7,1 millions d’Africains ont besoin d’ARV
Environ 7,1 millions d’Africains
contaminés par le VIH/SIDA ont besoin d’antirétroviraux (ARV), a affirmé, lundi
à Paris, Mme Teguest Guerma, directrice adjointe au Département VIH/SIDA de
l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
"Sur quelque 25 millions de cas de
SIDA en Afrique, seuls 7,1 millions ont besoin de traitements. Les autres sont
dans des situations cliniques qui ne permettent pas la mise sous ARV", a- t-elle
déclaré lors d’un entretien accordé à
"Nous devons inverser cette tendance
en aidant les Africains contaminés à savoir leur statut sérologique très tôt.
Plus tôt on connaîtra la sérologie de quelqu’un, plus facilement on pourra le
mettre sous traitement", a expliqué Mme Guerma, de nationalité
éthiopienne.
Selon la directrice adjointe du
Département VIH/SIDA de l’OMS, huit personnes sur dix ne savent pas, dans le
monde, qu’elles sont séropositives et ne sollicitent le test du dépistage que
lorsqu’elles présentent des signes de la maladie.
"L’ignorance du statut sérologique
est certes plus préoccupante en Afrique qu’ailleurs. Le faible niveau de tests
sérologiques est cependant une réalité mondiale. Pour y faire face, l’OMS a
décidé d’encourager très fortement le personnel de Santé à proposer des tests à
tous les patients", a indiqué l’ancienne représentante de l’OMS au
Botswana.
"Dans des pays à forte
séroprévalence comme ceux d’Afrique australe et orientale, nous suggérons au
personnel de Santé de proposer systématiquement aux patients qui viennent
consulter le test du dépistage", a-t-elle souligné, estimant que cela
permettrait la mise rapide sous ARV ou la prise en charge des infections
opportunistes.
Admettant les problèmes matériels
des systèmes de Santé en Afrique, Mme Guerma a souligné la simplification des
techniques de dépistage et la baisse du coût des examens de
sérologie.
"Les techniques de dépistage sont
devenues très simples, elles peuvent être réalisées dans n’importe quelle
infrastructure sanitaire. Le dépistage ne coûte qu’un dollar aujourd’hui. Il
faut le systématiser même là ou les ARV ne sont pas encore disponibles", a
insisté la directrice adjointe du Département VIH/SIDA à
l’OMS.
Pour elle, le test doit, en tout
état de cause, être volontaire et être accompagné de conseils aux patients, quel
que soit son statut sérologique.
"Nous sommes intransigeants sur le
caractère volontaire et confidentiel du test. Nul ne doit être soumis au test
sans son accord préalable et nul ne doit être laissé sans informations et
conseils après le test", a-t-elle averti, en évoquant les situations de tests
positifs.
"Lorsqu’une personne est testée
positive, elle doit être mise devant ses responsabilités à travers des conseils
et un accompagnement adéquats. On ne peut informer personne d’autre, même pas
son conjoint, de son statut sérologique sans son accord express", a dit Mme
Guerma.
Nous devons concentrer des efforts
supplémentaires sur le dépistage. Cette approche va permettre de sauver
davantage des milliers de vies humaines, particulièrement en Afrique", a-t-elle
encore dit.
Sources: Afrik.com lundi 4 juin 2007 /
Panapress