Mozambique:
Inondations des milliers de personnes. L'aide humanitaire
s'organise
Mozambique : l'aide humanitaire s'organise face aux
inondations
New York, Nations Unies, 14 janvier
2008 – L'équipe humanitaire des Nations Unies au Mozambique consolide une
proposition pour le Fonds central d'intervention d'urgence (CERF) qui sera
soumise dans les prochains jours à la Coordination
humanitaire.
Au 10 janvier, quelque 7.653
personnes étaient déjà touchées par les inondations, indique un rapport du
Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) publié
aujourd'hui.
Alors que de fortes pluies sont
annoncées dans les prochains jours au Mozambique, au Malawi et en Zambie, le
niveau de la rivière Zambèze devrait encore augmenter.
Les agences humanitaires, dont le
Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), le Programme alimentaire
mondial (PAM) et le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) ont
rejoint la ville de Caia afin d'aider le gouvernement à identifier les besoins
urgents.
Des groupes ont été créés afin de
surveiller l'évolution de la situation dans les différents domaines et agir en
conséquence, que ce soit dans la rubrique santé, hygiène, nutrition, éducation,
protection, ou encore alimentation, télécommunications et logistique. Chaque
groupe va contribuer à élaborer une proposition consolidée du Fonds central
d'intervention d'urgence (CERF) qui sera prochainement transmise à
OCHA.
Par ailleurs OCHA a envoyé un
coordonnateur spécial auprès du bureau du Coordonnateur résident de l'ONU dans
le pays le 12 janvier dernier. Il appuiera l'effort humanitaire pendant les deux
mois prochains mois.
Mozambique: des milliers de
personnes sont évacuées à cause des inondations
MAPUTO, Associated Press, lundi 14
janvier 2008 11 h 20 - Des milliers
de personnes ayant perdu leurs foyers dans des inondations l'an dernier au
Mozambique doivent à nouveau être évacuées, les eaux en crue du fleuve Zambèze
menaçant les camps où ils ont été relogés.
L'Unité de la protection civile
nationale du Mozambique a mobilisé lundi deux bateaux pour transporter en lieu
sûr 18.000 personnes qui avaient été relogées dans des camps dans la province de
Tete (nord-ouest), tandis que le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF)
a annoncé une accroissement de son aide dans la région.
Les pluies torrentielles font
craindre des inondations pires que celles de l'an dernier dans le pays, où au
moins une quarantaine de personnes avaient péri et plus de 120.000 contraintes
de quitter leur foyer.
Depuis le début de l'actuelle saison
des pluies, cinq personnes se sont noyées, deux autres ont été dévorées par des
crocodiles, et on estime à 50.000 le nombre de déplacés.
Au moins 27 personnes sont mortes au
Zimbabwe voisin, où les précipitations seraient les plus abondantes enregistrées
depuis des années.
Selon la Fédération internationale
des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, les inondations menacent
également la Zambie, le Malawi, le Lesotho, le Swaziland et Madagascar.
"Les prévisions météo pour les sept
prochains jours ne sont pas bonnes, avec davantage de pluie attendue qui
pourrait durer jusqu'en avril", souligne-t-elle dans un communiqué.
"Si cela se produit, l'Afrique
australe sera certainement confrontée à des inondations majeures aux
conséquences potentiellement catastrophiques."
L'UNICEF a annoncé un renforcement
de ses efforts pour aider les autorités mozambicaines à prévenir une apparition
du choléra et du paludisme, ainsi que l'envoi de matériel pour traiter l'eau et
améliorer les installations sanitaires.
"Le nombre de personnes déplacées
est en train d'atteindre rapidement une masse critique", souligne la responsable
de l'UNICEF au Mozambique Leila Pakkala.
"Une action urgente est cruciale
pour prévenir des épidémies, qui sont une préoccupation majeure au début d'une
crise, notamment concernant les enfants."
L'Afrique australe en alerte après des inondations
plus tôt que prévu
New York, Nations Unies, 7 janvier
2008 – Alors que la saison des pluies est à l'origine d'importantes inondations
en Afrique australe, les Nations Unies se préparent pour apporter une aide
d'urgence aux populations touchées cette année
prématurément.
« Au cours des dernières semaines,
de fortes pluies au Mozambique et dans les pays voisins ont conduit à une
brusque montée des eaux des fleuves Zambèze, Pungue, Buzi et Save », indique un
communiqué publié aujourd'hui à Maputo.
Au Mozambique, environ 56.000
personnes ont été touchées, et 13.000 relogées dans des centres
d'accueil.
Tandis que les autorités ont déclaré
l'état d'alerte maximale, les équipes des Nations Unies ont été déployées afin
d'entreprendre une évaluation rapide de l'impact des inondations sur plusieurs
secteurs, dont l'agriculture, l'eau et les installations sanitaires, la
nutrition, l'éducation et la protection des enfants. Elles travaillent
étroitement avec le Gouvernement et les organisations non-gouvernementales sur
place afin d'identifier les besoins immédiats des
populations.
Le Fonds des Nations Unies pour
l'enfance (UNICEF) a déjà évalué à 2,425 millions de dollars le financement
nécessaire pour mener à bien ses actions humanitaires en direction des enfants,
dont des équipements médicaux d'urgence, une aide alimentaire et la prévention
contre des maladies comme le paludisme et le choléra, indique aujourd'hui
l'agence dans un communiqué.
Par ailleurs en Zambie, l'alerte
rouge concerne 34 des 72 districts du pays et plus de 8.000 personnes ont été
touchées au Zimbabwe depuis la fin du mois de décembre.
Les inondations localisées sont
fréquentes pendant la saison des pluies, qui s'étend en Afrique australe entre
les mois de novembre et de mars. L'année dernière, quelque 285.000 personnes
avaient été touchées le long du bassin du fleuve Zambèze.
C'est ainsi qu'en prévision de cette
saison des pluies, du matériel d'urgence avait été pré-positionné dans
différents endroits stratégiques dans les zones
concernées.
Mais les chutes d'eau torrentielles
sont intervenues cette année plus tôt que prévu, mettant ainsi en danger la vie
de dizaines de milliers de personnes, explique aujourd'hui le Bureau de la
coordination des affaires humanitaires (OCHA).
« Beaucoup de ceux qui ont été
touchés s'efforcent toujours de se remettre des inondations et des cyclones de
l'année dernière », a indiqué John Holmes, le Secrétaire général adjoint aux
affaires humanitaires.
L'inquiétude est apparue devant la
nécessité de répondre si tôt dans l'année à une telle
catastrophe.
« Si cela continue, nous devons nous
attendre à des conséquences considérables », a averti Kelly Davis, responsable
d'OCHA pour l'Afrique australe.
Santé et
actions humanitaires - sangonet