L'ONU se félicite de
la signature de la cessation immédiate des hostilités aux
Kivus en
RDC
Nations Unies, New York, 23 janvier 2008 – Alors que s'est achevée la
Conférence pour la paix, la sécurité et le développement dans le Nord et Sud
Kivu à Goma, en République démocratique du Congo, le Secrétaire général de l'ONU
a félicité le gouvernement, ainsi que les organisateurs et les participants,
pour son succès.
Le Secrétaire général « est très
encouragé par l'engagement des groupes armés du Nord et Sud Kivu à cesser toutes
hostilités, conformément aux « Actes d'engagement » signés par ces groupes et le
gouvernement de la RDC le 23 janvier », indique un message transmis aujourd'hui
par sa porte-parole.
Car selon lui, ces Actes
d'engagement sont une « étape importante vers la restauration d'une paix et
d'une stabilité durables dans la région des Grands Lacs et constituent un
complément au Communiqué conjoint de Nairobi du 9 novembre 2007 ».
Ban Ki-moon a par ailleurs demandé
aux parties d'agir rapidement et de mettre en oeuvre de manière efficace les
accords conclus dans le cadre des Actes d'engagement.
Il a aussi appelé le gouvernement de
la RDC à agir rapidement sur les recommandations de la
Conférence.
Tout en réaffirmant l'engagement des
Nations Unies à soutenir les parties congolaises afin de mettre un terme à la
souffrance de la population dans les Kivus, le Secrétaire général a invité la
communauté internationale, notamment les pays voisins dans la région des Grands
Lacs, à soutenir la pleine exécution de ces engagements.
De son côté Alan Doss, le
Représentant spécial du Secrétaire général et chef de la Mission de
l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC), a
déclaré qu'il s'agissait d' « un jour très important pour le Congo », car « la
mise en ?uvre pleine et entière des engagements pris à Goma signifie que le
peuple des Kivus, surtout les femmes et les enfants, peut envisager un avenir
meilleur, à l'abri de la violence ».
Dans un communiqué publié
aujourd'hui, la MONUC a félicité toutes les parties prenantes à cette
conférence, « notamment le président Joseph Kabila qui en a eu l'initiative,
ainsi que l'Abbé Malu Malu, président du Bureau de la Conférence et M. Kamerhe,
président du Comité des sages qui, par leur engagement total, ont largement
contribué à ce succès ».
La Conférence sur la paix dans les
Kivus s'était ouverte le 6 janvier dernier à Goma, avec plus de mille
participants (dépêche du 07.01.2008).
Plus de 1.000 participants à la Conférence sur la
paix dans les Kivus
7 janvier 2008 – Quelque 1.000
participants participent depuis hier à la Conférence sur la paix, la sécurité et
le développement réunie à Goma, dans la région troublée des Kivus, en République
démocratique du Congo.
« Malgré les difficultés
rencontrées, vous avez un gouvernement qui fonctionne, un parlement qui
fonctionne; toutes les nouvelles institutions issues des urnes ont été mises en
?uvre », a déclaré William Lacy Swing, le Représentant spécial du Secrétaire
général dans le pays, selon un communiqué publié aujourd'hui à Goma par la
Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo
(MONUC).
Pendant neuf jours, des responsables
politiques et des représentants de toutes les catégories socio-professionnelles
du Nord et du Sud Kivu vont ainsi participer aux débats et discussions qui
tourneront autour de quatre thèmes principaux : enjeux et défis de la paix,
enjeux et défis de la sécurité, enjeux et défis du développement et enjeux
humanitaires.
«Nous venons chercher des mécanismes
appropriés pour mettre fin à la guerre et jeter les bases d'une paix durable, de
la sécurité et du développement dans les provinces du Nord et du Sud Kivu », a
déclaré l'abbé Apollinaire Malu Malu, dans son discours comme président du
bureau de la conférence. « Des résolutions accompagnées d'actes d'engagement
vont sortir des travaux de ce forum », a-t-il affirmé.
Selon le Département des opérations
de maintien de la paix de l'ONU, il n'y a pas eu d'incident majeur depuis
l'ouverture de la conférence, malgré la situation qui demeure tendue dans la
région.
Une semaine avant le début de la
conférence, le gouvernement congolais avait lancé une nouvelle campagne de
désarmement des groupes armés nationaux et étrangers présents dans la région des
Kivus (dépêche du 04.01.2007).
Nouvelle campagne pour le désarmement dans les
Kivus
4 janvier 2008 – La Mission de
l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC)
soutient le gouvernement dans sa nouvelle campagne de désarmement des groupes
armés nationaux et étrangers dans la région des Kivus.
« Notre rôle est d'appuyer le
gouvernement de la RDC avec tous les moyens et l'expertise dont nous disposons
», a expliqué Ndiaga Diagne, de la Division du désarmement, démobilisation,
rapatriement, réintégration et réinsertion (DDRRR) de la Mission de
l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC),
selon un communiqué publié hier soir.
« Nous sommes prêts à faciliter les
contacts entre les représentants du gouvernement de la RDC et les FDLR [Forces
démocratiques de libération du Rwanda] sur le terrain, afin d'avoir la plus
grande sensibilisation possible », a-t-il ajouté.
La campagne, lancée le 1er janvier,
fait suite à l'accord signé le 9 novembre dernier entre la RDC et le Rwanda, et
débute alors que commencera dimanche prochain la Conférence sur la paix dans les
Kivus.
Le gouvernement souhaite utiliser
des messages radio et des prospectus pour encourager les combattants à se rendre
et à rentrer chez eux.
La MONUC estime en effet qu'il y a
environ 8.000 combattants étrangers dans les provinces du Kivus, dont 6.000 au
Nord et 2.000 au Sud. Les combattants congolais visés sont, eux, majoritairement
des rebelles proches de Laurent Nkunda, ainsi que des factions
Maï-Maï.
En 2007, quelque 13.851 combattants
congolais ont été désarmés, et la Division du désarmement de la MONUC a aidé au
rapatriement de 800 combattants étrangers et de 629
dépendants.
Beaucoup semble maintenant dépendre
de l'issue de la Conférence de paix de Goma qui débutera dimanche, et où seront
discutées les questions de paix et de sécurité, en particulier celle des groupes
armés.
Actions humanitaires, santé -sangonet