Ban Ki-moon crée un
poste de Conseiller spécial sur la 'Responsabilité de protéger'
New York, Nations Unies,
21 février 2008 – Le Secrétaire général a confié
aujourd'hui à l'Américain Edward Luck le poste de Conseiller spécial sur la
responsabilité de protéger, avec rang de Sous-Secrétaire général. Il sera chargé
du développement de ce concept de droit international consacré en 2005 par
l'Assemblée générale.
« Le principal rôle de M.
Luck sera le développement conceptuel et le rassemblement d'un consensus afin
d'aider l'Assemblée générale à poursuivre l'étude de cette question cruciale »,
a rapporté la porte-parole du Secrétaire général, Michèle Montas, lors de son
point de presse quotidien, au siège de l'ONU, à New York.
Edward Luck est
actuellement Vice-président et directeur d'études à l'International Peace
Academy et directeur du Centre de l'Université de Columbia sur les organisations
internationales.
Le principe de la «
Responsabilité de protéger » avait été pour la première fois consacré par
l'Assemblée générale dans le document final du Sommet mondial de 2005.
Sous le titre « Devoir de
protéger des populations contre le génocide, les crimes de guerre, le nettoyage
ethnique et les crimes contre l'humanité », le texte adopté par tous les États
Membres soulignait que si « c'est à chaque État qu'il incombe de protéger les
populations du génocide, des crimes de guerre, du nettoyage ethnique et des
crimes contre l'humanité », il « incombe également à la communauté
internationale, dans le cadre de l'Organisation des Nations Unies, de mettre en
oeuvre les moyens diplomatiques, humanitaires et autres moyens pacifiques
appropriés, conformément aux Chapitres VI et VIII de
Dans ce contexte, les États
Membres se déclaraient prêts « à mener en temps voulu une action collective
résolue, par l'entremise du Conseil de sécurité, conformément à
L'Assemblée affirmait aussi
qu'elle devrait « poursuivre l'examen du devoir de protéger » et affirmait son «
plein soutien » à « la mission du Conseiller spécial du Secrétaire général pour
la prévention des génocides ».
Ce poste a été confié en
mai 2007 à Francis Deng (dépêche du 30.05.2007).
Le Secrétaire général Ban
Ki-moon a récemment apporté son appui au Centre mondial pour la responsabilité
de protéger ouvert à New York ( allocution ci-dessous du 14.02.2008).
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Département de
l’information • Service des informations et des accréditations • New
York |
(14/02/2008 -
Publié le 21 février – Retardé à la traduction)
On trouvera ci-après le texte du
message du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, M. Ban
Ki-moon, tel que prononcé par Vijay Nambiar, Directeur de cabinet, à
l’occasion de l’inauguration du Centre mondial pour la responsabilité de
protéger, le 14 février, à New York:
Je me réjouis profondément de la
création du Centre mondial pour la responsabilité de protéger au Ralph Bunche
Institute for International Affairs de
Le principe de la responsabilité de
protéger, tel qu’il émane du Document final du Sommet mondial de 2005, est
un engagement solennel de la communauté internationale. Il est aussi
l’expression d’un impératif moral capital dans le monde d’aujourd’hui. Il
synthétise l’obligation qui incombe à chaque État de protéger ses populations du
génocide, des crimes de guerre, du nettoyage ethnique et des crimes contre
l’humanité. Il est en outre l’affirmation de la responsabilité de la
communauté internationale de mener une action collective par l’entremise de
l’Organisation des Nations Unies pour protéger les populations contre de tels
crimes et violations graves lorsque les États manquent manifestement de le
faire.
Il y a deux semaines, j’ai visité à
Kigali le monument à la mémoire des victimes du génocide rwandais de 1994.
Il est impossible de traverser ce bâtiment sans être frappé – et même
glacé d’effroi – par ce que le peuple rwandais a enduré. En tant que
Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, je suis déterminé à
n’épargner aucun effort pour empêcher la répétition d’une tragédie aussi
inqualifiable.
La responsabilité de protéger met
tout particulièrement en lumière l’importance de l’action menée auprès des
gouvernements pour prévenir dès le départ de telles atrocités. Il
s’agit-là d’une obligation à honorer. J’ai récemment nommé deux éminents
spécialistes et diplomates, Francis Deng et Edward Luck, qui seront
respectivement mon Représentant spécial pour la prévention du génocide et mon
Conseiller spécial, pour contribuer à l’accomplissement de cette mission.
J’attends maintenant avec beaucoup d’intérêt de voir le rôle que jouera le
Centre mondial pour la responsabilité de protéger à l’appui de nos
efforts.
L’ouverture du Centre mondial en
2008 est particulièrement opportune et pertinente, puisque nous célébrons cette
année le soixantième anniversaire de
Le Centre mondial peut apporter à
cette campagne une contribution inestimable. Grâce à votre action, le
concept de la responsabilité peut être accepté plus largement de par le monde.
Vous contribuerez à faire en sorte que chacun, partout, sache et comprenne
ce qu’est la responsabilité de protéger, et en bénéficie. Vous vous
emploierez aussi à obtenir un appui en faveur de l’action menée en vertu de ce
principe dans le monde d’aujourd’hui et de demain. Car ce sont souvent
ceux dont les droits ont le plus besoin d’être protégés qui ont aussi le plus
besoin de savoir qu’une telle obligation existe – et qu’elle existe pour
eux.
En travaillant ensemble, nous
pouvons tenir la promesse de la responsabilité de protéger. Et nous
pouvons transformer cette idée d’une obligation abstraite en ce qu’elle est
véritablement: l’une des ambitions les plus nobles de
l’humanité.
J’attends avec intérêt de m’engager
avec vous dans cette entreprise primordiale.
Actions humanitaires, santé - sangonet