Cameroun
: Acheminement de biens de secours pour 26 000 réfugiés
centrafricains
Ceci est un résumé des
déclarations du porte-parole du HCR Jennifer Pagonis — à qui toute citation peut
être attribuée — lors de la conférence de presse du 7 août 2007 au Palais des
Nations à Genève.
Demain, mercredi,
l'UNHCR, avec d'autres agences humanitaires des Nations Unies, lance une
opération de secours pour apporter de l'aide à quelque 26 000 réfugiés
centrafricains qui, après avoir fui l'insécurité dans leur pays, vivent
maintenant dans des conditions précaires. Ils sont dispersés le long de la
frontière à l'est du Cameroun.
Les réfugiés,
originaires de l'ouest et du nord-ouest de la République centrafricaine, sont
principalement des bergers nomades mbororos. Ils sont arrivés en plusieurs
vagues depuis 2005 dans les régions de l'Est et d'Adamaoua du Cameroun, après
avoir fui leurs villages à cause de l'insécurité. Ils sont aussi la cible
constante de groupes rebelles et de bandits, qui volent leur bétail et
kidnappent les femmes et les enfants contre rançon.
La plupart des
Mbororos ont traversé la frontière à pied, emportant avec eux leurs quelques
possessions qu'il leur reste. Un petit nombre d'entre eux a réussi à sauver son
bétail qui continue à paître au Cameroun. D'autres ont tout perdu. Les dernières
arrivées enregistrées ont eu lieu en février cette année.
De nombreux défis
logistiques doivent être surmontés pour acheminer l'aide aux réfugiés, qui
vivent dans plus de 50 sites dispersés sur des milliers de kilomètres carrés le
long de la frontière avec la République centrafricaine dans les départements de
Mbéré (Adamaoua), Lom-et-Djérem et Kadei. Le début imminent de la saison des
pluies pourrait retarder la livraison des biens de secours. La situation
sécuritaire dégradée due au banditisme doit aussi être prise en
compte.
L'UNHCR coordonne
l'opération humanitaire, qui inclue aussi le Programme alimentaire mondial,
l'UNICEF et l'UNFPA. Nous allons livrer aux réfugiés plus de 200 tonnes
d'articles de base tels que des couvertures, des bâches en plastique, des
moustiquaires, des articles d'hygiène et des médicaments. Les réfugiés,
particulièrement les femmes et les enfants, sont dans un état vulnérable.
Quelque 15 à 18 pour cent d'enfants souffrent de malnutrition, avec un taux de
mortalité infantile de six à sept fois plus élevé que le seuil d'urgence dans
d'autres régions.
Avec notre partenaire
opérationnel CARE Canada, nous fournissons des médicaments à 32 centres de santé
répartis dans les régions où vivent les réfugiés. Le Programme alimentaire
mondial (PAM) va mettre à disposition 2 997 tonnes de rations alimentaires dans
ses entrepôts pour répondre aux besoins alimentaires de base des réfugiés
pendant six mois. L'UNICEF fournit l'alimentation et les suppléments
nutritionnels pour les enfants souffrant de malnutrition légère à sévère. Les
équipes du ministère de la santé travailleront conjointement avec les agences
pour la distribution et mèneront une campagne de vaccination urgente pour les
enfants jusqu'à 15 ans. L'UNFPA va aider les femmes et les jeunes filles pour
les problèmes relatifs à la santé reproductive et à la mortalité
maternelle.
En mars, l'UNHCR a
ouvert un nouveau bureau de terrain dans la ville de Bertoua, située à l'est du
Cameroun, à environ 400 kilomètres à l'est de la capitale Yaoundé, pour
commencer à aider les Mbororos. Nous avons pris part à plusieurs évaluations
conjointes avec le gouvernement et d'autres agences des Nations Unies dans la
province d'Adamaoua et d'autres régions bordant la République
centrafricaine.
Le Gouvernement du
Cameroun, en accord avec la législation nationale sur les réfugiés adoptée en
juillet 2005 et la Convention de l'OUA de 1969, a reconnu cette population comme
des réfugiés prima facie.
Publié le 7 août 2007 - Points de presse
L'UNHCR coordonne l'assistance pour 26 000 réfugiés
centrafricains
GENEVE, 7 août 2007
(UNHCR) – L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a annoncé qu'elle
coordonne une opération à partir de mercredi pour fournir de l'aide à quelque 26
000 réfugiés qui ont fui l'insécurité en République centrafricaine et qui vivent
maintenant dans des conditions précaires. Ils sont dispersés le long de la
frontière à l'est du Cameroun.
Les réfugiés,
originaires de l'ouest et du nord-ouest de la République centrafricaine, sont
principalement des bergers nomades mbororos qui sont arrivés par vagues
successives depuis 2005 dans les provinces de l'Est et d'Adamaoua au Cameroun.
Ils ont fui leurs villages à cause de l'insécurité et des attaques ciblées très
violentes des groupes rebelles et des bandits qui volent leur bétail et enlèvent
les femmes et les enfants pour obtenir des rançons.
« La plupart des
Mbororos ont traversé la frontière à pied transportant les quelques biens qu'ils
avaient pu sauver », a expliqué Jennifer Pagonis, porte-parole de l'UNHCR. « Un
petit nombre a réussi à sauver son bétail, d'autres ont tout perdu. Les
dernières arrivées enregistrées ont eu lieu en février de cette année.
»
L'UNHCR coordonne
l'opération de secours, qui comprend également le Programme alimentaire mondial
(PAM), l'UNICEF et l'UNFPA. De nombreux défis logistiques doivent être surmontés
pour acheminer l'aide aux réfugiés, qui se sont installés dans plus de 50 sites
dispersés sur des milliers de kilomètres carré, le long de la frontière avec la
République centrafricaine dans les départements de Mbéré (dans la région
d'Adamaoua), Lom-et-Djerem et Kadei.
« Le début imminent de
la saison des pluies risque aussi de retarder la livraison des biens de secours,
et la situation sécuritaire est préoccupante à cause du banditisme », a expliqué
Jennifer Pagonis.
L'UNHCR envoie plus de
200 tonnes de matériel de base tel que des couvertures, des bâches en plastique,
des moustiquaires, des articles d'hygiène et des médicaments pour les réfugiés.
Les réfugiés, particulièrement les femmes et les enfants, sont dans un état
particulièrement vulnérable avec quelque 15 à 18 pour cent d'enfants malnutris
et souffrant d'un taux de mortalité infantile de 6 à 7 fois plus élevé que les
seuils d'urgence dans d'autres régions.
Avec son partenaire
opérationnel CARE Canada, l'UNHCR fournit des médicaments à 32 centres de santé
dans les régions où vivent les réfugiés. Le PAM positionne 2 997 tonnes de
rations alimentaires dans ses entrepôts pour répondre aux besoins de base des
réfugiés pour six mois. L'UNICEF s'occupe des besoins des enfants souffrant de
malnutrition.
Les équipes du
Ministère camerounais de la santé travailleront avec les agences pour la
distribution et mèneront une campagne de vaccination d'urgence pour les enfants
de moins de 15 ans. L'UNFPA aidera les femmes et les jeunes filles pour les
problèmes relatifs à la santé reproductive et à la mortalité
maternelle.
En mars, l'UNHCR a
ouvert un nouveau bureau de terrain à Bertoua, une ville située à l'est du
Cameroun, à environ 400 kilomètres à l'est de la capitale du pays Yaoundé, pour
démarrer l'opération d'assistance aux Mbororos. L'UNHCR a participé à plusieurs
missions d'évaluation avec le gouvernement et d'autres agences des Nations Unies
dans la province d'Adamaoua et d'autres régions frontalières avec la République
centrafricaine.
Le gouvernement du
Cameroun, dans le cadre de sa loi nationale sur les réfugiés adoptée en juillet
2005 et la Convention de l'OUA de 1969, a reconnu cette population en tant que
réfugiés prima facie.
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