Sommet de
Rome :
New York, Nations Unies, 02 juin 2008 –A la veille d'une réunion internationale sur la
sécurité alimentaire organisée par les Nations Unies, le Secrétaire général a
prévenu qu'à défaut d'une aide accrue à Haïti aux prises avec la montée des prix
alimentaires, le pays risquait une nouvelle crise sécuritaire.
« Si nous ne contrôlons pas cette
crise, de nombreux éléments acquis au cours des quatre dernières années en Haïti
risquent de se défaire,» a averti Ban Ki-moon lors d'une réunion de haut niveau
sur la sécurité alimentaire en Haïti.
Le Secrétaire général a souligné que
la fragilité du gouvernement et la détérioration des conditions de vie avaient
créé une atmosphère volatile et potentiellement dangereuse dans le pays.
Il a noté que l'ONU avait déjà lancé
des programmes d'intervention d'urgence et réorienté ses ressources et activités
pour répondre à la crise, mais il a prévenu que les programmes des Nations Unies
en Haïti étaient gravement sous-financés.
Il a donc appelé la communauté des
donateurs à « faire plus ».
Demain s'ouvre à Rome, sous l'égide
notamment de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et
l'agriculture (FAO),
Que peut
LCI-TF1 - 03 juin
2008
"Le caractère dramatique de la crise ne peut échapper
à personne, ainsi que ses conséquences pour les pays pauvres". En
ouvrant mardi le sommet de
Cette crise, de
nombreux facteurs l'aggravent : spéculation sur les produits de base, politiques
de certains Etats - même les biocarburants, un temps considérés comme une
solution crédible face à la baisse des réserves mondiales de pétrole, sont en
ligne de mire. Accusée d'inefficacité face au problème de la faim dans le monde,
notamment par des Etats comme le Sénégal,
Deux
initiatives franco-égyptiennes
De ce sommet doit
normalement sortir un "plan d'action" énonçant des principes pour lutter contre
la flambée des prix. Plusieurs types d'initiatives issues d'Etats membres ou de
discussions bilatérales sont déjà annoncées. Nicolas Sarkozy et son homologue
égyptien Hosni Moubarak devraient notamment proposer la création d'un
Groupe international sur la sécurité alimentaire mondiale. Cette nouvelle entité
rassemblerait grandes institutions internationales (agences de l'Onu, Banque
mondiale, FMI, banques régionales, etc), Etats, entreprises, ONG, scientifiques,
institutions de financement du développement et investisseurs institutionnels.
Deuxième initiative franco-égyptienne : la mise en place d'un Groupe
international de scientifiques spécialistes de la sécurité alimentaire, sur le
modèle du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat).
Il aurait pour mission de préciser le diagnostic en matière de sécurité
alimentaire, d'analyser l'évolution possible par produit et par région et de
proposer des scénarios.
La conférence de
Crise alimentaire : Ban
Ki-moon veut des engagements
NOUVELOBS.COM
| 03.06.2008
A l'ouverture du sommet de
Le secrétaire général
de l'ONU Ban Ki-moon a demandé mardi 3 juin aux pays participant au somment de
Ban Ki-moon a "appelé
les Nations à ne pas être tentées par des politiques alimentaires qui
appauvrissent les voisins" et à prendre des mesures pour "agir à long terme pour
renforcer la sécurité alimentaire mondiale".
Le secrétaire général de l'ONU a
ainsi appelé à "des engagements fermes pour aller de l'avant" et a assuré qu'il
"faudra augmenter les appuis financiers", sous forme d'engagements fermes et non
pas via des prêts.
Appel à un
consensus sur les biocarburants
Le secrétaire général de
l'ONU a également appelé les participants à "aboutir à un plus grand degré de
consensus international sur les biocarburants", accusés d'être un facteur de la
flambée des prix des denrées.
"Nous avons une opportunité historique de
revitaliser l'agriculture", a ajouté le secrétaire général des Nations
Unies.
Ban Ki-moon, qui dévoilait les principes du "cadre global d'action"
mis au point par la cellule de crise créée il y a un mois et rassemblant les
chefs des agences onusiennes et des institutions économiques internationales, a
rappelé que la production alimentaire devait "doubler d'ici 2030" pour faire
face à la faim dans le monde.
"Des interventions sont
nécessaires"
Le président de
"Le caractère dramatique de la crise ne
peut échapper à personne, ainsi que ses conséquences pour les pays pauvres", a
déclaré Giorgio Napolitano dans un discours devant les représentants de la
plupart des 193 pays membres de l'agence de l'ONU pour l'alimentation et
l'agriculture (FAO).
Saluant la "riche participation de chefs d'Etat et de
gouvernement", le chef de l'Etat italien a estimé que "des interventions dans le
cadre du système des Nations unies étaient nécessaires pour surmonter la
crise".
"La faim et la
malnutrition sont inacceptables"
Le pape Benoît XVI a par
ailleurs affirmé mardi que "la faim et la malnutrition sont inacceptables" dans
le monde d'aujourd'hui, dans son message au sommet de
"La
Le pape a également invité à la
"mondialisation de la solidarité".
Santé, Actions
humanitaires - sangonet