleus de l'Onu qui viendraient épauler les 7.000
hommes de la mission de paix de l'Union africaine déjà présents sur le
terrain.
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