Villageois
armés près de Kaga Bandouro en RCA, décembre 2006 Photo : Nicolas
Reader/IRIN |
5 octobre 10 -
Selon une étude, le taux de mortalité en République centrafricaine est
quatre fois plus élevé que dans les autres pays du continent noir. En
cause, les violences récurrentes et l’incurie de l’Etat depuis
l’indépendance. |
Sandra
Titi-Fontaine/InfoSud -
En 2010,
Crise humanitaire
oubliée
Patrick Vinck et sa collègue Phuong
Pham ont mené en 2009 une vaste enquête de
terrain en RCA, pour connaître l’impact des violences
dans le cadre d’une étude sur les processus de paix et de reconstruction dans
les pays en guerre. Ils entendent ainsi répondre à une absence quasi totale
d’information sur un pays dont l’espérance de vie ne dépasse pas 44 ans. Depuis
1996,
Premier résultat surprenant : seul
un décès sur cinq apparaît directement lié aux violences. Même dans les zones
relativement exemptes de combats, comme la partie sud, les taux de mortalité
sont bien au-dessus du seuil d’urgence aiguë, selon le rapport. « En fait,
la majorité des décès sont dus à une pauvreté extrême et une pénurie de centres
de soins que les conflits n’ont fait qu’exacerber, fait valoir Patrick Vinck. La
conséquence est un manque total d’investissement dans les infrastructures, ou
dans le capital humain, comme l’éducation ou la
santé. »
Indice : 179e sur
182
Peu visible sur la scène
internationale, le pays peine à attirer des financements des grands bailleurs et
les acteurs humanitaires sont peu présents sur le terrain. Un exemple de ce
sous-investissement ? Sur 24 000 km de pistes, seuls 500 sont en
bitume. Le reste est peu, voire pas du tout entretenu, et les longs déplacements
au nord ou dans le sud-est du pays se font en avion plutôt qu’en voiture, pour
des raisons pratiques et sécuritaires. Sur les routes défoncées, on ne dépasse
pas les
Classée au 179e rang sur 182 de
l’indice de développement humain 2009 des Nations unies,
« Etre classé parmi les derniers
sur l’échelle du développement, c’est très abstrait, remarque Patrick Vinck.
Imaginez plutôt être à plusieurs dizaines de kilomètres, voire une centaine, du
centre de santé décent le plus proche, sans moyen de transport. Il n’y a pas de
personnel qualifié pour des soins prénataux. Un accouchement qui se passe mal se
finit mal, parce que le docteur est simplement trop loin. On meurt du diabète ou
d’autres maladies facilement guérissables, juste parce que les médicaments ne
sont pas disponibles, ou trop chers. »
L’un des rares points positifs de
l’étude est qu’une grande majorité des sondés dit vouloir participer à la
prochaine élection présidentielle. Réponse le 23 janvier prochain, avec
toutefois peu d’option importante de changement : les deux candidats
déclarés sont le président actuel, François Bozizé, et son prédécesseur,
Ange-Félix Patassé.
http://www.droitshumains-geneve.info/spip.php?article9043
Le pays où l'on meurt le plus
vite
Cyberpresse
Publié
le 05 octobre 2010 à 10h37
L'actrice américaine Mia Farrow s'est
rendue en 2007 en République Centrafricaine. De manière générale, la situation
du pays attire toutefois très peu l'attention sur la scène
internationale.
Photo: Reuters
44 ans : c'est la toute petite
espérance de vie des habitants de
Dans ces conditions, la population
de
En dépit des violences qui rythment
le pays (11 coups d'État et mutineries depuis 1996, une guerre civile
(2002-2003)), la majorité des décès est attribuable à la pauvreté extrême des
habitants et à l'absence totale d'investissement dans les infrastructures, les
systèmes de santé et d'éducation.
Le hic, c'est que
Le pays où l’on meurt le plus vite
Sandra
Titi-Fontaine/InfoSud - mardi5 octobre
2010
Selon une étude, le taux de
mortalité en République centrafricaine est quatre fois plus élevé que dans les
autres pays du continent noir. En cause, les violences récurrentes et l’incurie
de l’Etat depuis l’indépendance
En 2010,
Crise humanitaire
oubliée
Patrick Vinck et sa collègue Phuong
Pham ont mené en 2009 une vaste enquête de terrain en RCA, pour connaître
l’impact des violences dans le cadre d’une étude sur les processus de paix et de
reconstruction dans les pays en guerre. Ils entendent ainsi répondre à une
absence quasi totale d’information sur un pays dont l’espérance de vie ne
dépasse pas 44 ans. Depuis 1996,
Indice: 179e sur
182
Peu visible sur la scène
internationale, le pays peine à attirer des financements des grands bailleurs et
les acteurs humanitaires sont peu présents sur le terrain. Un exemple de ce
sous-investissement? Sur 24 000 km de pistes, seuls 500
sont en bitume. Le reste est peu, voire pas du tout entretenu, et les longs
déplacements au nord ou dans le sud-est du pays se font en avion plutôt qu’en
voiture, pour des raisons pratiques et sécuritaires. Sur les routes défoncées,
on ne dépasse pas les
Classée au 179e rang sur 182 de
l’indice de développement humain 2009 des Nations unies,
«Etre classé parmi les derniers sur
l’échelle du développement, c’est très abstrait, remarque Patrick Vinck.
Imaginez plutôt être à plusieurs dizaines de kilomètres, voire une centaine, du
centre de santé décent le plus proche, sans moyen de transport. Il n’y a pas de
personnel qualifié pour des soins prénataux. Un accouchement qui se passe mal se
finit mal, parce que le docteur est simplement trop loin. On meurt du diabète ou
d’autres maladies facilement guérissables, juste parce que les médicaments ne
sont pas disponibles, ou trop chers.»
Source :
http://www.letemps.ch/
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