Darfour :
le groupe de contact international élargi à Paris, Palais de l’Elysée (Presse
internationale)
Darfour : entretien avec le groupe de contact
international élargi
Communiqué de presse, Présidence de
Le Président de
Propos préliminaires du Président de
Pour le Président de
Le Président de
L'objectif de la réunion est de
consolider l'unité de la communauté internationale et de coordonner ses efforts.
Chaque acteur impliqué dans la crise devra pouvoir agir concrètement pour mettre
fin à cette situation inacceptable.
Pour l'Union européenne, outre M.
Steinmeier au titre de
Le Secrétaire général de
Les grandes puissances à Paris pour unir leurs
efforts sur le Darfour
Par Pierre GLACHANT
PARIS (AFP), lundi 25 juin 2007,
15h37 - Les grandes
puissances, dont
La secrétaire d'Etat américaine
Condoleezza Rice, des représentants d'une vingtaine de pays, dont
Pour Paris, à l'origine de la
réunion qui a commencé en milieu de journée, il s'agit de "donner un coup
d'accélérateur" aux efforts diplomatiques, au moment où, sous la pression
internationale, Khartoum vient finalement d'accepter l'envoi d'une force hybride
de l'ONU et de l'Union africaine (UA) de plus de 20.000
hommes.
"Le Soudan doit savoir que s'il
coopère nous l'aiderons puissamment et que s'il refuse il faudra être ferme", a
assuré le président français Nicolas Sarkozy aux
participants.
"Le silence tue", a aussi lancé M.
Sarkozy, à propos d'un conflit qui a fait selon l'ONU quelque 200.000 morts et
2,1 millions de déplacés, la pire crise humanitaire actuelle. Ces chiffres sont
contestés par Khartoum.
"Il s'agit d'insister auprès de
Khartoum pour qu'il permette le déploiement" de cette force, avait déclaré
Condoleezza Rice dimanche soir.
Le Soudan ne participe pas à cette
rencontre qu'il juge "inopportune", estimant notamment avoir rempli ses
engagements en acceptant sans condition la force hybride.
L'UA est aussi absente des débats,
manifestant apparemment sa mauvaise humeur de n'avoir pas été consultée avant la
réunion.
La force hybride doit remplacer
l'actuelle force africaine au Darfour, composée de 7.000 hommes mal équipés,
incapable de mettre fin aux exactions.
Le conflit oppose les rebelles issus
des populations noires, qui réclament un partage équitable des ressources, et
les milices arabes des Janjawids, soutenues par l'armée soudanaise, qui
terrorisent les civils.
Washington, qui a dénoncé un
"génocide", avait annoncé de nouvelles sanctions contre le Soudan avant que
Khartoum ne se décide à accepter la force hybride.
Avec cette conférence, il s'agit de
marquer un "soutien politique aux initiatives prises par l'UA et l'ONU pour
tenter de régler, politiquement et en termes humanitaires, mais surtout
politiques, la crise du Darfour", a expliqué le chef de la diplomatie française
Bernard Kouchner.
La conférence de Paris devait
aborder l'épineuse question de la relance des négociations entre Khartoum et les
rebelles, qui ont éclaté en plus d'une dizaines de groupes depuis un accord
conclu en 2006 à Abuja (Nigeria).
Cette réunion "va servir à unifier
la position internationale", a souligné le commissaire européen au Développement
Louis Michel, qui assiste à la réunion, au côté notamment du secrétaire général
de l'ONU Ban Ki-moon.
Kouchner : "l'avenir s'est éclairci" pour le
Darfour
LCI.fr , le 25/06/2007 -
18h13
. Condoleezza Rice a estimé que la conférence qui se
tenait lundi à Paris a permis de "savoir exactement" ce qui devait être fait
pour mettre fin à la guerre civile.
. Nicolas Sarkozy a lui demandé aux grandes puissances d'être "ferme" avec le Soudan "s'il refuse de coopérer".
"Le silence tue", avait lancé Nicolas Sarkozy avant la conférence sur le Darfour qui s'est tenue lundi à Paris, soulignant que la rencontre avait pour objectif de "mobiliser la communauté internationale" et de "fixer une feuille de route claire". Pour cela, il a demandé aux grandes puissances réunies à l'Elysée d'être "ferme" avec le Soudan, "s'il refuse de coopérer" à un réglement de la guerre civile au Darfour. Khartoum, qui est sous pression de la communauté internationale, a qualifié cette réunion "d'inopportune" et n'y a pas envoyé de représentant.
"Une petite lueur"
Le
chef de l'Etat a aussi mis en garde la quinzaine de groupes rebelles qui
s'opposent au gouvernement soudanais et à ses milices. "Nous devrons être
fermes à l'égard des belligérants qui refuseraient de revenir à la table de
négociation", a-t-il déclaré. "Deux axes nous guident : le premier, sans
ambiguïté pour
Le président français a ensuite estimé que le feu vert donné le 12 juin par Khartoum au déploiement d'une force hybride ONU-Union africaine était "une évolution encourageante" mais qu'il fallait "désormais accélérer" le processus. Après des mois de pressions diplomatiques, le Soudan a accepté que cette nouvelle force de 20.000 hommes remplace l'actuelle force africaine, l'Amis, composée de 7000 hommes mal équipés.
"Nous devons redoubler d'efforts"
A la sortie de la réunion, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a souligné que "cela fait trop longtemps que la communauté internationale attend, la population a trop souffert et que "le temps est venu d'agir, en particulier pour le président (soudanais) Omar el-Béchir, et en même temps, je demande aux rebelles de montrer plus de souplesse et de participer au processus politique".
Bernard Kouchner a lui déclaré que "l'avenir s'est éclairci" pour le Darfour. "Quelqu'un a pu dire lors de la réunion qu'il y avait une petite lueur au fond de ces ténèbres", a indiqué le ministre des Affaires étrangères en sortant de la réunion, qui ne devait pas déboucher sur l'annonce de mesures spectaculaires. Pour la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, "C'était l'occasion de réunir tout le monde et de savoir exactement ce que nous devons faire". "La communauté internationale ne peut pas continuer à rester sans rien faire", a dit la secrétaire d'Etat américaine. "Nous devons redoubler d'efforts", a-t-elle répété.
Il s'agit de la première conférence de ce type organisée depuis le début, en février 2003, des violences qui ont fait quelque 200.000 morts et 2,1 millions de déplacés, dans cette province de l'ouest du Soudan. La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, dont le pays dénonce un "génocide" et a mis en cause le régime de Khartoum, et le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon participent notamment à la rencontre.
Avec Agence
L'entrevue - Le Soudan de Khalid
Medani
Guy Taillefer , Le
Devoir.com, Édition du mardi 26 juin 2007
«Le religieux prend trop de place
dans l'interprétation de la réalité du monde musulman», dit le professeur
d'études islamiques à McGill
Le Soudan du président Omar
el-Béchir n'est pas celui de Khalid Medani. Le premier est celui de la dictature
islamiste, des sympathies pour Oussama ben Laden, de la répression au Darfour et
du pétrole vendu aux Chinois. Le second est celui d'un fils de diplomate
progressiste, enraciné dans l'histoire du communisme soudanais, qui a grandi au
sein d'une famille socialement privilégiée de Khartoum et dont les parents,
dit-il, «se sont assurés que nous comprenions que ce privilège était un accident
de l'histoire». Son Soudan ne nous est pas très connu: c'est celui d'une société
civile «développée» et du retour attendu à la démocratie.
Aujourd'hui professeur d'études
islamiques à l'université McGill, Khalid Medani, âgé de 42 ans, n'aime
apparemment rien tant que sortir de son bureau pour aller vérifier sur le
terrain ses intuitions politologues. Croisé récemment à Montréal, il était sur
le point de partir pour le Soudan, où il passera une grande partie de son temps
au cours de la prochaine année grâce à une bourse de 100 000 $ reçue de
Objectif: étudier les facteurs
socioéconomiques incitant les jeunes Égyptiens, Soudanais et Somaliens à se
joindre à des groupes extrémistes. «Mon hypothèse est que l'insécurité
économique peut jouer un rôle majeur dans le recrutement des jeunes hommes.»
La thèse est contestée, pour ne pas
dire raillée en certains milieux: il le sait pour se l'être fait dire quand il
était en Californie, à l'Université de Stanford. «Ceux qui pilotaient les avions
lors du 11-Septembre avaient été recrutés pour leurs compétences, répond-il. Ils
ne représentent pas pour autant la majorité des recrues.»
En Occident, ce qui l'agace aussi
est la tendance à voir l'islam comme un monolithe, un agent organisateur
tout-puissant auquel se soumettent les dynamiques sociales. «Le religieux prend
trop de place dans l'interprétation de la réalité du monde musulman. Il est plus
fécond, à mon avis, d'étudier comment l'islam s'adapte aux réalités et aux défis
sociaux et se modernise.»
Le Soudan informel
Le financement du mouvement
islamique au Soudan, qui, pour d'évidentes raisons, lui tient à coeur, est un
beau cas sur lequel il a commencé à se pencher après que les islamistes
d'el-Béchir eurent pris le pouvoir par coup d'État, en 1989. Or beaucoup d'eau
et de pétrole ont coulé sous les ponts au cours des dix-huit dernières années.
L'histoire politique du Soudan, dont
70 % des 38 millions d'habitants sont musulmans sunnites, est un long chapelet
de dictatures militaires entrecoupées de brèves parenthèses d'élections
démocratiques (à l'indépendance en 1956, puis en 1964 et en 1986).
L'islam politique soudanais, qui
d'ailleurs se présentait au départ comme un mouvement démocratique, s'y est
développé, explique M. Medani, en s'emparant de l'incontournable économie
informelle constituée pour l'essentiel d'un marché noir de devises étrangères à
hauteur de deux milliards par année.
«S'est constituée sur la base de
cette économie informelle une bourgeoisie islamique que l'ancien dictateur
Djafar Neimeiri a erronément cru pouvoir coopter, dit-il. Cette nouvelle
bourgeoisie a littéralement dévoré l'État. Lorsque la crise politique éclate en
1988 autour du débat sur l'application de la charia, la classe politique
islamiste, jugeant que c'était la seule façon de conserver ses gains, fait un
coup d'État en soudoyant une partie de l'armée, moins forte et plus facile à
infiltrer que ne le sont celles de l'Égypte et de l'Algérie.»
Avec le résultat que le Soudan, seul
pays sunnite où les fondamentalistes sont au pouvoir, est devenu le foyer et le
parrain de l'activisme islamiste pour l'ensemble de la corne de l'Afrique.
M. Medani a cherché à vérifier que
la même logique s'appliquait dans la chaotique Somalie, qui n'est pas moins
musulmane que le Soudan. Il a dû se détromper. Dotée d'une économie pourtant là
aussi largement informelle,
Si l'enracinement du fondamentalisme
y a échoué, c'est en partie parce que l'armée éthiopienne, appuyée par les
États-Uniens, a récemment mis en déroute l'Union des tribunaux islamiques, mais
c'est aussi que les islamistes y sont loin d'avoir la légitimité des chefs de
clan et d'égaler leur emprise sur le marché noir.
La différence somalienne montre
bien, estime M. Medani, les limites qu'il y a à vouloir interpréter le monde
musulman par la lorgnette d'un islam figé. Aussi ne donne-t-il aucune chance au
gouvernement transitoire soutenu par l'Éthiopie et les États-Unis de prendre
racine. «Sa structure clanique est restreinte et sans légitimité.»
Un Soudan démocratique?
L'exploitation pétrolière a
«radicalement» modifié la donne depuis quelques années au Soudan, affirme M.
Medani. Le président el-Béchir est aujourd'hui en lutte contre l'économie
informelle qui l'a porté au pouvoir, alors qu'il tente de réorganiser son
autorité et son clientélisme autour de l'économie formelle menée par l'industrie
du pétrole. «Les fortes tensions autour du partage de la rente pétrolière vont
peser lourdement sur la suite des événements au Soudan, mais aussi pour les
mouvements islamiques de la région.»
M. Medani ose espérer que l'horizon
soudanais finira par se démocratiser. Quoiqu'il juge à ce titre que le terrible
conflit du Darfour, auquel l'enjeu pétrolier n'est pas étranger, a un effet
pervers: «En concentrant son attention sur ce conflit, la communauté
internationale permet au gouvernement de Khartoum d'entretenir ces troubles pour
détourner l'attention de ses promesses de faire des élections dans trois ans,
conformément aux accords de paix signés avec les groupes rebelles du Sud-Soudan
en 2005 et qui ont mis fin à vingt ans de guerre civile.»
En effet, Khartoum louvoie
infiniment au sujet du déploiement au Darfour d'une force hybride des Nations
unies et de l'Union africaine, qui vient de faire l'objet d'un accord de
principe.
Les revendications démocratiques,
dit-il, ne demeurent pas moins importantes parmi les Soudanais de la classe
moyenne. L'un des signes les plus spectaculaires du désenclavement de la société
soudanaise est venu l'année dernière de Hassan al-Turabi, principal chef
religieux du pays, leader politique de premier plan considéré par certains comme
l'un des plus grands penseurs contemporains de l'islam.
Al-Turabi fut le maître d'oeuvre de
l'application de la loi islamique en 1991 et c'est lui qui a permis qu'Oussama
ben Laden s'installe au Soudan de 1990 à 1996 et y base les opérations
d'al-Qaïda. Sa métamorphose réformiste en faveur du pluralisme politique n'en
est que plus étonnante.
Rompant avec le fondamentalisme
d'el-Béchir en 2000, il a soulevé une immense controverse l'année dernière en
déclarant que les femmes n'avaient pas besoin de se couvrir la tête, qu'elles
pouvaient diriger la prière et épouser des non-musulmans. Il n'est pas en reste
sur les questions du Darfour et des réformes démocratiques. «Le gouvernement
el-Béchir n'est rien d'autre qu'une dictature, a-t-il déclaré. Et le conflit du
Darfour est une lutte contre un État qui nie le droit à la
justice.»
http://www.ledevoir.com/2007/06/26/148554.html#
Appui international à Paris aux initiatives de paix
au Darfour
PARIS (Reuters), lundi
25 juin 2007, 18h46 - Réunis en conférence à Paris, les
responsables de 18 pays sont convenus de soutenir les efforts internationaux
engagés au Darfour et de coordonner des initiatives futures pour stabiliser
cette région soudanaise où "le silence tue", selon les mots du président
français.
Les délégations ont réaffirmé leur
soutien à l'action commune de l'Union africaine et de l'Onu, qui doivent
déployer une force "hybride" de plus de 20.000 hommes au Darfour, et à un accord
politique plus large entre Khartoum et les factions rebelles, a dit le chef de
la diplomatie française, Bernard Kouchner, lors d'une conférence de presse
clôturant la réunion.
Pour la secrétaire d'Etat
américaine, Condoleezza Rice, la réunion a permis aux délégués des principaux
pays donateurs - le Groupe des Huit (G8) et
"Nous devons vraiment redoubler
d'efforts, je crois que c'était là l'esprit de la conférence qui s'est tenue
aujourd'hui", a-t-elle déclaré aux journalistes. "L'idée était de prendre acte
du point où nous en sommes et de veiller à faire tout ce qui est en notre
pouvoir."
Ministres des Affaires étrangères
des pays du G8, d'Etats européens et africains, représentants d'organisations
internationales et le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, s'étaient réunis
à Paris pour relancer les efforts visant à mettre fin à la crise meurtrière où
est plongée cette région.
Le Darfour, région semi-désertique
de l'Ouest soudanais limitrophe du Tchad, est en proie à une guerre civile et à
des exactions à grande échelle. Le conflit oppose des groupes rebelles à des
milices arabes appuyées militairement par le gouvernement de Khartoum.
Lundi matin, le président Nicolas
Sarkozy avait invité les représentants du groupe de contact élargi sur le
Darfour, réunis en conférence autour de lui à l'Elysée, à agir rapidement.
"En tant qu'êtres humains et en tant
que responsables politiques, nous avons le devoir de régler la crise au
Darfour", avait-il dit. "Le silence tue, ajoutait-il. Nous voulons mobiliser la
communauté internationale pour dire 'ça suffit'."
ISSUE POLITIQUE
Le chef de l'Etat français a invité
à être ferme envers les belligérants dans ce conflit qui a fait 200.000 morts et
plus de deux millions de déplacés depuis 2003. "Je crois que la fermeté de la
communauté internationale, c'est la seule façon d'amener tout le monde à la
discussion", a-t-il dit.
Estimant que la seule issue au
conflit du Darfour "est politique", Nicolas Sarkozy a lancé un avertissement aux
autorités de Khartoum, qui n'étaient pas représentées à Paris: "Le Soudan doit
savoir que s'il coopère, nous l'aiderons puissamment, et s'il refuse de
coopérer, il faudra être ferme."
Khartoum a donné son accord le 12
juin à une force "hybride" Onu-Union africaine d'environ 20.000 hommes décidée
il y a plus de dix mois par le Conseil de sécurité de l'Onu. Mais nombre de
diplomates doutent que les dirigeants soudanais tiennent parole.
Les soldats de
Il a dit son souhait d'agir
efficacement, sachant que "rien ne peut se faire au Darfour sans les Africains".
Depuis l'élection de Nicolas Sarkozy
à la présidence,
Les rebelles du Darfour, divisés en
une dizaine de groupes depuis la signature en 2006 d'un accord entre Khartoum et
l'un d'eux, se sont vu imputer dernièrement une série d'attaques contre des
civils, notamment des travailleurs humanitaires.
L'UA et de l'Onu espèrent réunir
début août l'ensemble des parties en conflit. Selon
Participaient à la réunion sur le
Darfour, outre
De bonnes intentions mais rien de concret pour le
Darfour
EuroNews, 26/06 07:31
CE - Une vingtaine
de participants, dont les Etats-Unis,
Officiellement Khartoum a accepté le
déploiement de 20.000 hommes au Darfour. Mais le Soudan pourrait se montrer
réticent dans les faits. Il est pourtant urgent de mettre un terme au conflit
qui a fait 200.000 morts et plus de 2 millions de
déplacés.
Pas de percées décisives sur la crise du Darfour
EuroNews, lundi 25 juin 2007,
20h47 - Discuter de
leur point de vue, c'est ce qu'ont fait les grandes puissances et les
organisations internationales réunies à Paris
C'était la première conférence
internationale depuis le début de la guerre civile il y a 5 ans dans la province
soudanaise du Darfour. Même si
Actualité
internationale et africaine de sangonet