Parténariat pour stimuler
l'agriculture en Afrique et accroître la production alimentaire dans les
greniers à blé de l'Afrique (FAO, Rome, 2008)
Nouveau partenariat pour stimuler l'agriculture en
Afrique
New York, Nations Unies, 4 juin 2008
– L'agence des
Nations Unies pour l'agriculture annonce aujourd'hui un partenariat pour
stimuler la production alimentaire dans les "greniers à blé" de l'Afrique afin
de créer des opportunités pour les petits paysans.
« L'accord signé aujourd'hui marque
un changement significatif dans la manière dont les principales agences
mondiales travaillent avec les petits paysans pour les aider à résoudre les
problèmes chroniques de l'alimentation et de la faim en Afrique », affirme
l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
Le protocole d'accord a été passé
entre l'Alliance pour une révolution verte en Afrique (connue sous son acronyme
anglais AGRA), dont le président est l'ancien Secrétaire général de l'ONU Kofi
Annan, la FAO, le Fonds international pour le développement agricole (FIDA) et
le Programme alimentaire mondial (PAM), lors de la Conférence de haut niveau de
la FAO sur la Sécurité alimentaire mondiale (3-5 juin 2008).
La production alimentaire par
habitant a diminué en Afrique au cours des 30 dernières années et la
productivité des exploitations africaines représente juste un quart de la
moyenne mondiale. Dans la région, plus de 200 millions de personnes souffrent
d'une faim chronique et 33 millions d'enfants de moins de cinq ans sont
sous-alimentés.
Une des priorités du partenariat
sera la surveillance attentive de l'environnement et à la conservation de la
biodiversité, de l'eau et de la terre.
Le but sera aussi de renforcer la
productivité agricole. Plus d'investissements sont nécessaires aussi bien pour
l'agriculture pluviale qu'irriguée, pour avoir de nouvelles variétés adaptées,
un meilleur accès aux semences et aux engrais, des méthodes de gestion de lutte
intégrée contre les ravageurs sans nuire à l'environnement, pour réduire les
pertes après récolte, et pour améliorer les infrastructures rurales,
particulièrement les routes et les moyens de communication.
En tant que principal acheteur de
nourriture en Afrique et dans les pays en développement, le Programme
alimentaire mondial (PAM) emploiera son pouvoir d'achat pour favoriser une
révolution verte en Afrique et développer le marché, ce qui devrait stimuler la
production agricole.
L'année dernière, le PAM a acheté
une quantité record de nourriture, pour une valeur de 612 millions de dollars,
dans 69 pays en développement dont 253 millions en Afrique, particulièrement en
Ouganda, au Soudan, au Kenya, en Zambie et au Malawi.
De 2001 à 2007, le PAM a acheté pour
plus de 1,2 milliard de dollars de nourriture sur les marchés locaux en
Afrique.
Accroître la production alimentaire dans les greniers
à blé de l'Afrique
Nouvelle collaboration entre les
agences de l’ONU basées à Rome et AGRA
FAO.ORG, 4 juin 2008,
Rome - Un
partenariat sans précédent entre des acteurs clés du développement agricole vise
à stimuler de manière significative la production alimentaire dans des régions
considérées comme les "greniers à blé" de l'Afrique, de relier la production
alimentaire locale aux besoins et de travailler dans les principales zones de
cultures agricoles en Afrique - ou dans des zones agroécologiques - afin de
créer des opportunités pour les petits paysans.
Un accord en ce sens
signé aujourd'hui marque un changement significatif dans la manière dont les
principales agences mondiales travaillent avec les petits paysans pour les aider
à résoudre les problèmes chroniques de l'alimentation et de la faim en
Afrique.
Le protocole d'accord a été passé entre l'Alliance pour une
révolution verte en Afrique (connue sous son acronyme anglais AGRA), la FAO, le
Fonds international pour le développement agricole (FIDA) et le Programme
alimentaire mondial (PAM), lors de la Conférence de haut niveau de la FAO sur la
Sécurité alimentaire mondiale (3-5 juin 2008).
Plusieurs
défis
Parmi les défis à relever pour accélérer la production
alimentaire en Afrique, citons le faible développement des marchés, le manque
d'investissement et les infrastructures défaillantes dans les zones rurales.
Mais des opportunités peuvent être exploitées pour lutter contre la faim
chronique et les problèmes alimentaires.
Ce nouveau partenariat vise
maintenant à faire la différence en optimisant la production alimentaire dans
les zones aux conditions relativement favorables - précipitations, sols,
infrastructures, et marchés -, les zones considérées comme des "greniers à
blé".
Ce partenariat travaillera en étroite collaboration avec d'autres
acteurs dans ces "greniers à blé" pour améliorer rapidement la production
alimentaire, la sécurité alimentaire et les revenus ruraux.
La priorité
sera donnée à la surveillance attentive de l'environnement et à la conservation
de la biodiversité, de l'eau et de la terre.
L'accord implique également
de coordonner et de partager les innovations de développement agricole à travers
des zones écologiques diverses et les cultures qui y poussent.
Au niveau
des pays, le partenariat soutiendra les efforts des gouvernements et travaillera
avec les paysans et d'autres partenaires pour stimuler rapidement la
productivité et les revenus agricoles.
Chaque agence fournira une
expertise unique pour la réalisation d’une révolution verte durable d'un point
de vue économique et environnemental qui devrait mettre fin à l'éternelle crise
alimentaire du continent.
Kofi Annan
"Cette initiative de
collaboration fait partie de la vision stratégique d'AGRA pour établir des
partenariats qui unissent les forces et les ressources des secteurs public et
privé, de la société civile, des organisations paysannes, des donateurs, des
scientifiques et des entrepreneurs d'un bout à l'autre de la chaîne de valeur
agricole", a déclaré M. Kofi A. Annan, président du conseil d'administration
d'AGRA.
"Nous devons mettre immédiatement en oeuvre des solutions pour
résoudre la crise d'aujourd'hui et ce, dans le cadre d'un effort concerté et à
long terme pour transformer l'agriculture des petits exploitants, pour accroître
la productivité et à la durabilité, et pour éradiquer la pauvreté et à la
faim.
La production alimentaire par habitant a diminué en Afrique au
cours des 30 dernières années et la productivité des exploitations africaines
représente juste un quart de la moyenne mondiale.
Aujourd'hui, dans la
région, plus de 200 millions de personnes souffrent d’une faim chronique et 33
millions d'enfants de moins de cinq ans sont sous-alimentés.
Investir
davantage
Pour renverser la situation, il est nécessaire de donner la
priorité à l’augmentation rapide de la productivité agricole. Plus
d'investissements sont nécessaires aussi bien pour l'agriculture pluviale
qu'irriguée.
Les investissements sont également nécessaires pour avoir de
nouvelles variétés adaptées, un meilleur accès aux semences et aux engrais, des
méthodes de gestion de lutte intégrée contre les ravageurs sans nuire à
l'environnement, pour réduire les pertes après récolte, et pour améliorer les
infrastructures rurales, particulièrement les routes et les moyens de
communication.
Cela devra être soutenu par des politiques courageuses en
faveur des pauvres et pour la transformation de la petite
agriculture.
Un défi de taille
M. Jacques Diouf, Directeur
général de la FAO, a déclaré notamment: "Débloquer le potentiel de l'agriculture
en Afrique est un défi de taille, mais il peut être relevé. Cette initiative
représente une importante contribution pour réduire le nombre de plus de 200
millions de personnes affamées en Afrique subsaharienne, en stimulant la
production alimentaire et la productivité et en améliorant les moyens
d’existence de millions de personnes dans les zones rurales.
"La FAO
participera activement à cette initiative importante en aidant à la stimulation
de production alimentaire locale, en fournissant les intrants techniques et en
développant de nouveaux investissements agricoles."
Révolution
verte
"Nous espérons encourager une révolution verte en Afrique qui
respecte la biodiversité et les différentes régions du continent et la grande
variété des cultures - du millet au sorgho dans le Sahel, des racines et des
tubercules qui sont coupés à travers l'Afrique de l'Ouest humide, au maïs dans
les zones d'altitude et les plaines de l'Afrique australe et orientale", a
indiqué M. Annan.
AGRA développera et favorisera des rendements plus
élevés, des semences adaptées localement, des options de fertilité du sol, des
systèmes de gestion de l'eau et le développement du marché pour aider les petits
exploitants agricoles.
AGRA soutiendra les politiques en faveur des
pauvres qui catalyseront la croissance de la productivité agricole dans les
"greniers à blé".
Message du FIDA
Dans un message lu par
son représentant à la cérémonie de signature du protocole d'accord, M. Lennart
Båge, Président du FIDA, a souligné que les petits exploitants constituent le
plus grand groupe d'acteurs économiques, mais sont souvent le segment le plus
pauvre de la population en Afrique subsaharienne.
Le FIDA, travaillant en
collaboration avec AGRA et les agences de l'ONU basées à Rome, oeuvrera en vue
de tirer les ruraux ruraux de la misère en augmentant leurs capacités
productives, en renforçant leur représentation et leurs voix et en améliorant
leur accès aux marchés, selon M. Båge.
La contribution du
PAM
En tant que principal acheteur de nourriture en Afrique et dans
les pays en développement, le PAM emploiera son pouvoir d'achat pour favoriser
une révolution verte en Afrique et développer le marché, ce qui devrait stimuler
la production agricole.
L'accord de partenariat assure, en fait, aux
paysans un marché sans lequel beaucoup d'efforts bien intentionnés pour
augmenter la production agricole seraient condamnés à l'échec.
L'année
dernière, le PAM a acheté une quantité record de nourriture, pour une valeur de
612 millions de dollars, dans 69 pays en développement dont 253 millions en
Afrique, particulièrement en Ouganda, au Soudan, au Kenya, en Zambie et au
Malawi.
De 2001 à 2007, le PAM a acheté pour plus de 1,2 milliard de
dollars de nourriture sur les marchés locaux en Afrique.
Ce nouveau
partenariat pourrait avoir comme conséquence des millions supplémentaires
dépensés dans des zones potentielles de "greniers à blé" où se trouveraient des
excédents.
"Le PAM se réjouit de travailler avec AGRA, un acteur
principal qui contribuera à stimuler la production agricole", a déclaré Josette
Sheeran, Directeur exécutif du PAM. "Ensemble, avec la FAO et le FIDA, nous
pouvons améliorer considérablement la vie des petits producteurs et des paysans
exposés à l’insécurité alimentaire à travers l’Afrique et contribuer ainsi à
réduire la faim et la vulnérabilité."
Le nouveau partenariat conclu
aujourd'hui fera progresser l’objectif du Programme détaillé pour le
développement de l’agriculture africaine (CAADP) du Nouveau partenariat pour le
développement africain (NEPAD) qui vise à réaliser un taux de croissance annuel
d’au moins 6 % de la production agricole d'ici à 2015.
Selon la FAO, il faudra 30 milliards de dollars par an pour éradiquer le fléau de la faim
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