Deux étudiants africains inventent
un savon pour lutter contre le paludisme.
Faso Soap, c'est le nom de cette trouvaille, qui suscite déjà beaucoup
d'espoir.
Le paludisme tue. En Afrique,
cette maladie, transmise par les piqûres de moustiques, est l'une des plus
meurtrières. Près d'un million d'Africains en meurent chaque année. Et la
prévention?
Il n'existe pas de traitement
contre cette maladie et seulement très peu de moyens de s'en protéger. Le savon
élaboré par deux jeunes Africains, un Burkinabè, Moctar Dembélé, et un
Burundais, Gérard Niyondiko va désormais y aider.
«Etudiants à l’Institut
international d’ingénierie de l’eau et l’environnement (2iE), à Ouagadougou, ils
sont les premiers jeunes non issus du continent américain à remporter le
concours Global Social Venture Competition (GSVC), à savoir 25.000 dollars pour
le premier prix et 1500 dollars pour le prix du public», lit-on sur le site Youphil.
Faso Soap est un nouveau moyen
simple de lutter contre le paludime: en se lavant avec ce savon fabriqué à
partir d’éléments naturels et locaux, «la
population se nettoie et se protège des parasites devenus résistants à plusieurs
médicaments antipaludéens.»
Testé sur un échantillon de la
population à Ouagadougou, le savon doit encore prouver son impact. C'est grâce à
l'argent récolté que les deux jeunes étudiants vont pouvoir lancer une seconde
étude plus approfondie.
Lu sur Youphil
Deux jeunes Africains
inventent un savon pour lutter contre le paludisme
Lara Charmeil - youphil.com,
18/04/2013
C'est l’une des maladies les plus
meurtrières du continent africain. Le paludisme tue près d'un million
de personnes dans le monde chaque année, et un enfant en Afrique chaque minute. Nombreux sont ceux
qui rêvent de trouver des remèdes pour mieux s'en protéger. Deux jeunes
Africains, un Burkinabé, Moctar Dembélé, et un Burundais, Gérard Niyondiko, ont
réussi. Ensemble, ils ont inventé un savon de protection contre le
paludisme.
Etudiants à l'Institut international
d'ingénierie de l'eau et l'environnement (2iE), à Ouagadougou, ils sont les
premiers jeunes non-issus du continent américain à remporter le concours Global
Social Venture Competition (GSVC), à savoir 25.000 dollars pour le
premier prix et 1500 dollars pour le prix du public. La victoire à ce concours,
qui récompense des projets d’entreprise innovants et sociaux de grandes écoles
dans le monde, devrait leur permettre de lancer leur entreprise, Faso
Soap.
Faso Soap, c’est, selon ses auteurs,
"une solution simple et
efficace" contre une maladie, transmise par les piqûres de
moustiques, à laquelle plus de la moitié de la population mondiale est encore
exposée.
L'impact social et écologique est
d’envergure: en se lavant avec un savon élaboré entièrement à base d’éléments
naturels et locaux, la population se nettoie et se protège des parasites devenus
résistants à plusieurs médicaments antipaludéens.
.
Repousser le plasmodium, le parasite responsable du
paludisme, n’est pourtant pas tâche aisée. Vaccins et médicaments n’y sont pas
encore parvenus totalement à ce jour. Sans parler des anti-moustiques, bien
souvent peu efficaces.
Les deux jeunes lauréats espèrent,
eux, changer la donne. Les composantes du savon, tenues secrètes –seuls ont été
révélés quelques ingrédients, comme la citronnelle ou le karité-, ne sont pas
encore définitivement arrêtées.
Le savon a été testé sur un échantillon de la population à Ouagadougou, en collaboration avec le médecin de leur école, et les retours ont été plutôt positifs."Les moustiques et les larves des moustiques se développent dans les nombreuses eaux stagnantes de la ville, explique Lisa Barutel, chargée d’entrepreneuriat chez 2iE, utiliser le savon et le mettre dans les lessives évite la contamination."
Si le potentiel d’impact est
intéressant, le projet devra encore faire ses preuves. L’argent du concours
devrait d’ailleurs servir à lancer une seconde étude plus poussée, en
collaboration avec le Centre national de lutte contre le paludisme du Burkina
Faso, pour analyser les éventuels effets secondaires.
Les étudiants souhaitent finaliser
leur produit et monter leur entreprise d'ici la fin de leur master, avec l’aide
des laboratoires proches de leur école. Ensuite, ils procéderont à la
distribution. Chaque savon sera vendu au même prix qu'un savon quelconque, soit
300 francs CFA (46 centimes d’euros), dans les réseaux de vente
habituels.
Une fois le produit utilisé par la
population, la seconde étape consistera à cibler une population encore plus
sujette à la maladie. Les deux étudiants prévoient de prendre contact avec les
ONG en lutte contre le paludisme à ce moment-là.
Pour Moctar Dembélé et Gérard
Niyondiko, le prix est une consécration. Fiers de faire partie d’une "Afrique qui défie les
clichés", ils comptent redoubler d’ardeur pour donner vie
à une innovation sociale conçue sur mesure pour les besoins de leur
continent.
Vidéo de présentation du projet contre le paludisme: «