Sida en
Afrique : des chiffres, de la mobilisation (février 2008)
Mobilisation des artistes africains contre le
sida
Trente-sept musiciens africains,
parmi les plus connus, ont sorti un album pour contribuer à la sensibilisation
de la population contre les risques liés au virus du sida
L'album, parrainé par les Nations
unies, sera gratuitement mis à la disposition des stations radio et chaînes de
télévision dans 52 pays du continent, selon les initiateurs du projet.
Pour le chanteur sénégalais Didier
Awadi, ce disque doit être "le point de départ d'un véritable combat contre le
sida et pas seulement des paroles en l'air".
Le projet a connu la participation
de certains des plus célèbres musiciens africains : la Cap-Verdienne Cesaria
Evora, le Sénégalais Youssou Ndour, l'Algérien Cheb Mami ou le Camerounais Manu
Dibango.
Selon la Pana, l'agence panafricaine
de presse, dont les titres ont été chantés dans plus de dix langues, s'intéresse
également à des sujets tels que la pauvreté, l'inégalité entre les sexes,
l'illettrisme et les conflits.
Le titre "Nous sommes les tam-tams
pour une génération sans sida" invite les populations africaines à s'associer
aux efforts en cours en vue de l'émergence d'une génération sans sida d'ici à
2015.
"La population ne fait plus
confiance aux dirigeants, elle doit faire confiance aux gens de la rue et comme
nous faisons partie de ces gens, elle nous écoute", estime encore Didier Awadi.
Selon les derniers chiffres des
Nations unies, 22.5 millions de personnes vivent avec le virus du sida en
Afrique sub-saharienne.
Lu sur BBC Afrique – 7 décembre
2007
Sida : 500.000 Sud-Africains
supplémentaires auront accès au traitement
AFRIQUE DU SUD - 20
février 2008 - XINHUA
Le gouvernement sud-
africain a promis mercredi d'augmenter les dépenses dans la lutte contre le sida
pour permettre 500.000 malades supplémentaires d'avoir accès au traitement.
Le ministre des Finances Trevor Manuel a annoncé le budget 2008/ 09,
affirmant que 6,5 milliards de rands (830 millions de dollars) seront consacrés
aux programmes anti-sida des départements de la santé, de l'éducation et du
développement social.
2,2 milliards de rands sont prévus dans la lutte
contre le sida pour l'année budgétaire actuelle.
Le sida affecte 5,5
millions de personnes en Afrique du Sud. 418.000 malades reçoivent le traitement
actuellement, selon un rapport budgétaire présenté au Parlement
sud-africain.
Le SIDA en Afrique
aujourd'hui |
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Statistiques relatives au
VIH et
au SIDA en
Afrique à la fin de 2006 – Comparaison avec le reste du
monde
RÉGION |
Adultes
(>15 ans) et enfants vivant avec le
VIH |
Adultes
(>15 ans) et enfants : nouvelles infections
à VIH |
Prévalence
chez les adultes
(15
– 49 ans) (%) |
Adultes
(>15 ans) et enfants : décès dus au
SIDA |
Nombre
d’orphelins |
Afrique
subsaharienne |
24,7
millions |
2,8
millions |
5,9 |
2,1
millions |
12
millions |
Monde |
39,5
millions |
4,3
millions |
1,0 |
2,9
millions |
15
millions |
Part
de l’Afrique |
63 % |
65 % |
|
72 % |
80 % |
· L’Afrique
subsaharienne demeure la région la plus touchée au
monde,
avec
près de 25 millions de personnes vivant avec le VIH, dont
2 millions d’enfants âgés de moins de 15 ans. En
2006 seulement, près de 8 000 adultes et enfants sont
décédés chaque jour du SIDA [1].
· Le
VIH est une infection absolument évitable, et des progrès
prometteurs sont observables à cet égard.
Même en l’absence de vaccin, les adultes peuvent se prémunir
contre le VIH par la modification de leurs comportements, le
recours aux préservatifs et par d’autres moyens qui ont freiné
la propagation du VIH dans un nombre croissant de pays
pauvres.
- Huit des onze
études portant sur des pays subsahariens indiquent que
le pourcentage
des jeunes ayant des rapports sexuels avant l’âge de 15 ans
a diminué, et que le
recours aux préservatifs a augmenté.
- Dans certains
pays, 60 % des femmes séropositives enceintes reçoivent une
prophylaxie antirétrovirale visant à prévenir la
transmission du virus de la mère à
l'enfant.
- Le nombre de
traitements antirétroviraux a plus qu’octuplé en Afrique,
plus d’un million de personnes en bénéficiant désormais.
Cela étant, seul un quart des patients (23 %) qui en ont
besoin les reçoivent [2].
- Au Zimbabwe, le taux
national de prévalence du VIH chez les adultes a diminué,
celui des femmes enceintes étant passé de 30 à 32 % en 2000
à 24 % en 2004.
- Un déclin de la
prévalence est également observable dans des
pays tels que le Kenya, la Tanzanie et le Rwanda, déclin qui
se limite toutefois à certains groupes ou certaines régions
et n’est pas assez généralisé.
- Le taux de
prévalence diminue également dans les zones urbaines au Burkina Faso,
au Burundi,
en Côte d’Ivoire
et au Malawi, surtout chez
les femmes enceintes et les jeunes femmes.
· Le
SIDA est une maladie qui atteint de plus en plus les jeunes
femmes.
Cinquante-neuf pour cent des personnes séropositives en
Afrique sont des femmes ; les jeunes femmes âgées de 15 à
25 ans courent un risque au moins trois fois (et, dans
certains endroits, de quatre à cinq fois) plus élevé d’être
infectées par le VIH que les hommes de la même tranche d’âge,
ce qui tient pour l’essentiel à l’inégalité entre les sexes,
au manque d’instruction et au faible statut
socio-économique [3].
Plus que jamais, une stratégie multisectorielle ciblée
s’impose pour s’attaquer aux causes profondes de l’inégalité
entre les sexes qui alimente la propagation de
l’épidémie.
· Les
investissements dans la recherche et le développement de
nouvelles technologies et de nouveaux instruments qui
donneraient aux femmes les moyens de mieux se protéger doivent
se poursuivre, surtout dans les domaines des microbicides et
de la prophylaxie pré-exposition (PREP) auxquels la 16e Conférence
internationale sur le SIDA de Toronto
a fait une large place.
· Malgré
les signes de progrès récemment observés, notre vigilance ne
saurait se relâcher car d’autres épidémies se profilent à
l’horizon. En
effet, la
consommation de drogues injectables devient un facteur de
risque élevé dans certaines parties du Kenya, de Tanzanie, du
Nigeria, de l’Afrique du Sud et de Maurice, et une hausse des
taux d’infection se dessine chez certains groupes en Ouganda
et au Mozambique, ce qui pourrait réduire à néant les progrès
de la décennie écoulée.
· Le
VIH/SIDA est de plus en plus associé au développement de
souches dangereuses d’autres maladies
chroniques telles
que la tuberculose ultrarésistante (XDR-TB), qui pourrait
favoriser la propagation de la tuberculose si elle n’est pas
maîtrisée. Il se confirme que le paludisme est plus grave et
fréquent chez les adultes séropositifs, ceux-ci courant un
risque trois fois plus élevé de devoir recevoir un traitement
clinique pour cette maladie [4] que les adultes non
infectés par le VIH.
Programme de la Banque
mondiale
Projets
nationaux |
38
approuvés, dont 4 projets répliques |
Projets
sous-régionaux |
4
projets approuvés (107 millions de
dollars EU) |
Total
des engagements |
1,32
milliard de dollars EU |
Total
des décaissements |
747
millions de dollars EU |
2e
génération de projets du MAP |
Burkina
Faso, Ghana, Madagascar, Érythrée
(approuvé)
Bénin,
Cameroun, Kenya et Éthiopie (en
élaboration) |
Près
de 50 % des financements de la Banque mondiale vont
actuellement à des mesures de prévention et d’atténuation,
dont l’aide aux orphelins, deux domaines dont le rapport de
l’ONUSIDA sur l’épidémie mondiale de SIDA a établi qu’ils
représentaient des défis et nécessitaient un appui
soutenu.
Allocation
des fonds du MAP aux interventions stratégiques
(estimations) [5]
Secteur
d’intervention du projet |
Pourcentage
estimé |
Millions
de dollars EU (estimation) |
Prévention |
35 % |
455,52 |
Soins
et traitements |
22 % |
283,88 |
Atténuation
(OEV) |
13 % |
165,05 |
Sensibilisation |
14 % |
178,25 |
Suivi
et évaluation |
4 % |
52,81 |
Divers
(ou mixtes, recherche opérationnelle
comprise) |
14 % |
184,85 |
Total |
100 % |
1.320,36 |
Au cours de
l’exercice 2007, la Région donnera la priorité
aux domaines fondamentaux suivants :
1.
Actualisation du Programme d’action pour l’Afrique en matière
de VIH/SIDA de la Banque mondiale (2007‑2011). Le
programme sera lancé durant les réunions de printemps, en
avril 2007. Des consultations en vue de discuter de la
note conceptuelle ont été organisées avec les organes des
Nations Unies, la Banque africaine de développement, le FMI,
des groupes confessionnels, des jeunes, des personnes vivant
avec le VIH/SIDA, les médias et les pays bailleurs de fonds,
qui ont apporté des recommandations cohérentes.
2.
Élaboration et hiérarchisation de mesures stratégiques de
lutte contre le VIH/SIDA. Dans
le cadre du service Stratégie et plan d’action en matière de
lutte contre le SIDA (ASAP), la région aide les pays à
reformuler leurs stratégies et plans d’action nationaux en
matière de SIDA de manière à les fonder sur des faits
démontrés, à les hiérarchiser et à en évaluer les coûts. La
région travaillera également en coopération avec le PNUD pour
aider les pays à intégrer la lutte contre le VIH/SIDA aux
Documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté
(DSRP).
Contact
: Beldina Auma (202) 458-7307
Dernière
mise à jour : 1er décembre 2006
[1]
Le point sur l’épidémie de SIDA 2006, ONUSIDA, Décembre
2006
[2]
Le point sur l’épidémie de SIDA 2006, ONUSIDA, Décembre
2006
[3]
Le point sur l’épidémie de SIDA 2006, ONUSIDA, Décembre
2006
[4] Le point sur l’épidémie de SIDA 2006, ONUSIDA,
Décembre 2006
[5]
Estimations fondées sur les documents d’évaluation des projets
de la Banque mondiale et les données annuelles des Conseils
nationaux de lutte contre le SIDA. |
|
|
« In 2002, HIV
surveillance was conducted among pregnant women attending 48 antenatal care
clinics in 17 districts. Although HIV sentinel surveillance was established in
1986, no surveys were conducted between 1997 and 2000.
In 2002, only 8 of the
48 ANC sites reported HIV prevalence rates of <10%. In Bangui, HIV prevalence
among ANC attendees remained relatively stable between 1986 and 1990 in the
range of 4.7% to 6.8%.The median HIV prevalence among women attending two
antenatal care clinics in Bangui remained relatively stable (9.3%-14.0%) between
1994 and 2002 »
©
2008 The World Bank Group, All Rights
Reserved. Legal.
Fonds Solidarité
Sida Afrique : le
deuxième point d’étape
Solidarité
Sida a dressé le
bilan de son fonds d’aide aux malades africains, le 20 février à l’Olympia. La
Région, son premier soutien, était présente.
L’association
Solidarité Sida a
organisé, le 20 février, à l’Olympia, à Paris, la deuxième soirée de soutien du
Fonds Solidarité Sida
Afrique. L’événement – parrainé par Antoine de Caunes et Patti Smith et auquel
participaient de nombreux artistes – était destiné à mobiliser une
nouvelle fois les collectivités territoriales et les entreprises qui contribuent
au fonds depuis sa création, en 2006, mais aussi à dresser le bilan des actions
qu’il a permis d’engager en faveur des victimes africaines du sida.
Parce qu’elle est
la première collectivité de France à y avoir contribué et parce qu’elle est le
premier soutien financier de Solidarité Sida pour l’organisation de son
festival annuel Solidays, la Région était au rendez-vous. Elle était représentée
par son président, Jean-Paul Huchon.
En 2007, le Fonds
Solidarité Sida a
réuni 634.000 euros – dont 150.000 euros de la Région. Cette somme a permis
de soutenir 40 projets dans 15 pays d’Afrique, aux côtés d’associations
locales. À Ouagadougou (Burkina Faso), par exemple, près de 550 orphelins et
enfants vulnérables ont été pris en charge au niveau médical, sanitaire et
scolaire. À Lomé (Togo), 1.500 patients ont pu bénéficier de médicaments
génériques essentiels. Et à Lagos (Nigéria), une clinique mobile a vu le jour
pour venir en aide aux personnes vivant dans les
bidonvilles.
Pour 2008,
Solidarité Sida
compte collecter plus de 700.000 euros pour son fonds africain. De quoi
renforcer son combat contre le sida sur un continent où le virus
tue 1,6 million d’enfants et d’adultes chaque année.
Article publié
le 21 février 2008
http://www.iledefrance.fr/lactualite/international/international/fonds-solidarite-sida-afrique-le-deuxieme-point-detape/
Santé, actions humanitaires -
sangonet