TRIBUNE
Centrafrique,
l'Afrique et les Africains
par Léon
Kidjimalé Grant
ETATS
SOLIDES OU ETATS FRAGILES, il faut choisir!!!
Il en
est des Etats comme de toutes choses : il y en a de solides et il y en a de
fragiles. Une fois qu'un Etat est créé, il doit être consolidé dans toutes ses
parties au fil des années. Sinon même ce qui était sain ou prospère au départ,
finit par dépérir, s'il n'est pas entretenu, adapté et
consolidé.
Notre
pays, la Centrafrique, n'échappe pas à cette logique, qui veut qu'une génération
doit se préoccuper des legs à transmettre aux générations
futures.
« Ô,
Centrafrique
Pays
enfant ou pays d'enfants,
N’as-tu
point 54 ans ? »
Je
m'interroge !
Or,
force est de constater que la R.C.A. s'est progressivement désarticulée, a
manqué d'entretiens et d'infrastructures pour suivre les mouvements de progrès
et de bien-être. Nous avons des individualités de bon niveau, qui,
malheureusement, sont mis de côté ou négligées. Dans ce marasme général,
les « bons sont comme des morceaux de viande dans du vomi dont, mêmes les
chiens s'en détournent ! »
Puis
nos ressources, qui profitent surtout aux "étrangers" qui l'exploitent en
complicité avec des autorités véreuses (lesquelles, ont en défiance leurs
compatriotes!). Comme un serpent qui mord sa queue, le corps social meurt à
petit feu. Il faut en être conscient et devenir plus
patriote.
Moralité: Il
faut avoir l'obsession du jugement de l'Histoire, en rendant le pays vivable,
grand et moderne pour tous. Associer son nom à une réalisation
concrète.
Un
gouvernant digne de ce nom doit marquer de son empreinte des secteurs concrets
de l'état de manières constructives; et non se complaire dans" le
m'as-tu-vuisme", somme toute éphémère et ridicule, voire tragique... Car les
biens mal acquis, dans un pays où l'immense majorité de la population croupit
dans la pauvreté, constituent rarement un patrimoine. Le corrompu est
fragile. Le corrupteur sait quand et comment le faire
tomber.
Quelques-uns
l'ont compris, à l'instar de Abdoulaye Wade et le Sénégal modernisé,
Houphouët-Boigny et la Côte-D’ivoire, Jomo Kenyatta et le Kenya, la Tanzanie, le
Rwanda, le Mozambique en plein essor...
« Même
s'ils prennent, le peu qui reste, je veux que les ivoiriens en profitent »,
disait le Sage de Yamoussoukro.
En
Centrafrique, si je ne m'abuse, il n'y a point une réalisation défiant le temps,
dont l'on puisse attribuer la paternité à un dirigeant ou ancien cacique
d'un clan ethnique au pouvoir révolu...
Puissions-nous
en souvenir, le moment venu !
Léon
K. Grant
02/04/2014