Pour
un Homme d'Etat pour notre Pays la
RCA
après Djotodia
Par
Louis-Firmin
KONGOUBE
LFK
"Ce qui
distingue un Homme d'Etat d'un homme politique, c'est qu'il s'inscrit en
permanence dans l'action et dans la responsabilité, il est au dessus des partis,
pondéré dans ses interventions"
!
Chers
Compatriotes et amis de la République CentrAfricaine, les yeux me sont sortis
des orbites en visionnant les affreuses images de notre belle et historique
ville de Bossangoa, préfecture de l'Ouham, grenier de la capitale,
maintes fois décorée pour la fête de la moisson dans les années de l'abondance
pacifique.
Bossangoa,
Boston pour les vacanciers scolaires avec les titres de transports
réquisitionnés par le trésor centrafricain à l'époque.
Bossangoa
mon Amour, Bossangoa je t'aime, Bossangoa-Bangui gbaya ga é goué, Bossangoa
for ever !
Bossangoa la
Ville Martyre,
voilà plus d'une décennie l'abbé Kilamong, archevêque de ce chef-lieu
rencontra brutalement le Christ lors de la rébellion des dits
libérateurs.
Peuple
de Centrafrique, à quoi ça sert de changer de régime si l'on ne change pas en
même temps la mentalité des administrés dans le bon sens ? pas si sûr que la
réponse ne tardera à venir avec nos amis sur la toile, aux bistrots, ou dans les
transports peut-être à un mariage ou un enterrement ?
Dans
"Séléka nous t-elle surpris"? j'ai bien apprécié les commentaires
au vitriol venus de toutes parts. Mes amis s'en sont donnés
à cœur ouvert, mais, il y'a un
mais.
Centrafricains, nous ne trouvons pas quelque chose de sage à dire qu'à nous
calomnier ?
On
dépasserait déjà le Burkina ou le Rwanda voire le
Singapour, si cela pouvait nous enrichir intellectuellement,
financièrement ou socialement. Pour vous faciliter la tâche, je vous prie de
m'injurier, moi Louis-Firmin Kongoubé, l'auteur de cet article et non les
autres ou entre vous. Dans mon statut, je me sens proche de ce paragraphe,
Docteur Lamessi aussi :"La Haine, en
effet, est un sentiment primitif, rudimentaire et grossier, indigne d'un esprit
subtil et délié".
Je ne
suis pas le messie attendu qui détient la vérité, en rédigeant ces publications,
de facto je deviens un personnage public qui s'intéresse à son pays en dérive,
dites-moi tout ce que vous avez sur le cœur et non dans la tête. Revenons
au titre d'aujourd'hui. Alain m'a perturbé ce 16 septembre dans le
train bondé qui me ramenait à destination avec ce texto affolant "Fouh,
Miskine... sous psychose depuis le déménagement en catimini de nombreuses
familles Goula et Rounga (qui craignent l'entrée sur Bangui d'on ne sait
qui)" allant jusqu'à m'intimer l'ordre de réagir avec le ton qu'il m'en
connaît sur facebook, et cela sans égard pour une pénible journée de travail
d'immigrant africain en France. Me tenant tout coi, lui ai-je répondu que je ne
suis pas juge ni juste pour condamner une telle sortie, aussi malencontreuse
soit-elle.
A la
Génération Républicaine que nous représentons, tous les Goula et Rounga ne
doivent en aucun cas être assimilés Séléka. Nous avions vécu un drame
similaire dans l'histoire récente de notre pays notamment entre 1996 et 2003 et
qui tourbillonne encore en nous. A ceux qui pensent ainsi, qui ruminent leur
vengeance à peine voilée, que les victimes d'aujourd'hui ne deviennent pas les
bourreaux de demain, qu'ils sachent que nous sommes tous Goula, Rounga,
chrétiens, athées, kimbanguistes, musulmans, kandha, Yohndow-N'garkey,
Ngakollah, Mbomba, Gazromon ; centrafricains d'abord et avant tout, et que nous
sommes en République, et de surcroît laïque.
Au fil
des temps, en suivant le regard bienveillant de notre Généraliste ATT,
ancien, futur nouveau et ex président malien qui est toujours parmi nous et
disponible quelque part au Sénégal avec son passeport centrafricain bien rangé,
la crise interminable centrafricaine est devenue une créature qui s'est échappée
de nos propres mains, et plus personne ne peut la maîtriser, elle s'est
emballée, incontrôlable et incontrôlée. Elle devient de plus en plus
sanguinaire, communautaire, religieuse, ethnique, tribale et civile. Un pays de
plus 623000 km2 qui ne se résume qu'à Bangui intra-muros, et puis c'est
tout. Un
éminent membre de l'actuel gouvernement supplie ce machin de l'Onu
(selon de Gaulle) d'administrer le pays, pendant ce temps, des pétitions
dans ce sens se multiplient partout où besoin sera, vaste reconnaissance
pour la mémoire les pères fondateurs de la R.CA. Quel savant fou nous fera
ressusciter le doyen Omar Bongo du Gabon ?
Pioché à Rfi du vendredi 13 sept-13 : [Tout a commencé quand des hommes
armés ont attaqué la position des ex-Séléka et les membres de la communauté
musulmane samedi dernier. Les représailles de la Séléka ont été cruelles. Il y a
eu des morts et plus 4500 personnes ont trouvé refuge chez les prêtres
catholiques et comptent y rester, malgré le manque
d’assistance. « Nous allons
rester ici aussi longtemps qu’il le faut. Nous voulons la présence d’une force
neutre, pour sécuriser la ville. C'est à ce moment-là que nous rentrerons chez
nous » raconte un témoin.
Du côté de la communauté musulmane,
on se dit aussi victime et on affirme qu’il ne faut pas assimiler des éléments
de la Séléka aux musulmans. « Actuellement nous, les musulmans,
nous souffrons beaucoup. C’est notre pays, nous sommes nés ici. Mais nos frères
nous prennent toujours pour des étrangers. Ils nous assimilent à leur malheur et
nous ne comprenons pas. Nos enfants souffrent de faim. Qu’allons-nous faire,
qu’allons-nous faire ? La ville de Bossangoa est aussi la nôtre. Nous demandons
la paix, nous voulons que la paix se fasse » assure un autre
homme.]
Mes
chers Compatriotes, la classe politique centrafricaine est littéralement
trépassée par les événements qui se déroulent sous nos yeux, elle s'est
auto-discréditée et ce, depuis longtemps avec l'usurpation de la société civile
coupable et qui s'enlace en permanence avec elle pour creuser davantage la fosse
commune pour nous autres indigents.
C'est
pourquoi, ici à Bossangoa, Bouca, Baoro, Batangafo, Bangassou, Kabo, Paoua,
Boda, Bria, N'Délé, Obo, Birao, Bambari, Bohong... la Génération
Républicaine avec votre Résistance NCR, nous lançons un cri
d'alarmes, pas à un parti politique, pas à un groupe de personnes, mais à Un
Seul, oui un seul Centrafricain. Qui pourra sortir du lot comme
un loup solitaire et s'imposer en un leadership incontesté qui nous ramènera de
l'Espérance et la Paix. Ce fils du pays consentira à mettre en
réserve ses convictions personnelles ou partisanes, et donnera droit à la
préservation de l'indispensable consensus social pour un début de sourire qui a
disparu de nos lèvres.
A
l'instant même, vers pk 13 la tante de Christian vient de succomber à ses
blessures par balles. Combien de centrafricains sont égorgés, froidement
abattus, violentés, brûlés vifs, pillés, violés, passés à tabac par des hors la
loi locaux et étrangers dans nos villes et campagnes de l'arrière pays ? Qu'ils
calment un peu leur joie, la République les rattrapera.
Notre
R.CA-Éternelle va
très mal, elle tombe en ruine, cela nous attriste tous. Les temps politiques
sont incertains, nos hommes politiques ne sont plus à hauteur de la chose
publique. Ils disent n'importent quoi actuellement et le feront davantage
pendant leur campagne pestilentielle pour se révéler par la suite
incapables de gouverner le Pays. Nous ne savons toujours pas quand est-ce auront
lieu les prochaines échéances électorales, que la guéguerre entre les
deux derniers premiers ministres de Patassé est à son
comble.
Ils ne
se parlent que par personnes interposées, pour le grand plaisir des choux gras
de pimenter une saga fratricide, quelle honte leurs excellences ! Un
ancien chef du gouvernement Bozizé, qui siégeait à leur assemblée à la place de
son patron, s'apprête lui aussi à créer sa propre formation politique pour
briguer la magistrature au sommet de l'Etat fantôme, un parti de plus dans cet
océan atlantide sur le continent, et pourquoi pas l'ex-maire de Bangui de toutes
les controverses.
Au vu
de tout ce qui précède, il convient qu'une volonté patriotique assez
puissante vienne forcer notre destin et emporter toute la société
centrafricaine qui sans elle, ne cesserait de louvoyer sans cap, sans
conviction, ni directive. Seuls les Hommes d'Etat possèdent la puissance
et le désintéressement qui conviennent à l'accomplissement de telle mission que
nous attendons tous comme de la providence, à ne pas confondre à l'homme
providentiel que j'ai soigneusement évité de citer ici.
Il est
de notre devoir de préserver avant tout l'unité nationale, un Homme
d'Etat, c'est celui qui tire le peuple vers le haut. La politique pour
l'Homme d'Etat Centrafricain que nous souhaitons tous son avènement
après le président de la transition Mr Michel Djotodia, ce sont ses
convictions, des principes et des valeurs qu'il défendra tous les jours sur le
terrain social, économique, sanitaire, militaire, financier, sécuritaire... et
dans l'exemplarité devant le peuple et l'histoire.
La
Résistance Nationale Centrafricaine et Républicaine,
Génération
Républicaine, avec Louis-Firmin KONGOUBE
(Dimanche 22 septembre 2013)
Version du texte en pdf : Pour un Homme d'Etat pour notre Pays la RCA après Djotodia. Par Louis-Firmin KONGOUBE