ALLOCUTION DE THIERRY MALEYOMBO A L'OUVERTURE DE LA 42e SESSION DE LA COMMISSION AFRICAINE DES DROITS DE L'HOMME ET DES PEUPLES, BRAZZAVILLE DU 14 AU 28 NOVEMBRE 2007. DECLARATION DE LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE


ALLOCUTION DE THIERRY MALEYOMBO, MINISTRE CENTRAFRICAIN DE LA JUSTICE AU NOM DES ETATS MEMBRES DE L'UNION AFRICAINE, A LA 42e SESSION DE LA COMMISSION AFRICAINE DES DROITS DE L'HOMME ET DES PEUPLES

BRAZZAVILLE DU 14 AU 28 NOVEMBRE 2007

 

Excellence, Monsieur le Premier Ministre;

Madame et Messieurs les Membres du Gouvernement;

Excellence Madame et Messieurs les Ambassadeurs, Chefs de missions diplomatiques;

Madame la Représentante de la Commission de l'Union Africaine;

Mesdames et Messieurs les commissaires;

Mesdames et Messieurs;

 

C'est un honneur pour moi de faire cette brève déclaration au nom des Etats Africains.

 

Le 15 novembre 2007 sera marqué dans les annales de l'Union Africaine et de l'Afrique toute entière, comme étant un moment important de l'histoire de la cause africaine pour la défense et la promotion des Droits de l'Homme.

 

En effet, la cérémonie qui nous réunit aujourd'hui est digne d'éloge, car elle se déroule à Brazzaville au moment où toute l'Afrique se bat pour que les Droits de l'Homme soient une vérité implacable pour tous les Etats Africains.

 

Au nom de tous les Etats Africains réunis ce jour et de leurs gouvernements, il m'est un devoir impérieux de présenter au gouvernement de la République du Congo et plus particulièrement à son Président, Denis SASSOU NGUESSO d'avoir permi la tenue de ses assises à Brazzaville car c'est une première pour les Etats d'Afrique centrale.

 

Nous félicitons les nouveaux membres élus de la Commission et leur souhaitons plein succès dans leur mission;

 

Puisse le Congo Brazzaville à partir de cet événement, nous permettre à tous, autant que nous sommes, de prendre conscience de l'intérêt du concept des Droits de l'Homme, qui devra être un sacerdoce dans la gestion de nos populations et de nos Etas.

 

Je vous remercie.

 


 

PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE                                            REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE                                                                                                                                                                        ******************

                          ********************                                                                                                             UNITE-DIGNITE-TRAVAIL

          MINISTERE DE LA JUSTICE

       

DECLARATION DE LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE A LA QUARANTE DEUXIEME SESSION ORDINAIRE DE LA COMMISSION AFRICAINE DES DROITS DE L'HOMME ET DES PEUPLES PAR MONSIEUR LE MINISTRE DE LA JUSTICE, GARDE DES SCEAUX

Brazzaville, Congo, du 14 au 28 novembre 2007

 

 

Madame la Président de la Commission Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples;

Mesdames et Messieurs les Commissaires ;

Mesdames et Messieurs les Délégués des Etats ;

Mesdames et Messieurs les Représentants des ONG et Instututions Nationales des Droits de l’Homme ;

Mesdames et Messieurs ;

 

Dans sa prestation de serment le 11 juin 2005, le Président de la République , a placé son mandat sous le signe du développement et de la garantie des libertés fondamentales. Aujourd'hui, deux ans après, le bilan des droits humains, devenus une priorité du gouvernement est globalement satisfaisant, et la République Centrafricaine continue son avancée sur la voie démocratique à travers plusieurs actions en faveur des droits humains par les institutions de l'Etat, les organisations internationales et la société civile:

 

Les Droits de l'Homme étant un processus, nous avons mis l'accent d'abord sur la sensibilisation et l'éducation des différentes couches de la population avec des mesures régulièrement prises pour sanctionner toutes les personnes qui se rendent coupables de violations des droits humains;

 

Poursuivant nos efforts sur la consolidation d’un Etat de Droit et le renforcement de la protection des droits de l’Homme, nous avons organisé du 16 au 20 octobre dernier, les Etats Généraux de la Justice Centrafricaine qui ont connu la participation des institutions publiques, organismes puliques et privés, sociétés civiles, représentants de la population tant de la capitale que des différentes préfectures. Un diagnostic sans complaisance du secteur judiciaire a été fait et ces assises ont abouti à une série de recommandations pertinentes dont les principales concernent: l'indépendance et la responsabilité des magistrats, les droits de l'homme, la modernisation du droit interne et les réformes des institutions judiciaires, le renforcement des capacités et les performances des acteurs de la justice. Le gouvernement s'est engagé à les mettre en application avec l'appui de nos partenaires;

 

En ce qui concerne la liberté de la presse, la République centrafricaine a le mérite d'être l'un des rares pays du continent à dépénaliser les délits de presse. Les Etats Généraux des médias qui viennent de se tenir en août 2007 ont jeté les bases de la consolidation et du renforcement des capacités de la presse centrafricaine;

 

La paix n'ayant pas de prix, afin de permettre au peuple centraricain de se réconcilier avec lui même, le consensus instauré comme leitmotive de la gestion du pouvoir des autorités centrafricaines se poursuit avec la main tendue du président de la République à tous les acteurs des groupes armés et de la vie politique centrafricaine pour un dialogue inclusif. Je rappelle tout de même que le dialogue a toujours été permanent depuis le changement patriotique du 15 mars 2003. Toutes les différentes sensibilités de la population y compris l'opposition se retrouvent dans les institutions de la République;

 

Afin de confirmer la volonté du gouvernement de combattre l'impunité en tout genre dans notre pays, nous venons de signer une convention avec la Cour Pénale Internationale et le Président de la république a personnellement présidé l’inauguration de son siège à  Bangui le 18 Octobre dernier ;

 

Le concept genre également fait partie des priorités du gouvernement avec la participation active de la femme centrafricaine à la gestion des affaires de l'Etat. C'est ainsi qu'on retrouve maintenant des femmes à des hautes fonctions de responsabilité. A titre d'exemple, notre Ambassadeur, Haut Représentant de la République Centrafricaine auprès de la République soeur du Congo est une dynamique et vaillante femme centrafricaine, je voudrais citer ici, Madame Charlotte FAYANGA qui participe avec moi à cette session;

 

Afin de satisfaire à nos obligations envers la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples, nous travaillons actuellement sur la procédure de ratification du protocole relatif aux droits de la femme. Cela deviendra effectif avant la prochaine session;

 

Nous poursuivons également le dialogue avec la Commission Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples avec la prochaine session du Comité National de Redaction des Rapports sur les Droits de l'Homme pour la confection du deuxième rapport périodique de notre pays qui sera présenté à la prochaine session;

 

De nombreuses réformes sont engagées pour l'assainissement des finances publiques et la gestion transparente de nos ressources avec un accent particulier sur la lutte contre la corruption et les détournements des deniers publics. Pour cela, nous avons créé l'Agence Nationale d'Investigation Financière ( ANIF) qui nous permet de  combattre éfficacement ces fléaux, généralisés partout. Ce qui nous a permi de poursuivre le paiement régulier des salaires des fonctionnaires et agents de l'Etat à terme échu depuis plus de deux ans.

 

Mesdames et Messieurs,

 

Malgré tous les efforts consentis pour améliorer les conditions de vie de nos populations, la situation sécuritaire du pays est toujours préoccupante en dépit des progrès accomplis après le sursaut patriotique du 15 mars 2003. Cette insécurité est le fait de groupes armés isolés ou organisés, circonscrite dans des poches à proximité des frontières exposées aux zones de conflits régionaux, alimentée par la circulation des armes légères et de petits calibres.

Elle se manifeste généralement par le grand banditisme, phénomène qui a pris de

l’ampleur avec la persistance des crises militaro-politiques qui ont accentué la pauvreté et le désoeuvrement d’une grande partie de la population active. La liberté de mouvement des personnes et des biens est de ce fait entravée;

 

À cet égard, nous nous réjouissons des décisions prises par le Conseil de Sécurité des Nations Unies visant à déployer le long de nos frontières des forces internationales.

 

Madame la Présidente,

Mesdames et Messieurs;

 

Le 26 octobre dernier, une table ronde a été organisée à Bruxelles, en Belgique, aucours de la quelle, la situation socio économique et politique de la RCA a été présentée dans un Document Stratégique de Réduction de la Pauvrété pour solliciter le soutien de la communauté internationale au chevet de la notre pays afin d'accompagner les efforts du gouvernement. Le résultat de cette concertation a permi de réunir des promesses de financement des projets présentés par la RCA à hauteur de 600 millions de dollars sur une période de trois ans.

 

A cet effet, le gouvernement et le peuple centrafricain par ma voix remercient l'Union Africaine pour son appui considérable en organisant en prélude une rencontre avec les Etats Africains à Addis Abeba pour une mobilisation en faveur de la République Centrafricaine.

 

Le gouvernement, sous l'impulsion de son Excellence, Monsieur le Président de la République, Chef de l'Etat a beaucoup oeuvré dans la défense et la promotion des droits de l’Homme dans notre pays pour garantir au peuple, la jouissance des droits civils, politiques, économiques et socio culturels. La démocratie s'installe progressivement dans le pays mais nous reconnaissons aussi que beaucoup reste à faire et nous comptons poursuivre ces efforts pour que toutes nos populations puissent jouir des droits et libertés inhérents à la personnes humaine dans notre pays.

 

Pour terminer mon propos, je voudrais féliciter les nouveaux membres élus de la Commission en leur souhaitant plein succès dans leurs missions pour la promotion et la protection des Droits de l'Homme sur notre Continent. Je salue le peuple frère congolais pour l'accueil chaleureux qui nous a été réservé depuis notre arrivée ici à Brazzaville, cette Belle citée africaine.

 

Enfin, je voudrais très respectueusement féliciter le gouvernement congolais et particulièrement son Excellence, Monsieur le Président de la République, Denis SASSOU NGUESSO pour l'organisation de cette session ici à Brazzaville car c'est une première pour la région de la CEMAC. 

 

Je vous remercie.

                                                                                                                                 Fait à Brazzaville, le 15 novembre 2007

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