Concertation  ou Dialogue post-crise ?

                                     Par Léon K. Grant

Opinion :

 

J’ai lu avec attention l’adresse de madame Catherine Samba-Panza, suite à ce qui est convenu d’appeler  une tentative de putsch manqué de la fin du mois de septembre dernier.

J’y ai relevé ceci :

 « Pour y remédier, toutes les entités sans exclusive vont être invitées à une large concertation, non exclusive pour élaborer des solutions de sortie de crise… » Fin de citation ;

 

Or, certains responsables politiques et non des moindres, à travers leurs réponses, ont compris qu’il s’agissait d’autre chose. A savoir, de refaire un Dialogue qu’ils veulent Inclusive ou une grande messe.

D’autres attendent  qu’un cadre leur soit proposé où des points seront évoqués pour se préparer et y participer.

Comme beaucoup de patriotes, je me suis interrogé sur l’opportunité d’un tel échange, entre l’exécutif et les forces vives de la nation. Il est évident qu’une solution idoine à la crise qui a emportée beaucoup de fils et de filles de la Centrafrique, ne peut venir d’une  seule cervelle, aussi brillante soit-elle.

Mais, comme disait Confucius «  En politique, comme en toute chose, il faut d’abord définir le sens des mots »

 

                        Qu’est-ce donc qu’une concertation ?

 

  Le dictionnaire Larousse, que j’ai consulté, donne la définition suivante :

 

« ◾S'accorder, se consulter pour mettre au point un projet commun »:

~◾Se concerter,  c’est  s’entendre  pour mettre au point un projet.

La nature d’un tel projet me semble aller de soi. C’est de trouver des solutions au sujet de la violence qui a endeuillée des familles centrafricaines et le Pays, ces jours-ci.

Donc, il s’agit de trouver ensemble les voies et moyens pour que le processus enclenché après le Forum national, et dont les prochaines étapes sont : le vote référendaire, puis présidentiel et législatif puissent se dérouler dans la paix et la sécurité.

Situation-problème

Quelles sont les dispositions que les responsables politiques, sociaux et associatifs, la police nationale, la gendarmerie, l’armée… entendent promouvoir pour que les centrafricains aillent voter dans la paix et la sécurité ?

 

Projet-visée : Au fait chacun des partenaires devrait prendre un engagement solennel et écrit de ne rien  faire pour perturber la vie sociale ou sociétale  en attisant la haine ou en exploitant des accidents malheureux, en les inspirant.

 

C’est à cela et à cela seulement, me semble-t-il, qu’il convient de s’atteler, et non  s’embourber dans un nième Dialogue non exclusif. C’est individuellement que les uns puis les autres devraient présenter leurs propositions de sortie de crise, (y compris de solliciter un Dialogue nationale, que je trouve inopportun, car inutile, coûteux, chronophage et dévalorisant, voire ridicule…). Ce dernier point est, selon moi, un subterfuge pour enterrer les propositions du Forum national, par ceux ou celles qui n’y trouvent pas leur compte.

Il faut créer les conditions d’une paix et d’une sécurité véritable pour aller de l’avant !

 

                      Léon Kidjimalé Grant

                            06/10/2015